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n° 08320Fiche technique21673 caractères21673
Temps de lecture estimé : 13 mn
19/12/04
Résumé:  Comment un plaisir solitaire me conduisit à ma première relation amoureuse
Critères:  hh jeunes inconnu école amour volupté préservati hdanus hsodo
Auteur : Farfalino  (Homme 37 ans, lillois, fidèlement en couple.)            Envoi mini-message

Série : Ma vie à la fac

Chapitre 07 / 08
Tout là-haut


J’étais crevé. La veille, j’avais révisé tard pour un partiel de mathématiques qui avait eu lieu cet après-midi. Pour l’heure, je tentais de suivre le cours de mécanique, plein de vecteurs, de forces centripètes et de frottement. J’avais envie de frottement mais pas de ceux décrits par le prof autoritaire qui tentait, à chaque étape de sa démonstration, de nous réveiller en cette fin de journée par des exclamations enthousiastes. J’étais dans les derniers rangs de l’amphithéâtre, en haut, et mon regard se baladait dans le vague. J’accrochai sur la nuque de Marc, un de mes amants de l’année dernière. Nous nous étions à peine salués depuis la rentrée et il ne faisait pas partie des mêmes groupes de travaux dirigés que moi. Je ne savais pas s’il était célibataire et s’il aurait envie à nouveau que nous nous rencontrions. Je me souvins avec nostalgie et lubricité, de son sexe énorme qui m’avait écartelé les entrailles. À cette pensée, je sentis un trouble monter en moi et un frisson me parcourut l’échine. Les explications du professeur se firent lointaines et bientôt je ne les entendis plus. Je rêvassai à nos rencontres, avec Julien, son copain de l’époque, et Manu, mon binôme, qui partageait nos ébats multiples. Une voix me chuchota à l’oreille « tu es en manque ? ». Je tournai la tête et je contemplai l’intrus d’un air hagard. Il s’agissait de mon voisin de droite qui se trouvait à deux ou trois places de là et qui s’était rapproché. Il baissa les yeux et désigna ma braguette du regard. Je découvris avec horreur mon sexe gonflé à travers le pantalon de toile et ma main qui me caressait. Je m’étais masturbé en cours ! Rouge comme une pivoine, je remis de l’ordre dans mes feuilles et je bredouillai une dénégation improbable. Je fixai les écritures incompréhensibles du tableau vert. Le jeune homme eut un petit rire sarcastique me dit « tu ne seras pas le premier, ce n’est pas grave ». Il rejoignit sa place pour récupérer ses affaires et il s’assit à côté de moi.


Avec ma vision périphérique, je sentais son regard peser sur moi. Je le connaissais à peine, je savais juste qu’il n’était pas là l’année dernière et qu’il ne faisait pas partie de mon groupe. Son physique était plutôt quelconque : des cheveux châtains mi-longs bouclés, les yeux marrons, de taille moyenne et une silhouette assez fine même si on pouvait deviner un peu de bedon. J’essayai de me concentrer sur le cours ennuyeux. « C’est chiant, non ?» m’interpella-t-il. « ouep » répondis-je avec un ton laconique tout en fixant le bonhomme sévère qui maculait le tableau d’une série de gribouillis de flèches et de lettres grecques. Je lâchai tout de même « je suis naze, à cause du partiel de tout à l’heure ». Je me tournai vers lui. Il me sourit un peu gauchement. Il avait un certain charme. Nous bavardâmes un moment sur nos chances de réussite et de la difficulté des examens. J’appris qu’il s’appelait Luc. Je n’eus pas besoin de lui donner mon prénom à ma grande surprise.



Je rougis.



Je crus sentir un coup de massue sur la tête. Je le regardai éberlué.



