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n° 08327Fiche technique6403 caractères6403
Temps de lecture estimé : 5 mn
20/12/04
Résumé:  Un homme et une femme entament une sarabande bachique
Critères:  fh volupté exhib fmast intermast init
Auteur : Soly      
Furia - découverte


C’était il y a longtemps

Quand ? Je ne m’en souviens plus

Une aventure gravée dans ma peau – comme un tatouage, un fer rouge


La rencontre, je ne saurai la décrire : elle s’est effacée de ma mémoire, il ne m’en reste plus que des bribes que je ne suis même pas sur de ne pas avoir réinventées. Qu’importe.


Nous nous connaissions depuis peu et n’avions jamais couché ensemble. Nous étions beaux, oui, car chacun de nous deux était l’incarnation la plus proche du fantasme de l’autre. Comme une quête douloureuse qui enfin prenait fin.


Je me souviens de chaque geste, de chaque souffle, comme si c’était aujourd’hui.


Je la raccompagne chez elle en moto. Elle est là, derrière moi, je sens sa présence, je sens ses mains qui enserrent ma taille. J’arrive devant son immeuble, ralentis, et soudain un vent de folie, je continue la route sans m’arrêter. J’ai l’impression que ses bras enserrent un peu plus ma taille.


Nous arrivons chez moi, en bas de la porte elle est hésitante mais le pas est déjà franchi. Nous ne nous regardons pas. Je monte l’escalier, elle suit, pas un mot, chacun d’entre nous pense aux instants qui vont suivre, à l’engrenage fatal qui nous a happé, à cette décision qui n’en a pas été une…


Porte. Clefs. Ouverture. Nous passons. Porte refermée. Lumière éteinte, nous nous scrutons dans la pénombre. Nous buvons nos corps des yeux, retardant le premier contact, suspendus, avant la folie qui prendra possession de nous. L’instant magique du juste avant. On sait. On jouit de la suspension, de l’appréhension, du gouffre en attente. Plus rien n’existe hors nous, hors ces deux corps hors la loi. Deux oiseaux de proie. La minuterie de l’escalier interrompt son tic tac, nous engloutissant dans le silence.


Le froissement de mon blouson lorsque ma main se lève et vient se poser sur ses lèvres. Je la distingue à peine dans la semi obscurité, je n’entends que le son plastique de ma manche. Ses yeux sont cloués dans les miens et mes doigts viennent frôler ses lèvres. Très léger, le contact du majeur sur sa lèvre, presque imperceptible, juste la pulpe du doigt qui frôle le charnu de la lèvre, d’abord celle du bas puis celle du haut, très lentement, lentement, intensément tandis que nos regards sont glacés. Le pouce vient remplacer le doigt et j’appuie plus fort, juste à la frontière entre les deux lèvres, encore un peu plus fort pour entrouvrir la fente et j’introduis mon pouce dans la bouche, petit à petit, profondément. Ses dents ne sont pas complètement desserrées et le pouce sent la demi morsure qui s’avance au fur et à mesure de la progression dans le palais.


Je dégage le pouce et je viens humidifier son menton, descends vers le cou, toujours lentement, toujours nos regards plantés l’un dans l’autre dans la pénombre. Mon autre main vient maintenir son épaule droite tandis que le pouce continue sa descente affolante vers le bouton du haut de son chemisier. Je veux la voir crier et se tordre de plaisir, j’ai tout mon temps, elle aussi, nous voulons savourer chaque moment de cet érotisme solaire.


Je dégrafe un bouton, puis un deuxième. Regards angoissés par la puissance du bonheur qui sourd. Puis un troisième. Le pouce s’enfonce dans l’échancrure, elle a de petits seins, pas de soutien-gorge, rien que sa peau contre mon doigt. Quel délice. Mon cerveau est dans mon pouce qui découvre la fleur de sa peau. Qui continue de descendre. Ma main se déploie, et la paume vient lentement se placer contre le sein gauche. Le presse délicatement. Je perçois sous mes doigts le sein tendu, puis l’aréole. Je relâche la pression de la main pour venir frotter le bout du téton avec la paume de ma main. Il est érigé, il se tend sous ma paume. Petit mouvement circulaire : la paume écrase doucement le bout du bout. Je suis bouleversé, sa douceur, sa chaleur, son odeur sont comme une main qui me broierait le cœur. Ma main se resserre pour maintenant pétrir son cœur d’un mouvement lent et puissant, comme on pétrirait une boule de terre glaise, je me prends pour Dieu façonnant le plaisir d’Eve, j’ai envie de la fouiller de fond en comble. Je palpite, nous palpitons, j’ai son sein en main et nous nous enivrons l’un de l’autre.


Ma main gauche quitte l’épaule, se glisse lentement dans l’échancrure du chemisier. Descente. Ongle léger. Deuxième sein. Empoignade. Je lui malaxe la poitrine à pleine main, je l’empoigne, elle ne peut retenir un frémissement sur son visage. Une dent vient mordre une lèvre tandis qu’elle se fait violemment pétrir les seins. Un temps infini où elle laisse mes mains prendre possession de son buste, où elle se donne à la violence de la caresse.


Mes mains s’arrêtent. Ouverture des derniers boutons du chemisier. Je me recule alors pour l’admirer, là, clouée contre la porte, les seins à l’air, totalement impudique. Encore un temps silencieux pour admirer, déguster ses seins des yeux, la violer du regard, et elle livre cette image d’elle pornographique à ma concupiscence. Elle aime être regardée. Détaillée. Dévoilée. Exhibée.


Je saisis une de ses mains et la plaque contre sa poitrine et me recule à nouveau de deux pas. Elle se caresse. Lentement. Devant moi. Elle saisit la pointe de son téton gauche et la relâche, elle joue avec les bouts tranquillement tandis que nos yeux se font l’amour. La nuit sera infinie, qui a arrêté le temps.


Ses deux mains caressent son buste. Elle se voluptueuse les seins pour moi, rien que pour moi. Elle aimant être regardée, se sentant plus que nue sous l’attention de mon regard. Jouissant de cette honte érotique. Moi admirant sa façon de se donner sans retenue, sa lascivité, et le mot de chienne me semble le plus beau que je peux lui donner.


Je reviens vers elle, pose les mains sur le haut de son jean’s. Défais les boutons. Ecarte les pans brutalement et me recule, espérant le miracle de ses mains. O joie sa dextre descend sur son ventre, se glisse bientôt sous l’élastique de sa culotte. Elle se branle devant moi, sans vergogne, avec application.


Ce n’est que le début.