Une Histoire sur http://revebebe.free.fr/
n° 08235Fiche technique14881 caractères14881
Temps de lecture estimé : 9 mn
08/12/04
Résumé:  Une belle rousse demande des prises de vues bien particulières.
Critères:  fh frousses rousseurs voir exhib fmast photofilm
Auteur : Jeff            Envoi mini-message
Lola


Sur mon carnet de rendez-vous, les quatre lettres ont été tracées rapidement par ma secrétaire toujours pressée d’en finir avec les prises de rendez-vous.

L’après-midi triste et froide de ce mois de novembre semble vouloir finir trop vite, le jour qui décline rapidement à travers la grande verrière, jette un froid sibérien dans mon studio-atelier installé en fond de cours, accentue le gris du ciel.


Pourtant, quand Lola est arrivée, avec dix bonnes minutes d’avance sur l’heure de son rendez-vous, il m’a semblé qu’une douce chaleur la précédait.

Devant moi, un peu gauche et timide dans son imperméable mastic, soigneusement boutonné, les cheveux roux et frisés faisant une large auréole à un visage tavelé de petites tâches de rousseur, une peau d’un blanc diaphane, renforcé par le rouge carmin des lèvres et le vert profond des yeux. Un gros cabas à la main. Elle se tient là, droite, souriante et s’excusant de son avance.

Tant bien que mal je lui désigne un coin de chaise vers la table qui tient lieu de bureau, non loin du chauffage.



Un long silence s’installe.

Visiblement, cette jeune femme semble embarrassée. Bien que normalement habitué à de telles situations, je reste toujours un peu timide lors de ces premières minutes qui précèdent souvent de longues heures de poses et de travail.

Photographe. Oui, vous l’aviez compris, je pratique l’art photographique mais pas dans le style actuel, qui utilise l’informatique. Non, je travaille à l’ancienne, spécialisé dans les portraits en noir et blanc, réalisés sous des éclairages au tungstène, comme ceux des studios Harcourt et, comme eux, au moyen d’une chambre photographique.



Et, au moment où j’allais déballer ma salive commerciale, elle m’interrompt :



J’avais hâte de connaître ce que le terme de "spécial" pouvait cacher et, dans cette attente, j’offrais à la jeune femme un large sourire chaleureux pour l’encourager à poursuivre.



Lola marque une pause, me regarde, puis baisse les yeux et la voix avant de continuer :



Étonné. Je reste surpris et sans voix. C’est bien la première fois que l’on me fait une telle demande. Pourtant, en plus de vingt ans de métier, des demandes originales, j’en ai eu mon lot.



Pour cacher ma gêne, je force un peu le ton de ma voix et dans un grand sourire je lui réponds un peu vite :



Silence. La question est embarrassante. Pour elle qui espérait un conseil de ma part, pour moi qui suis sensé le lui apporter. En fait de conseil, dans l’instant présent je n’ai pas réellement d’idées.

Je ne la connais pas dans ses moments intimes et, quand bien même, est-ce que je saurais trouver cet instant "à statufier" ? Sera-t-il celui préféré par son ami ? Par elle ? Sait-elle seulement si cela arrive à chaque fois ? Et combien d’autres questions me viennent à l’esprit me montrant tous les pièges de cette demande pour le moins incongrue.



Les mots me manquent. Pudeur ou timidité de ma part, elle semble comprendre ma gêne et ne me laisse pas finir ma phrase ni chercher mes mots, elle se lève naturellement, me demandant où elle peut s’installer.

De la main, je lui désigne une sorte d’estrade sur laquelle est implanté un siège, sous le cercle des projecteurs, face à l’objectif de ma chambre, posée sur un lourd pied en fonte.

Naturellement, Lola se déshabille, alors que je me dirige vers mon coin prise de vues pour lui préparer un minimum de confort. Dans une malle qui me sert de "boîte magique" j’y trouve deux grandes peaux de mouton brun que j’installe sur des coussins. Le temps que je prenne un instant de recul, règle mes projecteurs, la voilà nue, naturellement à l’aise.


