n° 08101 | Fiche technique | 58699 caractères | 58699Temps de lecture estimé : 33 mn | 13/11/04 |
Résumé: Nathalie est infirmière par vocation | ||||
Critères: fh amour fellation pénétratio | ||||
Auteur : Bertrand D (Rêveur solitaire) Envoi mini-message |
Bien serrés l’un contre l’autre, les trois silhouettes sont blotties dans un coin du local qui sert d’abri pour attendre le car. Depuis trois jours il ne neige plus, la route est dégagée et le service de ramassage scolaire a repris. Mais le vent pas très fort pourtant, mais régulier, passant sur le Causse enneigé transperce tout. Malgré leur doudoune au capuchon relevé, leur pantalon matelassé leurs bottes et leurs moufles, les corps sont transis. Ugo le plus grand, serre dans ses bras sa sœur Nathalie et son copain Franc. Enfin les phares, le coup de klaxon les tirent de leur engourdissement.
La porte en s’ouvrant déverse un souffle chaud compensé par l’air glacé qui fait crier les enfants à l’intérieur : « Vite ! on se gèle. ». Ils bondissent, saluant au passage le chauffeur, véritable papa poule pour tous les gamins qu’il trimballe.
Nathalie et Franc s’assoient en tête près de leur copain de seconde. Ugo va rejoindre les terminales au fond. Tous se connaissent depuis toujours, chacun a sa place et d’un coup d’œil dans le rétroviseur le conducteur s’assure qu’il n’a oublié personne. Depuis la maternelle, Nathalie et Franc sont ensemble, se suivent dans toutes les classes. Et elle se sent presque plus proche de lui que de son frère.
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Rien ne les prédestinait à se rencontrer compte tenu de leurs origines. Leurs parents se sont longtemps observés avec méfiance. Établis depuis toujours sur le Causse, la famille de Franc s’en considérait comme seul utilisateur, sinon propriétaire. Et un jour en 1969, ils ont vu arriver dans la ferme laissée à l’abandon depuis plusieurs années, un couple avec un bébé. Ces jeunes l’avaient hérité d’une lointaine cousine, et, nourris des idées de mai 68, venaient élever des moutons. Ces citadins, vêtus de manière bizarre, bourrés de connaissance livresque mais ne connaissant rien à la vie et la mentalité paysanne ont été perçus comme des intrus. Ils étaient plein de bonne volonté et de gentillesse ; supportés à contre cœur, les autochtones pensaient qu’heureusement à l’arrivée de l’hiver, ils retourneraient au chaud dans leur ville. Mais, malgré le blizzard, la neige, leur deux-chevaux pour tout véhicule, ils résistèrent contrairement à la plupart des autres soixante huitards. Cela surprit les habitants du coin. Deux ans plus tard, la naissance à quelques jours d’intervalle de Franc et Nathalie, les rapprocha encore.
L’hiver suivant, Franc tomba malade. La neige, le vent avaient tombé les poteaux de téléphone et d’électricité, formé des congères rendant toute circulation impossible. Alors le père, sachant que la voisine était infirmière, partit en pleine nuit à pied dans la tourmente pour la consulter. Martine ne lui donna pas de conseils, mais s’harnacha et le suivit. Avec sa trousse et ses connaissances, après une nuit de bagarre, sauva l’enfant, de l’avis du médecin qui ne put venir que trois jours plus tard. Ce fut le début d’une entente, puis d’une amitié sincère entre ces gens à la fois si différents et si proches.
Les deux gosses s’élevèrent ensemble, toujours ensemble dans une ou l’autre des maisons, commencèrent l’école, se disputant continuellement mais ne pouvant se passer l’un de l’autre. Ils se considéraient comme frère et sœur jusqu’au moment, où, vers treize ans, des bosses apparurent sous le pull de Nathalie. Inceste, pudeur, ils ne connaissaient pas le sens de ces mots, mais ils en ressentaient les restrictions. Plus question de se baigner torse nu dans la mare comme auparavant.
Un jour d’été, le haut du maillot féminin glissa pendant le bain. Ils étaient seuls. Nathalie s’apprêtait à le remonter quand elle surprit le regard de Franc. Ce qu’elle y découvrit arrêta son geste. Le garçon restait immobile, silencieux, admiratif. Elle se tourna, sortit de l’eau, s’allongea dans l’herbe, retirant le tissu. Franc s’approcha, et debout il la regarda.
Mais il ne disait toujours rien, ne pouvant détacher son regard de la poitrine.
Il s’accroupit à côté d’elle, toujours muet. Elle prit sa main et la posa sur le mamelon.
Il obéit, elle lui enseigna les gestes qui lui donnaient du plaisir. Elle remarqua la bosse qui se dessinait sur le maillot de son copain.
Elle employait les mots qu’elle entendait autour d’elle pour parler des animaux.
Je veux bien quitter mon maillot, mais alors tu quittes le tien.
Et ainsi ils se retrouvèrent nus. Elle toucha la baguette bien raide. Et ce fut tout cette après-midi là.
De ce jour là, leur relation a changé. Plus de disputes, de jeux brutaux, mais beaucoup de dialogues et surtout de secrets. Ils vont souvent se baigner, surtout se connaître physiquement. Comme un bébé, il tête sa compagne. Il a beau s’acharner, aucun lait n’en sort. Elle agite la branche masculine, essaye de l’éplucher n’en fait apparaître qu’un bourgeon. Les parents, comme souvent, ne s’aperçoivent de rien.
Ils firent une mauvaise quatrième, pourtant ils étaient toujours en train de travailler ensemble. Les mères comprirent vite la cause de ces mauvaises notes. Un jour toutes deux, sans rien en dire aux hommes, parlèrent à leurs enfants. Pas de sermon, cette relation ne les dérangeait pas trop, mais elles ne voulaient pas de conséquences fâcheuses. Elles leurs donnèrent tous les conseils nécessaires… et fermèrent les yeux.
