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Temps de lecture estimé : 14 mn
11/01/05
Résumé:  Première rencontre avec une jeune Islandaise chaude comme le feu des volcans, aux pratiques bizarres ...
Critères:  fh couple campagne voir fmast intermast cunnilingu pénétratio
Auteur : Jeff            Envoi mini-message

Série : Martha, la fille de feu et de glace

Chapitre 01 / 02
Martha, la fille de feu et de glace (1)



Lorsque j’ai vu Martha pour la première fois, c’est dans les Alpes, au-dessus de Chamonix, entre le Mont Maudit et le Mont Blanc du Tacul, à près de 3.000 mètres d’altitude, par une belle fin d’après-midi d’octobre.


Depuis un long moment, je suis des traces toutes fraîches, empreintes négatives, profondes et anonymes, qui dessinaient dans le manteau neigeux une signature, une invitation à les suivre.

Le lieu, le moment et l’altitude m’avaient fait immédiatement penser à un promeneur, certainement un amoureux de la solitude, un aventurier, un sportif. Tout en suivant péniblement les pas, dans lesquels je m’applique à poser les miens, mon imagination vagabonde, emprunte alors le même chemin mais va plus vite que moi.

Déjà, elle imagine un grand mec, bien balancé, barbu, la peau tannée par le grand air et le soleil … avec qui je pourrais faire un brin de chemin, partager la soupe du soir au refuge, la bouteille de gnole qui ne quittait jamais mon sac et entamer une passionnante discussion sur l’inutilité de nos conquêtes … Bref, tout en cheminant, mes pensées folâtrent … et comme au cours d’une nouvelle halte, pour reprendre mon souffle, je ne distingue toujours aucune silhouette me précédant, mon imaginaire peut tranquillement fantasmer …

Arrivé au sommet du crêt, les traces montent vers le refuge dont on voit luire les murs, seul lieu d’accueil propice dans cette partie de la montagne pour passer une nuit chaude et presque confortable, mais les mêmes traces bifurquent aussi en contrebas vers de grands blocs de rochers, dalles glissantes et pentues exposées au soleil couchant.

Intrigué par ce changement de cap, je pose mon sac dans la neige et décide d’aller jeter un œil, des fois que …, sait-on jamais….


Je domine d’une vingtaine de mètres les larges dalles de granit. Au milieu, largement étalé sur une couverture de survie dorée, le corps d’une jeune femme, nue !

Vous dire ma surprise, vous expliquer mon étonnement, vous parler des mille questions et remarques qui se sont alors immédiatement et instantanément bousculées dans ma petite tête, me semble sans intérêt maintenant.

Et pourtant, même si les derniers rayons du soleil sont encore ardents, le froid et le vent qu’il fait à cette altitude n’incitent guère au naturisme intégral…

Doucement, je m’approche de la jeune femme, mais au fur et à mesure, un long murmure, une longue plainte s’élève, amplifiée par l’écho naturel des montagnes… Avançant à pas comptés, en faisant attention où je pose mes pieds, attentif aux bruits en provenance des rochers, il ne me semble pourtant pas distinguer de gémissements, conséquences d’une urgence médicale, mais plutôt … oui ! C’est ça… en tendant mieux l’oreille, au milieu du souffle du vent, portée par lui, la plainte sourde qu’il m’amène n’est pas un appel à l’aide, mais un long cri rauque de plaisir, réverbéré par les parois …

Encore plus incrédule devant le spectacle qui se déroule maintenant à quelques mètres de moi, je stoppe et, silencieusement, je m’accroupis pour pouvoir jouir, moi aussi, du spectacle que m’offre ce corps, nu sur les rochers, à près de 3.000 mètres au-dessus des hommes, face au soleil couchant !

Déjà, une femme qui se donne du plaisir, mon Dieu, que c’est beau ! Mais là, dans ces conditions extrêmes, dans cet univers minéral, face au soleil couchant, c’était … oui, c’est … grandiose !

J’en ai le souffle coupé.

Silencieusement, pour ne pas « déranger » la jeune esthète, je sors mes jumelles et peux ainsi entrer dans son intimité, tout en restant à bonne distance.

Elle a appuyé sa tête sur un rocher, laissant son corps nu et alangui s’étaler largement, ouvert.

La couverture dorée moire son corps d’éclats mordorés, illuminant les parties non exposées aux derniers feux de l’astre du jour déclinant.