Il posa sa main sur ma cuisse. Je le regardai droit dans les yeux. Il souriait et me défia. Nous étions comme deux adversaires qui se faisaient face à face. Il plongea sa main dans mon entrejambe et força à écarter mes cuisses. « Tu es fou, on pourrait nous voir ! » m’exclamai-je à voix basse. « Pfff, il y a personne en haut » dit-il en balayant les travées au-dessus et à côté de nous. À travers le pantalon, il caressa mon sexe qui réagit immédiatement sous ses caresses. Je me détendis un peu et je partis à la recherche de son bas-ventre. Nous nous caressâmes lentement et sensuellement. Son sexe prit rapidement de l’ampleur. Son panier était bien rempli. Nous nous regardions les yeux dans les yeux, observant nos réactions respectives à chacun de nos gestes parfois à peine effleurés. Nous étions maintenant très proches. Il me pressa le paquet voluptueusement. Il s’assit au bord du banc pour me permettre d’atteindre un peu plus la base de ses testicules. Ses tendres caresses échauffaient mes sens. Je me retins pour ne pas fermer les yeux. Ma respiration s’accéléra. Je m’enhardis et je descendis sa braguette. L’indécence de la situation m’excita. Je perdis la conscience de l’endroit où nous étions. Je passai ma main à l’intérieur et je sentis sa verge, enroulée mais tendue à travers le tissu de son caleçon. Il continua ses caresses expertes sur mon sexe. Nous étions à moitié affalés, en train de nous masturber, à la merci du premier étudiant qui voulait partir ou n’importe quel clampin qui voulait entrer.


Il me chuchota à l’oreille « On va ailleurs ?». Je le regardai et j’eus envie de sentir le goût de sa bouche et de découvrir le reste de son corps. « Ok » dis-je dans un souffle. Il remonta sa braguette, et nous rangeâmes rapidement nos cahiers et nos trousses. Nous partîmes le plus discrètement possible. Les portes de l’amphi grincèrent à notre passage informant ainsi que des déserteurs avaient fui le combat que menait le professeur pour terminer sa démonstration. Je lui demandai un peu fébrilement, dans quel endroit, il souhaitait aller. Il m’indiqua qu’il y avait sans doute une classe non utilisée. Surtout dans le centre du bâtiment, tout en haut, au quatrième étage. Je n’eus même pas l’idée qu’on aurait pu aller dans ma piaule. Nous nous dirigeâmes vers le centre du bâtiment, presque en courant, portés par un vent de désir frénétique.


Nous traversâmes des couloirs sombres car inoccupés en cette fin de journée. Nous ne croisâmes que l’un des gardiens et quelques étudiants qui sortaient de travaux dirigés. Après avoir gravi les escaliers quatre à quatre, nous rendîmes dans une des deux salles se trouvant au dernier étage. Les lumières étaient éteintes et les spots se trouvant sur les toits des autres bâtiments éclairaient la salle d’une lueur orangée. Nous pouvions distinguer la silhouette des tables et des chaises parfaitement rangées et prêtes pour les cours du lendemain. Essoufflé, je posai mon sac sur le bureau et je me dirigeai vers une fenêtre contemplant le campus éclairé de manière éparse qui s’étalait sous nos pieds. Je vis des étudiants s’éloigner dans l’obscurité et les voitures étaient rares. Certaines fenêtres des bâtiments qui nous faisaient face, au loin, étaient éclairées. D’autres cours, ailleurs, se finissaient également un peu tard. La grosse bibliothèque universitaire ronde trônait au centre du campus et emplissait le paysage.


Alors que mon esprit se perdait dans des méandres nocturnes, Luc s’approcha de moi et m’enlaça par derrière. Il m’embrassa dans le cou puis sur l’oreille alors qu’il caressait mon ventre à travers mon pull. Je penchai la tête vers l’arrière et sa main souleva mon pull et mon tee-shirt, me serrant un peu plus fort contre lui. Son autre main caressa mon sexe qui commença à gonfler de désir. Il couvrit de baisers ma nuque, mon cou et mes oreilles. Je soupirai les yeux fermés. Il défit ma ceinture, fit sauter le bouton du pantalon et la glissière de la braguette descendit. Il me caressa la verge déjà bandée à travers mon slip, il goba le lobe de mon oreille et ses deux mains glissèrent sous le slip pour attraper mon sexe et mes testicules. Je me collais encore plus à lui et je basculai mon bassin en avant pour lui faciliter la tâche. La chaleur de son corps et de ses mains se diffusa à l’intérieur de mon être. Il commença un doux mouvement de haut en bas, tout en continuant à me mordiller l’oreille. Il fit glisser le pantalon et le slip sur le sol, j’étais nu à partir de la taille. Je laissais m’envahir par le plaisir dispensé par ses caresses. Une de mes mains courait dans ses cheveux et accompagnait ses baisers. Sa masturbation était ferme et lente.