La troisième fut meilleure et ils passèrent ensemble au lycée. Ils étaient curieux de leur corps et découvraient toutes leurs différences. Pourtant, ils ne franchissaient pas le pas.
Aujourd’hui Franc a quinze ans. Nathalie lui a préparé un cadeau : elle a mis une mini jupe qui met en valeur ses jambes fines terminées par un cul bien musclé. Pendant que tout le monde parle, mange, boit, elle lui prend la main et la glisse sous la jupe. Il a la surprise de ne pas trouver de culotte. Certes, il ne découvre rien, mais l’idée qu’elle a pris ce risque pour lui faire plaisir, le fait bander. Et pour compléter le cadeau, elle l’entraîne dans la salle de bains et le branle à quelques pas des parents et amis. La douceur de la main, la pensée du risque qu’elle prend, l’amène rapidement au plaisir.
Un mois plus tard tout le monde se retrouve pour fêter Nathalie. Franc s’est creusé la tête puis a décidé de réaliser un de ses fantasmes. La prenant par la main, il la conduit dans sa chambre. Il lui quitte la culotte et entreprend alors quelque chose qu’il n’a pas encore osé, il lui lèche l’entre jambe, et pousse du doigt vers l’hymen. Cette nouvelle caresse enchante Nathalie. Elle parfait ses connaissances en le guidant vers un minuscule bouton qui la démange souvent. La porte s’ouvre soudain : catastrophe ! C’est la tête d’Ugo qui apparaît ! Il les regarde d’un air narquois, et leur dit :
Et ils reprennent leur activité qui se termine par un cri de joie de l’intéressée.
Leur liaison, si elle est ignorée de leurs pères est connue dans leur lycée et personne n’oserait draguer la mignonne Nathalie. Peut-être par respect du couple, mais surtout par crainte de Franc. Car depuis qu’il aide son père aux champs, il a acquis une taille et une carrure impressionnante pour son âge. Et de son côté Nathalie de chat maigre et écorché, s’est transformée en belle fille sportive.
Menant une vie tranquille et sans problème, ils sont bien. Et leurs familles imaginent déjà une suite heureuse. Déjà Ugo après le bac a rejoint une école d’agriculture se préparant à prendre la suite de ses parents. Franc par contre ne veut pas s’enterrer comme il dit, dans un trou. Fils unique de parents à l’aise, il compte poursuivre des études, en droit ou en commercial. Nathalie, adorant sa mère, se voit comme elle infirmière, les études de médecine étant au-dessus de ses capacités, mais surtout de ses envies.
Le bac n’a été qu’une simple formalité. Ils l’attendaient, comme on attend l’hiver chez eux : une période difficile mais qu’on franchit si on s’y prépare bien. Pourtant ça été une grande joie dans leurs familles et l’occasion d’organiser une grande fête où ils ont invité beaucoup de copains.
Rien ne manque et surtout pas l’espace. En juillet, il fait beau, la nuit tarde à venir et le bruit ne risque pas de déranger les voisins. On aime bien manger sur le Causse mais aussi boire. Afin d’éviter les accidents, un grange a été aménagée avec de nombreuses possibilités de couchage. Ce sera l’occasion de pas mal d’unions éphémères, mais inoubliables. Et Franc et Nathalie ont décidé que c’était l’occasion unique pour couronner leur couple.
Ils ont bu plus qu’à l’ordinaire pour se donner du courage. Car chacun se sent un peu intimidé au moment de franchir le grand pas. Ils ont connu toutes les étapes sensuelles, ne reste que la dernière. Leurs mains ont touché, leurs bouches ont goûté toutes les parties de leur corps. Ils adorent déguster simultanément le sexe de l’autre, c’est là un de leur plus grand plaisir. La branche noueuse est venue agacer le bouton maintenant épanoui, mais sans jamais percer la divine porte. Vieille réminiscence du monde paysan où l’on se gardait pour le mariage.
Ils n’ont pas accompagné les autres dans la grange. Depuis longtemps ils ont préparé leur couche nuptiale. Une cabane de berger couverte de lauzes qu’ils ont remis en état et nettoyé. Pour s’en garder l’exclusivité, ils ont même placé un cadenas sur la porte.
Comme lors de la nuit de noce, Franc a pris Nathalie dans ses bras pour franchir le seuil. Ils se sont déshabillés l’un l’autre, ont pris leur temps contrairement aux autres fois. Dans la pénombre, une fois nus, ils se sont embrassés, puis allongés. Ils ont repris toutes les façons qu’ils ont de s’aimer. Caresser ses seins, comme elle aime, les tétant longuement, jusqu’à ce que le bout soit bien dur. Puis s’inversant ils ont préparé leurs sexes. La langue de Franc a nettoyé les lèvres, descendant au bouton, remontant jusqu’à la rondelle, introduisant un doigt comme elle l’aime, ajoutant sa salive au jus qui suinte de la source. Elle a sucé, aspiré, taquiné ce gourdin qu’elle connaît bien. Et ils se sont arrêtés simultanément lorsqu’ils se sont sentis prêts. Il s’est allongé sur le dos et c’est elle qui est venue se présenter pour le sacrifice. Elle a pris elle même l’outil familier et a gratté encore un peu le bouton. Puis elle l’a présenté à l’entrée et lentement s’est laissé descendre pendant qu’elle embrassait à pleine bouche son amant. Sous la douleur ses dents ont serré un peu la langue qu’elle suçait. Il a compris qu’elle s’était dépucelée. Ils sont restés immobiles, le temps que leurs corps s’habituent à cette union. Puis lentement elle a commencé à se soulever, accélérant peu à peu ce mouvement. Elle a senti se gonfler en elle la queue de son bien-aimé. Plaquant les mains sur les fesses, il l’a immobilisée, se vidant en elle de tout son suc. Légèrement soulevée sur ses coudes, elle a admiré sur son visage le plaisir qu’elle ne partageait pas.
Ils ont basculé côte à côte, se regardant avec tendresse.
