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n° 08070Fiche technique41822 caractères41822
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Temps de lecture estimé : 29 mn
04/11/04
Résumé:  Tout commence par un chèque sans provision.
Critères:  fh amour fellation pénétratio fsodo
Auteur : Bertrand D  (Rêveur solitaire)            Envoi mini-message
Chèque sans provision

La soirée est belle et Nathalie aurait préféré aller se promener, mais Jennifer et Nancy l’ont convaincu de venir avec elles en boite. Elle aime bien ses deux copines, se connaissent depuis longtemps. Mais maintenant elles deviennent différentes, ne pensent qu’à leur apparence, leurs fringues, à sortir. Elles ont abandonné leurs études en fac et ont trouvé un travail, aussi ont elles beaucoup de temps de libre. Par contre Nathalie est entré dans une école de commerce et a beaucoup de boulot.

Et surtout, autant les deux filles sont belles, « inn » comme elles disent, autant Nathalie dépare. Non pas qu’elle soit moche, mais elle se trouve trop grande avec son mètre soixante quinze. Il est vrai aussi, qu’elle préfère le sport à ces soirées. Elle a débuté la danse classique, mais sa morphologie ne convenait pas. Depuis elle a fait de la natation et du tennis. Elle est donc plutôt carrée d’épaules. Puis elle à une queue de cheval, des lunettes. Tout d’une vieille fille alors qu’il faut paraître décontractée. Et lorsqu’elles sortent toutes trois, elle reste toujours sur la touche, servant de faire valoir à ses amies. Si toutefois elles sont restées proches, c’est parce que souvent Nathalie les dépanne pour leurs formalités administratives ou bancaires ou bien en cas d’ennuis avec leur ordinateur.


La Twingo a des difficultés à trouver une place sur le parking. Déjà beaucoup de jeunes à l’extérieur : des groupes qui attendent des copains, des garçons qui repèrent les filles à draguer. Justement, près du guichet, un play-boy grand, mince élégant interpelle toutes les nanas qui passent. De suite Jennifer et Nancy l’ont repéré et espèrent qu’il les draguera. En effet, lorsque toutes trois s’approchent de la caisse, il les baratine. Nathalie déballe le contenu de son sac afin de trouver son porte feuille.

La porte en s’ouvrant libère un flot de musique. À l’intérieur, il fait chaud, sombre, toute conversation est difficile tant il y a de bruit. Les amies se déplacent lentement, cherchant un gibier male. Et voici que le play-boy s’approche d’elles.



Nathalie sans illusion attend pour voir leur combat. Le garçon attaque les trois, faisant preuve d’un humour à bon marché. Elles rient pour le retenir. Et quand une nouvelle danse commence, stupéfaction, c’est Nathalie qu’il invite.



L’intéressée est surprise et surtout flattée de ce choix et pense à la jalousie de ses copines. Sa formation de danseuse lui confère une aisance naturelle sur la piste. Et son cavalier est également très compétent. Ils enchaînent plusieurs morceaux, puis il l’invite au bar. D’ordinaire elle ne boit pas d’alcool, mais aujourd’hui n’ose pas refuser un whisky. Vient le moment des danses pour les « vieux ». Ils repartent sur la piste peu occupée, et s’accordent parfaitement pour les slows, valses et surtout tango. Les couples s’écartent pour les admirer. Nathalie est aux anges. De retour au bar elle accepte un deuxième whisky. Lors des danses suivantes, elle se laisse serrer de près, murmurer des mots tendres. Sans qu’elle s’en rende compte, son cavalier l’a amené à l’extérieur, dans un coin sombre. Il l’embrasse, elle se laisse faire, il y a si longtemps qu’un homme n’a pas prêté attention à elle !



Il l’entraîne vers sa voiture, lui ouvre la porte, l’aide à monter car elle a de la peine à tenir debout. Pendant qu’il roule, elle s’assoupit sur son siège. Le freinage la réveille Il l’aide à descendre. Ils se trouvent devant un hôtel chic à l’extérieur de la ville. Enlacés, ils entrent et Jimmy sollicite une chambre. Le garçon leur demande une pièce d’identité.



Et, à demi inconsciente, elle s’exécute. Puis tout s’embrouille. Ils montent dans une suite somptueuse, son ami la déshabille avec douceur et lui fait l’amour, lui semble-t-il, puis c’est le trou noir.