Blonde comme les blés d’été, les cheveux retenus par un bonnet péruvien multicolore qui se termine par deux pompons battant ses épaules, les yeux protégés par d’épaisses lunettes noires avec un cache-nez en cuir qui jette une note disgracieuse sur son doux visage.

Les lèvres pulpeuses, blanchies par les produits de protection, laissent apparaître de temps à autre un bout de langue rose, pointu, qui darde et caresse les lèvres, véritable invitation à un baiser goulu et profond.

Sa peau est tannée par une habituelle exposition au soleil et au grand air.

Son buste, bien qu’en position semi allongée, montre une poitrine jeune, ferme, généreuse, accrochée haut. Deux larges aréoles pointent au bout. La main en enferme une, laissant voir le téton se faire malmener par des doigts fins, nerveux et vigoureux. Le ventre plat, musclé, se soulève au rythme d’une respiration haletante. Le mont de Vénus, couvert d’un léger friselis pubien blond, est en partie caché par l’autre main dont je distingue, plus que je ne la vois, l’activité fébrile dans son intimité. Les deux longues jambes, musclées, noueuses, sèches, s’étalent, ouvertes en compas et se terminent par de grosses chaussettes rouges.

Des soubresauts animent le corps de la jeune femme de façon régulière et, de temps en temps, elle lâche une longue plainte de plaisir dont les « Ah ! » se répercutent, roulent le long des parois, puis reviennent amplifiés et déformés par l’écho, comme en réponse à son plaisir, comme si dix autres femmes éprouvaient, au même instant et dans les environs, un plaisir identique et aussi violent.

La scène est … surréaliste ! Irréelle !


Après chaque grand cri, chaque grand souffle de plaisir, il me semble voir sortir de son entrejambe une légère vapeur d’eau, sorte de brouillard aérien et tremblotant dans l’air pur et froid. Mais, la fugacité de cette vision me l’a fait attribuer à une vision fantasmagorique, une sorte de mirage, plus qu’à une réalité.

Son plaisir solitaire semble s’atténuer. Je m’apprête donc à rebrousser chemin, le plus doucement possible pour ne pas troubler ce magnifique moment, quand mon inconnue bouge. Je me tasse sur moi-même pour faire corps avec la nature environnante, disparaître, rester invisible …

Elle change de position, adoptant une sorte de levrette.

Calant et collant ses bras et ses tibias aux rochers, les jambes, largement ouvertes, les fesses bien hautes, la pointe des seins rasant la couverture à chaque mouvement des hanches qui se balancent, les jambes vont et viennent … je donnerais tout pour me trouver quelques mètres plus bas, dans un axe de vision plus direct sur son intimité ainsi largement ouverte et offerte … aux derniers et ultimes rayons du soleil.

De son intimité, cachée par une fesse dodue et lisse, de temps en temps, spasmodiquement, semblent encore s’échapper quelques buées troublantes qui laissent présager d’une intense chaleur intime s’écoulant dans un univers froid. Mais elle se caresse toujours avec une main dont, de temps en temps, j’aperçois les brefs et violents mouvements entre les cuisses disjointes.

Les cris, plus rauques, étouffés par ses bras, sont encore plus poignants et m’atteignent directement au creux du ventre, déclenchant en moi une érection qui finit par me faire mal. Mais le froid environnant, et celui de mes doigts, bien qu’enfoncés au plus profond de ma poche de doudoune, ne m’incite guère à me laisser aller, moi aussi, à un plaisir solitaire, bien que l’envie et le besoin en soit de plus en plus pressant …

Frigorifié, frustré, ankylosé, je décide de remonter vers mon sac et le refuge … pensant qu’étant donné le lieu et l’heure tardive, la jeune inconnue devrait y trouver le gîte pour la nuit …


La remontée et la dernière montée vers le refuge sont pour le moins pénibles. Et dès mon arrivée, je peux constater que ma belle inconnue s’y est déjà installée.

À peine mes quelques affaires installées et l’inventaire du placard de la cuisine réalisé, que déjà j’entends des pas sur les dalles de pierres de l’entrée. La porte s’ouvre pour laisser pénétrer la jeune inconnue …



Elle paraît surprise par ma présence, hésitant même un court instant à pénétrer plus loin dans l’unique pièce.



Allons donc, voilà qu’il me faut sortir mon anglais … et je continue alors dans la langue de la perfide Albion.



Bien ! Très bien ! Cette soirée s’annonce sous de merveilleux auspices (tu parles !) : une anglaise, esseulée … enfin une fille, certes belle mais qui parle anglais ! Super, j’ai bien fait de venir…



Et sans attendre de réponse, elle va se réfugier sur sa couchette, où elle prépare son coin pour dormir.

