n° 08149 | Fiche technique | 25529 caractères | 25529Temps de lecture estimé : 16 mn | 22/11/04 |
Résumé: Une fois la porte de son appartement refermée, Niagara entend des paroles qui ne semblent pas lui être adressées. | ||||
Critères: fh ff oncletante telnet fmast intermast fellation | ||||
Auteur : Louisa Ste Storm |
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Niagara referme la porte.
Quelle journée ! pense-t-elle ! L’ascenseur avec le voisin — ou peut-être le voisin faisant l’ascenseur en moi, avec sa cabine dans mon fourreau —, puis la fente lumineuse sur le pas de la porte
Combien de temps a-t-elle rêvé autour de ce souvenir ? La vulve suintant de la semence du voisin, et le lien sans rapport avec la fente lumineuse inventée par Louise. « Je ne sais plus » dit-elle tout haut, étonnamment plus haut que ce qu’elle n’est lasse.
Et Niagara s’étonne — c’est qu’elle a entendu une voix et, dans sa lassitude, interprété cela comme une réponse à sa soudaine ignorance.
Elle a dû entendre : « et qu’a-t-elle oublié la cocotte ? » Sa nièce l’appelle ainsi parfois — cocotte, ma cocotte, petite cocotte. Et souvent sa réplique c’est : onduler du croupion et s’éloigner afin, justement, de le remuer comme une poule qui se déplace. Elles rient, sa nièce se met à caqueter, allonge le cou, tente vainement de se fabriquer un profil de gallinacé. Oui, ce doit être sa nièce, sa présence dans l’appartement — elle y passe quand elle veut depuis qu’elle est venue s’inscrire ici à la fac. Niagara la loge officiellement et elle la laisse vivre sa vie d’étudiante. Simplement, la porte lui est ouverte dans les deux sens. Elle dit : « Camille ? C’est toi ? » D’une voix faible, c’est probable, car ce qu’elle entend alors s’avère bien être la voix de Camille, mais elle devine que l’intensité du ton ne lui est nullement adressé.
Niagara a entendu clairement cette fois, aucun doute — elle s’immobilise. « Je vais pas répéter chacune de mes phrases quand même ! Ce que je t’ai demandé c’est : et qu’a-t-elle aux pieds la salope ? Alors, elle porte quoi comme chaussures ? » Niagara reste figée, juste une ou deux mèches brunes peut-être, qui vont et viennent tant son corps s’est immobilisé brusquement, mais le mouvement se fatigue vite.
« Des escarpins ? Tu lui enlèves ! Et tout de suite, Théo ! Tu lui avais bien transmis non ? On en a discuté ensemble ; des bottes, on voulait qu’elle porte des bottes. Quoi ? »
Niagara est désarçonnée. Elle connaît sa nièce certes, et n’ignore pas qu’elle n’a pas froid aux yeux, mais de la part de Théo, son ami, ce grand timide… Cette présence lui fait douter de ce qu’elle entend et même de son — comment dire — de son intelligence dans l’écoute. Est-ce qu’elle délire ? Elle ne comprend pas. Se trouve toujours dans le hall, à l’écoute. Afin d’entendre davantage elle s’approche, et dans un mouvement qu’elle veut discret enlève ses chaussures — un pas, une chaussure, un autre pas et elle ôte le second soulier. Comme si les mots de Camille lui étaient adressés
Elle retient son rire, cherche quelque chose dans l’entrée pour faire disparaître l’amas de spermatozoïdes. De l’autre pièce les mots reviennent, après un long silence.
« D’accord… Tu as raison. Qu’elle les garde après tout, ce qu’on voulait c’était des talons, et affiner les chevilles, allonger les jambes et relever les fesses, faire rebondir son petit cul à hauteur de ta queue. Mon Théo, bon… On arrête de discuter tu veux bien. En tous cas, ta petite salope de maîtresse mérite, pour son oubli, qu’on la fesse… Comment ? Vas-y oui ! Maintenant. »
Une boîte de mouchoirs a aidé Niagara — une goutte, un mouchoir. Le menton relevé, l’oreille dirigée vers la voix elle écoute, attentive, le fin morceau de papier à la main — c’est l’absorption sur tous les plans. Elle s’avance encore vers le salon, prenant appui avec le flanc d’une jambe sur le petit sofa du hall, et de son nouveau point de vue sent quelque chose bouger. Elle comprend vite ce qui se passe ; c’est la porte de sa chambre, elle l’a laissée ouverte ce matin et ce n’est nullement son habitude. C’est qu’un miroir en pied y est fixé et qu’elle s’y regarde toujours avant de sortir, et pour cela il est nécessaire que le vantail soit clos. À l’instant, l’entrouverture ouvre un angle différent — d’ordinaire, lorsqu’elle rentre, elle aperçoit une moitié de son corps, une partie de l’encadrement de la porte du hall d’entrée et le bout de mur qui jouxte, avec un petit tableau. Aujourd’hui, le reflet de Camille apparaît.
