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n° 08527Fiche technique21923 caractères21923
Temps de lecture estimé : 13 mn
25/01/05
Résumé:  Annabella croise et séduit Solange, sous les yeux de son copain
Critères:  ffh fbi couplus inconnu toilettes hsoumis fdomine ecriv_f
Auteur : Annabella      

Série : Anna et les femmes

Chapitre 01 / 02
Solange



Moi, c’est Annabella, 22 ans, brune, italo-réunionnaise, sexy, grande,

yeux verts et….lesbienne, parfois un peu bi, mais souvent très lesbienne, "lipstick lesbian" comme on dit de nos jours.

Étonnant pour une fille à filles de parler d’un homme, mais je vous parlerai d’une époque de ma vie, il y a deux ans, époque où je vivais avec un homme.


Ah ! les hommes et le plaisir saphique ! C’est incroyable comme une femme peut parfois tout obtenir d’un homme, en jouant sur sa bisexualité. D’autant plus que le spectacle est souvent insupportable pour un homme. En effet, peu sortent indemnes de la vision de leur femme, copine, amante en train de se tordre de plaisir grâce à une autre femme. Pas seulement parce qu’elles ressentent un plaisir d’une intensité et d’une diversité inégalables, mais surtout quand, bien sûr, l’une des deux participantes n’est pas forcée, parce que les hommes deviennent transparents, ils n’existent plus. Combien de fois après avoir fait l’amour avec une de mes maîtresses, celle-ci se souvenait soudain de son copain en train de l’attendre dans la pièce d’à côté, dans la voiture ou chez eux…


Revenons quelques instants à Marc. Cet homme a tout connu en neuf mois avec moi. Je l’ai trompé ouvertement de toutes les façons possibles, avec des hommes, des femmes, des couples, souvent devant lui, il est devenu le complice malgré lui de mes frasques. Il m’écrit encore, un seul claquement de doigt et il reviendrait (j’avoue d’ailleurs y songer…)

Je voulais vous raconter la première fois où Marc m’a vue faire l’amour avec une femme.

Mais revenons en arrière.


Avant de connaître Marc, j’ai vécu une histoire avec une magnifique sénégalaise, Marlène, photographe de mode, mère maquerelle, aventurière et maîtresse. Je fus sous sa coupe pendant six mois. Quand je dis sous sa coupe, ça veut dire que j’abandonnais toute volonté et devenais littéralement son esclave.

Elle me soumettait à de nombreuses choses que j’acceptais avec enthousiasm. Il faudra que je vous raconte un jour ce que j’ai vécu, mais je vais d’abord vous relater un petit jeu auquel elle me soumettait. Régulièrement, elle m’envoyait dans une ville choisie par hasard. Je m’y rendais habillée de la manière la plus sexy possible (c’est elle qui choisissait et elle prenait un malin plaisir à me déguiser en bimbo pétasse), avec uniquement un sac où se trouvaient dix euros, un paquet de cigarettes, des préservatifs et un rouge à lèvres. Rien d’autre. Je devais « survivre » pendant trois ou quatre jours avant qu’elle vienne me chercher. Si je pouvais alors l’inviter dans le plus bel hôtel de la ville, j’étais sûre que Marlène me comblerait au-delà de mes rêves (pour l’anecdote, nous étions quatre filles à faire partie de son "harem" et réussir ce genre de mission pouvait nous faire passer pendant quelque temps au rang de favorite)

Bref, elle m’envoya un jour à B….; je rencontrais Marc, beau jeune homme, aisé, il était en pleine rupture avec une fille de la bourgeoisie de B…, très belle mais très froide. Marc fut une victime facile, il vécut deux nuits et deux jours d’intensité érotique rare, puis je disparus.

Lorsque je parvins à me libérer de l’emprise de Marlène, j’errai quelque temps à Paris et à Bruxelles avant de me souvenir de Marc et je débarquais à B….. Me mettre dans son lit fut une question de minutes. Deux jours après, éperdu et épuisé, il me proposait de rester un moment, je sautai sur l’occasion.

Tout de suite, je le mis au courant de mon attirance vers les filles, je restais très évasive mais, bien sûr, l’idée de coucher avec une bisexuelle le rendit encore plus dingue. Je mettais d’ailleurs tout mon cœur à l’enchaîner sexuellement. Il fut bientôt mûr. Je lui fis part de mon premier fantasme : nous rendre tous les deux dans une boîte black, là je séduisais un mec, le ramenais chez nous et nous faisions l’amour devant Marc. J’arrachais son consentement grâce à mon art consommé de la fellation et à mon imagination en matière de sexe et de menottes.