Je me retournai. Je pris son visage faiblement éclairé par la lueur orange des spots et je l’embrassai fougueusement. Je me dégageai et je m’appuyai contre une des tables et mes mains cherchèrent à le libérer du carcan de son pantalon et de son caleçon. Nos langues se mélangèrent et ses mains soulevèrent mon tee-shirt et mon pull pour me pétrir les reins et le dos. J’arrivai à mes fins et je sentis sous mes doigts la peau douce de ses fesses. Je pris ses globes à pleines mains pour le rapprocher de moi et nos sexes se touchèrent. Nos langues, nos caresses buccales et le contact de nos hampes nous électrisaient. Il balança légèrement son bassin et nos verges se malaxèrent l’une l’autre. Il souleva un peu plus mon tee-shirt et sa bouche se décolla de la mienne pour lécher l’un des tétons qu’il avait soustrait à la protection de mes vêtements. Il me poussa sur la table pour dégager un peu plus le ventre. Je ne résistai pas et j’enlevai rapidement le reste de mes vêtements. Il put alors s’occuper des deux tétons à la fois pendant qu’une de ses mains s’occupait de mon pylône fièrement dressé. Il était plongé dans l’ombre et je devinai le contour de son visage. Le plaisir et la sensualité déferlèrent en moi. Ses lèvres glissèrent vers mon pubis. Il happa ma pilosité pourtant pas très abondante puis il goba mes testicules tout en me masturbant lentement. Il me fit écarter un peu plus les cuisses. J’étais quasiment allongé sur la table un peu rugueuse. Sa langue parcourut ma bourse rapidement et sa bouche l’aspira goulûment.


Alors que je m’attendis à ce qu’il emboucha ma verge, il me fit me retourner. J’appuyai mon bassin sur la table et je me cambrai pour écarter mes fesses. Ses mains me pétrirent mes parties charnues. Il se baissa et sa langue me caressa la rondelle sans coup férir. Sa main chercha à nouveau ma verge pour continuer à la branler. Sa langue s’agitait dans ma raie jusqu’à la naissance des testicules. Elle s’attarda sur mon œil noir et le frappa à petits coups. Ses mains écartèrent mes globes et sa langue put alors pénétrer profondément dans mes entrailles. Des vagues de chaleur me parcouraient et je râlais à chaque fois que sa langue entrait en moi. Il m’empoigna le sexe et plaqua sa bouche contre mon anus. Il me masturba pendant que je sentais sa langue inonder mon œillet, de salive et de plaisir. Je me concentrai pour ne pas jouir tout de suite. Sa bouche délicieuse quitta ma rondelle et un doigt s’introduisit doucement en moi. Puis, il le fit s’agiter. J’hoquetai.


Il ne s’occupa plus de mon sexe tandis que son doigt allait et venait rapidement en moi. Il arrêta son manège. J’entendis le bruit familier de l’enveloppe d’un préservatif qu’on déchire. Je me cambrais encore plus prêt à accueillir ce sexe qui m’était complètement inconnu. Je contemplai à nouveau le campus qui ignorait la volupté qui m’envahissait. Il se releva et sa verge dure que je soupçonnais de taille imposante me caressa les fesses. Il la présenta à ma porte secrète et commença rapidement à s’enfoncer. Mes entrailles furent écartelées et remplies de plaisir. Il me prit par les hanches. Après m’avoir empalé, il ressortit, en laissant son gland à l’intérieur et poussa d’un coup jusqu’à sa garde. Il recommença encore et encore. Je râlai un peu plus fort et j’ahanai. Il poussait un petit cri à chaque fois qu’il allait donner un nouveau coup de boutoir. Ses testicules touchaient mes fesses alors qu’elles happaient complètement sa verge. Il me mordit le lobe de l’oreille un peu sauvagement. J’ondulai mon bassin pour faire varier notre plaisir et lui m’accompagnait. Parfois, une main s’égarait sur mon gourdin pour me masturber à chaque pénétration. Je repensai très vaguement aux forces de frottement qui étaient en jeu ! Il accéléra son va-et-vient puis décéléra pour reprendre de plus bel son rythme. Je laissai les vagues de volupté se déchaîner.


