n° 08489 | Fiche technique | 28744 caractères | 28744Temps de lecture estimé : 16 mn | 19/01/05 |
Résumé: Une jeune étudiante Américaine paie ses études à Pigalle... | ||||
Critères: ff frousses rousseurs boitenuit travail collection volupté exhib strip fmast jeu init | ||||
Auteur : Jeff Envoi mini-message |
Une fois encore, Allyson est en retard. Pourtant, elle se dépêche et essaye de partir toujours à l’heure, mais ce soir, la recherche d’un hypothétique taxi, les encombrements, les feux rouges … bref, comme dit Serge, le chef de plateau … "c’est la cata !".
Heureusement, personne n’est là à l’entrée pour l’embêter. Elle descend les marches qui mènent aux loges, enfin, si l’on peut appeler ce lieu des "loges" … Une cave, chaude, humide, qui sent la transpiration, le maquillage et le parfum bon marché. À peine éclairées par quelques ampoules autours, des glaces fendues, piquetées. En dessous, des tablettes en formica blanc, les rebords écaillés et marqués de brûlures de cigarettes et, aux murs lépreux, des cintres accrochés à des patères qui tiennent parce que c’est la mode …
Même en allant vite, même en étant pressée, Allyson trouve cet endroit sinistre, triste.
Vite, Allyson, toujours "à la bourre" comme dirait Serge, surveille l’heure à la grosse pendule, seul objet qui fonctionne vraiment dans ce … comment il dit Serge, le chef de plateau … Ah ! Oui … "gourbi".
Elle pose avec précaution son ciré noir aux portemanteaux, enferme son sac dans un minuscule placard, le ferme à l’aide de sa carte magnétique, se déshabille et ne conserve que ses sous-vêtements, ses bas à résille et ses bottes Western. Un coup d’œil au miroir, un petit coups de main dans le cheveux et hop, Allyson grimpe les marches quatre à quatre pour rejoindre, presque hors d’haleine l’entrée du plateau.
Serge, le redoutable chef de plateau, en entendant derrière lui les pas précipités, se retourne d’un bloc.
Puis se détournant d’Allyson, il enchaîne,
Allyson prend appuie contre le mur, à sa gauche, et reprend son souffle ou plutôt souffle fort.
Elle vide tout l’air contenu par ses poumons, reprend son inspiration et recommence deux ou trois fois. C’est ce qu’on lui a appris pour vaincre le trac. Cette peur qui noue le ventre et les muscles avant d’entrée sur une scène.
La musique, forte, mais lascive empêche d’entendre les voix.
Alors qu’Allyson semble prostrée, roulée sur elle-même, une tape sur son épaule nue lui fait lever la tête.
C’est Serge qui lui intime l’ordre de se relever et d’y aller.
Allyson, avant d’entrée, insère sa carte dans la pointeuse qui enregistre sa présence et commande automatiquement sa bande musicale et la programmation de sa lumière.
Voilà … une seconde encore …
Allyson entre sur le plateau. Sortant de la pénombre de l’arrière scène, elle reste un très court instant ébloui par le feu des dizaines de spots qui trouent le noir de la salle, illuminent le plateau. Devant elle, trois barres d’acier verticales, luisent sous la lumière crue des projecteurs. Elle fait un pas, puis deux et quelques applaudissements viennent l’encourager.
La musique change, devient plus douce, plus sirupeuse, plus langoureuse encore.
Allyson fait encore un pas, elle tend sa main moite et empoigne la première barre sur son passage.
Le contact froid de l’acier sur sa paume de main transmet un long frisson dans tout son corps. Elle sent le fin duvet qui couvre ses avant-bras se hérisser. Elle aime cette sensation qui ne dure qu’un dixième de seconde mais qui la rassure. Dès que sa main a accroché la barre, elle se sent chez elle, invulnérable, inattaquable.
Elle peut commencer son travail.
C’est ainsi que m’est apparue Allyson Redfox (c’est son nom de scène), un vendredi soir du mois de décembre dernier.