Le plus dur fut encore de trouver une boîte black à B…, le reste, une formalité.

Pendant le premier mois je l’avais trompé avec deux de ses amis, et par deux fois je n’étais pas rentrée de la nuit, préférant justement me livrer à des amants black dans la boîte en question.

Mais pas de filles. Nous n’avions certes pas à nouveau évoqué cette question, je restais mystérieuse lorsque je recevais un coup de téléphone d’une de mes ex ou quand mon regard suivait la silhouette gracile d’une jolie jeune fille croisée en ville.

Mais, un mois sans filles, c’était trop long et il me fallait le soumettre à ma bisexualité..

L’occasion se présenta alors que je ne m’y attendais pas.

Nous étions invités par un ami de Marc à un vernissage à Paris et nous devions passer le week-end dans la capitale. Il y avait là à peu près une vingtaine de personnes et parmi elles, tout de suite, presqu’instinctivement, mon attention se tourna vers une affriolante blonde qui se trouvait à une dizaine de mètres de moi. Et, hasard peut-être, cette fille porta son regard vers moi, ce qui n’aurait pu être qu’une coïncidence, mais ce regard dura juste un peu trop longtemps, un petit laps de temps pendant lequel elle sembla se détacher quelque peu de l’attention du groupe d’hommes qui paraissait pendu à ses mots…ou à ses charmes.

Bon, certainement rien de sérieux, un ami de Marc vint nous rejoindre avec des coupes de champagne, la discussion s’engagea, mais je ne pouvais m’empêcher de détailler la fille. Une très jolie blonde, cheveux longs, beauté classique, fine, de longues jambes bronzées, une poitrine en harmonie avec l’élégance de son apparence, le tout mis en valeur par un ensemble noir, une robe bustier lui arrivant à mi-cuisses et lui découvrant la naissance des seins…et un charmant grain de beauté.

Autour d’elle, cinq hommes essayaient de capter son attention, rentraient leur ventre, faisaient le beau. Elle se détacha doucement, leur souriant toujours, mais de nouveau elle me regarda, passa sa main dans ses cheveux, gonfla sa poitrine. Je n’étais pas encore sûre, mais cela ressemblait fortement au début d’une parade amoureuse saphique.

Moi aussi, je ne cessais de la regarder, nos yeux se croisaient, se décroisaient, nous étions de moins en moins en moins présentes dans nos conversations respectives.

En revanche, la salle commençait à se partager en deux camps. Ceux dont le regard se dirigeait vers cette apparition, et ceux que ma minijupe en cuir et mes longs cheveux bruns attiraient. Mais, réalité cruelle de la séduction entre filles, ni moi ni cette splendide jeune fille n’avions cure de l’attention que l’on nous portait.

Je suis habituée à ce type de séduction, basée sur le regard, ce type de séduction à la fois discrète et parallèle, mais dont le but est de savoir le plus rapidement possible si, oui ou non, tu as envie de faire l’amour avec moi. J’imaginais que cette créature n’était pas une novice en la matière. Belle, sûre et fière de sa beauté, ce n’était la première fois qu’elle tentait le coup. Le fait d’être entourée d’hommes qui nous désiraient ne faisait que renforcer la sensualité du moment. Je commençais à passer à l’attaque. Je me dirigeais vers le bar à la recherche d’une autre coupe de champagne. Quelques mètres à faire, impossible d’être naturelle, je gonflais ma poitrine, passais moi aussi ma main dans les cheveux, avec un seul but : qu’elle me détaille et me trouve à son goût.

Je pris la coupe, rejoignis Marc et son ami. Pas de doute, elle n’avait pas perdu une seconde de ce manège. Je l’observais à mon tour, elle me regardait et affichait un petit sourire au coin des lèvres ; il se passait quelque chose entre nous, en tout cas, une connivence s’installait.

Elle s’était décalée de quelques centimètres de son groupe afin de mieux m’observer et d’être mieux observée.

Car, selon les conventions de ce type de drague, c’était à elle de se faire admirer. Je semblais à son goût et elle désirait maintenant connaître mon impression sur elle. Ce qu’elle fit merveilleusement. Elle se dirigea à son tour vers le bar, lentement, me décochant parfois un petit regard quelque peu complice. Elle semblait indifférente à toute présence, un peu boudeuse, un peu effrontée. Elle revint sur ses pas, je lui souriais, elle ne me quitta pas du regard pendant son retour.

