n° 08351 | Fiche technique | 17345 caractères | 17345Temps de lecture estimé : 11 mn | 24/12/04 |
Résumé: Conte de Noël... pour une jolie rousse qui croit, maintenant, au Père Noël. | ||||
Critères: fh rousseurs inconnu grossexe volupté revede fgode init | ||||
Auteur : Jeff Envoi mini-message |
Il était une fois … une jeune femme qui répondait au doux prénom de Lydia.
Lydia a vingt ans, de grands cheveux roux, la peau blanche et tavelée de tâches de rousseurs. Son corps, bien proportionné, avec de quoi remplir l’honnête main d’un bourgeois si elle n’était pas aussi farouche et timide. Lydia n’a ni travail, ni argent. Elle se débrouille.
En décembre, elle est triste, malheureuse car elle a en horreur les fêtes de fin d’année. Pour elle, c’est même, un martyr que de se promener dans les rues de voir cette abondance de chair à l’étal des vitrines, de croiser des chalands les bras chargés de paquets et de devoir être bousculée par des mômes au visage rayonnant d’une béatitude consommatrice, heureux à la perspective de souliers remplis de cadeaux chers, hautement technologiques et qui ne dureront que jusqu’à … leur anniversaire.
Lydia, les deux mains enfouies dans un anorak crasseux, une écharpe jusque sur le bout de son nez froid, un bonnet de marin enfoncé jusqu’aux yeux, attend patiemment son tour dans l’interminable queue de la poste où elle vient retirer un paquet.
Tout en attendant, elle se demande qui a bien pu lui adresser un colis.
Sa mère ? Cela fait bien longtemps qu’elle ne s’occupe plus d’elle.
Son père ? Tiens, pense-t-elle, ce serait bien la première fois qu’il se manifesterait, elle ne l’a jamais vu.
Enfin, son tour arrive. Après avoir tendu une pièce d’identité, crasseuse, tenues par une main aux doigts fins mais aux ongles cassés et pas très net, la postière, avec un air de dégoût positionne dans le passe, une boîte colissimo et s’occupe déjà du client suivant.
Lydia, intriguée, regarde l’adresse de l’expéditeur, mais une exposition à la pluie en a effacé les traces.
Coinçant la boîte sous son bras, elle remonte chez elle, au sixième étage, sans ascenseur, dans sa chambre de bonne où un maigre chauffage tente, tant bien que mal, d’entretenir un peu de chaleur.
De la boîte, rapidement ouverte, Lydia en tire un nouveau paquet. Emballé dans un papier doré et cerclé d’un ruban rouge, accroché, un petit mot manuscrit, sur un carton blanc. Les lettres, minuscules, penchées, serrées sont difficiles à déchiffrer.
Lydia doit s’y reprendre à au moins trois fois pour lire " … a frotter avec … il arrivera … charmant… ". La signature, elle aussi, est totalement illisible.
Laissant de côté la lecture, Lydia se concentre sur son déballage.
A sa grande surprise, elle découvre un énorme godemiché, d’un rose pâle et tendre, presque plus vrai que nature (enfin pour le peu d’expérience qu’elle a de ce genre de vision) mais d’un calibre impressionnant et d’un réalisme saisissant. En guise de "poignée", au bout, un petit personnage, nu comme un ver. Une sorte de santon issu d’une improbable crèche de Provence, comme jamais il ne sera possible d’en voir.
Durant un long moment, Lydia garde l’engin entre les mains. Elle le contemple.
Elle le tourne et retourne dans tous les sens, elle le touche pour en apprécie la douceur, la fermeté, la chaleur qui se dégage de la matière, tout en se demandant quel est ce "Père Noël" qui peut lui avoir fait un pareil cadeau.
D’abord c’est un sourire, à l’évocation du ridicule de la scène et le sourire se transforme en rire plus franc, à l’évocation de la tête de la postière si elle avait imaginé son contenu du paquet qu’elle lui remettait.
Enfin, un long rire de gorge, un de ces rires qui partent du fond du ventre, remonte le long de l’estomac et fait mal, tant il est libérateur.
Puis le rire libérateur se transforme en fou rire, qui dure, se calme et repart de plus belle…
Lydia a mal au ventre de rire, son corps est secoué de tressautements et elle doit s’allonger sur son lit, pour tenter de se calmer.
Doucement, le fou rire qui venait de la saisir, en même temps qu’il a libéré son esprit des ses angoisses quotidiennes, a déclenché une longue vague de chaleur qui réchauffe son corps et la laisse dans un état de béatitude.
Ainsi, apaisée et détendue, Lydia ferme les yeux et s’endort …
Lydia marche sur une grande plage de sable gris, les cheveux flottant dans le vent, la morsure du soleil mordant sa peau dorée et nue, offerte au vent et aux légers embruns.
Elle est bien. Elle est calme. Elle est seule.