Attends, je veux me laver, je suis toute sale.
Ils sont sortis se nettoyer manœuvrant la pompe pour tirer de l’eau de la citerne. Chacun a fait la toilette de l’autre, Franc se servant de son doigt comme d’un écouvillon pour ramoner le conduit tout neuf.
Ils sont rentrés, ont refait l’amour et cette fois-ci, Nathalie a ressenti un plaisir monter en elle, autant psychologique que sensuel.
Le matin, ils sont rentrés ensemble après s’être encor aimés. Leur visage rayonnant a plus raconté leur bonheur à leurs parents que l’aurait fait tout commentaire.
L’été n’est pas une période de repos sur le Causse. Les jeunes vont faire toutes les fêtes des environs. Mais le lendemain, ils aident naturellement leurs parents. Et dans les deux fermes on peut compter soit sur deux renforts soit sur rien. Car ils ne se séparent plus, sous le regard bienveillant des adultes.
Nathalie a réussi le concours d’entrée à l’école d’infirmières de Montpellier. Franc entre en fac de droit. Ce dernier, a, pour sa réussite au bac, hérité de la voiture de sa mère. C’est avec ce véhicule qu’ils font le trajet, les parents de Nathalie n’ayant pas autant de possibilités pour leurs enfants.
Avec une copine de Millau, Nathalie a loué un studio. C’est tout petit, mais leurs moyens ne leur permettent pas plus. Franc par contre profite de celui que possèdent ses parents dans cette ville. Il a été décidé d’un commun accord, parents et enfants, que le couple vivrait séparé afin de ne pas gêner leurs études. Mais cela ne les empêche pas de se retrouver chez Franc quand ils sont libres.
La vie se déroule calmement, seulement marqué par les examens et par les retours chez leurs parents. Là, ils vivent ensemble dans une partie de la ferme des parents de Franc. Car pour eux, il est implicitement admis qu’ils se marieront quand ils auront terminé leurs études.
Leur deuxième année à Montpellier est presque terminée. Le travail occupe une partie importante de leur temps et, comme un vieux couple, ils se retrouvent lorsqu’ils sont libres. Leur amour est toujours aussi grand, mais il est devenu un peu routinier. Ils ont leurs habitudes et leurs manies.
Claire, l’amie de Nathalie profite des absences de cette dernière, visite à Franc ou travail à l’hôpital, pour recevoir le garçon qui a l’heur de lui plaire. En ce moment elle a porté son choix sur l’un des huit garçons –contre cent douze filles - qui sont à l’école. Son physique lui donne des avantages certains. Mais Pascal est un véritable papillon qui butine de l’une à l’autre. Pourtant cette fois-ci elle a deux nuits pour elle, la première Nathalie sera chez Franc la deuxième elle est de service à l’hôpital.
Nathalie est venu prendre sa dose de plaisir avant de travailler la nuit suivante. Comme à l’ordinaire ils se sont aimés de toutes les manières, à l’exception de son dernier pucelage, elle lui a promis pour leur nuit de noce.
Aux urgences, soirée de semaine assez calme. Un enfant s’est blessé. Nathalie est en étude avec une infirmière. Celle-ci la laisse aider le toubib qui nettoie une plaie. Il utilise un bistouri jetable, le lui passe. Inattention, maladresse, elle se blesse au poignet. Et la soignante devient patiente. Rien de grave, un pansement et tout est réglé. Mais l’interne responsable la renvoie chez elle, ne voulant pas avoir d’ennuis.
Elle repart et songe soudain que Claire occupe les lieux avec Pascal. Pas gênant, elle va chez Franc, il est minuit, elle le réveillera d’une manière agréable.
Elle a la clé du studio, ouvre la porte doucement. La pièce est éclairée par une lampe de chevet éclairant Franc chevauchant un corps féminin. Ils n’ont rien entendu, trop occupés dans leur plaisir.
Nathalie allume la lumière centrale. Arrêt immédiat et Franc dégage son sexe des fesses, très belles, de Hélène, une copine de fac.
Et Nathalie ressort, pleurant, oubliant de fermer la porte. Elle part en courant vers son studio. Arrivé devant la porte elle se rappelle soudain qu’il est occupé. Elle s’assied devant la porte et sanglote longuement.
Le bruit de l’ascenseur qui monte la tire de sa détresse. Elle se redresse, ouvre la porte et entre doucement dans l’appartement. Pénombre par les fentes des volets, les deux corps enlacés sont sur le canapé déplié. Elle se dirige doucement vers le fauteuil libre mais heurte la table basse au passage. Sursaut des occupants, lumière éblouissante de l’halogène. Les deux amants découvrent une fille barbouillée de larmes, un pansement au bras.
Ils leur ont fait une place entre eux deux. Elle s’est mise en nuisette. Longuement, elle raconte ses aventures de la nuit, le choc qu’elle a reçu en trouvant son amoureux dans les bras d’une autre, la décision de la quitter, elle qui ne l’a jamais trompé !
Pascal a passé son bras autour des épaules de la malheureuse. Il compatit à sa peine, mais surtout apprécie le contact de sa main contre un sein bien plein. Nathalie lui tourne le dos, ses fesses sont plaquées contre le bas ventre qui réagit à ce contact. Toute à son malheur, elle ne se rend compte de rien. Claire par contre a bien vu la manœuvre et surtout le clin d’œil que lui a fait son amant. Comprenant ses intentions, elle veut bien l’aider et participer aux réjouissances. Elle parle doucement à l’oreille de sa copine, l’embrasse sur les joues, lèche les larmes qui coulent et approche sa bouche de l’autre. Elle appuie son baiser, sa compagne ne réagit pas, laissant même ses lèvres entrouvertes. La langue les nettoie puis s’insère entre les dents. Léger recul de surprise de Nathalie lui fait prendre soudain conscience d’une présence rigide entre ses fesses. Elle est perdue, d’autant que deux mains viennent de s’emparer de ses seins, que des doigts féminins chatouillent son sexe. Perdant tous ses repères, elle les laisse opérer. Claire descend le long du corps et sa bouche remplace ses doigts. Femme, elle connaît les désirs des femmes. Pascal l’a allongée sur le dos, relevé sa nuisette et butine ses seins. Dans sa détresse, ces attentions la rassure. Elle sent monter en elle un fourmillement annonciateur de plaisirs plus grands. Et lorsque le garçon vient se positionner sur elle, que Claire guide la queue en elle, elle se laisse faire. Amant particulièrement doué, il la mène lentement mais sûrement vers le plaisir. Claire est remontée, l’embrasse à pleine bouche lui faisant goûter son plaisir. Et bientôt c’est l’explosion.