J’étais aux anges, et elle était splendide. J’adore ce moment où est établie la complicité, où il est devenu évident que nous sommes toutes les deux attirées par les filles, certainement attirées l’une par l’autre, et où plein de perspectives s’offrent à nous.

Mais Marc remarqua mon apparente indifférence à la conversation et s’en inquiéta. Je le rassurai un peu brutalement mais son regard cherchait l’objet de mon attention. Ayant dû subir mes infidélités depuis un mois, il s’attendait à ce qu’un charmant garçon soit l’objet de mon dévolu mais il sembla d’un seul coup remarquer que la direction des mes regards le conduisait vers cette charmante blonde, qui n’arrêtait pas de détourner le regard vers moi. Il me fixa quelques instants, incrédule.

Mais cela ne m’importait plus maintenant, elle s’était détachée du groupe, prévenant un de ses interlocuteurs qui semblait être son ami ou amant.

Elle était seule maintenant à l’autre bout de la salle, contemplant une des œuvres exposées. Je la rejoignis, elle se retourna et me fit face. Elle avait des yeux magnifiques, violets, j’engageai la conversation.



Son regard était franc et direct, c’était une amazone, comme moi, une fille qui aimait aussi les filles, et qui, lorsqu’une proie se trouvait à sa portée, n’hésitait pas à l’attraper.

Je soutins son regard, ses doigts se dirigeaient vers ma main, doucement ils me frôlèrent l’avant bras.



Elle menait la danse, c’était à moi de suivre, ou de ne pas suivre son désir. Sa caresse sur mon avant-bras se fit plus insistante ; Marc, inquiet se rapprochait peu à peu de nous, elle s’en rendit compte.



Cela semblait si simple, si naturel ! Elle m’avait vue, je lui plaisais, apparemment elle me plaisait, donc, faisons l’amour, là tout de suite.

Pour un retour aux ébats saphiques, c’était un retour sans détours. Mais Marc veillait. À peine la blonde s’était-elle dirigée vers les toilettes qu’il me rejoignait.



Lorsque je prenais ce ton, Marc obtempérait, il s’éloigna, tant pis pour les 2 minutes, j’essayai de ralentir les battements de mon cœur, et je m’esquivai vers les toilettes.

Elle m’attendait.

Au bout d’un couloir de 10 mètres de long, avec 5 portes sur la gauche, elle était là au fond, décontractée, souriante. Lentement, très lentement je m’avançais. Les toilettes semblaient désertes. De nouveau, nous nous faisions face, elle me prit les mains, et après quelques secondes de silence, toujours en me tenant par la main, elle m’emmena dans une des toilettes.

Elle me bloqua contre la paroi. Et se campa face à moi, le regard gourmand, toujours aussi sûre d’elle, comme si lever une nana dans un vernissage était quelque chose d’on ne peut plus normal.

La magie des premiers instants oeuvrait à merveille. Vite, se rendre compte, réaliser la situation : une magnifique femme va me donner du plaisir tandis qu’à 10 mètres de là, une dizaine d’hommes voudraient nous donner du plaisir.

Soudain, sa bouche se colla contre la mienne, ses mains enserrèrent ma taille, nos langues, nos lèvres se mêlèrent, suçant, aspirant mordillant l’autre. C’était elle qui donnait le tempo, ce soir c’était elle l’amazone et moi la proie.

Elle se saisit de mes poignets et les ramena de chaque côté de ma tête. Son corps se colla au mien, sa bouche ravageait mon cou, son pubis ondulait sur le mien, nous étions collées hermétiquement l’une à l’autre. Ses lèvres revinrent à la charge et sa langue me fouillait la bouche. Son genou se fraya facilement un passage entre mes cuisses, je devenais folle. Elle stoppa, me contempla tout en tenant toujours fermement mes poignets. Nous reprenions notre respiration, nous souriant telles des carnivores. Elle lâcha mes poignets, mais soudain je sentis sa main s’insinuer entre mes cuisses. Ni ma minijupe en cuir, ni mon string noir ne résistèrent bien longtemps et la paume de sa main épousa mon entrecuisse. Les mouvements furent d’abord lents, un massage plus qu’une caresse, elle prenait ma mesure, puis la pression s’accentua, le mouvement s’accélérait peu à peu.