En esthète, j’admire sa plastique.

De dos, elle présente un galbe des hanches presque parfait. Pas de cellulite, juste du muscle. Les jambes, fines et musclées, semblent interminables. Elles se terminent sur des chevilles délicates, légèrement marquées et donnent naissance à de longs pieds fins, cambrés aux orteils réguliers, soigneusement entretenus malgré les chaussures d’hiver.

Les reins, marqués par deux fossettes qui entourent une colonne vertébrale droite, filant vers des omoplates légèrement saillantes. La peau du dos semble douce et veloutée, constellée de petites tâches de rousseurs, plus accentuées vers la base de la nuque, sillon largement marqué mais qui se perd dans la chevelure.

Alors que je termine de préparer mon matériel de prise de vue, elle me fait face.



Je lève le nez de mon appareil. Face à moi, le devant est encore mieux que le dos. Les seins, d’une grosseur moyenne ont des mamelons pointus et de larges aréoles rose foncé. Le ventre, légèrement bombé descend harmonieusement vers une courte toison rousse pâle, taillée en triangle qui marque la jointure des cuisses.



Elle me regarde, à son tour interloquée.



Lola s’installe. Elle commence par arranger les coussins puis les peaux de mouton. Et, se penchant, m’offre une vue large sur son intimité. Sa vulve est prise dans un écrin de poils, qui conservent l’empreinte de ses sous-vêtements. Plus haut, la rosette de son anus, large, semble déborder du sillon fessier alors qu’en son centre, le sombre petit trou semble légèrement bailler.

Enfin, elle s’installe sur le dos, les épaules légèrement relevées, les jambes encore serrées l’une contre l’autre, un bras sous la tête, l’autre frottant doucement ses seins, distraitement.



Durant un long moment, je reste hors du cercle de lumière, dans l’ombre de plus en plus épaisse de l’atelier.

Seul dans le halo des projecteurs, le corps blanc et diaphane qui tranche sur le sombre des peaux de mouton, bouge doucement.

J’admire le spectacle, retenant mon souffle tout en déclenchant des rafales de photos.

Lola accentue la caresse sur ses seins.

Du bout de ces doigts, elle excite le mamelon, le presse entre son pouce et sa paume pour faire pointer le téton. Le jeu dure quelques longues minutes et j’aperçois les seins se dresser, leurs tétons fièrement érigés. La caresse fait fermer les yeux à la jeune femme qui se mord les lèvres, rejette sa tête dans son bras qui la soutient.

Puis la main descend rapidement vers le ventre.


J’accompagne du regard les longs doigts fins aux ongles rubis, dans leur descente sur la peau.

Ils frôlent rapidement le nombril, volètent au-dessus de la toison pubienne, y font quelques aller-retour qui ont pour conséquence de déclencher une vague de frissons qui semble la redresser. Les jambes s’écartent. La main plonge vers le sexe. Du bout des doigts, Lola écarte les poils qui recouvrent sa fente, laissant apparaître l’entrée de son intimité, deux grandes lèvres roses foncées, presque brunes, larges et déjà luisantes d’humidité et de plaisir. Lola les écarte, et remonte vers son clitoris.

Du bout de son index, elle le cherche, le décapuchonne et le fait surgir de son petit bourrelet de chair formé par le haut de sa vulve. Du bout de l’ongle, elle vient doucement en gratter le bout. La petite tige, rose et luisante pointe largement au-dessus des chairs. Il me semble que la pression de ses doigts se fait plus forte par instants, plus douce à d’autres moments. J’entends sa respiration s’accélérer. De temps à autre, dans un mouvement instinctif, les cuisses se referment brutalement sur la main puis, immédiatement, s’écartent à nouveau pour continuer à me livrer le spectacle de sa masturbation.


Lola à l’aide de son autre main, écarte maintenant largement ses lèvres et masturbe du bout des doigts l’entrée de son sexe. Le plaisir coule le long de ses doigts qui vont et viennent dans l’entrée de son vagin. Le rose des muqueuses luisantes de cyprine contraste avec la blancheur opaline des doigts.

