n° 08545 | Fiche technique | 26361 caractères | 26361Temps de lecture estimé : 16 mn | 27/01/05 |
Résumé: Un accident de voiture entraîne les premiers secours et une réaction non contrôlée, mais gentiment acceptée. Et puis miracle, les accidentés décoincent la libido refoulée de leur sauveteur... Et tout le monde est heureux ! | ||||
Critères: fh hh fhh hbi couplus intermast pénétratio hsodo | ||||
Auteur : Sophomore |
DEBUT de la série | Série : Un bienfait n'est jamais perdu Chapitre 01 / 02 | Épisode suivant |
Aimable lecteur, que vous soyez un homme ou une femme, donnez-moi la main et venez vivre avec moi le fantasme que vous allez lire… Laissez-vous faire et partons ensemble…
C’est ce que j’ai entendu murmurer en me penchant sur le conducteur du break qui m’avait doublé peu de temps auparavant et qui venait juste de se planter contre un muret en pierre. Mais vous comprendrez mieux si je vous raconte l’histoire depuis le début !
Je suis un jeune retraité, veuf, début de soixantaine et flatterie ou manque de discernement de mon entourage, il paraît que je ne les fais pas. Je vis heureux (et seul) près d’une petite ville du contrefort des Pyrénées.
Un après-midi propre à la rêverie, je roulais «tranquilot« (ici on prononce le t final) sur la petite départementale sinueuse et ombragée qui me ramenait chez moi. Il faisait beau, chaud et il n’y avait personne quand le break m’a doublé et quasiment sous mes yeux a dérapé sur du gravillon puis s’est précipité sauvagement sur un muret en pierres qui ne lui avait rien fait. C’est pas une menterie, j’étais là !
Il y avait un couple à l’intérieur, la bonne quarantaine et passablement groggys par le choc, mais pas blessés car ils pouvaient bouger – merci les ceintures. D’ailleurs ça s’est confirmé quand la passagère s’est exprimée elle aussi d’une voix faible, mais bien consciente. J’ai d’ailleurs cru reconnaître quelques mots en patois local : merde, merde, merde, ou quelque chose d’approchant… Ce n’était donc pas trop grave, ni pour eux ni pour le muret qui à l’heure actuelle ne s’est encore plaint de rien.
Une mauvaise odeur et une petite fumée sortant du capot m’ont fait réaliser qu’il fallait que je les sorte de là rapidement. J’ai extirpé le conducteur en premier. En s’appuyant sur moi, il est allé péniblement s’asseoir sous un arbre, j’ai fait de même pour la passagère toute aussi vaseuse. En se prenant les pieds dans une pierre, elle a trébuché et s’est raccrochée à moi. Pendant une seconde, en essayant de la retenir, sa poitrine a frôlé ma main :
Je l’ai fait taire, sinon on y serait encore.
Bref, j’ai fait asseoir cette dame sous l’arbre et je suis revenu vers leur voiture pour en sortir tout ce que je pouvais au cas où elle aurait pris feu pour de bon : le sac à main, un attaché-case, un portable et ce qu’il y avait de paperasse dans la boîte à gants. Ceci fait, l’homme me demanda faiblement :
Je l’ai aidé, comprenant qu’il avait un besoin naturel. Mais alors qu’il en avait presque fini, l’effort était encore trop important et il est tombé à genoux ! Je l’ai ramené vers l’arbre où je l’avais installé. Son sexe étant resté sorti, il a bien fallu que je l’aide à le remettre là où il faut.
À mon âge, c’était une première et pendant un instant, je reconnais que j’ai été une autre personne.
Non mais, faut pas se laisser influencer au-delà du raisonnable par une conscience qui voudrait tout régenter ! J’ai été marié assez longtemps pour savoir où ça mène ! Silence dans les rangs, scrogneugneu. Fin de la discussion.
Après cet intermède, je me suis rendu utile. Et d’un, appeler les secours sur le portable ; et de deux, donner à boire à ces gens. J’avais une bouteille d’eau fraîche, ils ont bu et je leur ai rafraîchi le visage, ce qui les a fait sortir lentement de leur hébétude. Peu de temps après, pompiers et gendarmes sont arrivés et ont pris les choses en main. Il était juste temps, la voiture était entrain de cramer.