Pascal s’est retiré, sans avoir joui.
Claire s’allonge alors sur le dos, Pascal lui relève les jambes, du doigt puise le liquide dans le con de sa maîtresse, humecte de salive son sexe. Nathalie observe ces préparatifs, voit s’enfoncer entre les fesses de son amie cet énorme morceau.
Et elle s’exécute, trouvant un plaisir inconnu à donner du bonheur à sa copine. Et bientôt, le couple exulte. La queue reste plantée, Pascal dressé, tenant les seins à pleines mains et Claire les bras en croix exprimant son bonheur.
Sa vie a basculé. Plus de projets sentimentaux. Pascal est revenu, attiré par ce plaisir double. Puis il a émigré vers d’autres corps. Elles se sont consolées ensemble, bien qu’elles n’aient pas de goût spéciaux, mais faute de mâle…
C’est par le train qu’elle est rentrée le week-end suivant. Sa mère, après son coup de fil pourtant laconique, a compris qu’elle était en détresse. Elle est venue la chercher à la gare. Plus loin, elle a arrêté la voiture dans un chemin, et là, longuement, sa fille lui a raconté la rupture. Martine n’a pas été surprise. Elle pressentait les rêves de Franc et de ses parents, se doutant bien qu’une infirmière ne serait pas la compagne idéale pour cet ambitieux. Elle l’a consolée, lui a promis de parler à son père.
Ces évènements ont un peu refroidi l’atmosphère entre les deux familles. Mais les exigences quotidiennes, leur collaboration nécessaire dans les travaux des champs ont maintenu le lien. Puis les pères se sont expliqués : Ugo désire reprendre la ferme de ses parents, mais c’est une petite exploitation. Le père de Franc ne sait comment trouver un successeur. La solution leur semble évidente : Ugo prend en fermage les terres de son voisin. Depuis, Nathalie évite Franc qui fait de même. Ils se revoient tout de même quelquefois, se saluent froidement sans même s’embrasser.
Nathalie a poursuivi ses études. Avec Claire elles utilisent en cas de besoin, chacune son tour, quelquefois ensemble, le studio pour recevoir leurs amants. Plus aucun sentiment ne vient troubler leur travail, seul le désir d’obtenir leur diplôme. Et toutes deux sont admises dans un très bon rang.
Infirmière est un métier qui ne souffre pas du chômage. Nathalie a eu plusieurs propositions, de l’hôpital, de cliniques privées ou d’infirmières libérales cherchant de l’aide. Elle a décidé de se perfectionner et a choisi l’hôpital. Claire a quitté le studio pour s’installer en partenaire avec une libérale. Maintenant Nathalie a les moyens de se le payer toute seule.
Son nouveau service lui convient bien. Certes comme dans tout lieu où travaille un personnel presque exclusivement féminin, il y a des jalousies, surtout quand des mâles, infirmiers ou internes opère dans le service. Et parmi ces derniers, deux hommes. L’un est grand, beau, et surtout a une aisance extraordinaire. Rien d’étonnant, il navigue depuis toujours dans le milieu médical, c’est le fils d’un professeur important. Inutile de préciser qu’il est immédiatement le gibier de toutes les femmes. Gibier qui se laisse facilement capturer, mais ne reste pas longtemps dans la gibecière. Le second est moins brillant. Certaines se demandent même comment un homme aussi frustre – physiquement – peut-il être toubib. C’est vrai que l’on le verrait plus facilement en bûcheron ou déménageur que le bistouri à la main. Ses origines paysannes expliquent peut-être ce corps massif, sa timidité, son laconisme. Le comportement du premier a vite rebuté Nathalie. Pourtant il semble que le fait de rester indifférente l’ait excité. Mais les avances ont été gentiment mais fermement repoussées.
Par contre, elle a été agréablement surprise, professionnellement parlant, des qualités du second. Joël, s’il parle peu, chacun des ses diagnostics est clair, précis. Il est assez intransigeant et exige un travail parfait. De plus n’étant pas désiré sexuellement parlant, il a assez peu de relations personnelles avec les infirmières. Pourtant, Nathalie aime bien travailler avec lui. Elle a le même goût de la perfection, est rigoureuse sur les prescriptions. Un jour elle a osé lui dire :
Leur conversation s’est arrêtée là ce jour là. Mais ils se sont compris et à chaque fois aiment se trouver de service ensemble. Elle est la seule avec qui il accepte de prendre un café et d’échanger quelques mots.
Le professeur responsable du service, la surveillante ont vite repéré ces deux éléments qui leur donnent toute satisfaction. Parfois, un mot gentil de leur part, ce qui est rare dans ce milieu. En prenant le café un soir ils s’en sont fait la remarque et ont souri. C’était la première fois qu’elle le voyait détendu, et en lui tout changeait, il devenait un homme charmant.
Un orage violent s’est abattu sur la ville. Le quartier autour de l’hôpital est dans l’obscurité. Les groupes de secours assurent l’alimentation de l’établissement. Nathalie languit de finir son service, elle se demande si la vieille voiture qu’elle a achetée avec ses premiers salaires va vouloir démarrer. Elle va en vitesse vers le vestiaire et aperçoit Joël mouillé, se séchant les cheveux avec un linge.