Après un long moment de silence, actif pour tous les deux, elle daigne rejoindre la table où j’ai installé une soupe fumante et un couvert succinct, après l’avoir invitée à partager un frugal mais réconfortant repas.

La lumière d’une lampe à pétrole, seul moyen d’éclairage en ces lieux, jette des ombres jaunes dansant sur toutes les parois de la pièce. Elle s’assied, toujours un peu boudeuse, face à moi.

D’abord, je suis attrapé par le regard bleu azur de ces deux grands yeux, qui ressortent de sa figure rougie par le soleil et le froid. Le nez, rouge, pelé, montre de nombreuses traces roses d’une peau neuve. Les lèvres, pulpeuses, toujours blanchies par les produits anti-gerçure, brillent sous l’effet de couches de graisses à ultra haute hydratation. Le visage, fin, est encadré par de longues mèches de cheveux blonds qui balayent les épaules, retenues sur le sommet du crâne par un bonnet péruvien, en tricot multicolore, et dont les abattants se terminent par deux pompons rouge et jaune, dont elle semble ne jamais se séparer.

Est-ce la chaleur de la soupe ou celle du refuge ? Martha commence à se civiliser et répond à mes questions autrement que par de simples « oui » ou « non » et par des grognements …

Elle est Islandaise, étudiante en glaciologie à Grenoble. Elle ne vit que pour la haute, la très haute montagne, la neige, la glace, le froid, la bise et les températures extrêmes. Elle a déjà grimpé de nombreux sommets européens, en Autriche, en Suisse, dans les Pyrénées et en Italie et elle est en phase d’entraînement pour partir dans l’Himalaya, grimper quelques beaux champs de neige à 7.500 mètres !

Mazette ! Je ne pensais avoir en face de moi qu’une jeune étudiante, belle et … naturiste de l’extrême et voilà que je me retrouve face à une véritable aventurière des très hautes altitudes !


Cependant, au fur et à mesure que notre tête-à-tête se prolonge, la confiance s’installe enfin et, d’échanges d’anecdotes en récits de souvenirs, les langues se délient, les cœurs s’ouvrent … Est-ce ma bouteille de gnole ou la sienne – une bouteille d’alcool islandais fort comme le feu des volcans de son pays – nous nous serrons l’un contre l’autre, pour partager nos chaleurs …

Je lui avoue alors, à mi-voix et en prenant de nombreuses précautions avec l’appréhension d’une colère ou d’une rebuffade de sa part, que j’ai assisté à la fin de son plaisir solitaire, face à la montagne et au soleil ….

Mais non, au contraire, Martha se pelotonne encore plus au creux de mon épaule, se serrant contre moi et faisant monter dans mon ventre une longue bouffée de chaleur et de plaisir.



Martha se lance alors dans une longue explication qui donne enfin du sens à son plaisir solitaire dans ce lieu pour le moins incongru pour tout être humain normalement constitué.

Martha aime en même temps le chaud et le glacé.

Elle aime la chaleur extrême des rayons de soleil, du feu des volcans et celle des eaux bouillonnantes des «marmites du Diable », sorte de jacuzzis naturels que l’on trouve en Islande et dans lesquels l’eau et la boue sont à près de 50°C, quant un geyser ne vient pas en remuer le confort.

Elle aime aussi le froid intense, piquant, de l’air ou de la glace, celle de l’eau sortant directement des glaciers, le contact de la glace vive sur son corps ou la bise froide du vent du nord qui vient durcir la pointe de ses seins.

Mais par dessus tout, ce qu’elle préfère, c’est le mélange des deux sensations, en même temps. Sentir sur son corps, dans son corps, autour de son corps cette double sensation de chaud, de brûlant, de froid, de glacé.

Mon esprit cartésien, à la limite petit-bourgeois, qui aime avoir un certain confort pour m’ébattre avec ma partenaire, favorisant plutôt le douillet nid de mon lit et de ma couette que les lieux plus rustiques, peut-être plus romantiques, mais tellement plus agréable … bref, cet esprit un peu rétro a du mal à imaginer le mariage de ces deux extrêmes et qu’en plus on puisse en éprouver du plaisir. …Et pourtant ! Le spectacle que Martha venait de me montrer semblait prouver le contraire.

Fille d’une terre de hauts contrastes, elle est l’air, le feu, l’eau, le chaud et le froid… à elle toute seule, Martha est l’incarnation de l’Islande.