La jeune fille est affalée dos à l’accoudoir du canapé. Elle s’est tressée des nattes afin, peut-être, de n’être pas gênée dans l’utilisation du combiné du téléphone. Un chemisier mauve est ouvert sur ses seins nus — sa couleur préférée pour les hauts ; elle trouve que cela sied à l’ombre de ses aréoles. Ses genoux et sa jupe sont relevés. On voit un bout de sa culotte et ses pieds nus posés sur le canapé. Niagara se trouble, et doute soudain de la réalité de ce qu’elle voit. C’est que, si Camille se trouve bien en train de parler au téléphone, elle ne tient aucun combiné. Elle s’en émeut encore un instant et c’est un fil qui la fait s’écarter de son trouble, le fil de l’écouteur branché sur un portable. Noir, il longe la pointe d’un sein dressée, l’encercle à demi et court vers son oreille.
« C’est son putain de nouveau kit mains-libres » se remémore Niagara à voix basse. Camille s’en est acheté un, et un autre pour Théo il y a un mois de ça. Justement, ses mains, elles sont libres, placées derrière sa tête, la soutenant, les coudes en l’air.
Elle sent une autre goutte tomber sur l’intérieur de sa cuisse — le voisin se manifeste encore.
« J’ai l’impression que tu n’y mets pas beaucoup d’énergie Théo », Camille s’est remise à parler.
« Je n’entends pas. Elle mérite sa fessée, tu lui assènes, et correctement s’il te plaît. Je veux entendre les claques… Voilà. Le bruit du plat de ta main… Continue oui. Je veux aussi l’entendre se plaindre. Attends une seconde. »
Elle saisit le fil du kit entre deux doigts et tente de l’enrouler autour d’un téton. Le fil est trop rigide et Camille le sert et l’enroule, pince son bout de sein de l’autre main afin qu’il demeure prisonnier du lien.
« Ecartes ses jambes. Oui, et une des fesses, et que sa raie s’élargisse. Fesse-la sèchement, que l’anus et sa fente soient aussi touchés par tes claques. Comment ? Eh bien qu’elle les maintienne elle-même écartées alors ! Dis-lui. J’imagine bien, ça me plaît beaucoup. Décris-moi ça Théo… »
Niagara est demeurée immobile, étonnée, excitée, déconcertée par Camille et sensuellement troublée. Elle regarde sa nièce dans le miroir, une attitude nullement en rapport avec ce qui se passe entre elle et le couple, avec ce qu’ils se disent. Elle est paisible, rien dans son comportement n’indique une effervescence. Elle paraît presque indifférente. Niagara pourtant entend les mots de Théo, transmis par Camille tout haut à elle-même : debout sur ses talons ; jambes bien écartées ; les doigts espacés sur ses fesses et multipliant les reliefs, creusant la chair au bout des dernières phalanges ; son anus et plus bas ses lèvres qui pendent ; le buste incliné et les seins qui s’écrasent sur le tabouret de bar et son visage
« Tournée vers moi pour que je puisse apprécier l’intensité de ses soupirs. »
« Fesse encore », dit-elle soudain et l’instant d’après, avec l’effet du claquement à l’autre bout peut-être, Niagara voit Camille serrer brusquement le fil autour de la pointe de son sein. Mais toujours rien ne l’affecte ! S’étonne-t-elle — sinon un rapide plissement des paupières et une pression de ses lèvres l’une contre l’autre, écrasant la pulpe.
