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n° 08335Fiche technique20089 caractères20089
Temps de lecture estimé : 12 mn
21/12/04
Résumé:  Une danseuse de cabaret, au programme physique très particulier...
Critères:  f asie frousses rousseurs inconnu cinéma danser collection volupté cérébral voir exhib init
Auteur : Jeff            Envoi mini-message
Amélia la danseuse, Amélie la rousse...


Pour l’état civil, pour sa mère, pour quelques amis intimes et pour le jour, c’est Amélie. Pour sa concierge, pour son agent, pour le public d’initié ou pour le monde de la nuit, c’est Amelia.

Amelia ! C’est plus exotique, plus chaud, plus … artiste !


Amélie est une jeune femme rousse. Sa chevelure, courte, très courte, couronne un visage régulier aux yeux gris vert, un nez aquilin qui domine une bouche aux lèvres fines et très sensuelles. Deux pommettes saillantes marquent un visage déterminé.


Amelia exécute tous les soirs différents numéros de danses très érotisantes, dans des clubs privés de la capitale où elle termine toujours nue, allongée sur la scène, les spectateurs n’ayant plus qu’à contempler un ventre plat qui se creuse et se gonfle au rythme d’une respiration qui montre un effort intense, avant que la lumière ne s’éteigne et laisse place à un nouveau numéro.


Amélie ! Je l’ai rencontré, un soir, au sortit d’un célèbre club privé parisien, alors qu’il faisait un froid de canard et comme souvent en pareil situation, aucun taxi ne pointait le bout de son capot à l’horizon.

Je l’ai abordé à la sortie des artistes du club, en lui expliquant que je réalisais, pour la presse, des portraits de femme d’exception et que je souhaitais l’ajouter à "ma galerie".

Surprise par cette demande, elle m’a d’abord toisé, de haut en bas puis de bas en haut, et en serrant son manteau en peau de mouton autour de son cou, après quelques secondes de silence, elle a seulement accepté de venir prendre un café, mais là, tout de suite.

J’ai suivi son pas nerveux, rapide et souple jusqu’à un café qui reste ouvert toute la nuit.

Elle en a poussé la porte, adressé un salut jovial au barman et, en habituée, s’est dirigée vers un coin où elle s’est affalée puis pelotonnée sur la banquette.



Surpris par le tutoiement, j’enchaînais sur le même registre :



Elle me fixe, droit dans les yeux, en affichant un sourire un peu narquois.



La question qui tue et qui est pour le moins embarrassante, y compris pour un journaliste.

En effet, comment expliquer à une femme, lorsqu’on est un homme, que l’on vient de la surprendre en flagrant délit de jouissance, de plaisir, surtout quand on ne la connaît pas ? Et que cette jouissance s’est déroulée, sous vos yeux et devant ceux d’un public voyeur mais qui n’a peut être pas vu la même chose que vous.

C’est vrai que j’ai pris l’habitude de chercher dans le monde féminin, des exemples de femmes qui connaissent des plaisirs un peu exceptionnels dans des lieux incongrus (mais pour ce genre de plaisir, existe-t-il seulement des lieux incongrus ?) ou qui connaissent du plaisir d’une façon qui sort de l’ordinaire.

Ces rencontres, je les fais pour vous, pour vous les faire partager ensuite.

Rares semblent être les femmes qui se laissent entraîner dans leurs plaisirs en public ou le provoque.

Encore plus rares sont celles qui acceptent d’en parler librement ensuite.


Après quelques secondes d’un lourd silence durant lesquels j’ai fait semblant d’être absorbé par le café qui était devant moi, c’est elle qui a rompu le silence :



Devant cet aveu, je baissais la tête, rentrais les épaules et attendais, piteux.



Amelia ou Amélie était une fille de caractère, qui savait parfaitement que de nombreux admirateurs devaient l’attendre à la sortie pour tenter leur chance. Peut-être que cela faisait partie de son contrat que de satisfaire les caprices de certains d’entre eux, ou du moins de faire croire qu’elle pouvait les satisfaire. Quoiqu’il en soit, pour l’instant, la situation n’était pas à mon avantage. Aussi, avant qu’elle ne devienne catastrophique, je réagissais et lui expliquais mon travail, ces objectifs, ce que j’avais déjà publié, bref à la fois le baratin habituel mais en même temps, une façon de la mettre en confiance pour qu’à son tour, elle se confie à moi, se laisse aller.

Mais comme la nuit avançait, elle me proposait de la rejoindre, chez elle, l’après-midi même dans son studio de danse pour la voir se préparer et pouvoir répondre à mes questions.


A l’heure dite, je sonnais à la porte d’Amélie ou Amelia.