Je tournai un peu la tête. Son visage à moitié zébré par l’ombre d’un montant de fenêtre reflétait le plaisir qu’il prenait à être en moi. Je l’embrassai à pleine bouche. Il libéra mes fesses et je pus me retourner. Je m’assis complètement sur la table. J’écartai les cuisses que je relevai assez haut, les jambes appuyées sur des chaises afin de lui offrir ma rosette. Il prit mon bassin et son sexe coulissa calmement dans une aine. Puis, il s’enfonça à nouveau en moi jusqu’à la garde. Malgré la relative pénombre orangée, je pouvais lire la lubricité et le désir dans ses yeux. Il bascula d’avant en arrière. D’une main, je me masturbai pendant qu’il me limait tandis que l’autre main s’occupait de mes tétons. Il ferma les yeux et augmenta la cadence qui se fit frénétique. Il râlait. Il ondulait en moi, me procurant un plaisir intense. Je me laissai submerger par la volupté et je nous entendais ahaner. Je ne pouvais plus contenir mes cris de jouissance. Il s’arrêta. Il releva mes jambes et les prit dans ses bras. Puis il me pilonna par brusques poussées, dans un petit cri animal. Elles se firent de plus en plus rapides. Je m’accrochai à la table qui me râpait un peu le dos. Des orages de plaisir éclataient dans mes entrailles pour anéantir ma conscience. Un tremblement me secoua et j’arrosai mon ventre ma semence dans un orgasme sonore qui faillit me faire perdre conscience. Il sortit de mes fesses, enleva rapidement la capote et après quelques mouvements de la main, déversa son foutre épais également sur mon sexe et mon pubis. Il se coucha sur moi sans faire attention au sperme qui dégoulinait pour m’embrasser goulûment. Je l’enserrai dans mes cuisses et nos langues se mêlèrent dans un baiser passionné.


Il se décolla de moi et chercha un paquet de mouchoirs dans son pantalon qui gisait là, abandonné dans un coin. Je contemplai son torse luisant de sperme rendu phosphorescent par les spots externes. Il se nettoya rapidement puis il prit d’autres mouchoirs et me nettoya délicatement avec une visible satisfaction. Je me relevai un peu étourdi. Il se rhabilla silencieusement dans la pénombre après avoir jeté les mouchoirs dans la poubelle de la classe. Les femmes de ménage, si elles regardaient de plus près, auraient une drôle de surprise. Je partis à la recherche de mes vêtements éparpillés et je me rhabillai également. Nous remîmes en place la table et les chaises. Il flottait dans l’air un peu froid, une odeur de foutre et de sueur. Tout était à nouveau en place. Dehors, le campus était paisible et les derniers étudiants sortaient de la bibliothèque ventrue. J’enserrai Luc par la taille et je l’embrassai. Il me regarda intensément également et il me rendit mon baiser. Enlacés, nous restâmes un moment à contempler la vue nocturne que nous offrait la salle d’en haut. Puis finalement, nous sortîmes du bâtiment sans prononcer une parole qui aurait détruit la magie de cet instant passé.


« Tu as faim ?» demandai-je au bout d’un moment. Il me répondit par l’affirmative. « On dîne ensemble ? Je connais un resto sympa à Ascq. C’est un quartier voisin du campus, ce n’est pas loin. », me proposa-t-il. J’acquiesçai en souriant légèrement.


Le restaurant était charmant et nous étions peu de clients en ce jour de semaine. Nous avons beaucoup parlé, ce soir-là, de nos vies, nos espoirs, notre passé … Il m’apprit que dans l’amphithéâtre, un certain nombre de personnes savait que Marc, Julien, moi et Manu avions des relations qui n’étaient pas qu’amicales. Nous n’avions pas été très discrets. Beaucoup trouvait ça choquant. Cela parlait derrière notre dos. Il m’avait observé depuis le début de l’année et savait que je ne voyais plus Marc et sans doute ni Manu, ni Julien. Quand il m’a vu me tripoter, il s’est lancé.