Ils courent tous deux jusqu’à la voiture et montent côte à côte. Un coup de démarreur, deux coups et surprise elle démarre.
Dans le studio, aucun homme n’était rentré depuis le départ de Claire. Joël va dans la salle de bains et tente de se sécher.
Pendant ce temps elle se déshabille et se met en nuisette. Au moment de sortir, il se sent un peu ridicule avec ce pagne cache sexe. Mais la vue de son amie lui fait tout oublier. Et si son esprit s’égare un peu, sa virilité, elle, se réveille. Il l’a toujours vue en professionnelle, n’a jamais pensé à la femme. Et devant lui il a le modèle même qui le fait rêver. Il s’assied dans le fauteuil, tentant de dissimuler son érection.
Elle s’affaire dans le coin cuisine, se baisse pour prendre la vaisselle dévoilant une culotte très sage enveloppant des fesses qui le sont moins.
Le silence de Joël la surprend un peu, elle se retourne et voit ses yeux fascinés par ses rondeurs. Surprise et rougissante, elle se retourne vivement, flattée, mais surtout touchée par la vue de la bosse impressionnante qu’elle aperçoit sous la serviette.
Elle sert la collation sur la table basse. Se baissant pour mettre le couvert, elle dévoile les seins qui oscillent au gré des mouvements.
Ils mangent et boivent en silence, ne sachant quelle attitude adopter. La situation devenant intenable, elle se décide brusquement.
Ils se dressent, s’enlacent, s’embrassent. Sans effort apparent il la dépose sur le canapé sans le déplier. Elle se redresse, rejette au loin sa nuisette et sa culotte. Elle tire sur la serviette et ils se retrouvent tous nus.
C’est une étreinte chaste. Il reprend le baiser, glisse sur les seins, mais ne peut plus tenir. Il présente son énorme dard entre les cuisses déjà humides. Malgré sa dimension, il arrive à pénétrer sans peine, la remplissant toute. Un soupir de satisfaction s’échappe de la bouche féminine. Immobiles, se regardant tendrement, ils font l’amour. Jamais ils n’avaient envisagé cette situation qui leur apparaît pourtant évidente. Ils sont fait l’un pour l’autre, tout les rapproche et ils le découvrent maintenant. Longtemps il laboure et elle l’encourage dans sa danse. Puis, le regardant dans les yeux, elle lui ordonne « Maintenant !». En quelques coups de reins il se vide en elle pendant qu’elle connaît un plaisir fulgurant.
Après, ils ont beaucoup parlé. Tous deux sont de là haut, la montagne. Issus de milieux semblables ils se comprennent. Aucun projet n’a été fait, mais ils sont quand même décidés à faire un bout de chemin ensemble.
Le lendemain ils ont repris le chemin de l’hôpital. Nathalie a repris goût à la vie, elle est gentille avec tous, personnel et malade. Tout le monde veut travailler avec elle, pour sa compétence certes, mais aussi pour son sourire et son calme. Joël lui a demandé d’être compréhensive avec Maud, sa copine arrivée avec lui, mais qui peine un peu. Elles deviennent rapidement amies, surtout du fait de cette recommandation.
Elle n’a rien dit à ses parents, mais ils ont compris qu’elle était à nouveau amoureuse, mais ce sont des choses dont on ne parle pas ici.
Cela fait maintenant six mois qu’ils vivent leur amour. Ils se confient de plus en plus l’un à l’autre. Il rêve de devenir médecin de campagne, comme celui de son village qui l’a tellement impressionné qu’il a provoqué sa vocation. Elle aimerait être comme sa mère, infirmière libérale aussi sur le Causse. Tous deux rêvent d’enfants nombreux. Leurs désirs sont identiques, ils ont tout pour se mettre ensemble, mais ils n’en parlent jamais. Ils pensent avoir encore beaucoup à apprendre dans leur métier.
Pourtant Nathalie a pris sa décision : elle cesse la pilule. Elle n’a rien dit à son amant. Elle attend qu’il rentre des quinze jours de vacances qu’il doit prendre chez lui. D’autant qu’il lui a annoncé qu’il avait quelque chose de grave à lui dire à son retour.
Elle se retrouve seule, hier il est parti. Elle attend avec impatience son retour pour lui annoncer qu’elle a fait le test, elle est enceinte !
Maud l’attend le soir.
C’est une petite gargote tranquille derrière le CHU. Elles ont choisi une table isolée. Elles ont pris un repas tout simple, parlant de choses et d’autres. Après le café, Maud se décide :
La foudre l’aurait frappée, elle n’aurait pas été plus sonnée. Sans dire un mot, elle se lève sans penser à l’addition. Maud la laisse partir sans rien dire.
Six mois ont passé. Après ce coup de massue, elle a demandé sa mutation pour un service difficile, l’hématologie, s’est fait avorter, puis a repris le travail. Elle a déménagé, mis sont téléphone sur liste rouge pour qu’il ne la retrouve pas. Elle a appris indirectement qu’ils avaient tous deux, quitté Montpellier.
Elle habite une petit appartement F 1, dans un immeuble tranquille à quelques kilomètres de la ville. Elle a peu de contact avec ses voisins, occupée seulement par son travail fort délicat. Sur le même palier elle croise quelquefois sa voisine, personne dans la quarantaine, timide et effacée. Elle est menue, silencieuse si ce n’est quelques mots sur le temps. Un jour, dans l’ascenseur, elle s’affaisse doucement. Nathalie réagit en professionnelle, appelle un docteur résidant dans l’immeuble. Le soir, en rentrant du travail elle sonne à la porte à côté pour demander des nouvelles. C’est un jeune homme qui lui ouvre, l’air triste et perdu. Il ne peut que lui dire que sa mère est hospitalisée, qu’on lui fait des examens, il ne sait pas lesquels et son père qui l’accompagne n’est pas encore rentré.