Elle était en tenue d’entraînement, juste au corps blanc, collant sans pieds, pieds nus, cache-cœur bleu. Une serviette éponge autours du cou. Après m’avoir rapidement fait les honneur de son studio dont la majeur partie était occupée par un mur de miroirs, une grande barre et un sol en bois, et l’autre par une grande verrière, elle mis en marche une musique langoureuse qui, aux premières notes, vous transporte en Orient, puis s’est plantée devant moi.



Amélie, d’un pas souple et félin, tire les grands rideaux qui tamisent la lumière des verrières et disparaît un instant dans une autre pièce.

Confortablement, je m’installe, prêt à jouir du spectacle qu’elle souhaite me donner, espérant une composition originale.


Quelques instant après, Amelia revient, seulement vêtue d’un immense voile translucide, légèrement mauve, attaché aux poignés et aux chevilles, entrant sur le rythme de la musique.

Dans cet éclairage naturel, à si courte distance je peux, à souhait, détailler son corps.

Elle a de grandes jambes fuselées et musclées, qui se terminent en haut sur un ventre musclé et plat orné de quelques poils pubiens roux, formant un léger et mousseux buisson entretenu avec soin. Selon l’ouverture de ses jambes, les grandes lèvres brunes, pendent au milieu de sa vulve, rose tendre et nue.

Sa poitrine généreuse et ferme montre deux mamelons roses bruns au bout desquels pointent deux gros tétons cylindriques.

Sa peau est blanche avec très peu de tâches de rousseurs, ce qui est rare chez une rousse. Aux jointures cette peau est diaphane presque transparente.

Dans une première pirouette gracile, elle me montre un dos, droit, musclé qui se termine sur deux globes parfaits, charnus.


L’envoûtante musique emplit la pièce, se fait de plus en plus syncopée et Amelia calque ses pas sur les tempos des tambourins, glisse sur les notes aigres d’une flûte.

Je la vois respirer au bruit des rythmes lancinants.

Ses bras se meuvent dans les airs, jouant les ailes d’oiseaux ou de papillons. Elle utilise le léger tissu pour cacher son visage.

Son ventre ondule, de gauche à droite, d’avant en arrière. Mélange de danse du ventre et de tamouré. Le ventre qui semble devenir, au fur et à mesure, le centre de préoccupation et de l’attention de la jeune femme.

Je suis fasciné et emporté dans le rythme qu’elle lui impose.

Tantôt rapide. Tantôt langoureux.

Je suis assez près de la danseuse pour voir ses muscles se contracter, presque les uns après les autres.

Vagues ondulantes, qui montent et se gonflent, puis se creusent et compriment les chairs. Les cuisses, puissantes marquent l’effort de la concentration, de mouvements contrôlés et pourtant si gracieusement enchaînés.

Le corps d’Amelia se tend, s’étire, se tord, tourne, se ramasse en boule, saute, tressaute et devient œuf, fœtus, femmes enfant, avant de reprendre de l’ampleur.


A tout moment, elle surprend par l’enchaînement de courbes, de contractions qui s’accélère au fur et à mesure du rythme de la musique.


Les pieds trépignent, les jambes, doucement s’écarte, elle descend et offre à ma vue, son intimité.

Hypnotisé par ce spectacle, j’entraperçois une excitation en perler, alors que des gouttes de sueurs glissent sur les cuisses et rendent ses jambes, son ventre, ses flancs, luisants.

Sa poitrine se soulève de plus en plus vite et ne suit plus le rythme musical. Les yeux fermés, la bouche à moitié ouverte, à la recherche d’air, Amélia repose sur ses épaules, les deux pieds calés au sol, les fesses hautes, les jambes largement ouvertes, mouvant son bassin dans un ballet aérien, souple, rapide, suggérant à la fois l’accouplement, le plaisir solitaire et la mise au monde de la vie.

Je reste, bouche bée, incapable de détacher mon regard du corps de cette jeune femme qui semble m’offrir là, un spectacle qui va au-delà de la simple magie de la danse.


Amelia semble abandonner le rythme de la musique et par ses mouvements impulse son propre rythme, sa propre musique, qui transforme son corps au fur et à mesure en un seul et unique mouvement qui ramène tout au ventre. Sa respiration est totalement saccadée et elle ahane, comme une femme en train de … en train de jouir !

Oui. Amelia, est entrain de jouir.

Là, devant moi.

Elle m’offre le spectacle de sa jouissance. Rien que pour moi.

Quel magnifique cadeau.


Lentement, la respiration semble se calmer, s’adoucir, revenir dans le rythme de la musique dont la mélopée elle-même tend à se reposer.

Paisiblement, le corps se détend, les genoux fléchissent, le buste se redresse. Les bras, chargés des voiles mauves viennent jouer devant la figure, la voilent et la dévoilent, tandis que les cuisses, largement ouvertes, impudiques, laissent toujours voir l’intimité d’Amelia.

