n° 08406 | Fiche technique | 23731 caractères | 23731 3703 Temps de lecture estimé : 13 mn |
05/01/05 |
Résumé: Un amoureux de voiture anglaise se laisse entraîner dans les filets d'une vendeuse représentant une prestigieuse marque britannique. Elle l'invite chez elle pour parler affaire, mais verre après verre, l'ambiguïté s'installe. | ||||
Critères: fh travail voiture pénétratio | ||||
Auteur : Arnage (N'étant pas de bois, j'assume une écriture exaltée) |
Collection : Dernier voyage |
Comme une prostituée de luxe, elle m’attendait toujours au même endroit, moi qui passais si souvent sur ce trottoir-là. Matin et soir, ses yeux de chat capturaient mon imaginaire. Irrésistiblement, mon regard se laissait entraîner le long de ses courbes généreuses. Je divaguais au creux de ses hanches racées avant de me perdre dans le sillage de sa croupe de pur-sang. Me magnétisant, elle laissait entrevoir dans son espace intime les cuirs les plus fins que lustraient les lueurs caressantes des spots. Jour après jour, elle était là, fascinante d’extravagance et de finesse, offerte dans son écrin de lumière de l’avenue Kléber. J’étais fou de cette voiture. Une Anglaise, une grand-tourisme Continental, dont je n’ai pas besoin de citer la marque pour signifier qu’elle était l’apanage d’une élite. Je m’arrêtai devant la vitrine en posant mes yeux sur sa robe bleue nuit. J’avançai instinctivement la main comme pour la toucher, caresser ses galbes puissants et provoquer l’ardent feulement de ces douze cylindres en prélude à d’excitantes ivresses.
Absorbé par mes rêveries, je n’avais pas remarqué la présence à mes côtés d’une jeune femme à longs cheveux. Je l’ignorai d’abord, mais en me tournant distraitement vers elle, son visage fin et gracieux me subjugua par sa beauté presque irréelle. Vêtue d’un ample manteau noir ne faisant pas mystère de ses galbes suggestifs, elle portait un ample chapeau à la mode d’où ruisselaient d’affriolantes boucles brunes. Ses bottes à talons hauts la mettaient à mon exacte hauteur. Elle me considérait, les mains dans les poches et le rictus insolent. La noirceur de ses yeux exerçait sur moi un intense pouvoir d’envoûtement.
Elle me répondit avec un sourire complice.
Elle poussa la porte en verre du magasin d’exposition et je la suivis. Son regard m’attira dans ses filets, et la gaine interminable de ses bottes, dans les mailles de ses bas résille que laissait paraître son manteau. Elle me présenta la voiture, l’air très sûre de son produit. Etait-elle responsable des ventes ou simple stagiaire ? Au fond de la salle, derrière une baie vitrée, son collègue ou patron conversait au téléphone avec un probable client. Elle mit la main sur sa fermeture éclair. Dans l’embrasure de sa pelisse, une ceinture à chaînette étalait en arabesque ses éclats métalliques sur une courte jupe de cuir en accord avec un haut tout aussi chic et sexy. Elle fit le tour de la voiture en m’expliquant ce qu’un connaisseur comme moi savait déjà et que je n’écoutais de toutes façons pas, occupé que j’étais à l’appréhender de mes sens. Sa voix douce et onctueuse de femme râpait sur les « r » en des accents virils quand ses fiers talons marquaient leur emprise sèche sur le marbre froid. À la fois soumise au client roi mais de toute évidence capable de fermeté au moment de négocier une affaire, elle exaltait mes instincts de conquête en même temps que quelques fantasmes de soumission inassouvis. Elle promenait son séant devant moi avec une indolence un peu animale. Sa mouvance callipyge effleurait les reliefs de l’engin. Elle laissa sa main courir le long des lignes fluides. Sa silhouette légèrement arquée se diluait dans les reflets de la peinture nacrée, comme pour mieux se fondre dans le corps du grand fauve assoupi. Soudain, sa main saisit vigoureusement la poignée chromée. Elle me proposa de siéger dans le douillet cocon de cuir de l’habitacle. J’acceptai volontiers. La portière se referma dans un bruit ouaté de caoutchouc pressé. Confort souple. Elle s’installa à la place du mort. J’éprouvais le moelleux de son fessier au crissement de son séant sur le cuir pleine peau. La lumière artificielle lissait les zébrures de sa jupe de même matière. Mes mains glissaient sur la fine jante du volant. En se lovant sous l’emprise du fourreau d’agneau noir, ses jambes me semblaient exalter la turgescence du sélecteur de vitesse déjà raide sous sa cagoule de cuir cousu main. Je compatissais avec lui dans les mêmes allants. Elle se tendit vers moi pour me décrire l’instrumentation de bord lorsqu’une montée de chaleur s’exerça sur mes bas quartiers. Les senteurs du cuir Connoly se mélangeaient à sa fragrance de poudre de riz. Pour me détendre, je lui demandais l’autorisation de me déchausser et fis pianoter mes orteils dans la foisonnante moquette. J’y retrouvai un toucher soyeux que j’avais oublié dans quelques fonds de culottes.