Un bruit sourd vient couvrir celui de la mer, il est cadencé, régulier. De derrière elle, surgit un cheval blanc, crinière au vent, mené par un homme, jeune, brun, bien balancé, couvert d’un chapeau de gardian mais nu. L’homme et le cheval l’ont doublé et au passage, le cavalier se penche et d’un simple geste de la main, la cueille la place naturellement en croupe et l’emporte.
Elle sent la chaleur animale monter dans ses fesses et apprécie la douceur du pelage. Ses seins, libres, mais collés au dos nus et musclé du cavalier, dont elle sent la chaleur de la peau, sautent au rythme des pas du cheval et sous les impulsions, les pointes des mamelons durcissent et se hérissent. Sous ses fesses, son intimité au contact direct avec le dos de l’animal se soulève et s’écrase à chaque amble, déclenche en elle une sensation de plaisir humide. Ces bras enserrent la taille du cavalier et ses deux mains, plaqués sur un ventre dur et musclé, ont accroché un membre viril en parfaite érection.
Déjà, le cheval ralentit pour s’arrêter devant une cabane, perdue au milieu des ajoncs, perchée sur un monticule de sable chaud. D’un côté la mer et la plage, vide d’âmes à l’infini, de l’autre des prairies, où paissent de lourds taureaux, imperturbables sous la chaleur d’un soleil cuisant.
À l’invitation de deux mains fermes et calleuses, soutenant et amortissant sa haute descente de croupe, Lydia suit son cavalier inconnu dans l’ombre fraîche du cabanon.
Dans la raie de lumière dessinée par la porte, le lit, aux draps blanc et frais, semble n’attendre que l’enlacement de leur deux corps.
D’abord l’homme l’embrasse longuement et goulûment sur la bouche.
Il lui mordille les lèvres, aspire sa langue, fouille sa bouche. Leurs dents s’entrechoquent. Les salives s’échangent. La douceur et la langueur du baiser qui dure, excite Lydia.
Ses seins sont durs et lourds. Les pointes des tétons sont devenues sensibles. Très sensibles. Et l’homme, semble en déguster chaque parcelle, chaque tâche de rousseur, y déposant dessus un léger baiser, assortit d’un minuscule coup de langue.
Arrivé vers les aréoles de ses seins, il remplace les coups de langue par de légers coups de dents. De tous petits mordillements qui avivent l’excitation de Lydia. Sous ces voluptueuses caresses et mordillements, elle se tord de plaisir, respire de plus en plus vite, ahane déjà. Elle porte ses doigts à la bouche pour ne pas crier et remue la tête de droite à gauche, faisant voler sur le drap ses longs cheveux roux et fins.
L’homme a décidé de ne laisser inexploré aucune des parcelles de son corps. Aucune de ces très nombreuses tâches de rousseur.
Patiemment, millimètre par millimètre, avec une patience d’ange, une passion dévorante, il embrasse et mordille chaque centimètre carré de sa peau du ventre, de ses flancs, de ses hanches, du début de ses cuisses, puis revient sur le ventre.
Là, sous ses dents, sous sa langue, il se perd dans le léger buisson des poils roux du pubis, dans lequel les rayon de soleil cuivrent le couleurs et chauffe la peau de Lydia qui, sous la délicatesse des lèvres de son compagnon, ouvre largement les cuisses pour le laisser accéder à son intimité.
Sans se presser, sans omettre le moindre recoin, la langue commence à fouiller la vulve ouverte, humide et chaude de Lydia. Sous le contact de la pointe de la langue, elle geint de plaisir et se tord pour inciter son amant à aller plus loin dans sa caresse buccale.
L’homme se déplace et Lydia trouve au-dessus de sa bouche, le membre tendu.
D’une main tendre, elle tente d’en faire le tour, tant la colonne de chair est large. Sous ses doigts, elle reconnaît les palpitations d’une chair vivante où le feu couve.
Doucement, elle attire le sexe vers sa bouche, en hume les odeurs fortes, mélange de sueur, d’écume de cheval et d’iode marin. Par petits coups de langue sur le bout du prépuce, puis vers sa base, Lydia humidifie le membre pour assurer une meilleure lubrification et l’aspirer dans sa bouche, largement ouverte. Au contact de ses lèvres, le sexe durcit. Par un mouvement de sa tête, qu’elle décolle du matelas, elle absorbe le membre le plus loin qu’elle peut et l’excite avec sa langue qui tente d’en faire le tour.
Sa propre intimité largement fouillée par l’homme qu’elle suce, Lydia ressent les premiers signes de sa jouissance, de son plaisir qui monte dans son ventre, dans ses reins et les laisse échapper sous forme de grands traits de cyprine.
Dans sa bouche, le membre de plus en plus tendu, s’enfonce de plus en plus loin et sur sa langue elle sent les premières gouttes de spermes, annonciatrices de la proche jouissance. Jouissance qui survient presque immédiatement et qu’elle avale avec délice et bonheur au moment même où elle émet un long feulement de plaisir.
