n° 08295 | Fiche technique | 5301 caractères | 5301Temps de lecture estimé : 4 mn | 15/12/04 |
Résumé: Lettre ouverte aux femmes et à Simone | ||||
Critères: poésie -poésie | ||||
Auteur : Dara Envoi mini-message |
Poésie |
Je sens m’emplir le doux regret de toi.
Toi mon ami, et toi mon frère,
Mon cœur se gonfle à la pensée de toi
Je veux glisser ma bouche dans la
tienne,
Comme une fois,
Baiser tes dents dans leur chaude
caverne
Et saluer ta langue avec la mienne.
Corps généreux à tenir dans mes
bras.
Bouche à sceller doucement de ma
bouche
Chair à fouler, si tendre et pleine.
Ah, contenir ta chair secrète,
Ta douce chair, sœur de ma main.
Comme une coupe un fruit divin,
et te bénir pour cette fête!
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Que tu es beau sous mon regard
Toi mon jardin de roses
Que tu es beau ce soir garçon qui me
méprises
Dans ce théâtre obscur
Si près de moi - si loin de moi
Mes yeux avidement surveillent la ligne
De ton front nu leur précieuse joie
D’eux-mêmes si je les détourne ils s’en
reviennent
Dans cette nuit rayonnante de toi
Pour mendier la possession douce
La source amère et la folle secousse
Et ce terrible luxe
Et ce festin de roi.
Simone Auguste :
trouvé sur: http://www.franceweb.fr/poesie/augus1.htm
Simone, dis-nous
De quelle planète viennent-elles, elles dont on raffole et qui nous affolent ?
Qui sont-elles, ces gentilles, ces douces, ces timides ou ces débauchées, ces déhanchantes, ces intrigantes,
Où est leur âme quand nous pensons sexe ?
Parlent-elles au travers de toi ?
Disons que oui
Ainsi donc les femmes aussi pensent peau, chaleur et corps.
Ainsi donc les femmes aussi pensent désir et plaisir.
Simone, dis-nous
D’aucuns les disent de Vénus et nous de Mars.
Faut-il alors croire dans ce cas que nous n’étions pas destinés à la rencontre ?
Nous qui pensons conquête, pouvoir et domination, et croyons les asservir ?
Nous qui pensons encore leur être utile, qui en tremblons, et qui parfois en perdons la raison quand elle nous quittent, nous les chasseurs.
Simone, dis-nous
Moi, je pense qu’elles nous tiennent, elles nous tiennent par les couilles ! Mais si tendrement, mais si fermement, mais si intensément… elles ont besoin de nous, bien sûr, et nous d’elles.
Qui vraiment possède alors l’autre quand la chair pénètre la chair ?
Nous avons besoin d’elles. On les aime bien sans les comprendre vraiment : quand nous les caressons, les regardons-nous vraiment ?
Elles nous aiment et nous gardent, elles nous absorbent et nous libèrent et quand elles nous font grâce et nous pardonnent des les avoir terrassées (pour autant que…) sommes-nous vraiment les vrais vainqueurs de ce jeu millénaire ?
Elles se plaisent à nous le faire croire
Simone, dis-nous
Avec tes mots à toi, quand tu aimes notre sexe à nous. Est-ce notre regard et plus bas, notre désir, auquel tu aspires ?
Ou bien toi, dans nos yeux, alanguis et langoureux, fort de toi et fort par toi, histoire de ne pas dire fort pour toi ?
Simone, dis-nous
Toi qui nous dis ce que tout homme aimerait entendre, comment vous aimer bien et comment nous aimer en vous, comment nous aimer par vous, comment vous pouvez vous aimer de nous ?
Charnellement, sensuellement ?
L’on dit souvent la brutale virilité et l’on fait semblant de croire que certains auteurs sont des femmes, même quand leurs désirs sentent, que dis-je, puent le mâle rustre, plein à vomir d’hormones masculines.
Mais je te lis et je te vois.
Et j’aime ce que tu écris.
… C’est tellement loin de la soumission, de la brutalité ou de la séduction lues ici et là.
Tellement bon de lire ce désir qui vous était interdit, jadis et ailleurs. Qui l’est encore parfois, quelque part dans l’espace et le temps. Que c’est bon de voir que tu recherches la chaleur et la présence, sans fard, d’un corps d’homme, simplement. Ton amant sans doute. Si réel et si présent.
C’est le jeu éternel. L’inconditionnelle recherche de l’autre.
Moi en elle, elle en moi, lui en lui, elle en elle.
Chimie subtile, mêlant émotion, culture, neurologie, biologie, sensations et réactions, environnement et isolement.
Et tous nous cherchons : les articles fleurissent dans les magazines. La télé nous renvoie les questions. Les DVD prétendent nous offrir une réponse.
Simone, mais toi, tu nous as dit.
En termes simples, clairs et compréhensibles.
Ce soir, je vais retourner dans les bras de mon amour. Je vais mieux l’écouter sans doute, et mieux regarder ses appels. Je lirai encore les récits dans Rêvebébé. Mais franchement, sincèrement, tes mots me suivront et resteront et j’en connais que je vais trouver bien fades.
Et j’en connais qui s’arrêteront et, je l’espère, qui t’écouteront.