A l’ouïe savoureuse de sa voix, mes orteils se refermaient avidement sur les boucles en laine d’une toison imaginaire qu’opportunément je lui attribuais. Sa jupe en montrait suffisamment pour stimuler mes visées expansionnistes. Je posai mes yeux à l’endroit où les pliures luisantes de peau esquissaient le polygone nommé désir.
L’arrivée du collègue dans le rétroviseur brisa le cours de ce savoureux dialogue. La porte s’ouvrit sèchement et je me sentis presque agressé par une voix ravagée par le tabac.
Sa mission accomplie, l’entraîneuse se raviva en me laissant aux prises avec un pilier de rugby en costume trois pièces, lequel me jaugea au rentre dedans. Etant nullement disposé à dévoiler l’intimité de mes comptes bancaires ni à décliner mes quartiers de noblesse pour obtenir le moindre petit essai, je pris rapidement congé de l’indésirable en remerciant d’un sourire la jolie naïade. Je sortis. Il était dix-huit heures environ. La nuit commençait à tomber sur Paris. Je sortis une cigarette. Au passage d’une Continental qui dépassait, féline, aérienne, la cohorte des autos à papa, je m’arrêtai en rêvassant à cette fille, pin-up de garage ou mirage de société de consommation…
Je reconnus sa voix.
Silence. Elle m’avait suivi. Je la sentais, attentive et tenace, à deux doigts dans mon dos. Mes airs de dandy désinvolte présageaient de confortables rentes. Sans même me retourner, je savourais son parfum si intense, si pénétrant, la luxuriance de ses cheveux, ses yeux entreprenants. Oui, je la voulais. Je me figurais, bien sagement jointes dans leurs bottes vertigineuses, ses jambes longilignes en anticipant leur prochain écartèlement. La moiteur de ses embouchures, les cris de son abandon, pimentaient mon esprit prompt à s’égarer. La démission de sa pudeur, l’érection de son désir attisé par des doigts audacieux, me réchauffaient mentalement en cette froide tombée de nuit. Je caressais le désir de l’embrasser fougueusement, de sentir la morsure veloutée de sa bouche, de m’abreuver de sa langue, là, sous les feux des automobilistes.
Je daignai me tourner vers elle.
Elle souriait d’un air entendu.
La concession avait fermé mais je pouvais compter sur elle pour faire des heures supplémentaires chez elle. Pas question de laisser échapper un client potentiel au prix de la voiture. Peut-être étais-je sa première prise ? Jusqu’où était-elle prête à aller ? Pour le savoir, j’acceptai de me faire conduire chez elle. Je me gargarisais de parties de tape-cul dans une vieille Triumph vert anglais quand elle actionna le plip de la Smart type des élégantes branchées. Le gros jouet s’élança sur les pavés dans le flot des embouteillages. La pluie commençait à tomber sur la capitale. Ballotté sous les cahots des pavés, son séant ondulait en rythme. Confort ferme. Elle devait ainsi entretenir quotidiennement la fermeté de son fessier en même temps que quelques chaleurs sous-jacentes. Elle prit la courbe de la place de l’Etoile un peu sèchement et je priais pour que la force centrifuge me la livrât sur un plateau.