Je m’étais laissé entraîner par une bande de joyeux drilles, toujours à la recherche du "dernier lieu où l’on s’amuse dans Paris". Nous avions échoué dans ce Cabaret, non loin de Pigalle, devant lequel un rabatteur tentait d’accrocher les grappes de touristes japonais en mal de "Pigalle by Night". Là, sur un podium qui avançait au milieu d’une salle minuscule, violement éclairé par en haut comme par en bas, trois barres d’aciers voyaient s’accrocher à intervalles réguliers, de jeunes (et moins jeunes) femmes qui se dévêtaient au rythme des billets que les clients leur glissaient dans les maigres attaches de leurs sous-vêtements. Elles devaient finir en nu intégral devant le ou les clients les plus prolifiques, les plus généreux.
La musique était sirupeuse à souhait, la salle suffisamment obscure pour que l’on ne distingue ni son collègue de table ni le contenu et encore moins la propreté du verre qui collait aux doigts et au misérable comptoir. Mais à chaque nouvelle apparition, de grands cris, quelques sifflets et quelques maigres applaudissements saluaient l’arrivée de la nouvelle, sur la piste.
Je connaissais ce type de spectacle, pour l’avoir déjà vu aux États-unis, et n’en appréciais que moyennement la fantaisie (si l’on peut parler de fantaisie). Mais une âme charitable (et généralement bien renseignée) nous avait assuré que dans ce Cabaret de Pigalle, le spectacle était un peu différent et nettement plus émoustillant, les filles plus belles !
Face au sérieux de mon informateur, à la fiabilité de la source d’informations qu’il représentait, je m’étais laissé embarquer dans cette soirée, espérant glaner quelques informations pour un futur reportage.
Je réalise, depuis plusieurs mois, une série de portraits sur de femmes pouvant éprouver un plaisir solitaire dans des situations exceptionnelles, incongrues ou anormales.
Semaines après semaines, tel un chasseur, je suis donc à l’affût des signes discrets et généralement imperceptibles qui peuvent venir troubler le comportement habituel d’une femme, dans sa vie quotidienne ou dans sa vie professionnelle. Je passe alors le plus clair de mon temps à les épier, à les observer, à les disséquer dans leurs attitudes, dans leurs gestes, dans leurs comportements. Cela en est arrivé à un tel point que cette conduite d’observateur clinicien, pour le moins étrange, est devenue obsessionnelle et, paradoxalement, a créé une sorte de vide féminin autours de moi. En effet, amies et copines me fuient comme la peste, en craignant de retrouver, étalé dans une page de journal, leurs petites turpitudes solitaires.
Quant à aborder ce sujet avec une femme, inconnue l’instant d’avant, cela reste (bien évidemment) la phase la plus difficile et la plus délicate et, il me faut user d’une grande diplomatie, d’une grande persuasion pour arriver à leur arracher leurs petits secrets intimes.
Voilà pourquoi, je fréquente des endroits comme ce Cabaret où les femmes, les filles se produisent sur scène en mimant généralement l’acte d’amour ou le plaisir féminin afin d’aguicher les spectateurs mâles.
C’est ainsi que j’ai vu apparaître Allyson, en bout de piste.
D’abord un peu chancelant, elle s’accroche rapidement à sa barre, en fait consciencieusement le tour, le bras tendu, les pieds collés à la base, saluant son public en habituée des lieux.
C’était un joli brin de femme.
Grande, rousse, les cheveux flottant autours d’elle. La poitrine avantageusement mise en relief par un soutien-gorge noir, un ventre plat dont le nombril est orné d’un piercing avec un diamant. Les fesses sont soulignées par une culotte noire, assortie au soutien-gorge, montrent un double galbe presque parfait. Les jambes longilignes, gainées de résilles, se terminent dans des bottes façon Western qui donnent à l’ensemble un air majestueux, exotique mais aussi … suranné.
Allyson tourne autours de sa barre. Tantôt de droite à gauche, tantôt de gauche à droite.
A chaque changement de direction, avec adresse, elle ôte un sous-vêtement. D’abord, lentement, elle dégrafe son soutien-gorge noir, fait descendre une bretelle, puis l’autre, tient les bonnets avec son avant bras. Dans une nouvelle pirouette, elle arrache le sous-vêtement, le lâche à ses pieds et remonte la main, haut sur la barre, au-dessus de sa tête pour entreprendre une série de tourbillons rapides.