Un rayon de soleil tombe sur ses yeux et la tire de son sommeil. Un marteau frappe dans sa tête. Elle regarde étonnée puis se souvient vaguement de sa soirée. Elle tend le bras, mais elle est seule dans le lit. Il doit être dans la salle de bain, pense-t-elle.

Un coup discret à la porte.



Au moins il pense à moi. La table est débordante de victuailles : café, lait, thé, croissants, confiture, tout le nécessaire. Elle ne risque pas de toucher à tous cela, la vue de cette nourriture lui donne la nausée. Elle aurait préféré un comprimé d’aspirine.

Et au milieu de cet ensemble une enveloppe. Elle l’ouvre.


« Ma chérie,

Je suis obligé de partir. Tu m’as merveilleusement fait l’amour cette nuit, je ne t’oublierai jamais.

Jimmy.

ps

Au fait, j’ai oublié mon carnet de chèque, tu voudras bien régler en partant. D’autre part, comme je n’avais pas mon portefeuille, je t’ai emprunté un peu d’argent.


Elle bondit vers son sac. La veille elle a retiré cent euros au distributeur automatique, qui naturellement ont disparu.

Oh le salaud !

Elle s’habille et descend en vitesse. Elle se dirige vers le comptoir et demande à l’employé combien elle lui doit.



Elle sort son carnet de chèque et règle.

Arrivé sur le bord de la route, elle explose.

Mais que je suis conne, mais conne ! Il m’a dragué parce qu’il a vu mon portefeuille et mon carnet de chèque à l’entrée de la boite. Je me suis fait baiser, voler. Puis elle réalise qu’elle n’avait que peu d’argent sur son compte et qu’elle se trouve à découvert. Elle a fait un chèque sans provision, elle l’élève d’une école de commerce ! Mais que je suis conne ! Elle vérifie son porte monnaie : il lui reste trois euros pour arriver à le fin du mois, et on n’est que le vingt. Et ce chèque sans provision.

Sans argent, elle ne peut que rentrer à pied, de toute façon cela lui permettra de réfléchir. Et aucune ressource, ses parents ne lui enverront son chèque que le premier et ses bourses d’études ne tombent que dans un mois. Comment faire ?


Le lundi elle a repris ses cours. Heureusement elle a sa carte de la cantine sans cela il lui faudrait jeûner. Elle attend la réaction de la banque, peut-être attendront-ils dix jours

Le mercredi, en rentrant, elle trouve sur son répondeur un appel de la banque lui demandant de passer rapidement pour un problème de chèque. Eh bien il faut y aller.

Le lendemain, elle se rend au guichet afin de demander un délai. Une dame la reçoit, très gentille, lui explique qu’il faut alimenter son compte pour couvrir son chèque. Nathalie lui explique qu’elle a besoin d’un délai d’une dizaine de jours. Mais, lui répond son interlocutrice, vous êtes une cliente fragile comme l’on dit chez nous, c’est à dire que votre compte n’est pas très approvisionné et la direction générale essaie de se séparer de ces clients là. Nathalie s’énerve, demande à voir un responsable. La dame lui explique gentiment que c’est inutile, il ne pourra rien faire. Le ton a un peu monté et tous les regards sont dirigés vers elles.

Un monsieur s’approche et demande :



Nathalie explique son cas, l’employé répète ce qu’elle lui a déjà dit. Le monsieur, qui se révèle être le directeur, l’invite à le suivre afin de discuter calmement dans son bureau.

Elle a beau reprendre tous les arguments qu’elle a préparés, le directeur se révèle intraitable.



Le téléphone sonne, la secrétaire lui passe une communication qui semble importante. Pour lui, l’entrevue est terminée, Nathalie n’a plus qu’à sortir.

Alors prenant son courage à deux mains elle décide de jouer le grand jeu. Il lui a suggéré de faire la pute, il va être servi. Elle contourne le bureau et fait pivoter le fauteuil. Sans s’arrêter de parler, l’homme essaie de l’en empêcher. Mais elle met la main sur la braguette, la déboutonne. La main masculine libre essaie de se protéger, mais fermement Nathalie ouvre le caleçon et extrait un membre très correct. Le saisissant à pleine main, elle se penche et l’embouche. Le directeur se débat, mais ne peut interrompre son dialogue. Il appuie sur la tête, mais elle tient bon. Et le membre, n’obéissant pas aux ordres du cerveau, se redresse et prend une dimension respectable. Fataliste, l’homme abdique, trop occupé au téléphone.