L’ambulance les a emmenés peu après vers l’hôpital pour examen, pendant qu’il a fallu s’occuper des explications et déclarations diverses. J’ai appris que lui était Paul G. médecin, et elle, sa femme Roxane, antiquaire. Compréhensifs, les gendarmes m’ont dit de repasser à la brigade le lendemain matin pour compléter et signer ma déclaration. Sur ce, je suis rentré à la maison.
Le lendemain, j’ai donc revu les gendarmes et après avoir expédié la paperasse, je leur ai demandé, pour leur faire une petite visite, vers quel hôpital avaient été dirigés les accidentés.
Je les y ai trouvés en pleine forme. Après la mise en observation, les radios etc. ils étaient prêts à sortir : pas de séquelles ! Il faut dire que le personnel avait été aux petits soins pour eux car le mari était bien connu de tout le monde.
Bien sûr, ils se sont confondus en remerciements avec une chaleur et une gentillesse naturelle qui faisaient chaud au cœur et m’embarrassèrent un peu.
Puisqu’ils étaient sans voiture, je ne pouvais faire moins que de leur proposer de les ramener chez eux. Cependant, au moment de partir, j’ai pensé demander au médecin de conduire ; pour faire passer le choc psychologique de l’accident ai-je dit ! Il a d’abord refusé, puis il a vite compris la thérapie : quand un cavalier tombe, on l’oblige à remonter en selle tout de suite, même chose ici ! Au début du trajet, sa femme est restée derrière ne parlant presque pas… Trouille de remonter en voiture, timidité ou autre chose, je ne sais pas.
Pendant que nous roulions, la conversation a été agréable et si nous avons reparlé de l’accident, nous avons aussi découvert que nous avions des goûts en commun : musique, cinéma, lecture, dessin, Internet, simulateurs de vol sur ordinateur etc.
À la station d’essence où il a fallu remettre un peu de sans plomb, j’ai suggéré que sa femme conduise à son tour. Là, ça a été plus difficile, elle a dit sur un ton péremptoire que plus jamais elle prendrait le volant, que cet accident lui resterait toujours à l’esprit, qu’on ne pouvait pas lui demander ça etc. Un vrai caprice, à tel point qu’au milieu de ses vociférations et perdant tout contrôle, je l’ai prise par les épaules et je lui ai crié sèchement :
Je devais avoir l’air sévère et autoritaire et elle s’est arrêtée de récriminer. Il y a eu un silence complet et elle a baissé les yeux. Cette attitude était le signe prémonitoire de quelque chose qui s’est révélé plus tard et dont je vous parlerai peut-être.
Quoi qu’il en soit, si les choses ne se sont pas envenimées c’est peut-être à cause de mon âge — pour une fois que ça m’était utile ! C’est son mari qui a débloqué la situation par un silencieux mouvement de tête qui voulait dire :
Elle lui a lancé un regard glacé, a pris le volant et nous sommes repartis. Au début on aurait cru une première leçon d’auto-école, concentration, hyper prudence, lenteur, mais au bout de quelques centaines de mètres, les réflexes d’une conductrice aguerrie sont revenus. Elle s’est décontractée et a même commencé à parler ! Paul et moi en avons profité pour pousser un peu le bouchon et la faire revenir là où avait eu lieu leur accident — dans un but, là aussi, de thérapie ! En revoyant les lieux, elle s’est refermée, mais très vite complètement décoincée - gage que c’est une femme intelligente. Dans la foulée, elle s’est spontanément excusée pour son «caprice«. C’était gagné et le retour chez eux s’est déroulé en jacassant. Ensuite je suis rentré directement chez moi.
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Je pensais ne plus les revoir quand quelques jours plus tard, coup de téléphone : ils m’invitent à dîner. J’ai accepté avec joie !
Ils ont une maison au milieu d’un beau jardin, protégée des regards par une haie très épaisse. Le portail grand ouvert signifiait que je n’avais qu’à entrer. Ils m’attendaient devant le perron, et je me suis rangé derrière un break tout neuf.