Quelques applaudissements ponctuent cette première prestation, mais vite déçus, les spectateurs se mettent à siffler.
Allyson porte un second soutien-gorge, couleur chair.
Allyson lâche la première barre et, en deux enjambées, elle reprend ses rotations autours de la barre centrale de la piste.
En un tour complet, elle déchausse une botte et, d’un coup de pied et de jambe magique, l’expédie en direction des coulisses. La mâle assistance applaudit l’exploit technique, comme si elle venait d’assister à un tir de Zidane au Stade de France. En quittant cette barre pour se déplacer vers la troisième, dans un entrechat gracieux, la seconde botte est expédiée dans les coulisses et Allyson s’accroche derechef à la nouvelle barre.
Elle s’y colle le dos, s’y arc-boute, comme si elle voulait la pousser hors de son socle. Les mains jointes derrière le dos, elle se met à monter et descendre, centimètres par centimètres le long de cette barre, écartant largement les genoux et les jambes, tout en tournant et ce à moins d’un mètre de nos yeux.
Alors, les premiers billets s’agitent devant elle. Les mains se tendent, les bras s’allongent et cherchent à introduire les morceaux de papier monnaie, pliés pour être rendus rigides, dans les fines attaches de sa culotte.
Lorsque plusieurs d’entre eux en garnissent l’élastique, Allyson se redresse et sans quitter la barre, d’une main habituée, décroche son soutien-gorge qui a du mal à contenir et comprimer ses seins.
Deux seins fermes et ronds, aux aréoles larges et rose foncé qui tranchent sur le blanc de sa poitrine agrémentée de multiples tâches de rousseurs, se balancent au-dessus de la figure des spectateurs, au rythme lancinant de la musique.
Satisfaite de son effet produit, Allyson repart vers la barre centrale.
Comme électrisés par le spectacle, quelques nouvelles mains chargées de billets se précipitent vers elle. Allyson, dans un gracieux pont, s’aidant de la barre comme support pour ses mains, bombant le pubis, accepte l’hommage monétaire rendu à son corps. En quelques secondes, elle remonte, rafle l’argent, l’insère dans l’élastique de son bas, et arrache son slip noir.
"Hou ! Hou ! " Quelques voix masculines dépitées crient et huent la prestation de la jeune femme.
Allyson porte un second slip.
C’est un string blanc et pailleté. Lors d’un tour, elle fait admirer la fermeté de ses fesses, la profondeur de son sillon culier et laisse imaginer … qu’elle attend encore de l’argent pour l’enlever !
D’ailleurs, de plus nombreuses mains se tendent, chargées de billets de banque tendus au bout des doigts. Certains spectateurs, plus fragiles, moins costauds, ont les doigts qui tremblent mais pour rien au monde ils ne laisseraient leur place.
Allyson, revient sur la barre du milieu, s’enroule autours d’elle, utilise cette dernière comme une ficelle de string pour séparer ses deux fesses, se penche vers le public, les mains solidement accrochées à son ancrage. Du bout des lèvres, elle picore l’argent. Quand la source semble se tarir, elle se redresse, et hop, en un tour de rein s’accroche à la troisième et dernière barre. Déjà, de nouvelles mains des spectateurs l’attendent avec une nouvelle provision de billets.
Allyson, tend une jambe, immédiatement agrippée, caressée, frôlée par quelques mains tremblantes et les billets passent directement dans le haut du bas… Alors, ramenant sa longue jambe sous elle, dans un tourbillonnement terrible, elle arrache son string, le tient à bout de bras, le balance au-dessus de la tête des consommateurs qui tendent leurs mains, comme des enfants sur un manège, lorsqu’ils essayent d’attraper le pompon du ballon …
Puis, elle lâche le string … sur la piste.
Cessant de tournoyer, le dos droit, appuyé à sa barre, elle écarte largement ses jambes, offrant en spectacle son intimité … enfin presque. Car une ultime barrière semble bel et bien en obturer la vision totale. Une sorte de triangle de couleur chair, est collé à sa vulve et en dessine vaguement les contours.