Le lendemain elle est de repos. À midi, on frappe à sa porte, c’est son voisin. Il vient la remercier de l’aide qu’il a apporté à son épouse. Les nouvelles qu’il lui donne sont assez vagues pour lui. Il parle de maladie du sang, ne comprend rien. Nathalie le rassure du mieux qu’elle peut. Mais au fond d’elle même est inquiète. Car le sang, c’est son service et elle sait que c’est souvent grave.
Et quelques jours plus tard, elle voit arriver sa voisine dans son service. Lymphome, cancer, pour le commun des mortels. On en guérit souvent, mais pas toujours. Nathalie se met en quatre pour faciliter la vie de Aude. Naturellement elle compulse le dossier qu’elle peut avoir sur cette malade. Ce n’est pas brillant, elle n’a pas fait réaliser les analyses que lui avait demandé depuis plusieurs mois son médecin. Elle ne voulait pas abandonner sa famille, son fils Nicolas de 18 ans ni sa fille Émilie qui en a 15.
Elle voit régulièrement arriver en visite toute la famille. Elle ne peut leur consacrer beaucoup de temps, tente de les rassurer. La chimiothérapie soigne efficacement mais fait des ravages. Bientôt Aude se retrouve chauve. Son mari lui a procuré une perruque, ce qui choque moins ses enfants, mais ne leur cache pas la gravité de la situation. Un jour, le père prend Nathalie en particulier et lui demande s’il pourrait lui parler, mais de préférence chez elle. Elle accepte naturellement et le soir, vers neuf heures il frappe à sa porte.
Il est reparti vers onze heures. Malheureusement conforté dans ses craintes. En effet il lui a dit que le professeur l’avait pris en particulier et lui avait froidement annoncé qu’il y avait pas d’espoir de guérison, seulement de rémission et encore pour un temps très court. Nathalie a essayé de jouer l’ignorance, mais il ne l’a pas crue. Il l’a supplié de lui dire toute la vérité, elle qui voit tous les jours des cas semblables. Alors elle a confirmé.
Elle voit souvent Nicolas et Émilie dans l’immeuble. Ils lui sourient tristement, demandant timidement des nouvelles. Elle leur ment du mieux qu’elle peut. Un soir on frappe à sa porte, elle pense au père, c’est Nicolas.
Cette détresse la touche, mais que faire ? Son silence devient une réponse pour un garçon intelligent.
Et elle lui donne les mêmes explications qu’au père. Mais, à son âge, la réaction est différente. Il éclate en sanglots, elle le prend contre elle et le console. Longtemps, il reste prostré contre son épaule. Puis elle le redresse et l’accompagne chez lui. Le père lui ouvre la porte. À sa détresse il comprend qu’elle lui a tout révélé. Il lui dit « Merci ».
Nathalie a pris un jour de congé pour aller à l’enterrement d’Aude. Le professeur l’a prise à part et lui demande de ne pas être aussi sensible à la détresse des familles, sinon elle ne tiendra pas longtemps.
En disant cela il regardait la silhouette jeune pour lui, il a l’âge de son père. Dans le service il a la réputation d’accepter les faveurs des jeunes infirmières, sans toutefois exercer de pression.
Cette catastrophe a rapproché les voisins. Ce n’est plus un simple bonjour, mais un peu conversation. Émilie, très perturbée, a été recueillie par sa tante, sœur de sa mère, qui a une fille du même âge. Le père s’abrutit au travail, ne rentrant que très tard le soir. Le fils, ne va plus régulièrement en fac, traîne comme une âme en peine. Nathalie est malheureuse de le voir dans cet état là.
Un soir, rentrant de faire des courses, elle le trouve dans l’ascenseur, toujours aussi abattu.
Et ce soir-là Nicolas passa une paire d’heures avec elle. Il prend l’habitude, chaque fois qu’il ne fait rien de frapper à la porte. Pour Nathalie c’est une compagnie bien agréable, le garçon n’est pas bête et elle peut aborder toutes sortes du sujets. Maintenant il la tutoie et la considère comme une grande sœur, enfin, pas tout à fait. Lorsqu’il vient le soir, elle est quelquefois en nuisette avec un peignoir léger, presque transparent. Il n’ose trop poser les yeux sur ce corps qui pour lui, est comme un rêve. Nathalie s’est aperçu de ce changement, mais cela n’est pas pour lui déplaire, elle aime être désirée. Mais elle ne veut pas l’attaquer, ce n’est pas le moment et elle est satisfaite sur le plan sexuel.
Elle assure régulièrement un service de nuit. C’est une longue période de dix heures, mais au moins, il n’y a pas de chef. Elle donne les soins prescrits, répond aux appels de malades. Mais elle a des périodes de calme qui lui permettent de prendre le café avec son aide soignante.
L’épouse d’un ami du professeur est actuellement hospitalisée dans un état très grave. Son mari inquiet, est souvent là et s’adresse directement au patron. Un soir, rentrant probablement d’un spectacle, Michel, le professeur est passé pour prendre des nouvelles de cette patiente. Il a appelé Nathalie pour faire le point sur son état.
Dans le bureau calme, pendant que l’aide soignante se repose, tous deux discutent de ce sujet. Nathalie a bien compris que cette demande de renseignements n’était en réalité qu’une manière de l’amener ici, et elle sait bien pour quel motif. En ce moment, elle n’a aucune relation amoureuse et cette continence commence à lui peser. Après tout Michel n’est pas mal et avec lui pas de crainte qu’il la poursuive de ses assiduités, son cheptel est assez important. Aussi, lorsque il lui frôle la hanche de la main au cours de l’examen d’une radio, elle se retourne et sourit. Pas besoin d’explications pour ce don Juan. Il la prend dans ses bras et l’embrasse. Elle répond immédiatement au baiser.