« Décris-moi ses mains sur son cul tu veux. Oui, eh bien ? Eh bien quoi ? C’est pas vrai ! Tu sais (et elle aussi, encore une fois), tu sais pourtant ce qu’on avait prévu ! Les chaussures, et le vernis à ongles maintenant ! Pourquoi elle n’en a pas ? Elle l’a avec elle ? Demande-lui ! Théo ! Eh bien ? Alors vide son sac à main sur le bar, et surtout que ses mains continuent à distendre sa raie. »
Niagara voit dans le miroir sa nièce réfléchir. Elle a plissé longuement les paupières, pointé ses lèvres en avant — un peu à l’inverse de son expression précédente.
« Il est là ? Parfait, on va faire un petit jeu alors. Tu vas lui dire d’appliquer ses mains sur le comptoir du bar et de vernir ses ongles. Elle gardera sa posture jambes écartées. Pendant qu’elle peindra le bout de ses doigts, pendant ce temps-là, tu vas la caresser, avec tes mains, avec ton sexe — tu bandes ? Oh mon chéri ! J’adore quand tu me dis ça. Tu vas l’échauffer, l’agacer fort, et si le pinceau déborde les ongles, si la moindre goutte de vernis vient tacher les phalanges, alors ce sera une nouvelle punition. D’accord ? Passe-la moi une seconde. »
Encore une goutte entre les cuisses de Niagara, qui se demande quel volume de sperme lui a injecté le voisin dans l’ascenseur. En même temps, elle sent le liquide plus fluide. Sa chatte mouille à nouveau, son jus se mêle à la semence masculine, ce qui la fait glisser hors de sa vulve et le rend moins épais. Elle le laisse s’écouler maintenant, tendue vers la voix et le reflet de sa nièce. Les mots suivants continuent à la décontenancer :
« Tu n’es vraiment pas une fille obéissante Katia ! Je te permets de baiser avec mon mec régulièrement, te propose par son intermédiaire un petit jeu et tu n’en respectes pas les règles… Comment ? Comment ça à dessein ? Tu as volontairement désobéi ? Et ? Répète, je n’ai pas entendu… Alors toi ! Mais oui… tu as peut-être raison… ça me plaît oui. Tu es plutôt vicieuse Katia… Ne m’appelle pas ma chérie ! Passe-moi Théo et occupe-toi de vernir tes ongles. Ne m’appelle pas ma chérie ! Il t’a expliqué ce qui allait se passer alors vas-y. »
La tante de Camille, bouche bée, se trouble plus intensément. Elle a envie de se caresser, mais l’attitude de sa nièce l’impressionne, la fige — et à la fois c’est cela, c’est aussi l’attitude de Camille qui l’humidifie. Elle sent la pointe de ses seins se gonfler et se tendre. Dans le miroir, sa nièce, attendant le retour de Théo au téléphone probablement, agite la boucle du fil noir sur son téton, le tortille, faisant pointer encore le relief brutal, serre davantage la queue de cochon que forme le fil, pressant la base de sa chair. Mais c’est Niagara qui laisse échapper un halètement, et sa fente qui laisse fuir une onde.
« Elle me plaît ta maîtresse Théo. En même temps elle m’agace et on ne va plus lui faire part de nos projets… Oui, c’est ça, nos projets à court terme. Je tiens à garder l’ascendant, tu comprends ? Elle peint là ? Caresse-la, tu veux. En fait, ça me plairait de te guider sur son corps. Dans quelle position est-elle là ? Oui oui c’est bien, comme tout à l’heure. Enlèves le tabouret de bar sous elle et fais-la se cambrer davantage, je veux que ses seins pendent le plus bas possible… D’accord, maintenant caresses-en la pointe avec ton gland, autour, sur l’aréole, tourne encore, appuie sur le téton maintenant, agite ta queue. Elle est dure ? Moui… Et la pointe ? Oui… Laisse ton sexe en contact et frôle son dos d’une main. Tu le fais ? Elle ne tremble pas ? Il faut la faire trembler tu m’entends ? Je veux que ça déborde, je veux la punir… Quoi ? Les vibrations de son sein sur ta queue. Oui, ça me plaît et j’aimerais voir l’état ton prépuce à l’instant, son volume et sa tension… Passe un doigt entre ses fesses… Tu trouves ça étonnant qu’elle soit mouillée ! Insiste, mouille la surface de ton doigt. Ça m’excite Théo, ça m’excite… Enfonce-le vas-y ! Dis-moi comment c’est chaud. Oui… Oui… Je vois bien oui. Et le pinceau n’a pas débordé l’ongle ? La salope ! »
Niagara avale sa salive. La posture de Katia elle l’imagine aisément, elle lui rappelle la sienne plus tôt dans l’ascenseur, inclinée vers le miroir. Sa vision de Katia à l’instant lui semble claire, peut-être parce qu’elle s’est vue elle-même tout à l’heure dans la même position, vue de si près — c’est qu’on ne voit rien de si près que ce qu’on imagine.