Lascivement, Allyson une main au-dessus de la tête, caresse avec son autre main l’intérieur de ses cuisses, son mont de Vénus, son ventre, passe sur son sexe deux ou trois doigts qui se veulent explorateurs, aguicheurs, excitateurs … et les quelques spectateurs qui sont au premier plan, à moins d’un mètre tournent au rouge de congestion, ont le souffle coupé, les yeux exorbités. Ils suivent les doigts et la main de la jeune strip-teaseuse.
D’un mouvement régulier des pieds, elle se déplace autours de la barre, pour permettre à tout un chacun de se rincer l’œil, de fantasmer à volonté … Elle regarde les consommateur droit dans les yeux, souriante, passant de temps en temps une langue rose, pointue et gourmande sur ses lèvres pulpeuses et rehaussée d’un rouge violent.
Selon son désir, la main remonte sur sa poitrine, passe sous ses seins, remonte vers son mamelon qu’elle va titiller au plus grand plaisir de ses admirateurs d’un soir.
Quelques poignées de billets se sont encore tendues vers la jeune danseuse qui les attrape au passage, tandis que les lumières vont en s’amenuisant, Allyson se redresse pour disparaître rapidement dans les coulisses.
Son numéro est terminé.
A la fois frustré par le spectacle, mais qu’attendre de plus qu’un effeuillage en règle dans ce type de Cabaret, je m’éclipse discrètement pour essayer de rencontrer la jeune femme.
Allyson est sortie, quelques minutes après, par la porte de service.
Elle a juste pris le temps de se rhabiller, d’ajuster son ciré noir et de partager la recette du soir avec Serge, le chef de plateau. Enfin, quand on parle de partage, elle a prélevé les 15% qui lui reviennent et a conservé les billets d’après la chute de son dernier "vêtement". Tel est à la fois la tradition et la règle dans le monde des gogos danseuses.
Lorsque je l’aborde, elle ne parait ni surprise ni effarouchée.
Elle m’écoute, patiemment et me propose d’aller boire un café, au chaud.
En fait, elle me prend surtout pour un dragueur (mais ça, maintenant, j’en ai l’habitude) et malgré ça, nous nous retrouvons assis à une table de bistrot.
Elle a un accent Yankee, charmant, à couper au couteau, qui évoque dans ces expressions Jane Birkin, mais son français est mâtiné d’expressions très parisiennes.
Et me revoilà parti dans mes explications sur mon travail, mes reportages … et gnagna …et gnagna …
Allyson se tait. Elle penche doucement la tête sur le côté et me fixe droit dans les yeux. Que recherche-t-elle ? La confiance ? La crédibilité de mon histoire ? Une échappatoire ?
Au bout de quelques minutes, en triturant un morceau de sucre sortit de son emballage, et sans me regarder, elle ajoute :
J’expliquais donc à Allyson ce que j’attendais d’elle, ce qu’elle pouvait me donner … Mon explication lui semble-t-elle claire ? A-t-elle compris ?
Je la laisse un instant tranquille et tente de faire diversion, pour mieux la connaître.
Et après m’avoir communiqué l’adresse et l’heure, elle me plante là, me laissant seul face aux consommations.
Allyson est à l’heure au rendez-vous. Nous pénétrons dans une salle sombre, qui sent le tabac froid. Un géant, sorti de je ne sais où, s’interpose devant moi et me barre le passage.
Allyson se retourne.
Je m’installe dans un coin tandis qu’Allyson disparaît dans le couloir qui ressemble vaguement à des coulisses. À l’autre bout de la salle, deux costauds, costumes-rayés-chemises-noires-cravates-claires, sont assis devant une bouteille de Gin.
Allyson, toujours habillée de son ciré noir, revient précipitamment sur la scène, met le bras devant ses yeux et semble fouiller la salle à moitié plongée dans l’obscurité.
Okay ! Et on sourit.
Allyson me semble dépitée. Elle ressort un instant, en faisant la moue.
