n° 08642 | Fiche technique | 36295 caractères | 36295Temps de lecture estimé : 21 mn | 10/02/05 |
Résumé: Quand un déménageur rencontre une serveuse | ||||
Critères: fh amour fellation pénétratio | ||||
Auteur : Bertrand D (Rêveur solitaire) Envoi mini-message |
Pour être bouché, c’est bouché. Ce vendredi soir un camion de déménagement, monté sur le trottoir obstrue la moitié de cette rue passante, en plein centre ville, juste en face du grand café. Quatre gars se démènent pour le décharger, mais avec le volume de meubles à évacuer, ils en ont pour un moment. En ce mois de mai, la température est déjà élevée et la sueur fait briller visages et muscles. Le plus jeune d’entre eux délaisse un instant sa tâche, entre en coup de vent dans le bistrot.
Il va au comptoir et demande à la caissière :
Le déménageur repart satisfait de pouvoir se faire livrer. Il n’est pas resté longtemps, mais a remarqué la silhouette de la serveuse qui doit venir. Il se dit qu’elle n’est pas mal du tout, la trentaine, grande, mince mais musclée et surtout un visage entouré d’une chevelure rouquine qui, s’il n’a rien de remarquable est illuminé par un grand sourire.
Avec son plateau, elle prend la file dans la caravane des déménageurs et parvient au logement avec eux. L’homme qui a passé commande range les meubles afin de permettre aux autres de poser leur charge.
Elle lui tend le ticket. Le temps qu’il sorte son portefeuille, elle l’examine. Il a vraiment la carrure du déménageur : pas si enveloppé que ses compagnons, il n’a pour l’instant que des muscles, il doit faire sensation sur les plages. En tee-shirt, jean et basket, il ne présente pas mal du tout.
Deux heures après, la rue est enfin dégagée. La jeune femme prend son plateau et monte à l’étage. Elle trouve l’homme en plein rangement, poussant les meubles dans leurs pièces respectives.
Elle n’a pas mis longtemps pour ressortir du café. Pour cette journée de printemps elle a une robe claire, légère, arrivant au genoux mais fendue sur le coté. Lorsqu’elle le rejoint, elle court pour traverser la rue entre les voitures, une cuisse apparaît furtivement.
Dans la foule assez fournie de cette fin de soirée, il lui prend la main pour la guider et surtout ne pas la perdre. La main féminine, ferme s’accroche à celle vigoureuse de l’homme. Ce simple contact énergique les rapproche l’un de l’autre. À la solidité masculine est accrochée la détermination féminine et cela leur convient à tous deux. Il bifurque soudain dans une petite rue moins animée. Dans ce silence relatif ils peuvent échanger des banalités. Ils ne se sont pas lâchés bien qu’il n’y ait plus de risque de se perdre. L’homme s’arrête devant une devanture ancienne avec de petits carreaux. Ils pénètrent dans une salle vieillotte avec tables en marbre, comptoir avec une barre de cuivre. Le patron sourit aux nouveaux arrivants et ils vont à une table contre la vitrine. Les rideaux les masquent à la rue, mais eux peuvent par les trous des broderies regarder les passants.
Assis face à face, ils se regardent en souriant.
Le patron s’approche et leur demande :
Ils rient tous les deux de leurs critiques réciproques. Ils parlent de la fatigue de leur journée, commentent les aléas de leurs métiers en dégustant leurs boissons sans qu’aucun ne songe à quitter l’autre.
Après une soupe à l’ancienne, ils dégustent une saucisse aux lentilles et une tarte maison pour terminer, le tout arrosé d’un vin assez charpenté qui fait un peu perdre la tête à Éliane.
Et après un café, ils retournent à leur point de départ. Il est tard, la nuit est tombée, le quartier a retrouvé son calme. Le café est toujours éclairé, mais Éliane évite de se faire repérer. Ils montent en silence. Comme ils n’ont pas trouvé la minuterie, il a mis sa main derrière sa taille afin qu’elle ne tombe pas. Arrivés sur le palier, il sort la clé, tâtonne pour trouver la serrure. Chacun d’eux fait glisser sa main sur le chambranle pour trouver où mettre la clé. Leurs mains se rencontrent, s’étreignent, leurs visages se tournent, se rapprochent et se joignent en un baiser d’abord tendre puis fougueux. Un long moment ils restent enlacés et c’est la lumière qui les fait revenir sur terre. Un couple assez âgé descend lentement et sourit en les voyant enlacés. Ils arrivent alors sans peine à mettre la clé en place.
À peine entrés, ils repoussent le battant, il la plaque contre et reprend l’étreinte. Ses mains glissent sur les fesses, tirent le bord de la robe. La fente permet de remonter le tissu et bientôt ses doigts entrent en contact avec une cuisse douce mais ferme.