Quand la conversation se termine, Nathalie est parvenue à ses fins, le désir masculin est évident. La seule ressource de son partenaire est d’appuyer sur un bouton afin de verrouiller la porte. Entrant dans le jeu, il se dégage, la redresse, la met à plat ventre sur le bureau les jambes pendantes, lève la jupe. Il baisse la culotte et sa bouche s’occupe de préparer le terrain qui n’en a d’ailleurs nul besoin. Quand il constate que sa partenaire est au même niveau d’excitation, il se redresse et lentement s’enfonce dans le puits humide. Galamment, il mène un train lent jusqu’à ce qu’il sente les prémices de l’orgasme féminin. Il se déchaîne alors et tous deux jouissent simultanément.

Il se redresse rapidement, va vers une porte dérobée, s’enferme quelques instants. En ressortant, il l’invite d’un geste de la main d’utiliser le cabinet de toilette.

En sortant, elle retrouve un directeur sérieux traitant ses affaires.



Il lui tend une enveloppe et l’invite à sortir, lui ouvrant la porte.

Elle sort abasourdie, l’air égaré. La dame du guichet lui dit gentiment :



Elle va dans un square voisin, ouvre l’enveloppe. À l’intérieur deux billets de 100 €.

Une heure plus tard, elle revient à l’agence et verse les 200 €. La dame lui dit :



Je suis provisoirement sortie d’affaire. Mais j’ai été obligée de faire la pute. D’abord un mac m’a piqué mon pognon. Puis j’ai trouvé un pigeon qui m’a payé ma passe. Je sais que certaines étudiantes ont recours à ce système pour poursuivre leurs études, mais j’aurais hurlé si on me l’avait proposé. Pourtant je l’ai fait de moi-même. En plus, j’y ai pris du plaisir !

Maintenant elle n’a plus aucune marge. Elle a retiré un peu de liquide, mais le compte est presque à sec. Aussi, sa seule distraction est d’aller à la FNAC voir les bouquins qui l’intéressent. Elle avait songé à en acheter un de Boris Vian, mais il vaut trente euros. Alors, elle verra plus tard. En attendant elle va le lire.



Elle sursaute, cette voix ! Oui, c’est bien lui, le directeur. Quelle malchance. C’est dommage, parce qu’il est beau, la trentaine un peu passée, très grand, un visage un peu dur mais sympathique quand il sourit. Et en plus il fait bien l’amour ! Il va peut-être encore me proposer une passe.



Il lui prend le bras et tous deux sortent du centre commercial. Elle est à la fois scandalisée, terrifiée d’être prise pour une pute, mais également heureuse malgré elle de le retrouver.

Il l’a prise en voiture sans qu’elle proteste. C’est devant une auberge peu éloignée de la ville qu’ils se retrouvent. Ils s’installent sous la tonnelle dans un coin discret devant une petite table. La conversation s’engage sur la littérature, le cinéma. Elle trouve cela bien agréable mais se demande comment s’en sortir.



Et il demande la carte.

Cela l’arrange bien car elle est obligée de se nourrir frugalement chez elle, la cantine de l’école étant fermée le week-end.

Elle choisit des choses légères, il se met à son diapason. Pourtant il commande un vin, qu’elle ne connaissait pas, mais qui se révèle délicieux.

Et c’est dans un état très décontracté qu’elle entend à la fin du repas :



Elle n’a pas le temps d’émettre la moindre remarque qu’il s’est levé. Il revient quelques instants plus tard, lui tend la main. Elle l’accepte, se lève, le suit. Ils gagnent l’arrière du bâtiment et pénètrent dans une chambre discrète.