Une lumière crue de poursuite vient trouer la scène et dans un silence aussi impressionnant qu’angoissant, j’assiste à l’entrée en scène d’Allyson …
Une botte noire apparaît au pied du rideau, puis une main et un bras gainé d’un long gant noir, suivi d’une épaule nue émergeant d’une robe noire. La moitié du corps est encore caché par le rideau, une splendide blonde, type femme fatale, les cheveux défaits, les lèvres pulpeuses, œil de biche charbonné, apparaît au fur et à mesure. Calquant ses gestes sur la première fille, Allyson suit les mouvements … tout de blanc vêtu …Ah ! Ah ! Deux filles … qui jouent les contrastes de couleurs … le spectacle s’annonce plus sexy qu’un simple effeuillage de gogo danseuse.
La blonde et la rousse sont déjà au milieu de la scène.
Dos à dos. Ventres à ventres. Flancs à flancs. Elles entament un lent, émouvant et émoustillant ballet. Elles se tournent autours. Se toisent, s’éloignent, se rapprochent. Les visages s’effleurent, les lèvres se frôlent, se touchent, se collent. Les mains furètent, se trouvent, se palpent, les doigts se croisent, s’emmêlent, s’accrochent. Les poitrines glissent, s’écrasent, s’imbriquent l’une dans l’autre. Les ventre s’avancent, ondulent, se cherchent, s’approchent, se contactent. Les cuisses, gainées dans leurs tissus noir ou blanc, balancent, se caressent, se frottent …
Dans un silence presque religieux, juste troublé par un raclement de semelle sur le plancher, les deux femmes s’étreignent, s’embrassent à pleine bouche, longuement, langoureusement, sensuellement. Les lèvres sont en contact, les langues sortent, se mêlent, se titillent …
La main noir, défait, tout doucement avec une lenteur consommée, la robe blanche d’Allyson qui, de sa main gainée de blanc, exécute les mêmes gestes dans le même rythme … Un sein apparaît, un autre, un troisième, un quatrième.
Les bustes, nus, sous la lumière crue de la poursuite, prennent du relief.
Les aréoles sont plissées, les tétons pointes. Les deux femmes entament une sinueuse danse du ventre qui fait onduler leurs hanches, rapprocher leurs tétons. Les bouts s’entrechoquent, s’excitent, s’érigent les uns les autres.
Les mains sur les hanches de l’autre, descendent les robes qui tombent dans un bruit de tissus froissés.
Les jambes, gainées en noir pour l’une en blanc pour l’autre, semblent interminables. Les bas, arrêtés en haut des cuisses remontent les fesses dodues, globes pâles et charnus, soulignés par les attachent des strings…
Allyson, dans un déhanché suggestif, descend sa bouche à hauteur des seins de sa partenaire et, la langue pointue largement sortie, vient en lécher le mamelon, puis le téton, tandis que cette dernière, rejette en arrière sa tête, faisant voleter sa blonde chevelure… les mains calées sur les hanche de l’américaine.
Dans un mouvement gracieux et souple, Allyson s’accroupit, devant le ventre de la blonde, elle interrompt un instant sa descende au niveau du nombril. Elle en explore le creux semblant déclencher une onde de plaisir qui fait remonter les mains de la blonde sur sa large poitrine nue, aux tétons durs et en érection.
Lentement, les mains d’Allyson descendent sur les hanches, emmenant avec elle le string qui roule sur la peau des cuisses, se trouve au niveau des genoux et disparaît à terre.
La blonde, toujours debout, se tourne légèrement, écarte les jambes tandis qu’Allyson se perd dans son intimité, juste soulignée par un minuscule triangle de poils blonds, taillés …
Puis, sans prévenir, les deux femmes s’allongent sur la scène. Elles semblent se laisser tomber dans un mouvement de feuilles mortes, élégantes et graciles. Elles s’emboîtent l’un dans l’autre, tête bêche.
Allyson se laisse déshabillé de son string, laissant ainsi apparaître une légère touffe de poils roux, clairsemée.
Dans une reptation alanguie, les deux femmes roulent l’une sur l’autre, dans un corps à corps infernal qui émoustille les spectateurs que nous sommes.