Au fur et à mesure qu’elle se raconte, son corps, toujours pelotonné contre le mien, semble s’animer, bouger, remuer, se réchauffer.

Insensiblement nos bouches se cherchent, nos lèvres s’effleurent, nos langues se mélangent… le baiser chaud, long, langoureux, profond devient un long prélude à une fusion de nos corps.

Je suis excité. Elle s’offre, quémande, réclame une étreinte.

En me raisonnant, en me contrôlant, j’explore son corps, avec les mains, avec mes doigts, avec ma bouche, avec mon nez … Il me semble que je n’omets aucun centimètre carré de sa peau. De la racine de ses cheveux blonds, fins et aériens jusqu’au bout de ses orteils, longs et fins. Je passe sur ses seins dodus, durs et souples, chauds et pointus au bout. Je titille avec ma langue les tétons et, en aspirant l’une après l’autre les petites pointes turgescentes et sensibles, je sens la peau se friper, durcir, former de petits plis.

Je descends sur son ventre, plat, musclé, orné d’un fin duvet blond qui ondoie sous mon souffle léger et dont les muscles se contractent lors de mon intrusion dans son nombril.

Un ombilic, profond, oblong qui se dérobe sous la pointe dure de ma langue ou va s’y écraser en remontant vers elle. Je respire longuement l’odeur de son pubis, de ses quelques poils clairs et blonds qui ornent son mont de Vénus pour aller ensuite dénicher, au creux de sa vulve, son bouton de plaisir.

Petite tigette dure, pointant déjà fièrement sa petite tête ronde, lisse, décalottée, humide et chaude que j’aspire à loisir, entre mes lèvres, jouant avec ma langue sur le bout pour en exacerber les contractions et la rigidité. Ensuite, je me perds dans ses lèvres intimes, ouvrant largement son sexe, bouche chaude, brûlante, humide, pour le fouiller le plus loin possible, déclenchant spasmes et cris tandis que Martha, les jambes largement écartées me tient la tête, m’appuyant dessus et rythmant ainsi mes intrusions et explorations.

Je m’enivre de ses odeurs, de ses humidités, de ses cris, des ses feulements, de ses coups de reins donnés vers ma langue pour m’inciter à aller toujours plus loin.

Elle est échevelée, a perdu son bonnet péruvien, ahane sous les caresses et rugit son plaisir qui perce et trouble le lourd silence de la montagne environnante.


Elle m’attire ensuite lentement vers elle, me baise longuement la bouche, exaltant une fraîcheur qui contraste avec le feu qui coule dans nos veines.

À son tour, elle parcourt mon corps, tendu et excité, avec une langue dure et pointue qui m’a fait fantasmer quelques heures auparavant. Puis elle se penche sur ma virilité au bord de l’explosion pour l’avaler dans son entier, jouant avec la sensibilité de mes chairs, provoquant des soubresauts toujours plus violents, exacerbant le plaisir et le désir en usant des ses dents, de sa langue, de ses doigts, tandis que les cheveux, épars, jouent de leurs pointes sur mes poils, rendant chacun d’eux aussi excité que mon sexe et en démultipliant le plaisir.

Enfin, dans un mouvement lascif de son corps, elle vient me chevaucher pour se lancer, sur un rythme effréné, à une série d’allers retours, dont seul l’écrasement violent des ses chairs sur mon ventre fait un obstacle à une pénétration plus profonde de son intimité trempée de désirs et de plaisirs.

Le spectacle, ô ! combien émoustillant de l’après-midi, les caresses que nous venons d’échanger longuement, ont tôt fait d’exacerber nos corps, nos plaisirs, notre jouissance.

L’explosion vient.

Soudaine, violente, incontrôlable, puissante. Elle monte en droite ligne dans ma tête, crée un immense voile blanc, une douleur stridente dans le crâne qui persiste durant de longues minutes, alors que le corps de Martha s’alanguit sur le mien… à bout de souffle, incapable de bouger.

Seuls quelques spasmes espacés contractent encore son sexe et la secouent dans tout son corps.


Fille du feu et de la glace, Martha se lève alors, délicatement.

Dans la lumière des lampes à pétrole, je vois son corps luisant de sueur, les seins droits, hauts, fiers. Le ventre plat se soulève au rythme encore rapide d’une respiration difficile à contrôler. Elle farfouille dans les vêtements épars et les sacs de couchage, fait resurgir de cet amas de tissus, son bonnet péruvien dont elle se coiffe. Puis, d’un pas souple, elle traverse la pièce, me laissant, sur la couchette, admirer sa plastique et sa beauté nordique, pour ouvrir la porte du refuge.