Un éclairage doux baigne la pièce. Il s’avance et lui ôte son manteau. Lui prenant la main il la baise puis la serrant contre lui il l’embrasse légèrement sur les lèvres. Cette douceur l’enchante et c’est elle-même qui ouvre les lèvres et entreprend un baiser fougueux. La main masculine glisse sous le corsage et enveloppe un sein. Rompant l’étreinte, il l’éloigne d’elle, l’admire, lentement entreprend de la dépouiller de ses vêtements. Immobile elle le laisse opérer, lui facilitant simplement ce déshabillage. Lorsqu’elle est nue, il la prend dans ses bras et la dépose sur le lit. Sa bouche part du visage et descend lentement le long du corps. Les seins sont agacés sans violence, la langue excitant les bouts. La descente se poursuit, arrêt sur le nombril et bientôt le pubis. Du bout du nez il hume le parfum du désir qui s’échappe déjà de l’entrejambe. D’elle-même, elle écarte les cuisses l’invitant ainsi à la butiner. Sa bouche, écartent les lèvres et découvrent la fente humide. La langue, pointue comme une vrille, circule tout le long du sexe. Partant du plus bas, elle laboure jusqu’au bouton qui sort de lui-même de son écrin. Cette pointe le fait rouler, le presse. Les yeux fermés, Nathalie ronronne doucement. Pour la première fois elle se sent vraiment désirée, honorée. Ce traitement si délicat la porte au maximum de son plaisir. Elle se raidit, essaie de résister au plaisir qui monte, mais c’est trop fort, elle jouit dans un long hululement. Le visage tout mouillé du suc féminin, il se redresse. Des deux mains elle s’empare de ce visage et l’embrasse violemment goûtant la saveur de son propre suc.

Le voulant nu contre elle, elle se redresse et le dépiaute rapidement tel un lapin. Les vêtements s’éparpillent sur le sol. Assise, elle se trouve juste à hauteur de son bassin et c’est une colonne bien rigide qu’elle a sous le nez. Délicatement elle dénude la pointe et de la langue elle l’humidifie. Puis elle absorbe ce morceau qui lui paraît énorme. Il lui occupe toute la bouche et vient lui percuter la luette. La langue taquine le dessous pendant que les mains s’occupent des boules. Elle le sent tressaillir et s’apprête à recevoir son hommage mais il se dégage. La repoussant sur le lit, il s’allonge sur elle et présente son poinçon face à l’encoche. Bien qu’humide, le vagin a quelques difficultés à absorber un tel morceau. Il se fraie un chemin dans cet antre et bientôt il atteint le fond. Satisfait, il reste immobile. Nathalie se sent remplie comme elle ne l’a jamais été. Impossible pour elle de se contracter comme elle désire le faire, ses muscles sont tendus au maximum. Elle bouge le bassin, lui signifiant qu’elle désire qu’il la laboure. Comprenant son appel, il se met en route. Ils sont en symbiose et se comprennent. Accélérant parfois, ralentissant lorsqu’il sent les contractions, il continue longtemps son manège. Le plaisir féminin éclate, il s’immobilise un instant puis repart. Après un long moment, c’est l’explosion simultanée pour les deux amants.

Il bascule sur le coté, toujours emboîté. La cyprine, le sperme, la sueur ont imbibé leurs toisons. La nature fait son œuvre, l’organe se rétracte et ils se retrouvent dégagés couchés cote à cote. Elle pose sa tête sur son torse, le bras masculin enserrant un sein. Elle est là, heureuse, comblée.

La fraîcheur la réveille, elle s’était assoupie contre lui. Ils se sont séparés inconsciemment. Il est couché sur le coté, reposant tranquille. Doucement elle se lève, va dans la salle de bains.

Elle a trouvé un amant merveilleux, mais elle ne veut pas s’y attacher. Elle a remarqué son alliance, il l’a fait l’amour avec elle mais il ne sera jamais à elle. Elle se rhabille, prend un papier et lui laisse un mot :



Puis doucement, elle ouvre la porte et s’enfuit. Le portier somnole, elle quitte l’auberge sans se faire remarquer. Elle est loin de la ville, mais la marche va la ramener sur terre, lui permettre de réfléchir.

Lorsqu’elle se réveille chez elle, elle se demande si elle n’a pas fait un rêve merveilleux. Puis les souvenirs lui reviennent, elle sent encore dans son corps la lassitude du plaisir.

Le lendemain, prenant son sac, elle vérifie qu’elle n’a rien oublié et aperçoit une enveloppe. Elle l’ouvre : un bristol avec « Merci pour cette soirée Jean-Pierre.» et un billet de cent euros. Cet argent arrange bien ses affaires certes mais la met surtout en colère : il croit que je suis une pute, il m’a réglé la passe. Mais que je suis conne, c’est bien moi qui l’ai dragué la première fois. Elle est surtout ulcérée, non pas pour cela, mais par tout le plaisir qu’il lui a donné, qu’elle a aimé. Je ne veux plus le voir rage-t-elle, mais en son for intérieur elle espère qu’il la baisera encore aussi bien.


