n° 08237 | Fiche technique | 9963 caractères | 9963 1778 Temps de lecture estimé : 8 mn |
08/12/04 |
Résumé: Béné entend des bruits bizarres dans la chambre de Léa | ||||
Critères: #fantastique f bizarre voir zoo | ||||
Auteur : Goget |
J’étais chez moi, en train de lire un bon bouquin, quand le téléphone se mit à sonner.
J’ai eu envie de laisser sonner, parce qu’il ne me restait que quelques chapitres à lire pour connaître le mot de la fin, mais je me suis quand même décidé à répondre.
En plus, c’est vrai ! Béné est la copine de Léa, la fille qui avait fait (!) une grosse bêtise (cf. récit 7935). Elles ont toutes les deux 27 ans, et elles vivent une chouette histoire d’amour ; elles sont un peu comme des nièces pour moi, car j’ai 49 ans. Elles savent qu’elles peuvent toujours compter sur moi lorsqu’il y a un problème, de quelque nature que ce soit.
C’est vrai qu’il y a dans sa voix une sorte d’urgence, je la sens un peu tendue, un peu oppressée.
C’est samedi, début de soirée, donc Léa était en congé, tandis que Béné avait travaillé aujourd’hui. Je m’habille et je me mets en route, me disant que si c’était vraiment grave, elles auraient contacté l’hôpital qui est à 5 minutes de chez elles.
Je suis quand même intrigué, car elles s’entendent bien, et je n’imagine pas qu’il puisse y avoir un problème concernant leur relation de couple ; mais pourquoi donc m’avoir demandé de m’arrêter au parc ? je ne comprends pas ! pourtant, à cette heure-ci, Léa est sûrement à la maison ; enfin, je verrai bien !
Lorsque j’arrive au parc, Béné est effectivement là qui m’attend ; je suis rassuré car elle ne donne pas l’impression d’être paniquée, mais plutôt nerveuse ; elle est cool, d’habitude, elle c’est la moitié raisonnable de leur couple, tandis que Léa est plus impulsive, plus insouciante.
Je l’accompagne, et on rentre dans la maison, on grimpe jusqu’au premier étage, et en effet, j’entends comme une espèce de ronflement sourd, oui, un ronronnement ! Je colle mon oreille à la porte, et il me semble entendre des soupirs ou des murmures. Je baisse la poignée, mais la porte est bloquée, en effet.
Pas de réponse.
Je commence à m’inquiéter, et je donne quelques coups sur la porte ; les ronflements s’arrêtent quelques instants, puis repartent de plus belle !
Aussitôt dit, aussitôt fait, et non seulement les tentures étaient ouvertes, mais une fenêtre était entrouverte, ce qui allait nous permettre de la rejoindre sans problème.
Je grimpe, suivi de Béné, et nous pouvons enfin voir ce qui se passait dans la chambre.
Incroyable ! Le lit est au milieu de la chambre, la tête du lit adossée au mur de gauche, et nous pouvons voir Léa allongée sur le dos, la jambe gauche repliée…elle dort ! Elle dort, mais elle n’est pas seule ! Une douzaine de chats étaient lovés contre, sur elle, ils se roulaient sur elle, la lapaient, comme si elle était une soucoupe de lait moussu ; l’un d’eux essayait de se faufiler entre son bras droit et son torse, pour mettre son museau au creux de son aisselle, un autre s’était roulé en boule sur sa poitrine menue, lui léchant l’aréole, un troisième s’était insinué entre ses cuisses et se frottait les oreilles à la toison blonde de Léa ; l’un deux s’était endormi à califourchon sur son genou droit, et ronronnait doucement ; Léa, quant à elle, bougeait doucement, bouche entrouverte ; dans son profond sommeil, elle rêvait, bien sûr, elle s’imaginait dans les bras de Bénédicte, recevant ses caresses et ses baisers…
On a enjambé le chambranle, et on est rentrés dans la chambre ; les chats, surpris, se sont arrêtés et nous ont regardés, puis, voyant qu’il n’y avait pas de danger, ont repris leurs caresses sans plus s’occuper de nous…
J’ai actionné la poignée, et, en forçant fort, j’ai pu débloquer la porte dont le pêne avait simplement besoin d’une bonne dose de dégrippant.
Léa continuait toujours à dormir, agitée dans son sommeil par ses rêves érotiques…et par la bande de petits félins qui la léchaient, la suçaient sans relâche.
Léa s’était tournée sur le flanc, en repliant la jambe, et les matous, d’abord désarçonnés par cette colline frémissante, avaient bien vite repris leur joyeuse activité ; l’un deux avait trouvé une source de nouvelles odeurs : il s’était perché sur l’arrière de la cuisse de Léa, là où la chair est la plus douce, et infiltrait son museau entre les fesses qui s’offraient à lui ; griffes rentrées, il pétrissait délicatement les deux petits globes qui s’offraient à lui ; nous pouvions imaginer sa langue en train de laper le périnée, et de passer de l’anus joliment plissé à l’orée de la petite grotte d’amour que Béné connaissait si bien…et moi un peu. Un autre minet s’était installé dans le cou de Léa, et lui faisait comme une écharpe, pendant qu’il lui grignotait le menton ; tous les coins et recoins de la jeune fille que nous aimions, chacun à notre façon, étaient occupés par la troupe de matous, et vibraient doucement sous les mignardises procurées par les petits coquins…
On a décidé de les laisser à leurs plaisirs, les chats, Léa et ses rêves, et on est redescendu au salon, où on a bavardé en essayant de comprendre ce qui s’était passé, sans succès d’ailleurs.
Deux heures plus tard, nous avons entendu la porte de la chambre s’ouvrir, et Léa descendre l’escalier.
Elle nous est apparue, se frottant les yeux, vêtue en tout et pour tout d’un petit slip de soie blanche.
Au contraire de Béné, assez pudique, Léa avait l’habitude de déambuler en petite tenue à la maison, même quand j’étais là ; elle avait une poitrine toute menue, et je la plaisantais parfois en lui disant que j’en avais plus qu’elle, ce qui était la stricte vérité.
Béné s’était levée et l’avait prise dans ses bras, la couvrant de baisers.
Vous savez bien que j’ai parfois des difficultés à m’endormir ; j’ai été à la pharmacie, et j’ai demandé une tisane, et la pharmacienne m’a recommandé une tisane à la valériane, et, dans la foulée, m’a proposé un flacon de bain-douche à la valériane également, car cette plante est réputée pour ses vertus apaisantes et relaxantes ; j’ai donc pris ma tisane et puis une bonne douche avec mon nouveau savon, et je me suis couchée, et endormie presque de suite ; la fenêtre était entrouverte, comme d’habitude, et voilà toute l’histoire !
Là, je me mis à rire de bon cœur, et Léa aussi, quoiqu’un peu gênée, et en rougissant sous le regard vexé de Béné.