A contre-jour dans la lumière des feux, je devinais un sourire sur ses lèvres gourmandes.
La délicieuse ambiguïté ! Peu après Clichy, elle s’introduisit dans un parking souterrain rue de la Condamine. Elle me conduisit au deuxième étage. Là-haut, je me laissais charmer par la chaleur d’un petit appartement clair et moderne. Aux murs, une collection de panoramiques sous-verre du Golden Bridge ou de Long Islam entretenait sa passion pour une certaine Amérique. Elle quitta manteau et couvre-chef. Sa félinité m’en apparut que plus éblouissante et l’ondoiement de ses hanches plus accentué. Elle approcha, toute en séduction. Le retentissement de ses talons se faisait plus sensuels sur le beau parquet flottant.
Sur la table basse se succédèrent prestigieuses brochures à dos carré, nuanciers et fiches techniques. Elle se retira un moment derrière la cuisine américaine sans vraiment me quitter des yeux.
La discussion autour de la voiture se poursuivit très agréablement. Je restais les sens en émoi. Le jeu de jambe de mon hôte m’emportait dans des havres ombragés au cœur de ses cuisses serrées. À la chaîne CD languissait un slow de Clapton. Ses lèvres marquaient de leurs empreintes fiévreuses les grands verres à cocktail. Jamais l’univers du luxe me fut aussi proche de celui de la luxure. J’attendais, le mot rare et le sourire friand, qu’elle introduise l’épineuse question financière. La perspective d’enchères de charme me prédisposait au jeu.
Sa voix commença à avancer quelques vilains chiffres. Tout à coup, le couac.
La négociation s’engagea comme une partie enflammée de flamenco, à coup d’avances lascives et de replis simulés, d’abandons et de fermetés, de séduction furtive et de faux rejets. Ses cuisses se décroisaient et se recroisaient comme pour s’offrir et se refuser à mes avances. Je posai mon verre à la fin de l’envoi.
Elle se leva sans mot dire, me tourna le dos et commença à décacheter son haut noir. Très lentement, sans jamais me lâcher des yeux. Enfin, le tissu satiné glissa avec paresse sur son épiderme. La concavité de ses reins fiers comme à la parade captivait la lumière. Le morceau d’étoffe tomba négligemment à terre et ses cheveux libérés s’écroulèrent en cascade sur ses fines épaules. Elle revint vers moi, parfaitement avisée de l’opacité de son soutien-gorge que voilaient à peine quelques futiles motifs. Ses charmes plantureux me lançaient un troublant défi.
J’acquiesçai en me débarrassant de ma cravate. Elle se saisit de l’occasion pour s’asseoir à côté de moi. Sa main droite s’aventura dans ma chemise, se fraya un chemin à l’aveuglette en m’apprivoisant de tactiles flatteries. De tâtonnements en caresses savamment distillées, je me retrouvai vite torse nu. Je relançai les débats, à deux doigts de sa bouche.
Elle me prit au mot. Un vertige m’assaillit à l’ascension de son fessier. L’emprise de sa geôle de cuir exacerbait ses hémisphériques saillies que le feu des halogènes enluminait d’affriolants reflets. Elle porta sa main sur le zip de la jupe.
Je fis très doucement coulisser la minuscule fermeture éclair tout en posant une main délicate sur sa taille. Par chance, elle s’amadoua. J’allai par petites touches mesurer sa générosité postérieure. Sous mes doigts la texture cutanée de l’enveloppe parfaitement lisse me restituait sa chaleur. Elle feignis de m’arrêter à mi-fesse. Mes paumes éprouvaient ses affolantes circonférences.