Elle a hésité longtemps avant d’aller à la FNAC le vendredi soir. Puis a décidé de ne pas changer à ses habitudes, c’est un des rares plaisirs qu’elle s’accorde. S’il vient, elle va le rejeter avec détermination. Elle reprend la lecture de son livre.



Ce qu’elle redoutait, et espérait à la fois, s’est produit, il est revenu ! Elle se retourne prête à le chasser, mais son sourire charmant la désarme.



Elle est désarmée par son culot, ne sait que répondre. Le rejeter, mais alors c’est la fin du plaisir. Accepter, mais c’est devenir la maîtresse d’un homme marié.



À nouveau elle est prise de court, ne répond rien. Il saisit un exemplaire encore emballé et se dirige vers la caisse, le règle et sort. Inconsciemment elle l’a suivi. À l’extérieur il lui propose :



Ils prennent un apéritif au bar dans le centre commercial. Puis, en homme du monde il la quitte en lui baisant la main. Elle est furieuse, elle ne l’a pas engueulé comme elle l’avait décidé, elle s’est laissé charmer. Et en plus il la plante sans même lui proposer une soirée amoureuse. Il est fou ce type là ! Mais non, c’est elle qui lui a dit qu’elle ne voulait plus le voir. Pourtant elle ne peut pas lui courir après pour lui dire qu’elle le désire. Et puis où le trouver, à la banque ? Il ne lui a même pas demandé son nom. Il se moque bien d’elle.

Durant les quatre mois qui la séparent de son examen de fin d’école, elle n’est plus sortie, travaillant d’arrache pied. Cela lui aura au moins rapporté un succès et surtout un très bon classement. Elle a décidé de quitter la ville pour fuir ce souvenir qui l’obsède. Parmi les nombreuses propositions qu’elle a reçu, elle choisit un poste dans une agence immobilière, surtout parce qu’il se situe loin de là.


Depuis un an qu’elle occupe son poste, elle est particulièrement appréciée. Elle dépend directement du patron. Il l’a chargée des affaires les plus délicates, la présentation d’appartements très luxueux mais chers. Ses qualités professionnelles, sa compétence, son amabilité, son physique sérieux habillé de tailleur strict, lui confèrent une classe que les clients fortunés apprécient. L’agence est actuellement chargée de la vente d’appartements dans un immeuble neuf situé en centre ville, très bien équipé mais d’un prix exorbitant. Les contrats signés sont rares, mais la commission est importante. Sur les dix, elle en a déjà vendu sept, mais restent ceux du rez de chaussée, peu appréciés et un au cinquième.

Ce jour là, le patron l’a appelé, il a un client particulier, il ne peut venir qu’après dix neuf heures. Le rendez-vous a été fixé dans un appartement du bas.

Elle arrive en avance, afin de ne pas manquer le pigeon. Au coup de sonnette, elle va ouvrir. Elle reste muette, devant elle, c’est LUI, celui qu’elle a fui. Il est aussi étonné qu’elle.



Reprenant ses esprits, elle redevient l’employée compétente, lui présente longuement les appartements, vantant les qualités, espérant lui en vendre un. Il visite consciencieusement, explique que c’est pour vivre en couple sans enfant. Celui du haut lui conviendrait bien, mais il est peut-être un peu grand.



Elle reste silencieuse un moment, ne sachant que répondre. Son intérêt la pousse à mentir, mais au fond d’elle même la reconnaissance du ventre la pousse à dire le fond de sa pensée.



Personne ne l’attend, mais c’est le seul argument qu’elle a trouvé pour se dégager. Ils se séparent sur une poignée de main.

En rentrant chez elle, elle râle : pourquoi n’ai-je pas accepté son invitation. Le hasard le remet sur mon chemin et je le chasse. Enfin, tout n’est pas perdu. Mais il faut que je me débrouille de lui trouver quelque chose de chouette… qu’il viendra habiter avec sa femme. Et là, il sera définitivement perdu !

Le lendemain, à l’agence le directeur l’appelle.