Très fière et sans rancune, Roxane m’a dit en me prenant les fleurs des mains et m’embrassant :
J’en ai profité pour la féliciter et aussi pour l’embrasser à mon tour en la serrant un peu plus que j’aurais dû puisqu’elle accompagnait mon geste avec complaisance ! Paul m’a gratifié d’un «abrazo« très espagnol, plus qu’amical et presque complice.
Leur accueil a donc été sincèrement chaleureux surtout qu’en cette fin d’après-midi torride mes hôtes bénéficiaient pour créer l’ambiance de l’aide complice de cocktails délicieux, entre autres des «Planteurs«, j’adore ça. Le dîner sur la terrasse a été délicieux et la conversation n’est jamais tombée. Décidément, nous avions des atomes crochus…
Et puis est venu le moment que je redoutais un peu, celui des «remerciement officiels«. Ils sont venus tout près de moi et en me regardant dans les yeux m’ont dit quantité de choses aimables sur ce que j’avais fait, que je les avais sauvés et bla bla bla… Je suis un peu timide et j’étais tout rouge d’entendre tant de compliments pour au fond peu de choses. Quand ils ont rajouté qu’ils ne savaient comment matérialiser leur reconnaissance, j’ai quand même commenté !
Heureusement que nous n’avions plus nos verres à la main car instantanément, ils m’ont enlacé et embrassé tous les deux ; oui, tous les deux ! Toujours en nous serrant contre elle, son mari et moi, et en me regardant dans les yeux, Roxane a ajouté :
J’ai senti que je passerais à côté de quelque chose d’important si je n’étais pas sincère avec eux. Intuitivement, j’ai réalisé que sans le savoir, j’étais dans l’attente de quelque chose et qu’il était bien possible que je l’aie trouvé. Dans une affaire comme celle-là, il faut partir du bon pied, si ça doit ne pas marcher, il vaut mieux que ça casse dès le début. C’était le moment de mettre les choses au net, là, immédiatement. Pas question de commencer à nous fréquenter sans qu’ils sachent que j’avais un poids sur la conscience — cette garce ne me ficherait pas la paix, si je ne me débarrassais pas de ça !
C’est après avoir dit ça que j’ai eu la plus grosse émotion de ma vie. On aurait dit qu’une main me serrait la gorge, je ne pouvais plus respirer et mon visage est devenu glacé et que je me suis évanoui… Et savez-vous bien pourquoi bonnes gens ? Parce qu’avec une candeur incroyable Roxane m’a lancé :
Paul, l’interrompant, a rajouté :
Il me tutoyait, et c’est là que je suis parti, ils savaient et je perdis pied. Je me suis réveillé, chemise ouverte, sur le canapé. Ils étaient de chaque côté de moi, souriants, et Paul me tendait un Armagnac. Ça aide…
Je flottais. Après un moment de silence, et une rasade de ce médicament ambré, servi dans un verre ballon… J’ai embrassé Roxane et ensuite Paul, oui Paul et à pleine bouche et nous y avons tous mis tout notre cœur ! Pourquoi ai-je accepté si vite ce pacte à trois, moi un type plutôt coincé, ne me le demandez pas. Avec Roxane, c’est compréhensible, mais avec Paul ça reste, encore maintenant, un mystère complet !
Ce fut une explosion de joie entre nous trois. Nous avons sombré dans les caresses, les baisers, on s’est même dit des mots doux comme quand nous avions bien des années en moins, ça nous a rajeunis. Nous étions excités comme des puces à la veille d’une exposition canine.
Et puis ils ont fait l’amour sous mes yeux. Quand j’ai compris ce qui allait se passer, j’ai voulu partir, mais elle m’a pris la main et l’a gardée tout le temps. J’ai donc joué le voyeur pour la première fois de ma vie et eux m’offraient leur plaisir… Je crois que j’ai eu l’air bien godiche pour ne pas dire… Un peu con !
Même dans cette situation, une chose m’a semblé merveilleuse : je me sentais détendu et parfaitement à l’aise avec eux, j’ai osé espérer qu’ils éprouvaient la même chose à mon égard.
