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10/12/04
Résumé:  Une jeune éthologue perdue dans la forêt, émue par un rut animal devient le centre d'attraction d'une bande de voyeurs ...
Critères:  f asie forêt volupté cérébral voir exhib fdanus init
Auteur : Jeff            Envoi mini-message
Anne-Lise


Une main contre le tronc rugueux et rongé par les mousses, le souffle court, la chemise trempée de sueur, Anne-Lise essaye de reprendre son souffle. La chaleur devient de plus en plus étouffante, l’humidité baigne l’atmosphère de la forêt tropicale et la pente devient plus raide de pas en pas.

Anne-Lise, l’antenne radar à la main, tente de retrouver sa bande de chimpanzés qu’elle suit, observe et analyse depuis plus de trois ans dans cette île de Bornéo, loin de toute civilisation. Depuis trois ans, elle s’est volontairement isolée du monde pour se consacrer à ce voyeurisme un peu particulier, et bientôt sa mission va se terminer. Mais avant de penser au retour, elle doit terminer son étude.

Un sourd crépitement se fait entendre dans l’oreillette, lui indiquant que le groupe n’est pas loin. Anne-Lise reprend sa grimpette parmi les hautes herbes et les troncs pourris, dans l’odeur humide et âcre de l’humus en décomposition. Enfin, la pente disparaît.

Elle se retrouve à l’orée d’une grande clairière. Au centre, sa troupe de chimpanzés s’est installée selon la tradition : les femmes et les petits au centre, les jeunes mâles à la périphérie et le mâle dominant se promenant au milieu des femelles.


Anne-Lise s’installe au couvert des feuilles. Non qu’elle veuille se dissimuler, les singes ont appris à vivre avec elle, ils l’ont acceptée et ne font plus attention à elle, mais elle ne veut surtout pas les déranger dans leurs habitudes.

Au centre, le mâle dominant, qu’elle a appelé Bouba, est en train de séduire une jeune femelle. Anne-Lise observe avec attention. Prenant exemple sur les chimpanzés qu’elle étudie, elle a calé ses fesses sur le talon de ses chaussures, le menton posé sur les genoux, elle observe la scène de rut qui se déroule maintenant devant elle. De temps en temps, elle vérifie que sa caméra enregistre la scène.

Anne-Lise, tout en contemplant cette scène de rut animal et pourtant quasi-humain, ressent d’étranges picotements dans son ventre. Bien sûr, ce n’est pas la première fois qu’elle voit Bouba prendre des femelles sous ses yeux de voyeuse, mais chaque fois elle ne peut s’empêcher de penser à sa propre sexualité.

Depuis trois ans qu’elle est esseulée dans cette forêt, en dehors de quelques masturbations nocturnes et de rêves érotiques, c’est le calme plat. Mais aujourd’hui, elle ne sait pourquoi, les picotements dans son ventre s’accentuent et elle a une soudaine envie pressante de soulager sa libido, là, en pleine nature, non loin des singes.

Sans faire de bruit, Anne-Lise fait glisser son pantalon sur ses chevilles, étale son poncho et s’allonge à moitié dessus.


Au couvert des feuilles, hors de la vue des chimpanzés mais tout en pouvant les surveiller, elle commence à se caresser l’intérieur des cuisses.

Sa main, un peu rugueuse, remonte vers son entrejambe. Elle frotte légèrement son pubis à travers le voile de son slip, puis le repousse et, du bout des doigts, écarte les lèvres de sa vulve pour atteindre son clitoris. Au contact du bout du doigt, le petit bouton durcit, se redresse et tressaille.

Elle reste un long moment à se caresser et s’exciter doucement. Allant et venant dessus, tournant autour, lui donnant de temps en temps quelques petits coups d’ongle qui lui provoquent des petits soupirs discrets.

Elle prend le temps de faire monter le plaisir dans son ventre.