Elle me tuait, je mordis mon poing, mon autre s’accrochait à la paroi, j’étais à sa merci. Sa main libre déboutonna ma chemise et caressa mon pubis, elle sentit le piercing au nombril, le titilla, puis remonta vers le soutien-gorge.

Je ne pus retenir un cri, ses doigts venaient de me pénétrer au moment où elle caressait mon sein de son autre main. Je tournais la tête dans tous les sens, essayant de ne pas hurler, de ne pas fermer les yeux, pour profiter de sa plastique rendue encore plus belle par son déchaînement, mais impossible de lutter, je lâchais un long râle de plaisir car maintenant quatre doigts m’avaient pénétrée.

C’est alors que je vis Marc.

Nous avions oublié de fermer la porte et il était là, visiblement choqué. Il m’avait souvent vu faire l’amour avec d’autres hommes, avec lesquels je prenais un malin plaisir à me donner entièrement devant lui, mais là, il y avait autre chose ; paralysé, il ne prenait pas plaisir à son rôle de voyeur, mais il était livide, interloqué, refusant de croire ce qu’il voyait.

Et moi je l’ignorais totalemen, je tournais mon regard vers lui mais à ce moment, mon amante appuya sa caresse et m’arracha un nouveau râle. Je devenais dingue, en fait la présence de Marc augmentait mon excitation.

La belle me chuchota :



Elle se tourna vers lui, arborant un sourire triomphateur, méprisant. La sarabande de ses doigts dans mon sexe devint infernale, elle se colla de nouveau contre moi, accentuant ses coups de boutoir par d’amples mouvements d’épaules.

Je craquais.

D’un seul coup, je devins liquide. Une explosion traversa mon sexe, mes cuisses, mon ventre, se répercuta jusque dans ma poitrine. Je jouissais et je criais ma jouissance, indifférente à tout, à Marc, à la porte des toilettes voisines que j’entendais claquer, à tout… sauf à ma maîtresse qui me contemplait. J’étais pantelante, chancelante, ébouriffée, cherchant avec peine à reprendre une respiration normale. Elle ne me touchait plus mais d’autres secousses me traversaient, elle m’embrassa tendrement sur la bouche, me caressa les cheveux, tendre enfin…

Soudain elle se tourna vers le miroir, se contempla, visiblement toujours aussi satisfaite, sortit de son sac à main un rouge à lèvres, se refit une beauté, bien sûr puis, utilisant toujours son rouge à lèvres, inscrivit sur le miroir : "Solange" et son numéro de téléphone.



Royale, elle me gratifia d’un nouveau baiser sensuel et s’en alla. En passant devant Marc, elle ne put s’empêcher de lui dire, coquine :



Dur retour à la réalité, Marc était là. Toujours sens dessus dessous, j’eus le réflexe de me précipiter vers lui, de l’agripper…et de sortir un stylo de sa veste afin de noter sur la paume de ma main son numéro de téléphone.

Quant à Marc…

Dans mes souvenirs voici la teneur du dialogue :



Je sortis en coup de vent, sans prendre garde à mon apparence qui devait être sujette à caution. Je me souviens avoir traversé en trombe les toilettes, la salle d’exposition, suivi par un Marc rouge de colère ou de honte, prenant quelques instants pour saluer ses amis tandis que je récupérais mes affaires au vestiaire et me précipitais dans la voiture heureusement garée devant la salle d’expo. Car les caresses de Solange (décidément, j’adorais ce prénom) continuaient leur travail de sape dans mon ventre, dans ma tête.

Enfin seule et au calme dans la voiture, je respirais et retrouvais ces fabuleuses sensations qui me manquaient tant. Ce teasing entre bi, cette rencontre inopinée, à la fois clandestine et ouvertement sexuelle, la promesse de la suite…

Mais la porte conducteur s’ouvrit et Marc rentra.



Je souriais.



Silence.



Il s’exécuta.

De nouveau, silence pendant quelques minutes. Conduite nerveuse. Puis arrêt subit.



Ma main agrippa sa nuque pendant que je me tournais vers lui en écartant les jambes. Serrant ses cheveux, j’amenais sa tête vers mon intimité en lui intimant :



Un mois d’entraînement avait rendu Marc un "lécheur honnête". Sa bouche entra en action pendant que des images de Solange me ravissaient l’âme.

Soumis, il fit de son mieux sans vraiment me satisfaire. Fatiguée, je le rejetai.



Silence jusqu’au retour

Avant de se coucher :