Cerise sur le gâteau, Paul a rajouté plus tard qu’il fallait que je passe à son cabinet le lendemain après-midi avant la consultation — vers une heure a-t-il précisé. Il pensait pouvoir faire quelque chose pour mes érections faiblardes. Le vieux schnock que je suis avait trouvé le Nirvana ! Philippe Mayer, comme il le disait à la radio, aurait sorti son si juste :
«Nous vivons une époque moderne«.
Paul.
Donc, comme promis, je suis allé au cabinet. Il m’a fait passer un examen très complet et méticuleux avec test cardiaque et tout le bataclan. Au moment où je pensais qu’il en avait fini et avant de me rhabiller (faut dire que j’étais quasiment nu), il m’a dit de prendre un quart de comprimé de Viagra et d’attendre un éventuel résultat allongé sur la table d’examen, slip baissé pendant qu’il me faisait une ordonnance pour des analyses.
Un grand moment après, miracle ! J’ai ressenti un début d’érection. Il est venu constater et pour mieux se rendre compte (tu parles !), il a touché mon sexe. Le geste n’était pas médical du tout et j’ai pensé qu’il me rendait ma caresse du jour de l’accident ! Je pouvais difficilement m’en insurger et d’ailleurs, n’en avais pas du tout envie, trop heureux que j’étais de ressentir une vraie quoique modeste érection. Paul dit qu’en augmentant légèrement la dose, je n’aurai rien à envier à qui que ce soit et pourrai à nouveau faire l’amour.
C’était prodigieux. Spontanément je me suis redressé et le prenant par les épaules, je l’ai serré contre moi en le remerciant. Là, ce n’était plus le toubib qui était contre moi, il s’est transformé en amant ! Le jour de l’accident, j’avais fait le saut et accepté que le petit cochon d’homo dormant au fond de moi remonte à la surface. J’ai juste eu à fermer les yeux, c’est lui qui a craqué… Et ma salope de conscience a dû être si choquée qu’elle a gardé le silence !
En rien de temps, je me suis retrouvé couché sur le dos sur sa table d’examen, c’est lui qui me prenait, me pelotait et m’embrassait partout. Il était en pleine excitation et moi je l’étais tout autant à voir l’effet que je lui faisais. Je savais bien ce qui allait se passer, mais j’étais d’accord, lui laissant tout me faire. C’était si imprévu, si nouveau, si agréable ! Quand il m’a lubrifié et que j’ai senti ses doigts me préparer, je n’ai rien fait à l’encontre, rien dit. Il m’avait mis à quatre pattes et d’une main tout en continuant la méthodique préparation de mes fesses, il me caressait les seins lesquels étaient devenus, à cause de la biroute en berne, la partie la plus érogène de mon corps… Le pied !
Au bout d’un long moment il m’a retourné sur le dos. On s’est regardés intensément, c’est tout. Il m’a pénétré, progressivement, lentement, me faisant vivre les sensations contradictoires qu’ont dû éprouver tous ceux à qui pour la première fois, cette situation est arrivée.
Pourquoi ai-je accepté et ensuite sciemment voulu vivre ça ? Pourquoi ai-je aimé ressentir une volupté à la fois féminine et masculine, pourquoi ai-je eu peur et confiance et réalisé ce qu’était le mélange plaisir (et un peu de douleur), de tendresse et honte… La réponse à cette poussée d’homosexualité, c’est probablement la curiosité, le désir de connaître un autre plaisir érotique, transgresser un interdit, se connaître, ne pas vouloir louper un moment exceptionnel et que sais-je d’autre ! Et peut-être que ce sont ces mêmes raisons qui poussent les femmes au saphisme !
Et putain oui, j’ai en plus senti de la fierté quand il a eu du plaisir parce que je l’ai fait jouir moi, oui moi. J’avais découvert une faculté toute neuve. Sans oublier que j’ai aussi retrouvé le plaisir, ça faisait si longtemps ! ! !
Il s’est écroulé dans mes bras. Je l’ai serré contre moi pour que mon étreinte lui dise qu’il n’ait pas peur d’avoir été trop loin ou qu’il se sente coupable. Nous étions silencieux et j’avais la gorge serrée.