Depuis que Camille a pris les choses en main au sujet des caresses, elle la suit sur son propre corps, et avec ses propres mains semble obtempérer à sa nièce. Accompagnant à distance le sexe de Théo Niagara a d’abord titillé une pointe de ses seins du bout de son index puis est descendue, avec ce même doigt, entre ses jambes, frôlant sa fente et poussant loin jusqu’au bord de l’anus, lubrifiant elle aussi son doigt. Sur l’ordre de Camille à Théo Niagara a également enfoncé l’index dans son vagin. Il tourne en elle maintenant, répondant aux recommandations de sa nièce au téléphone. Elle n’est même pas attentive à ces dernières. On a l’impression qu’elle n’a plus de conscience, fascinée par la jeune fille, prise sous son autorité.
Pendant ce temps Camille n’a pas cessé de parler, de caresser par procuration, de soumettre à distance. Niagara reprend contact avec le propos par ces mots :
« Elle m’excite comme une folle cette vicieuse. »
Et encore une fois, rien dans le ton ne laisse deviner son trouble, et le timbre est celui qu’on emploie dans la lecture d’un constat. Sa nièce vient de demander à Théo de joindre un autre de ses doigts, d’aller et venir entre les lèvres et Niagara suit aussi la directive, sa jupe est soulevée, elle regarde entre les mèches de ses cheveux ses doigts entrer en elle, ressortir. Théo doit maintenant, tout en s’agitant dans la fente, pincer la pointe des seins de Katia et Niagara lâche sa jupe et se livre au même jeu. Au moment même où elle serre l’extrémité un petit cri s’échappe et elle entend sa nièce :
« C’est elle qui a poussé ce gémissement ? ». Et Théo doit répondre par l’affirmative, car elle constate une certaine satisfaction sur le visage de Camille.
Niagara a serré la totalité de son sein dans sa main, comme en réflexe à la peur d’avoir été entendue, et pour apaiser peut-être une trop forte émotion. Et en même temps elle mouille et elle adore ça. Elle respire fort, les doigts devenus immobiles dans son sexe, sa main enserrant la rondeur de son sein. Elle entend :
« Prends sa mamelle dans une main, pétris-la pour moi », et Niagara obtempère, rouge d’excitation et d’étonnement tant les gestes, là-bas, ici et dans la bouche de sa nièce, se succèdent, se précèdent, semblent faire écho les uns aux autres. Cette émotion la déséquilibre et elle lâche son sein pour se retenir à l’accoudoir du petit sofa de l’entrée. Elle a toutefois repris sa masturbation.
« Elle en est où là ? Oui. Encore deux ongles donc ? C’est joli ? Elle sait se contrôler cette fille ! Passe derrière elle. Lâche-la oui. Frotte ta queue entre ses fesses, oui frotte, frotte-la, mais sans la pénétrer, vas-y. Tu aimes ? Elle mouille — ça glisse, je veux dire ? »
Et Niagara se surprend à regretter ; pas de voisin, pas de sexe pour venir caresser sa fente. Mais l’instant d’après elle a déjà réagi et ôté les doigts de son intimité. Le bas de sa robe est retombé et sa chatte se frotte à l’extrémité de l’accoudoir à travers le tissu, là où l’angle arrondi s’épaissit. Un lent va-et-vient qui la fait souffler bruyamment. Cambrée sur ses jambes, elle a empoigné ses fesses afin de les disjoindre et accompagne les mouvements de son bassin. Camille a repris :
« Passe ta queue sous sa vulve et fait bouger tes reins, ton pénis d’avant en arrière, le dessus de ton pénis… Oui c’est ça. Prends-lui les seins (Niagara se saisit de ses seins), pince (elle les pince), presse-les l’un contre l’autre (Niagara les presse aussi en les caressant de ses doigts), Théo ? Théo ? Tu ne vas pas jouir hein ? (Niagara se mord la lèvre, sentant l’orgasme approcher) Arrête tout de suite, arrête ! », Camille crie cette fois, on voit de la colère sur son visage.