Écartant la veste de travail, il tombe directement sur un soutien-gorge plein de promesse. Il la fait pivoter, prend les seins à pleine main, les sort de leur prison et les agace en connaisseur. Elle sent dans son dos une bosse de bon aloi. Il la pousse contre le bureau à plat ventre, les jambes pendantes. Il descend le pantalon et la culotte de son infirmière. Elle reste passive lui laissant l’initiative. S’asseyant sur le fauteuil, il honore les fesses du bout de la langue pendant que la main va préparer le terrain. Il a vraiment une technique parfaite et rapidement elle ressent un feu qui fait fondre ses cuisses. La main est inondée par le jus suintant de la fente. C’est le signal pour Michel. Assis, il l’attire vers lui et elle vient s’empaler sur son pieu. Et c’est elle qui donne la cadence. Il la laisse faire, se contentant de la tenir par les hanches. Il avance un doigt qu’il humidifie sur le devant, puis le présente à l’arrière et lors d’une descente elle se trouve empalée. Surprise, elle s’arrête un instant puis reprend de plus belle et bientôt murmure son bonheur. Son amant a compris et se déverse au même moment.
Ils se relèvent, la regarde en souriant et va se nettoyer.
Et lorsqu’elle est de service de nuit, elle est sûre de le voir venir au moins une fois. Son aide soignante, plus vieille qu’elle, sourit et lui avoue un soir qu’elle aussi elle y est passé.
Cet amant parfait, discret lui suffit. Pourtant la vue de Nicolas éveille en elle des instincts d’initiatrice. Je parie qu’il est puceau, se dit-elle. Je vais m’arranger pour le provoquer, ainsi j’aurai le plaisir au travail et à domicile.
Un soir, elle le voit sur le palier. Après lui avoir fait la bise, il lui dit :
Ce soir tu y passes, se dit Nathalie, je te dépucèle . Elle commence par se mettre en nuisette particulièrement légère sans rien au-dessus. Et elle prépare un repas d’amoureux dans cette tenue.
Comme à l’ordinaire, Nicolas frappe et entre. La lampe au-dessus de l’évier sur lequel Nathalie est penché, dessine d’une manière plus que suggestive le corps de l’intéressée. Le garçon se fige sur le seuil. Elle l’a entendu mais continue à chantonner.
Il obéit, mais ne peut détacher ses yeux du spectacle érotique. Elle se retourne, paraît étonnée :
Lui d’ordinaire si bavard ne dit rien. Elle dispose le couvert, se penche pour placer son assiette, l’échancrure s’ouvre et Nicolas hypnotisé voit une paire de seins se balancer devant lui. Il s’assied éberlué. Elle se baisse en lui tournant le dos pour ramasser sa serviette et maintenant ce sont deux fesses admirables au-dessus d’un joli abricot. Quand elle se retourne, elle le voit la bouche entrouverte immobile. L’air de rien, elle attaque le repas, il ne bouge toujours pas :
La conversation s’est réduite à un long monologue de Nathalie durant le repas. Il a à peine touché à la nourriture, les yeux figés sur elle, puis les détournant brusquement lorsqu’il se rendait compte de son attitude. Elle se sent merveilleusement bien. Il désire et cet hommage silencieux est pour elle un bonheur.
Nicolas adore les fraises. Pour agrémenter ce dessert, elle a sorti une bombe de chantilly. Les fruits en sont généreusement couverts. Maladroite comme tout, elle tombe de la crème sur sa poitrine, entre ses seins.
Elle essaie de l’enlever en écartant les bords de l’encolure, dévoilant entièrement les globes, mais n’y parvient pas.
Et elle quitte sa nuisette, se retrouvant dans le plus simple appareil. Nicolas est toujours figé, muet. Elle essuie avec une serviette et remarque :
Il lui a fallu quelques instants pour réaliser ce qu’elle lui demandait. Il croit rêver. Mais tout de même se précipite pour rendre ce service. Elle le laisse faire. Rapidement la langue glisse, descend sur les seins, attaque les bouts. Souriante au-dessus de sa tête, elle le laisse faire. Pourtant à un moment elle doit le ralentir car il commence à la mordiller.
Elle le redresse et entreprends de le déshabiller. Dépassé par les évènements, il se laisse faire. Nathalie est agréablement surprise par le sexe qui se révèle d’une taille honorable. C’est d’ailleurs ce qu’elle fait sur le champ en y déposant un baiser. Nicolas a envie de se pincer pour savoir s’il ne s’agit pas de l’un de ses fantasmes.
Elle le prend par la main et l’emmène dans sa chambre. Elle s’allonge et l’invite à venir à côté d’elle. Et elle commence son éducation. D’abord le baiser. Elle colle sa bouche à la sienne, l’entrouvre, mais il ne réagit. De la langue elle force la barrière et va provoquer la langue. Plus besoin d’explications, avec fougue, l’attaquée riposte et vient combattre l’attaquante.
Après quelques secondes, Nathalie se relève.
Et débute la leçon. Elle reprend le baiser, le freinant, le disciplinant. Elle lui présente ensuite ses seins, frotte les fraises contre son nez, lui met en bouche, les retire. Passif il observe, obéit, s’instruit. Puis elle descend et prend son sexe dans la main. Du bout de la langue elle caresse le gland, puis absorbe le tout. Elle va-et-vient quelques instants mais cesse car elle sent les contractions annonciatrices du plaisir. L’interruption fait gémir Nicolas qui était aux portes du paradis.
Elle lui prend la tête et la met en place. Surpris par ce terrain totalement inconnu, il se laisse guider. Elle le frotte contre sa fente. Comprenant le désir de son amante, de la langue il creuse le sillon. Le remontant, elle l’amène face à son bouton. Il découvre alors une perle qui s’ouvre sous la sollicitation. Son menton est baigné par une humidité un peu acre, épicée, dont le goût n’est pas désagréable.
Mais sa compagne ne tient plus, elle le veut en elle. Elle le tire par les épaules. Comprenant que le moment crucial est arrivé, il se positionne. Elle met la tige en place et il n’a plus qu’à se laisser glisser dans ce jardin d’Eden. Enivré de bonheur il reste quelques instants immobiles. C’est elle qui,le prenant par les hanches, le met en mouvement. Alors plus de limites, il entreprend un galop effréné qui le conduit rapidement à la jouissance.