Un courant d’air glacé accompagné d’une bise glaciale fait vaciller les flammes dans les lampes, tandis que je tire précipitamment une couverture sur mon corps nu et en sueur, elle est déjà absorbée par la nuit et le froid.

Entre les mugissements du vent qui s’infiltrent dans les joints de la porte, je l’entends dehors, rire aux éclats, crier de joie et de bonheur, comme une enfant.

Quelques secondes après, elle rentre, le corps rougi par le froid piquant, et vient coller son corps glacé contre ma peau chaude et moite de nos ébats. Ce qui a pour effet immédiat de déclencher ainsi une vaste panique sur ma peau, sous forme d’une chair de poule et de longs frissons de froid.



Je ne réponds pas … Pour moi, cette fille est folle ! Tout simplement folle.

Folle, peut-être, mais vraiment … chaude … car finalement, du glaçon qui vient de me rejoindre, j’ai, en quelques secondes, l’impression que l’on a introduit dans mon sac de couchage un véritable chauffage central … et nous emboîtant l’un dans l’autre, épuisés par l’air de la montagne, l’altitude, les efforts physiques, nous nous endormons.


L’odeur … c’est l’odeur du café frais qui me réveille, puis le bruit, celui d’un pied de tabouret qui se traîne sur un parquet, d’un soulier qui racle le sol, le zip d’une fermeture … j’ouvre un œil, marmonne, me retourne … ma main doucement sort du chaud fourreau dans lequel je la tenais serrée, et cherche … tâtonne … rien … le vide … et l’odeur devient plus forte encore … Je me redresse. Autour de moi, seule une faible clarté jaunâtre fait un rond lugubre. Dans un coin, près de la porte, Martha, prête, boucle son sac. En m’entendant bouger, elle se retourne.



Dans un état semi comateux, nous échangeons nos adresses, elle s’approche de moi, me dépose un long et doux baiser sur la bouche.



La porte s’ouvre sur la nuit noire et étoilée, laissant entrer une longue et piquante bouffée d’air glacial, et Martha, d’un coup de rein professionnel, ajuste son sac sur ses épaules et se laisse absorber par la nuit. Durant quelques brefs instants, j’entends son pas sur les dalles de pierre, puis les deux premiers crissements de la neige sous ses lourdes chaussures, puis … plus rien… seul le silence assourdissant de la nuit et de la montagne revient envahir le refuge…


Je ne me rendors pas réellement. Je sommeille seulement … en rêvant à Martha, la fille qui fait l’amour avec les rayons de soleil… l’imaginant en train d’offrir son corps au Phébus naissant de cette matinée … me faisant regretter de n’être pas un de ses rayons de soleil qui caresse la peau fragile et soyeuse de sa blonde intimité, y dardant mille piques de mes rayons pour que chaque parcelle déclenche une vague de plaisir, une onde humide de jouissance et ce, jusqu’à l’intérieur de son sexe, et ne faire plus qu’un avec elle pour l’aimer jusqu’au bout du jour… lui dire bonsoir de la même manière et recommencer, sans cesse, tous les jours à venir jusqu’au soir suivant.




Epilogue


En rentrant à Paris, quelques jours plus tard, je proposais au rédacteur en chef du quotidien où je travaille, une série de portraits de femmes, les décrivant dans leurs plaisirs intimes et solitaires, obtenus en des lieux incongrus ou inhabituels pour ce genre de jouissance.

L’idée, pour la moins originale et nouvelle, a séduit cet homme et la rédaction. C’est donc avec le portrait de « Martha, la fille de feu et de glace » que j’ai pu entamer cette merveilleuse saga … dont vous partagez maintenant tous les secrets.

De temps à autre, au milieu de mes nuits parisiennes, je repense avec nostalgie et un grand pincement au cœur et au ventre, à la jeune Martha, l’Islandaise au tempérament de feu qui aimait le froid. Mais je n’espérais pas avoir de ses nouvelles … jusqu’au jour où … un émail, en provenance de Husavik (au nord de l’Islande) m’invitait à venir la rejoindre, toutes affaires cessantes.

Intrigué par l’invitation, curieux d’en connaître le pourquoi, j’obtenais de mon journal la possibilité de me rendre à cette invitation et débarquais, par une belle matinée de printemps islandais à l’aéroport de Reykjavik.


(à suivre)…