Pourvu qu’il accepte, cette fois-ci je tâcherai de ne pas m’affoler. Peut-être que d’ici l’arrivée de sa femme, je pourrais le revoir en dehors du boulot.

Rendez-vous a été pris pour le soir même à la même heure, à l’agence.

Elle a soigné sa tenue, s’est mise en minijupe, corsage transparent, et des chaussures à talon haut. Le tout strict, mais quand même assez provocant. Tout le monde est parti, elle attend seule dans son bureau, impatiente mais tendue.

Un déclic à l’entrée : elle est penchée sur le dossier de la villa qu’elle connaît par cœur, mais qu’elle fait semblant de consulter. Il cogne doucement à la porte en verre du local.



Elle fait mine de classer les feuilles, puis prend le dossier.

Allons-y, vous n’avez qu’à me suivre, je vais vous guider.



Galamment il lui ouvre la porte, fait le tour du véhicule. En s’asseyant, elle remonte sa jupe afin de dévoiler ses jambes qu’elle juge pas mal. En ouvrant la porte il aperçoit ce spectacle émoustillant. La veilleuse s’éteint lentement. Ses yeux ne reviennent sur le tableau de bord qu’après extinction totale. Ça y est, il est amorcé pense-t-elle.

La villa se situe dans un quartier de maisons anciennes entourées de jardins. Peu de circulation ni de bruit. Un grand champ borde les habitations.



Ils s’arrêtent devant un pavillon entouré d’un jardin. Une allée mène à un garage. Le tout est bien entretenu mais vieillot, demande à être modernisé. Elle le fait entrer et visiter. Les meubles sont encore en place.



L’ensemble est vaste, en bon état, et son interlocuteur paraît enchanté.



Ils se retrouvent dans une brasserie et s’entretiennent du logement visité.



Prise un peu de court, elle sort son portable, compose son numéro de téléphone fixe et se laisse un message. Elle fait semblant d’écouter la réponse, poursuit la conversation et raccroche.


C’est d’accord, mais vous me ramenez dès le repas fini.



Elle se demande s’il a mordu à l’histoire d’un homme qui l’attend. Son allusion au film à la télé semble prouver le contraire. Enfin, nous verrons.

Ils prennent un repas frugal et après un café il la ramène prendre sa voiture à l’agence. Elle espérait un geste, un baiser sur la joue, mais il reste très correct, attendant simplement qu’elle monte en voiture pour admirer ouvertement ses jambes.



Le vendeur est hésitant, le directeur lui a fait connaître les travaux qu’il y avait à effectuer. Il réserve sa réponse, mais paraît prêt à céder si l’affaire se conclue rapidement.

Jean-Pierre l’a contacté directement à l’agence et lui a demandé si elle pouvait être libre toute sa soirée afin de l’aider à prendre les mesures de la villa afin de décider de l’agencement avec la femme qu’il aime. Ils se retrouveront à 19h30 à la brasserie, mangeront un morceau ensemble puis iront examiner la villa.

Nathalie est à la fois heureuse de le retrouver, mais furieuse. Il lui demande de préparer le nid de celle qu’il aime. Il a bien effacé les moments qu’ils de bonheur qu’ils ont connu ensemble. Il est vrai qu’elle a tout fait pour cela : fuite, refus de rester avec lui, froideur. Et puis il ne va pas briser son ménage pour une aventure avec une vendeuse !

Elle va lui faire regretter son indifférence. Ce soir, elle va l’appâter, et sérieusement. Et puis elle l’enverra bouler définitivement. Quant aux conseils, elle ne les lui donnera plus. Elle a pris la même tenue que la veille, mis une veste assortie, mais a oublié les sous-vêtements. Elle va se faire désirer et se refuser, ça lui apprendra !

Volontairement elle est arrivée avec dix minutes de retard. Son entrée fait sensation dans la salle. Il se lève, l’accueille en lui baisant la main et la conduit à une table dans un coin.



Elle choisit un menu léger mais raffiné. Durant tout le repas ils parlent de l’appartement, mais les yeux de Jean-Pierre ne peuvent se détacher du corsage qui laisse deviner les extrémités brunes des seins. Le voilà bien amorcé se dit Nathalie. Ils quittent rapidement la brasserie pour aller à la villa.