Niagara s’est immobilisée, la lèvre toujours serrée entre ses dents. Enfin, se dit-elle, voilà ma nièce affectée par quelque sentiment ! Mais le ton et la figure de Camille ont vite repris leur austérité. Elle semble constater, avec Théo, que Katia est arrivée au bout du vernissage de ses ongles ainsi que l’absence de débordement sur ses doigts. Elle est un peu vexée de cette réussite, toutefois elle n’en est pas mécontente : elle trouve cela joli, pas besoin des doigts devant elle, elle connaît. C’est ce qu’elle dit à son ami. Tout à coup Camille demande ce qui se passe, écoute Théo et, d’une voix posée cette fois s’exprime :
« Théo, dis-lui de la lâcher immédiatement. Elle touchera ta queue lorsque son vernis à ongles sera sec. Je ne veux pas de trace, ni sur toi, ni sur ses doigts. Tout de suite ! Ecoute : tu vas redresser le tabouret et puis… non, reste debout et qu’elle s’agenouille.»
Niagara s’est assise sur le sofa. Un doigt frôle ses lèvres sous sa jupe relevée, appuie sur son clitoris, elle mouille beaucoup. Elle presse les lèvres sur sa bouche, l’une contre l’autre, les mouille, les écrase encore l’une sur l’autre. La semence du voisin s’écoule lentement sur ses lèvres les plus basses, les plus grandes. Elle est dans l’attente des directives indirectes, des injonctions détournées. Elles suivent rapidement, mais Niagara est dans l’impossibilité de s’y soumettre.
« Dirige ta queue vers sa bouche, je veux qu’elle… Elle la suce déjà ? Hmmm, qu’elle continue alors mais sans te toucher — surtout qu’elle ne te touche pas ! Fais-lui lever les mains, les doigts écartés, et qu’elle les agite légèrement, tu sais, comme quand je fais sécher mon vernis. Tu vois ? Oui… Exactement. Qu’elle donne du mouvement à sa tête, d’avant en arrière, je veux qu’elle suce ton sexe très fort. Dis-lui qu’elle aille plus vite, je voudrais que la précipitation lui fasse faire des gestes involontaires, que la vitesse crée des faux mouvements, que ton gland aille buter trop loin, sur le bord de sa gorge, qu’il sorte de sa bouche et vienne frapper la paupière d’un œil. »
Niagara, spoliée, se caresse très fort, une grande chaleur règne autour d’elle et en elle. Elle aimerait suivre cette directive de Camille, qui l’exalte, et c’est comme si elle avait cette Katia devant elle, les doigts aux ongles carminés remuant dans l’air, la bouche profonde et la langue enrobant le sexe de Théo, la tête qui se hâte avec des mouvements empressés. Installée sur le sofa elle est forcée de tourner la tête afin d’apercevoir Camille dans le miroir. Celle-ci demeure imperturbable, elle semble écouter ce que Théo décrit de l’événement, lâche quelques paroles isolées (« plus vite », « plus fort », « juste avec la pointe de la langue »), sans laisser paraître d’affectation. De même, et cela accentue son attitude, autour d’elle dans la pièce tout est immobile — l’attitude de Camille semble même dicter aux objets leur façon d’exister. Niagara repense au sexe du voisin, aux doigts rêvés de Louise dans sa bouche, à ses orteils. Mais sa bouche est vide à l’instant, et sa frustration augmente en même temps que son désir et son plaisir, et en même temps que la fascination de la force que dégage sa nièce, ferme, inébranlable. Son désir la déborde, outrepasse sa volonté. Elle s’est mise debout.
Elle s’avance dans la pièce. « Je savais que tu étais là tantine, ma cocotte ! », c’est Camille qui s’adresse à elle. « Non, rien Théo, non non, ne t’inquiètes pas. » Niagara s’avance encore, le chemisier ouvert, les seins précédant le reste du corps. Une pensée idiote la traverse : heureusement, se dit-elle, que le bas de ma jupe est retombée. C’est que ses cuisses dégoulinent de sperme et de mouille, elle s’en aperçoit en s’asseyant par terre, au bord du canapé près de Camille, alors que ses cuisses s’appliquent l’une contre l’autre. Camille ne change nullement son attitude impassible. Elle fixe les yeux brillants de sa tante. Ses jambes se sont juste allongées sans pudeur recherchée sur les coussins. Sa jupe a suivi et couvert, dans le mouvement, le haut de ses cuisses. Ainsi, peut-être pour montrer à Niagara qu’elle ne cherche pas de pudeur dans ce geste, Camille allonge son bras afin de ramener le bas de sa jupe sur son ventre. Elle veut se saisir de l’ourlet mais Niagara happe sa main et deux doigts de Camille s’enfouissent alors dans la bouche de sa tante. Camille a rougi. Les deux femmes ne cessent pas de se regarder. Terminant son geste de l’autre main, la jeune fille ramène le bord de sa jupe sur son ventre.