Mais les corps, dans cette chaleur estival, ne semblent ni rassasiés ni fatigués.
L’homme, s’allonge sur Lydia, relève ses jambes, la cale sur ses cuisses et d’un mouvement lent, pénètre son intimité humide et assoiffée de plaisir.
La pénétration est douce, tendre, envahissante.
Lydia sent son sexe largement ouvert, puissamment envahi. Toutes ses parois vaginales sont au contact du sexe pénétrateur et le lent va-et-vient fait monter en elle de longues et amples ondes d’une jouissance qui se termine en extase.
Et dès qu’un pallier dans le summum de son plaisir semble être atteint, l’homme ralentit la puissance de sa pénétration puis recommence de plus belle, accélère son mouvement et Lydia ressent une nouvelle jouissance, encore plus forte, encore plus puissante que la précédente qui la fait crier de plaisir et de bonheur.
Dans une nouvelle montée vers ce bonheur absolue où le corps semble flotter, où toute la peau est rendu sensible par l’excitation, ou chaque zone érogène semble ne plus pouvoir supporter une nouvelle caresse, dans cette nouvelle vague de plaisir, l’homme se répand dans Lydia.
Un puissant jet chaud envahi son ventre et déborde de son sexe, se mélange à son propre plaisir.
Et la plénitude tant attendue, tant espérée, est là.
Écrasée sous le corps chaud de son amant, Lydia reprend son souffle, calme les vagues de désir qui viennent de saturer son corps.
Leurs plaisirs se mélangent à leurs sueurs et le feu ardent des rayons du soleil vient couronner les chairs encore imbriquées les unes dans les autres.
Douce chaleur, plénitude des corps assagis.
Lydia reste ainsi longtemps.
Les jambes lourdes et tremblantes de plaisir et elle cherche à en conserver, au plus profond d’elle-même l’empreinte qu’elle voudrait éternelle.
Doucement, elle ouvre les yeux.
Son regard embrasse la lucarne qui est au-dessus du lit et montre un jour maigre, gris, froid et pluvieux. Émergeant péniblement d’un sommeil profond et agité, Lydia se redresse mais son bassin ne suit pas le mouvement, il semble bloqué. Elle regarde vers son ventre, nu, et voit un godemiché enfoncé dans son sexe. Doucement, elle se rallonge, plie ses genoux et retire délicatement et avec difficulté le terrible engin de son sexe, humide et chaud.
Le portant à hauteur de sa figure, elle le contemple, le tourne et le retourne dans tous les sens.
Elle tente de se souvenir comment elle, Lydia-la-timide comme la surnomme ses copines, elle a pu utiliser ce cadeau anonyme. Et pourtant, il était bel et bien enfoncé en elle. Mais au fur et à mesure qu’elle le contemple, qu’elle le manipule, il lui semble qu’il manque quelque chose.
Brutalement, elle se relève, et cherche dans son lit, soulève les couvertures, mais rien.
Se penchant vers la ruelle du lit, contre le mur, là où glisse tout le temps son couvre-lit, elle découvre avec surprise et effarement, allongé sur la méchante moquette, dormant à poing fermé, nu comme un ver, un beau garçon, brun, les cheveux frisés comme un ange, le torse puissant, les mains posées sur un membre au repos encore luisant de cyprine.
Lydia pousse un cri, recul sur le milieu du lit et attrape une couverture, s’en sert comme cache corps.
L’homme, réveillé par le cri, ouvre les yeux et se redresse.
Lydia, qui tient la couverture devant elle, et le godemiché de l’autre, tente vainement de cacher ce dernier, mais peine perdue.
Les mots ne viennent pas.
Lydia, se sent monter le rouge aux joues. Et tandis que Gaspard se hisse sur le lit, elle s’assoit le plus loin possible du garçon.
Lydia, enfin se décide à la regarder, calmement elle fait descendre la couverture, dénude sa poitrine encore alourdie de plaisir, secoue sa tête en faisant voleté ses longs cheveux roux dans l’air.
Gaspard fronce les sourcils, baisse un instant la tête, fait un instant de silence. Puis, redresse son visage, s’approche de Lydia, qui a un instinctif mouvement de recul bloqué par le mur, et en s’approchant de son visage lui murmure :
Et il s’empare doucement de la main de Lydia, la pose sur sa large poitrine, à l’endroit du cœur et continue en la regardant, dans le fond des yeux :
Lydia sourit. Puis, cherchant le godemiché, qui gît inutile sur le lit, elle s’en empare et le tend vers Gaspard.
Ses yeux vert émeraude se remplissent de larmes en se promettant de croire à partir d’aujourd’hui, dans le miracle de Noël, avant d’enlacer Gaspard et lui distiller un long, langoureux et amoureux baiser sur la bouche fraîche du berger Camarguais.
A vous aussi, amis lecteurs, amies lectrices, que Noël vous apporte son lot de bonheur, de joies et d’amour partager.
Bon Noël.