De temps à autre, elle ressort totalement ses doigts et va caresser l’anneau culier, provoquant des spasmes de son petit trou.


Tous ses mouvements s’accélèrent. Lola ne respire plus, elle ahane et lâche des petits cris de plaisir.

Le pouce a trouvé l’entrée de son anus. Largement enfoncé, allant et venant à un rythme soutenu, la rosette serrée fait un anneau autour de la première phalange, tandis que des ces autres doigts, elle pénètre son vagin et continue avec son autre main à masturber son clitoris.

De longs jets de cyprine s’écoulent et trempent les mains. Le corps se tend. S’arc-boute. Les muscles tressaillent. Se durcissent. Le ventre se creuse, puis se bombe. Les fesses décollent des peaux de mouton, restent en l’air un court instant et retombent gracieusement.

Les seins, lourds aux tétons en érection, se soulèvent au rythme de la respiration saccadée.


Lola depuis un long moment a ouvert ses yeux, mais son regard semble rester dans le vague, ou du moins, fixer un point lointain qu’elle contemple avec gourmandise, en souriant. Ses lèvres, légèrement entrouvertes laissent éclater la blancheur d’une dentition parfaite. De temps à autre, la langue rose et pointue vient les humidifier, passant sur l’ourlet intérieur de façon suggestive et gourmande.

Tout en déclenchant mes appareils je ne peux rester insensible au spectacle de cette jeune femme qui offre au voyeurisme de mon objectif, son plaisir intime.

C’est vrai qu’elle est belle, qu’elle est magnifique dans cet instant où son plaisir est à son apogée. Elle semble irradier sa jouissance. Et si mon pantalon marque une bosse, preuve évidente de mon excitation, je me dois de rester professionnel et me contenter d’être un spectateur attentif.


La respiration de Lola tend à redevenir normale, plus sereine, plus apaisée, son corps se détend. Les doigts, engourdis par la pression du plaisir semblent retrouver, eux aussi, leur autonomie.

Elle retire ses mains de son entrejambe et de ses fesses.

Reprenant ses esprits, elle secoue la tête de droite à gauche et tel un ressort libéré de son support, se redresse.



Je cherche mes mots.



Tout en rassemblant mon matériel, je jette un dernier coup d’œil concupiscent vers ce corps qui se lève et se dirige avec une démarche naturellement gracieuse vers le tabouret où s’accumulent pêle-mêle les vêtements. En quelques gestes assurés, le corps disparaît sous les couches de linge et ne reste dans ma rétine que l’image du corps nu qui balance des hanches et se penche vers une minuscule culotte.


Dans un dernier regard, Lola se dirige vers la porte et si je ne lui avais pas proposé un rendez-vous pour venir voir les clichés et en faire une sélection, elle serait peut-être partie sans mot dire.



Épilogue.


Lola n’est pas venue au rendez-vous suivant. Elle n’est pas venue choisir de cliché.

En fait, Lola n’est jamais revenue et je ne l’ai jamais revue.

J’ai simplement reçu, le lendemain, dans ma boîte aux lettres, un chèque d’un montant suffisant pour couvrir l’ensemble des frais.


Plus tard, bien plus tard, lors d’une rencontre avec des confrères, nous avons découvert, qu’elle avait agi de la même façon, au moins à cinq reprises. Après avoir raconté à chacun d’entre nous la même histoire, elle s’était déshabillée, elle s’était masturbée devant l’œil des appareils photos, elle était partie sans mots dire et n’était jamais venue chercher ses photos.


Maintenant encore, lorsque devant moi une auréole de cheveux roux se présente, j’accélère le pas pour voir si ce n’est pas Lola. Et toujours déçu, je rentre vite dans mon studio où j’ouvre son dossier, contemple les photos de ses instants de plaisir intime offert à mon objectif et repense à ces instants précieux qu’elle m’a offerts.

Surtout, si vous connaissez Lola, dites-lui qu’elle est belle quand elle se donne du plaisir …