Se tenant sur la pointe des pieds, à croupie, le ventre ainsi tenu en équilibre, elle lui donne un langoureux mouvement de va-et-vient aérien, et dans cette ultime manœuvre suggère l’accouplement dominateur de la femme sur un hypothétique et virtuel phallus d’un partenaire allongé.

Le mouvement subtil du bassin, qui monte et descend, se dandine de droite et de gauche, d’avant en arrière, accélère à nouveau, rythmé par la respiration.

Les seins, lourds, pointent largement en avant et finissent les mouvements du ventre avec une harmonie difficile à imaginer.


Tout le corps vibre à l’unisson.

Tous les muscles se tendent en même temps et dans une série de mesures musicales rapides et puissantes, le corps laisse échapper un flot de plaisir qui mouille les cuisses … et le parquet.

Mais au lieu de s’écrouler, de goûter le plaisir immédiat, de prendre une respiration, le corps, continue à épouser le rythme de la musique qui s’adoucit, s’alanguit, perd de la puissance dans la cadence pour devenir plus fluide et évoquer, par la flûte de plus en plus présente, le chant de l’eau claire et le bruissement des ailes des oiseaux.

Cette douceur retrouvée permet à la respiration de se calmer, de redevenir moins sifflante, plus douce.

Enfin, le corps cesse de bouger.

Sans avoir pour autant changé de position, Amelia ouvre les yeux, encore perdus dans le vague de son plaisir, ouvre son voile, sourit largement.

Son regard me fixe, descend vers le parquet puis vers son entre jambe, nu et offert.

Je reste les yeux rivés à sa prunelle et suit son regard.

Son ventre se contracte, une fois, deux fois, puis est animé d’un troisième et d’un quatrième spasme.

Sa vulve rose, mouillée de plaisir et de chaleur, déjà ouverte s’écarte, doucement et libère … une bille de verre, qui heurte le plancher de bois, roule vers moi, doucement.


Alors que mes yeux restent fixés sur la bille, une second "toc" me fait lever les yeux vers une nouvelle bille libérée par le sexe d’Amelia, qui emprunte le même chemin, et "toc" fait une troisième, "toc, toc, toc, toc … toc" douze billes se répandent sur la plancher … et Amelia, s’assoit puis, comme épuisée de cette bizarre mise au monde, s’allonge sur le dos, les jambes écartées.

La musique s’est tue.

Derrière les cuisses, j’aperçois le ventre qui se soulève au rythme d’une respiration que la jeune femme est entrain de contrôler.


Quelques longues secondes plus tard, se redresse une femme, apaisée, le regard clair qui sourie toujours, s’excuse pour un instant et disparaît dans la pièce d’à coté.

Hypnotisé, encore sous le choc de l’émotion occasionné par le spectacle, la tête bourdonnante de musique, cadencé par le "toc, toc …" des billes qui tombent du sexe d’Amelia, qui sont répandues autours de mes pieds et que je fixe avec intensité, excité en diable, je dois appuyer mon dos au fauteuil qui m’accueil pour essayer de reprendre mes esprits.




Amélie réapparaît, pieds nus, les longues jambes moulées dans un Jean portant un tee-shirt classique sur le buste qu’il avantage, les cheveux entourés d’une serviette.



A moi d’avoir le souffle court et de répondre d’une voix enrouée et laborieuse :



Me voilà prévenu.



Sur ces paroles qui me blessent mais me laissent sans véritable réparties, elle m’indique le chemin de la porte et dépose un rapide baiser sur le coin de ma lèvre avant de me laisser, bras ballant sur le palier.



Et la porte se ferme.

Déçu et frustré par cette fin de non-recevoir, mais heureux du spectacle qu’elle venait de m’offrir, et du secret de son art révélé, je me suis promis de retourner la contempler sur scène.

Le soir même, j’étais au premier rang du Club où je pouvais prolonger l’après-midi. Là, tandis qu’elle s’offrait aux regards concupiscents de la mâle assistance, moi, les yeux mi-clos, je m’imaginais être en dessous d’elle, en elle … durant toute sa danse, jouissant dans mon pauvre boxer, au moment où la lumière des spots cernaient son corps, allongé, alangui au milieu de la scène, le ventre palpitant de plaisir et d’émois.


Lorsque la scène s’est éteinte, la musique tue, je ne pouvais décemment bouger de ma place tant mon érection était encore visible et la tâche sur le devant de mon pantalon, très honteuse. Une demi-heure après et quelques verres de gin, en serrant ma veste, je me retrouvais sur le trottoir, enveloppé par le froid piquant et mordant, mais calme et plus serein que je ne l’était à mon arrivée.

Si Amelia m’avait largement excité, cet après-midi et ce soir, Amélie par ses perfides remarques m’avait ouvert les yeux sur le comportement des hommes par rapport aux femmes … qu’on désire toutes mais dont on enserre le corps que d’une seule à la fois, en pensant à toutes les autres, au lieu de penser à celle que l’on étreignait, là, sous soi.