En guise d’apaisement, je consentis à lui faire une concession dans le creux de l’oreille, si près de sa nuque que sa peau sembla tressaillir au simple contact de mon souffle, si proche de sa chevelure que je crus me perdre dans la forêt de ses boucles chargées de fragrance incendiaire. Elle acquiesça du bout des lèvres. Mains basses sur le cuir. Le bulbe faramineux éclôt des pliures informes. Entre ses deux demi-lunes ceintes de porte-jarretelles émergea un fin triangle de soie noire. La jupe glissa à terre. Elle se retrouva en bottes et petite tenue dans le salon. Nos regards se croisèrent à nouveau. Sans un mot. Exhibant ses atours, elle testa ma résistance sévèrement rudoyée, chercha la faille. Ses cuisses maintenaient une pudeur factice autour du sexe introverti qu’une mince feuille de vigne plongeait dans le flou artistique. Malgré mon apparemment détachement, il y a des signes qu’un homme ne peut longtemps dissimuler. Sûre de son ascendant sur moi, elle vint me forcer la main et plus précisément la ceinture. Mon capital érectile se retrouva presque instantanément à découvert sous ses yeux.
Depuis le début, elle avait su faire monter les enchères à son avantage. L’affaire était presque dans son sac. Alors, malicieuse, elle s’amusa à faire fructifier ma libido dans le creux de sa main.
Elle connaissait la faiblesse des hommes. Après m’avoir fait miroiter un si facile amadouement, elle me tenait désormais la dragée haute. Il m’aurait été bien difficile de lui refuser quoi que ce soit dans un tel contexte inflationniste. J’allais finir par lui lâcher tout mon capital en liquide, mais non sans lui donner préalablement quelques sueurs. J’usais de la marge de manœuvre de son réduit de soie pour la faire basculer en ma faveur. Elle se trouva disposée à lâcher du lest sur le fragile élastique de ce dérisoire cache-sexe. Je me frayai un chemin dans la végétation vivace de sa toison. Elle s’était soigneusement épilé les pourtours du maillot pour se ménager une intimité foisonnante. Mes doigts s’humectaient des gouttes de rosée perlant au bout de boucles vigoureuses. Je m’engonçais plus précisément dans ses petits secrets, au milieu des froissures de ses frêles nymphes humides à souhait. Elle refusait toujours le contact de mes lèvres en détournant sa bouche mais ne pouvait retenir quelques petits soupirs. Sa chair trempée à cœur me céda son jus explicite. Elle continuait à faire flamber le cours de ma libido de sa main droite. Le string éventré déclara forfait. Sous mes yeux elle me fit la plus fabuleuse concession qu’une femme puisse octroyer de son plein gré. Ce con promis me poussa à conclure sur une option d’achat. Nos langues se rencontrèrent d’un commun accord.
Le cercle vicieux de nos petites affaires me jeta nu sur le lit de sa chambre à coucher. Je la vis en tenue d’Eve à travers la porte, emmener le seau à champagne dans le tintement des glaçons frais. Ses seins balançaient négligemment leur sereine nonchalance. Son ventre et ses cuisses altruistes m’appelaient à venir siéger au pays de Cocagne de sa lande broussailleuse tout en me tenant dans une ambivalente relation de dépendance. Propre à transiger sans pour autant se donner, elle se cambrait, sans le mot et le regard insoumis. Elle se mit à califourchon sur moi et m’imposa un nouveau rapport de force. La mer impétueuse de ses cheveux s’abattit sur moi. Emergeant de la houle capillaire, ses tétons s’échouèrent sur moi. Je les cueillis entre mes lèvres, les tirant et les suçotant fiévreusement dans le bain avide de ma bouche, en prélude au mordillement de leur chair fervente que je sentais parvenue à point. Ses senteurs de musc m’imprégnaient le corps et l’âme d’essences à me faire perdre la tête. Comprenant mes penchants, elle dirigea les caresses de son cuir chevelu vers une destination éminemment sensible. Mon membre dut se démener comme un brave dans l’océan déchaîné de sa crinière qu’une déferlante de mèches et de boucles, pareilles à autant de mains aguicheuses, exaspéraient à dessein de douceurs et de flatteries. Pis, elle se mit à tordre et rouler sa chevelure comme un épais garrot de cuir autour de ma queue qu’elle embauma dans son orgueil érectile, la poussant dans les derniers retranchements de sa turgescente démence, comme pour mieux faire exploser le fruit hypertrophié de mon gland et surgir le nectar furibond. Je criai mon exacerbation. J’allais me pâmer dans ses filets et voyais déjà mon abandon se répandre en traînées blanchâtres dans sa marée d’ébène, les filets lactés de ma reddition coulant sur ses longues mèches noires. Elle fondit toutes dents dehors sur mon vit. Je trouvai dans le seau à champagne de quoi reprendre la main, résolu que j’étais à la faire sombrer avec moi. Au bout de mes doigts les glaçons évidés en leur centre grouillaient dans l’eau comme autant de matrices surexcitées. J’introduisis un cube de glace à l’interstice de ses lèvres et de la bride coulante de mon nœud. Sa langue opportuniste se maria au glaçon, se fit de givre, me fit découvrir la morsure exaltante du froid du bas du ventre à l’extrémité des tétons. Nos bouches se confondirent bientôt dans la glace fondue. L’eau tiédissant dégoulina dans son cou. J’en suivis le ravinement incolore, léchant et buvant cette rosée perlant sur sa peau parcourue de frissons.