Peu après, nous sommes repris et il m’a donné la petite boîte de Viagra en me donnant rendez-vous pour le soir, «à la maison« dit-il, mais avec l’ordre d’attendre pour en prendre qu’il me le dise !
Roxane
L’après–midi a été pour moi à la fois un mélange d’excitation, de jubilation et d’exubérance, le petit nuage quoi !
Nous nous sommes retrouvés en fin de journée, toujours aussi heureux d’être tous les trois ensemble. La première chose que Paul a faite, et devant moi qui plus est, a été de dire à sa femme ce qui s’était passé entre nous au cabinet. Je n’ai pas trouvé ça malin et ne savais plus où me mettre. Roxane a quand même marqué le coup, mais pas trop, en résumant :
Elle nous a d’ailleurs demandé de dire à haute voix que nous acceptions cet engagement, ce qui fut fait.
Après ce serment pornocrate (pas d’Hippocrate, hein), la soirée a commencé au bord de la piscine par une baignade suivie d’un dîner de fraîcheurs. Roxane est venue s’asseoir près de moi et Paul m’a dit, discrètement, de prendre un demi Viagra. Nous avons beaucoup parlé, puis Roxane s’est mise au piano. Paul et moi avons un peu bu et après un long moment, je suis allé m’asseoir à côté d’elle sur le grand tabouret. La nuit nous a retrouvé enlacés elle et moi…
Roxane doit être très psychologue car elle a fait monter mon désir très doucement, ça s’est passé avec un naturel incroyable. Nous sommes revenus nous installer sur le canapé et c’est elle qui a pris l’initiative des baisers langoureux, des étreintes et des mots doux. Nous nous sommes déshabillés l’un l’autre sans même nous en rendre compte tellement les gestes étaient spontanés, on ne jouait pas, tout venait du cœur, tout était simple. Et ne croyez pas que nous agissions comme des bêtes en rut qui se retiennent, pas du tout, c’était comme un film très romantique qui se déroulait avec une lenteur incroyable. Nos caresses les plus érotiques étaient douces, délicates. Comment me suis-je retrouvé en elle ? Je n’en sais rien.
Au moment où j’ai senti monter mon plaisir et alors que nous ne cessions pas de nous regarder, Paul lui a tordu le bout des seins et alors, et alors… Zorro est arrivé et a nous emmené tous les deux au Paradis, quasiment en même temps !
Je me suis écroulé dans ses bras et je crois, enfin j’espère (je ne suis pas présomptueux), qu’elle a été heureuse car tout son corps exprimait le bonheur.
Nous avions, sans aucune honte, fait l’amour sous les yeux attendris de Paul qui veillait affectueusement sur nous, juste comme moi sur eux hier soir. Je dis bien veillait et pas «surveillait«, comme pourraient le penser certains ou certaines mal intentionnés, hein !
Jusque-là, la peur de l’échec, après une longue période d’abstinence forcée, avait été pour moi un sentiment très inhibant. La crainte de ne pas jouir, ou pire, de ne pas pouvoir donner de plaisir à ma partenaire m’enlevait tous mes moyens et renforçait mon l’impuissance. C’était un cercle vicieux, mais qui en fait manquait totalement de vice !
Tout ce triste passé a été balayé par leurs attentions. À tous les deux, ils ont guéri mon corps l’un avec ses pilules, l’autre avec sa tendresse, j’ose à peine dire son amour ! J’en avais mal à la poitrine de reconnaissance et de bonheur. Roxane a fait un signe et Paul a apporté une bouteille de champagne et l’a sabrée — la bouteille, bien sûr (auriez-vous pensé à autre chose ?).
Au fil des jours, nous avons tous les trois trouvé la plénitude et l’équilibre en nous apportant quelque chose les uns aux autres dans une relation dont vous serez (peut-être) curieux de lire l’évolution…
En conclusion, trouver le bonheur de cette façon, c’est y pas encourageant par les temps qui courent ?
Lecteur, lectrice, maintenant que le roman s’achève (ou du moins ce chapitre), je suis curieux de savoir qui auriez-vous aimé être : Roxane, Paul, moi ou encore un fantôme voyeur de passage ? Et puis surtout, aimeriez-vous que le fantasme continue ?
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