Elle sait qu’elle a le temps. Elle savoure chaque geste qui excite la petite tige en érection. De temps en temps, pour mieux savourer le passage du doigt, elle le porte à sa bouche, le mouille abondamment avec sa salive et replonge vers son clitoris.

Son sexe, qui est de plus en plus humide, demande maintenant à être aussi caressé lui aussi.


Fermant les yeux, Anne-Lise fait descendre ses doigts sur ses grandes lèvres mouillées, les manipule doucement en les frottant l’une contre l’autre, d’avant en arrière, tirant dessus. Puis, du bout des doigts, elle les écarte, goûte la douceur et le velouté de son intimité, le moelleux de l’entrée, la chaleur qui s’en dégage. Elle apprécie la cyprine qui humecte largement sa vulve, qui s’écoule jusque dans la raie des fesses.

Pour mieux apprécier sa caresse, elle cale son dos contre un tronc d’arbre, ouvre largement sa chemise, pince le mamelon de son sein entre le pouce et l’index. À ce contact, la poitrine réagit, s’alourdit et le téton durcit.

Heureuse, le ventre en feu, les seins lourds, Anne-Lise se laisse porter par son plaisir solitaire et ferme les yeux pour en jouir dans sa totalité.

Sa respiration devient saccadée, ahanante et suit le plaisir qui monte en elle.

Ses doigts fouillent l’entrée du sexe. Un doigt, puis deux, puis trois. Anne-Lise se contorsionne pour mieux se pénétrer.

Elle ouvre légèrement les doigts pour caresser l’intérieur de sa chatte. Elle a ainsi l’impression qu’un énorme sexe mâle va-et-vient en elle, remplit sa cavité et s’apprête à lui donner du plaisir. Elle l’imagine se tendre de plus en plus fort avant de se répandre en elle.


Sous le plaisir qui monte crescendo, Anne-Lise émet des petits cris, hachés par de grandes plages de râles sourds qui correspondent aux paliers de jouissance qui montent de plus en plus fort dans son ventre .

Elle abandonne, un peu à regret, ses seins, et pose une main sur ses fesses.

Le satiné de sa peau, sa moiteur, sa douceur décuple son excitation. Anne-Lise dirige alors sa main vers le profond sillon qui sépare ses deux globes.

Changeant légèrement de position pour en adopter une plus confortable et plus pratique, elle trouve sous ses doigts son anus.

Elle en fait le tour, doucement, faisant rouler sous le bout des doigts les petits plis qui en forment l’anneau. Sous cette légère pression, son petit trou, largement humidifié par sa cyprine, s’ouvre et accueille largement la phalange qui entame alors un lent va- et-vient, peu profond, mais qui complète et accompagne la montée de sa volupté qui provient de son sexe.


De temps à autre Anne-Lise suspend ses gestes, conservant ses doigts le plus profondément dans son intimité. Elle attend que la vague de plaisir qu’elle sentait monter en elle se calme, s’adoucisse, puis reprend son va-et-vient infernal.

Ainsi atteint-elle un crescendo qu’aucun de ses amants passés n’a jamais réussi à lui procurer. Les doigts s’enfoncent de plus en plus loin dans son sexe.

Quelquefois elle arrive à toucher le fond de son vagin et, rapidement, du bout de l’ongle, elle gratte la muqueuse de l’entrée de son utérus, provoquant un long spasme de son vagin qui lui écrase alors la main.

Mais pour aller encore plus haut, encore plus loin dans son plaisir solitaire, elle suspend à nouveau ses gestes, puis recommence et accélère alors le rythme de ses pénétrations intimes.

Les seins de plus en lourds et tendus, le sexe et l’anus largement ouverts, inondés de cyprine, Anne-Lise imprime maintenant à ses doigts un rythme de plus en plus rapide. À chaque pénétration elle va de plus en plus loin. Les petits cris du début ont laissé la place à de grands râles, forts, rauques, et sa respiration est de plus en plus difficile.