Lui, dans sa famille, tout le monde connaissait son orientation sexuelle. Son premier et unique copain venait dîner et restait souvent dormir à la maison. Et puis, son copain est décédé du SIDA, il y a deux ans. Il avait été contaminé avant qu’ils se connaissent. Bien qu’ils n’utilisaient pas des capotes à chaque fois, Luc était passé par miracle à travers les mailles du filet, il n’était pas infecté. Il avait fait une dépression qui l’avait tenu éloigné de la fac. Il avait les larmes aux yeux en repensant à son être cher et à cette période. Je fus extrêmement touché des révélations qu’il m’a faites. Il était encore suivi à cause de la tentative de suicide qui avait suivi la mort de son ami. Sa mère avait été promue et mutée dans le Nord et ils avaient pensé que c’était une bonne occasion pour rompre avec le passé. De toute façon, son père ne voulait plus le voir depuis qu’il s’avait qu’il était homo.


Luc me raccompagna sur le campus. Il m’embrassa pour me souhaiter bonne nuit et mus par une inspiration, je lui demandai de venir m’accompagner. Je pensai que dans cette piaule là, c’était la première fois que j’y amenai un garçon. Il retira son anorak et moi sans hésitation, je ne restai qu’en slip et tee-shirt. Je m’allongeai sur le lit et il vint me rejoindre pour m’enlacer. Nous restâmes un long moment les yeux dans les yeux à se faire languir. Le désir échauffa mes sens. Il me caressa la nuque et m’embrassa tendrement. Je lus dans ses yeux comme une lueur de tristesse. Il se mit sur le dos et je posai ma tête sur sa poitrine.


Nous ne refîmes pas l’amour tout de suite. Nous passâmes une partie de la nuit à discuter, à se raconter, à nous faire rire avec des histoires idiotes et des jeux de mots débiles .. nous faire pleurer aussi. Il était évident que nous avions de nombreux points communs et une complicité ardente naissait. Au petit matin passé à chahuter et à se faire languir dans mon lit minuscule, nous nous laissâmes emporter par le désir. Nous découvrions chaque parcelle de nos corps embrasés. Je goûtais à sa peau, ses seins, son sexe et son anus. La sensualité exploratrice qui parcourait nos corps nous fit frissonner et trembler. Je glissais dans une passion dévorante pour ce garçon, le premier qui ait touché réellement mon cœur. Nous caresses buccales s’interpellaient et se répondaient. Nous étions à l’écoute des sensations que nous dispensions à l’un et à l’autre. Nous jouions une partition à 4 mains et avec toutes les possibilités de corps. Il me posséda encore une fois. J’étais perdu dans une mer de volupté, rythmée par son déhanchement nonchalant. Son corps et ses bras m’enveloppèrent comme une douce étole de fourrure protectrice. Nous n’étions plus qu’ondes de plaisir qui déferlèrent comme un raz de marée.


Nous avons vécu une relation intense et passionnée pendant 5 ans. À la fin de l’année, nous eûmes notre diplôme. Lui se dirigea vers les mathématiques et moi, vers l’informatique. Avec l’aide de sa mère, des travaux informatiques occasionnels que je faisais, et aussi de mes parents que j’avais persuadés, nous nous installâmes dans un petit appartement. Nous avons fait nos études en parallèle avec succès. Nous nous étions fait un cercle d’amis de tous bords. Notre sexualité était exclusive même si de temps à autre, nous décidions d’avoir un ou deux invités. Cela épiçait notre relation sans la déstabiliser. Quand j’ai commencé à travailler alors que Luc faisait de la recherche, notre relation s’est effilochée. La lassitude peut-être, la trop grande différence de nos rythmes de vie et de nos attentes, d’autres tentations peut-être, ont fait mourir petit à petit notre amour. Nous nous sommes séparés, d’un commun accord, sans heurts.


Nous étions à nouveau libres et seuls.