J’entamais la descente sur son abdomen. Un autre glaçon fondit à la surface glissante de ses seins. Le contact de ses mamelons sur ma peau en fut plus saisissant encore. La glace déliquescente échut dans les marais de sa toison. La fraîcheur insinuée en elle la fit s’exaspérer à son tour. Elle se coucha sur le côté. J’engloutis un troisième glaçon à la périphérie de sa fente luisante d’épanchements souterrains, puis, extirpant du seau à champagne la bouteille dégoulinante de glace fondue, je répandis sans vergogne la Veuve Clicquot sur son ventre. La belle fourrure noire de son entrecuisse disparut sous une épaisse mousse blanche au bruissement d’écume. La crème pétillante conquit le moindre repli, la moindre langue de chair. Les boucles moutonneuses surnageaient dans la nébuleuse blanche. Son visage s’illumina de bonheur à cette trouvaille et ses cuisses consentirent à s’offrir plus prestement. Je fondis ma langue dans le coulis de glace dissolue, remontant à la source. Charmé par un bouquet de saveurs insolites, j’humais dans ses dégorgements de cyprine chaude les effluves de champagne mêlées à ses relents de marée basse. Chamboulée par cette immersion à forte connotation séminale, ma dominatrice s’alanguit en gémissements. Quand sa lézarde eut finit de déglutir le reflux effervescent, elle me réclama la liqueur naturelle qu’elle n’était pas parvenue à faire jaillir. Elle prit l’initiative de me faire pénétrer en elle. Je m’infiltrai dans son fourreau raviné. Son antre baigné de froidure me procura un intense frisson glacé. Je limais en zone humide au son flasque de son étuve savamment frappée, tressaillant de plaisir et d’excitation au grès des remontées d’eau froide et des débordements juteux. Je m’acclimatai à sa serre tropicale, clapotais dans ses vagues, ballottais dans son roulis. Sa bouche voulait, désirait, obtint. Je m’embrasai, perdis le contrôle. Son bassin s’anima des trépidations de son effervescence vaginale. Mon gland se brisa. J’explosai en épais brouillard lacté. Elle s’émut comme jamais. Ma décharge retentit dans ses cris stridents. Elle se dressa, se révolta, avant de s’éclipser dans des soupirs assouvis, le con dégorgeant de coulis mousseux.
Le lendemain matin, notre sommeil s’en fut comme au détour d’un rêve érotique. À bout de force, à bout d’amour, la tête chargée d’images fantasmagoriques, nos corps s’entremêlaient dans les flots confondus de ses cheveux noirs. La bouteille vide avait roulé sur la moquette. Sur la table de nuit, le réveil sonnait la fin de l’état de grâce. Comment tout ceci était-il arrivé ? Je prolongeais mon fantasme de quelques caresses dans son dos puis me résolus à lui avouer la supercherie dans le creux de l’oreille. M’acheter une Bentley neuve m’aurait conduit à hypothéquer corps et biens pour le restant de mes jours. Je l’avais bluffée sur toute la ligne.
Elle me répondit en riant qu’elle aussi.