Les jambes légèrement ouvertes, tendues ou pliées, les têtes enfouies dans l’entrecuisse de chacune, les poitrines sur les hanches qui se frôlent, se cherchent, s’émoustillent, les deux jeunes femmes se donnent à boire mutuellement la liqueur de leur intimité.
Dans le silence total et presque oppressant qui règne dans la salle, on entend le bruit indiscret des langues qui lèchent, fouillent, cherchent, sucent, mouillent leurs intimités. On entend aussi les soupirs et les petits cris, refrénés des deux femmes qui se donnent du plaisir et sont entrain de se faire jouir sur la scène…
Puis la position des corps change de nouveau … Les jambes s’entrecroisent, les sexes se touchent, s’éloignent et se touchent de nouveau dans un mouvement énamouré et ondulatoire des bassins. Les quelques poils sont en contact les uns des autres, ils semblent se tisser, les uns dans les autres. Les sexes se rencontrent, les lèvres s’écrasent, se frictionnent les unes aux autres. Les soupirs sont plus forts, les poitrines se soulèvent, plus vite, plus fort. Les bustes, tendus par la position, le désir et le plaisir pointent au-dessus des filles.
Les ventres se creusent, les reins bougent, lentement, doucement, évoquant le coït, la pénétration des corps, le va-et-vient d’un membre érigé et actif … les corps se tendent, les têtes se renversent, en même temps et dans un mouvement harmonieux et symétrique … la lumière s’éteint.
Durant quelques secondes, le noir se fait … le silence devient encore plus lourd. Dans la persistance rétinienne reste le mouvement des corps des deux femmes qui s’étreignent sur la scène.
Enfin, trouant le silence, rompant le charme, un puis deux, puis trois, puis quatre applaudissements auxquels je joins les miens, trouent le noir de la salle, tandis que la lumière jaunâtre du début, y remet un semblant de vie.
Sur la scène, les deux filles, nues, encore allongées, reprennent leur souffle, largement étalées et ouvertes sur le plancher.
Allyson se redresse et cherche des yeux de quoi couvrir sa nudité. La blonde, ne bouge toujours pas, laissant largement exposée son intimité à la vue des deux hommes qui la fixe intensément du regard. Ce n’est que lorsque le grand noir, celui qui m’a barré l’entrée, s’amène, les bras chargé de peignoir qu’il tend aux filles, que la blonde se décide enfin à bouger. Elles s’en emparent et disparaissent vers les coulisses, sans un regard vers nous.
J’attends Allyson depuis plus de vingt minutes devant le Cabaret. Elle sort enfin, bras dessus, bras dessous avec la blonde, toutes les deux souriantes.
Escorté par deux magnifiques filles, notre trio ne passe guère inaperçu et, nombreux sont les hommes qui se retournent sur notre passage, y compris ceux qui sont accrochés aux bras de leurs épouses et qui doivent leur tirer la manche pour les ramener dans le droit chemin. La vision de ces quelques scènes nous réjouie tous les trois et à plusieurs reprises, nous éclatons de rire. D’ailleurs les filles, devant un troupeau de japonais, appareil de photo en bandoulière, poussent l’audace jusqu’à m’embrasser toutes les deux et en même temps sur les lèvres … ce qui laisse les Nippons pantois … et fait dire à Allyson, haut et fort à leur encontre :
Et avant qu’une émeute ne se forme autours de mes deux danseuses, je les invite à entrer dans un bar, accueillant, chaud et douillet.
Épilogue.
J’ai pu suivre quelques prestations d’Allyson et sa copine Lisa, qui deux fois dans la soirée, se donnent en spectacle devant les yeux ébahis et hagards des spectateurs mâles de l’assistance. Chaque fois, ni l’une ni l’autre ne simule la jouissance et chaque fois, je suis ressorti du spectacle, une bosse proéminente marquant mon entrejambe et il me faut bien toute la nuit pour retrouver un peu de calme et de sérénité.
Si vous allez à Pigalle, un de ces soirs, peut-être aurez vous la chance de voir Allyson s’y produire …
Pensez alors, qu’elle prend du plaisir à offrir son corps et sa jouissance à vous, spectateur.