Jean-Pierre a apporté dans sa serviette, mètre, décamètre, papier, règle, crayon de manière à pouvoir faire un relevé exact. La soirée est encore tiède et elle se débarrasse de sa veste qu’elle pose sur le dossier d’une chaise. Ils vont de pièce en pièce mesurant, elle l’aide pour tenir l’extrémité du décamètre. Lorsqu’elle se baisse, sa jupe se tend, moulant ses fesses, laissant deviner l’absence de culotte. À plusieurs reprises, volontairement ou non, il passe derrière elle et la frôle, sans qu’elle cherche à échapper à ce contact. Et après plusieurs effleurements, elle sent une protubérance de bon aloi qui montre qu’il ne reste pas indifférent à ses charmes. Lors de la montée au premier étage, elle passe devant, s’arrête brutalement. Le corps de son client vient se coller contre elle. Elle a la confirmation de ce qu’elle pressentait. La première chambre où ils pénètrent donne l’impression que l’on vient juste de la mettre en ordre : tous les meubles sont en place, le lit est fait et semble leur tendre les bras. Pour mesurer, il lui tend l’extrémité du décamètre par dessus la couche. Elle bascule, tombe à plat ventre. Il se penche pour l’aider, la prend aux épaules, la soulève. Les visages se trouvent face à face, il avance les lèvres pour dérober un baiser. Elle recule vivement et proteste :



Jean-Pierre s’allonge sur le lit, les mains derrière la tête et commence.

J’ai été embauché à la banque il y a dix ans à la sortie de l’école de commerce. Ils avaient besoin de spécialistes, j’avais le profil, j’ai obtenu un bon poste. J’étais heureux, célibataire, un bon salaire, la liberté, j’allais d’aventures en aventures, tout était merveilleux pour moi. Nous recevions des stagiaires d’écoles de commerce. Un jour, j’ai vu entrer dans mon bureau le directeur avec une fille sensationnelle. Je n’ai rien entendu de ce qu’il m’a dit, j’étais fasciné par cette femme. Dès le premier jour j’en ai été amoureux, ce qui ne m’étais jamais arrivé. À la fin de la période, j’ai osé me déclarer, elle m’a répondu qu’elle m’aimait depuis le premier jour.

À la sortie de son école, elle a été embauchée dans la succursale. Nous nous sommes rapidement mariés, c’était le paradis. Deux ans après nous avons décidé d’avoir un enfant qui concrétiserait notre amour. Alice s’est arrêtée de travailler au septième mois de grossesse, restant à la maison. Un soir en rentrant, elle n’a pas répondu à mon salut. Je l’ai retrouvée dans la salle de séjour, sur le canapé, morte. Rupture d’anévrisme a diagnostiqué le médecin. Inutile de dire mon chagrin. J’ai du m’arrêter un mois tant j’étais abattu.

Puis j’ai repris le travail, exclusivement le travail. J’ai accepté un nouveau poste, puis celui de directeur où nous nous sommes connus. Rien ne comptait en dehors de ma tâche.

Un jour, j’ai entendu du bruit au guichet, je suis sorti pour en connaître la cause. Stupéfaction, je rêvais, Alice était au guichet, c’était elle qui protestait. Je me suis avancé, vous vous êtes retourné. J’étais désorienté, ne savais comment réagir, je vous ai amené dans mon bureau. Je ne sais plus ce que je vous ai dit, je ne pouvais vous quitter des yeux, détacher mon regard. Vous ressembliez tellement physiquement et dans vos protestations à celle que j’ai aimé que j’étais sans réaction. Le téléphone m’a sauvé, j’ai pu reprendre mes esprits.

Et c’est alors que vous avez pris votre initiative. Il se déroulait ce que je n’aurais jamais osé espérer, et j’ai senti que c’était Alice qui me donnait un signe, venait à mon secours.

Lorsque vous êtes sortie, j’ai mis longtemps à reprendre mes esprits. Le soir quand tout le monde est parti, j’ai recherché le nom de celle qui m’avait tiré de ma torpeur. Puis, je dois l’avouer, j’ai fait mon enquête, je vous ai suivi. Nos rencontres à la FNAC n’étaient pas un hasard. Vous n’êtes plus revenu, mais j’ai suivi vos études, vos résultats. Vous avez déménagé, mais gardé la même banque. Il m’a été très facile de vous retrouver. J’ai travaillé, intrigué, afin d’obtenir le poste dans votre ville. J’ai su où vous travaillez, et j’ai trouvé ce stratagème pour renouer contact avec vous.