« Oui oui, je suis là, dit Camille, qu’elle continue sa fellation, plus lentement. Et raconte-moi. » Au bout du bras tendu, Niagara se met en mouvement. Elle suce lentement l’index joint au majeur de Camille. Ils disparaissent et brillent successivement. Niagara s’est mise à genoux et se caresse alors que sa tête va-et-vient autour des doigts. Camille avale sa salive :
« Elle a toujours les mains en l’air hein ? » Et Niagara cesse sa caresse, soulève les mains à hauteur de sa tête, les doigts écartés. Elle voit, à ce moment, le tissu de la culotte de sa nièce se mouiller. « Plus vite maintenant ! » dit-elle à Théo, et Niagara accélère, ses yeux brillent, elle couine.
« Je veux qu’elle couine en te suçant, ajoute Camille, et qu’elle accélère encore. »
Son visage est imperturbable, l’humidité sur sa culotte étend son territoire, assombrit le tissu. Niagara bouge la tête de plus en plus vite, sa chatte s’écoule, la sueur la couvre, ses yeux même laissent tomber une larme. Elle ne tient plus, porte une main à sa vulve et se branle avec vigueur. Ses cris s’étouffent dans sa bouche fermée autour des doigts.
« Qu’elle se caresse Théo, vite, Katia oui, qu’elle se caresse sans arrêter de sucer. »
Un cri s’échappe alors que Niagara a écarté les lèvres pour respirer, mais il s’est vite perdu dans la reprise de son énergique activité. Camille, elle, a les yeux dans le vague maintenant, elle tente de contenir une respiration dysharmonique, mais ses seins se soulèvent sans rythme régulier. Elle a saisi l’un d’eux, elle le presse, mais sans aucun mouvement.
« Je vais jouir, dit-elle, qu’elle s’arrête sans lâcher ta queue, le mouvement, qu’elle arrête le mouvement, qu’elle cesse, Katia ! Qu’elle arrête de te sucer ! Et qu’elle demeure immobile. Baise sa bouche maintenant, baise-la, comme une chatte, comme avec ma chatte quand je te demande d’aller plus vite, plus fort, quand je te supplie de me baiser fort. »
Et Camille s’est redressée sur le canapé et fait aller et venir ses deux doigts à toute vitesse dans la bouche de Niagara. Ils cognent la gorge, dérape sur le palais, alors que ceux de sa tante s’activent dans son intimité avec la même imprécision, la même folle précipitation. Lorsqu’ils entrent dans sa bouche Niagara paraît étouffer, et lors du court moment où les deux doigts de sa nièce s’en extraient, prenant leur élan pour aller encore faire buter le reste de sa main contre son visage, des cris aigus s’en échappent, et des grognements lorsqu’elle suffoque. Niagara s’est soudain emparé du sexe de sa nièce qu’elle enserre sans bouger, après chaque spasme elle sent dans sa main se liquéfier Camille.
« Baise-la, continue celle-ci, dis-moi comment elle se caresse… Elle s’est accroupie oui (et elle regarde Niagara en répétant ce que Théo lui raconte), et la goutte de ses dernières phalanges s’activent sur son clitoris, vite… très vite… et avec la vitesse… avec la vitesse ce ne sont plus des doigts, non… plus les doigts qui s’agitent et c’est juste une forme qui agit presque au ralenti (et Niagara joint tous ses doigts en faisant aller sa main plus vite encore), les formes n’existent plus
« Oui, que dis-tu ? Elle crie autour de ton sexe ? Les vibrations de ses plaintes sur ta queue vont te faire jouir ? Jouis Théo, ne retiens plus, jouis — et Camille lâche un long grognement — jouis, jouis pour moi, et pour tantine ! »