Il reste immobile au-dessus d’elle, heureux, merveilleusement heureux.
Et à peine a-t-elle eu le temps d’aller se rafraîchir, qu’elle retrouve le mât dressé prêt au combat.
Elle a repris ses leçons, ils ont dormi, refait l’amour. Un gamin était entré chez elle, c’est un homme qui en ressort, tout fier d’avoir enfin baisé.
Elle a du le freiner les premiers temps, il voulait venir à tout moment. Elle lui a expliqué qu’à certaines périodes elle n’était pas disponible. Et pendant une paire de mois, il a parfait son apprentissage.
Puis les visites se sont espacées. Un jour, ayant compris la signification de sa désertion, elle lui a demandé :
Surpris par une approche aussi directe, et surtout par sa clairvoyance, il avoue :
Ils se renvoient encore, discutent ensemble. Il lui a même présenté son amie, une gentille fille qui est en fac avec lui. Elle aussi l’a remerciée, car il lui a tout raconté. Nathalie a souri et leur a souhaité beaucoup de bonheur. Encore un amant de perdu !
*****
Trente ans ! Elle a fêté son anniversaire en famille. Son frère Ugo est marié et père d’un gentil petit garçon. Pour le baptême de ce dernier elle a revu Franc. Il était seul. Décontractée, elle l’a embrassé, lui a demandé comment ça allait. Il est resté dans le vague, sa situation professionnelle est excellente mais il n’a pas fait allusion à sa vie sentimentale.
Depuis six ans elle est dans ce service et elle s’y plaît bien. C’est une ancienne parce qu’en général les infirmières demandent leur changement, la mort de nombre de patients auxquels elles se sont attachées, les déprime. Les relations avec Michel, le professeur, ont un peu changé de nature. Certes ils apprécient tous deux les moments agréables dans le bureau, mais ils deviennent plus rares, des infirmières plus jeunes étant arrivées. Par contre sur le plan professionnel, c’est l’entente totale. Elle comprend ses diagnostics sans qu’il ait besoin de les préciser, il a une totale confiance en elle médicalement parlant. Mais c’est surtout dans la relation avec les malades qu’il l’estime le plus. Elle sait leur parler ainsi qu’à leurs familles.
Étant originaire du Causse, quant il y a un malade de la région hospitalisé, on l’appelle. Elle sait les écouter, comprendre leurs soucis journaliers et eux sont heureux d’avoir quelqu’un du pays.
Un soir, Ugo l’a appelée. Une de ses copines de lycée, mère de famille va arriver dans son service. Désespérée, elle s’est rappelée de Ugo et de sa sœur infirmière. Nathalie se souvient de cette fille un peu timide qui se tenait toujours au fond du car. Elle va essayer de lui remonter le moral.
Deux jours plus tard elle est là. D’entrée, Nathalie va dans sa chambre, l’embrasse sur les deux joues et lui demande des nouvelles de sa famille. Elle lui répond rapidement, mais surtout veut savoir son avis sur sa maladie.
Le lendemain elle en parle à Michel. Ce dernier lui indique qu’il va recevoir le docteur qui s’occupe d’elle. Ce dernier est descendu à Montpellier et en profite pour venir voir sa patiente. Quand les examens seront faits, il la tiendra au courant.
Elle a en charge son amie, reste le plus possible auprès d’elle. Pendant qu’elles discutent, la porte s’ouvre. Entrent Michel suivi de… Joël.
Nathalie voici le docteur Joël … qui soigne madame.
I
ls se sont regardés froidement, se sont serré la main, sans qu’aucun sentiment n’apparaisse sur leur visage.
La malade est enchantée d’avoir avec elle le docteur et une amie qui la soignent. Elle fait la conversation toute seule, les autres lui répondant par monosyllabe.
Employant des mots techniques, Joël lui détaille la nature du mal qu’il a décelé, les soins qu’il a fourni et sa décision de la faire hospitaliser. Puis il prend congé.
Ils sortent ensemble. Elle décide de l’attaquer, le salaud.
Comprenant qu’ils ont été victimes d’une machination, ils décident de s’expliquer. Elle finit son service à 14h00, il l’attendra pour aller manger ensemble.
Ils ne sont pas allés au restaurant, elle l’a amené chez elle.
Maud a toujours été amoureuse de Joël. Il l’a longtemps aidé dans ses études et quelquefois ils ont couché ensemble. Mais tout était fini entre eux depuis plusieurs années. Ne subsistaient que des relations d’amitié. C’est du moins ce que pensait Joël. C’est pour cette raison que, la voyant en difficulté, il avait demandé à Nathalie de l’aider.
Mais l’intrigante se voyait déjà établie avec lui dans un cabinet commun. Comprenant que la liaison avec Nathalie était sérieuse, elle a décidé de les séparer. D’après elle, la chose importante que Nathalie voulait dire à Joël, c’est qu’elle voulait rompre. Il a été assommé par cette révélation, lui qui voulait l’épouser. Quand Nathalie lui apprend que sa nouvelle c’est qu’elle était enceinte et qu’elle a avorté, Joël manque d’exploser.
Trop émus de ces retrouvailles, ils n’ont pas songé à faire l’amour. Étant attendu à son cabinet, il est rentré rapidement. Mais à chaque jour de repos il viendra prendre des nouvelles de sa malade et surtout de Nathalie.
Les examens se ont révélé un cas sérieux, mais pas fatal. La malade est chouchoutée par Nathalie et par son docteur qui vient la voir à chaque repos. Ces marques de sympathie lui ont remonté le moral et rapidement elle a pu retourner chez elle, suivre un traitement à domicile, surveillé par son docteur…et sa nouvelle infirmière.
Quand Nathalie a dit à Michel qu’elle partait pour s’établir dans le Causse, il a cru devenir fou.
Rien n’y a fait. Nathalie est partie. Et sa famille est contente de la voir revenir certes, mais surtout de son bonheur.