Car, je vous l’ai avoué en prenant rendez-vous, je veux aménager cette maison avec la femme que j’aime. Car je vous aime, j’espère que vous l’avez compris. Si vous n’éprouvez aucun sentiment pour moi, soyez tranquille, je vais m’effacer. Je demanderai un autre poste et plus jamais, je vous le jure, vous n’entendrez parler de moi.


Nathalie a écouté, sans bouger. Elle se pince pour savoir si elle ne rêve pas. Est-ce possible d’être dans le même lit que celui qu’elle aime, qui vient de lui avouer son amour ! C’est un rêve. Mais est-ce bien moi qu’il aime ou simplement la copie de sa femme.



Et elle se jette sur lui, l’embrasse, le déshabille sans souci de froisser ses vêtements. Lui, saisit ses jambes, remonte et ne trouve aucun obstacle.

Elle ne prend pas le temps de se déshabiller. Simplement elle ouvre son corsage pour qu’il puisse lui saisir les seins à pleine main. Pas de préambule, immédiatement, c’est elle qui le plaque sur le couvre-lit, l’enjambe et s’épingle sur son pieu. Elle commence une danse effrénée, les conduisant à un plaisir fulgurant.

Ils restent un long moment soudés, puis se séparent, cote à cote, apaisés.



Jean-Pierre, très ému, se lève sur un coude, la regarde. Il la débarrasse des chiffons que sont devenus ses habits dans la bataille amoureuse. Puis lentement caresse ce corps qu’il adore. Il se penche vers les cuisses de Nathalie et embrasse l’estuaire des cuisses. Il baise toute la zone, puis sa langue caresse les lèvres, remontent au bouton qui s’ouvre sous sa sollicitation. De la pointe il irrite le centre rose qui apparaît. Les cuisses s’écartent au maximum pour lui faciliter le travail. Son nez se retrouve entre les lèvres et s’enfonce un peu dans cet antre humide. Nathalie a saisi l’engin qui se trouve devant elle, le branle lentement l’amenant au maximum de sa forme, puis elle l’engloutit. Cette joie qu’elle ressent se sachant aimée, l’action de son amant déclenchent une source qui coule sur l’objectif qu’elle désire offrir. Mouillant un doigt, Jean-Pierre utilise ce liquide pour s’enfoncer dans cet antre vierge. Le consentement de sa partenaire, le relâchement de ses fesses facilite l’introduction. Il le fait coulisser lentement puis de plus en plus vite. Il y adjoint un deuxième doigt sans qu’il éprouve beaucoup plus de résistance.

Se sentant près de l’orgasme, elle le supplie :



Il se retourne, relève les jambes de son amour et présente sa queue au centre de la cible. Elle lui sourit. Il pousse, sent une résistance puis les muscles se relâchent, il a glissé l’extrémité. Se penchant vers elle, il l’embrasse, et pousse lentement. Elle s’acharne sur sa bouche, le mordant pendant qu’il progresse dans son cul. Entièrement logé, il reste immobile.



Et, d’abord lentement, puis augmentant la cadence il la sodomise. Elle le regarde, souriante, heureuse d’être vraiment à lui. Mais cette sensation formidable de massage dans ce conduit tout neuf amène son partenaire à un plaisir violent et il se déverse dans ses entrailles.

Elle n’a pas ressenti le plaisir physique. Mais le bonheur de son partenaire la comble encore plus. Elle le garde contre elle, le serrant dans ses bras, chevillée et heureuse.


La fraîcheur les a réveillé. Ils sont allés se laver dans la salle de bains qui heureusement fonctionne. Ils ne savent que se dire, mais se sourient en permanence. Retournés sur le lit, ils entrent dans les draps sans chercher quel en été le dernier occupant.

Le matin, il l’a raccompagné jusqu’à sa voiture.

Elle est retournée à l’agence. Le directeur l’attendait, impatient de connaître le résultat de la visite. La mine rayonnante de son employée lui fait comprendre qu’elle a réussi la transaction.



La vente s’est conclue, mais l’agence à perdu une employée quelques temps plus tard, quand Nathalie après son mariage s’est retrouvé enceinte.