Anne-Lise sent la jouissance la gagner, monter en vagues rapides, serrées. Son ventre se soulève, ondoie. Ses fesses décollent du sol.

Enfin, dans une onde fulgurante qui irradie de tout son corps, elle s’arc-boute et jouit longuement, poussant un long cri rauque de plaisir, avant de retomber, tétanisée, les mains prisonnières de ses chairs excitées, humides de cyprine et de transpiration.

Elle n’ose plus bouger.

Le moindre tressaillement prolonge et ravive son plaisir et l’oblige à l’immobilité.

Un temps infini se passe durant lequel elle savoure l’atténuation des ondes et le retour au calme de son corps qui se détend au fur et à mesure.

Enfin, elle peut bouger. Déjà, elle retrouve sa liberté de mouvement, sans ressentir au fond de son sexe une nouvelle onde de plaisir.


Alors Anne-Lise ouvre les yeux.

A sa grande surprise, autour d’elle, le groupe de chimpanzés est assis, à deux mètres d’elle. Ils ont formé un cercle et la contemplent.

Les jeunes mâles, étrangement silencieux jusque là, la voyant se redresser, commencent à se manifester, poussant des cris et battant des mains, tandis que les femelles se passent la main devant les yeux à plusieurs reprise en poussant d’étranges "Youyou".

Surprise, Anne-Lise qui tout doucement est en train de revenir à la réalité, se redresse contre le tronc de l’arbre qui lui sert de dossier.

Soudain elle analyse et comprend la situation, et une grande onde de honte secoue son corps de haut en bas et fait monter une bouffée de chaleur à son visage.

Depuis quand sont-ils ainsi, à l’observer pendant qu’elle se caressait le minou, se demande-t-elle ?

Elle ne sait pas.

Elle n’a plus aucune notion du temps qui passe et qui est passé.

Elle tourne la tête pour faire le tour du cercle de paires d’yeux qui la fixent avec insistance, cherchant Bouba, le dominant. À travers un rai de lumière qui fend les troncs d’arbres, elle l’aperçoit, légèrement en retrait. Il s’est emparé de la caméra, la tient devant lui, sur sa poitrine, l’objectif focalisé sur elle.


A cet instant elle comprend le ridicule de la situation.

Elle, l’ethno-sociologue qui étudie les mœurs et les coïts des chimpanzés est devenue le sujet de curiosité et de voyeurisme de la part de ceux qu’elle épie à longueur de journée.

Anne-Lise, toujours à moitié nue et dépoitraillée, éclate de rire.

Un rire nerveux. Mais aussi un rire qui la soulage du ridicule de cette situation.

Aussitôt les chimpanzés reculent et, lui tournant le dos, s’éloignent tranquillement pour vaquer à leur occupations naturelles. Bouba, le dernier à quitter les lieux, abandonne la caméra et ferme la marche du groupe, comme à son habitude.


A peine les chimpanzés éloignés, Anne-Lise, soulagée, se lève, se rhabille, ramasse son matériel et prend le chemin de son camp.

En redescendant, elle pense qu’il est vraiment temps de reprendre la route vers la civilisation, avant qu’elle ne pervertisse ses animaux si prompts à imiter ses gestes.

Peu après, Anne-Lise a pu aussi constater, à son grand soulagement, que la caméra n’avait rien enregistré comme images d’elle en train de se donner du plaisir dans la forêt tropicale de Bornéo. Ouf!




Epilogue.


Deux semaines plus tard, elle rentrait en Europe.

Sur le bateau du retour, en tant que Commissaire de Bord je lui faisais les honneurs de ma cabine.

Anne-Lise avait trois ans d’abstinence sexuelle à rattraper. Au bout de quelques soirs, pour tempérer ses ardeurs et reposer ma virilité, j’arrivais à lui faire parler de sa mission. C’est ainsi qu’elle m’a raconté l’histoire que je viens, à mon tour, de vous conter …