Il la saisit dans ses bras et l’emporte délicatement comme un colis lourd mais fragile jusqu’aux coussins qui les attendent. Les volets entrouverts laissent filtrer une légère clarté. Ils n’ont pas allumé de lampe, trop pressés de connaître le corps de l’autre. Dès qu’elle est allongée, il déboutonne la robe, elle se soulève pour qu’il puisse lui enlever. La tâche claire du corps est coupée par la lingerie noire. La bouche masculine revient vers les lèvres. Éliane prend la tête à deux mains, la guide. Elle l’arrache au baiser et l’amène à ses seins. Par dessus les bonnets il mord une fraise, caresse l’autre. Rabattant le soutif, elle les lui présente afin qu’il les apprécie mieux et surtout qu’il lui donne du plaisir. Mais cet hommage ne lui suffit plus, elle reprend la tête et la descend plus bas. Heureux de cette initiative, il se laisse mener par le bout du nez qui vient bientôt frotter contre la culotte. Il apprécie l’odeur dont est imprégné le tissu, lui indiquant que ses services sont appréciés. Se cambrant sur la nuque et les talons, elle fait glisser ce dernier rempart, le rejetant d’une détente de la jambe. L’ayant amené sur son terrain de prédilection, elle lui laisse maintenant l’initiative. Les mains masculines enserrent les hanches, le visage vient se frotter contre la prairie humide. La langue écarte les lèvres, monte et descend, s’enfonce dans le tunnel odorant, le nez vient exciter le bouton qui sort tout seul de son cocon. Elle reprend la tête et s’en sert comme d’un outil adapté à son plaisir. Elle la déplace, appuie lorsqu’elle a trouvé le point sensible, la descend au bas de la fourche. Comprenant l’invitation qui lui est faite, il lèche l’espace entre les deux orifices puis attaque l’arrière. Elle replie les jambes afin de mieux le lui présenter. Il avance un majeur bien droit et l’enfonce dans la cible sans trouver beaucoup de résistance. Le laissant en place il remonte honorer l’avant, atteint le bouton toujours guidé par les mains féminines. Trois doigts de son autre main investissent le second orifice et il agite l’ensemble. Les jambes d’Éliane se raidissent, elle décolle son bassin, serre la tête entre ses cuisses et lance un cri de joie. Hervé est heureusement adepte de l’apnée, car il ne peut plus respirer, le nez écrasé, la bouche envahie par un flot parfumé.
Le corps féminin se relâche, les membres se détendent. Hervé se redresse et vient admirer le visage. Les mains reprennent la tête et lui imposent le baiser, la langue d’Éliane appréciant son propre suc.
Ils restent un moment sur l’étroite couche, elle nue, lui encore habillé. Voulant le connaître enfin, elle se dégage et entreprend de le dénuder. Elle a des difficultés à dégager le boxer d’un épieu qui accroche le tissu. Assis, il la devine dans la pénombre. À genoux devant lui, elle prend en main l’outil masculin, le caresse, le branle, lèche la tête, se retire puis, l’engloutit. Elle l’absorbe en entier, le faisant pénétrer dans son gosier, le maintient ainsi un instant puis entreprend une succion très contrastée. Lente d’abord, elle accélère, ralentit lorsqu’elle sent le membre gonfler. C’est à la fois un plaisir et un supplice, lorsqu’elle arrête sa succion… il est prêt à exploser!. N’y tenant plus, il s’arrache à cette bouche ensorceleuse, couche sa compagne à même le parquet et la pénètre à fond. Il s’immobilise, la bloquant comme pour lui indiquer qu’à présent c’est lui qui prend la direction des opérations. Alternant lui aussi les mouvements rapides et lents, il fait remonter chez elle la pression et quand il la sent prête termine par une chevauchée rapide. Et c’est un plaisir simultané.
Ils restent un moment couchés sur le dos, imbriqués, savourant ce moment de pur bonheur. La fraîcheur du sol les tire de leur torpeur. Elle s’allonge sur le divan, lui branche un lampadaire sur pied et l’allume. Il peut alors admirer ce corps qui lui a donné tant de jouissance.
Calmés, il se sont enlacés et sont restés longtemps, sans une parole. La fraîcheur les rappelle aux contingences matérielles, ils cherchent sur les étiquettes des cartons celui marqué « couvertures ». Ils en sortent plusieurs et se fabriquent une couche à même le sol.
C’est un rayon de soleil qui vient le réveiller. Il a bougé pour dégager son bras pris sous le cou de sa compagne, la tirant du sommeil.
Elle saisit le mandrin et doucement frotte son entrejambe. Il s’est rapproché et l’embrasse à pleine bouche. Et bientôt elle le met en place, place ses jambes derrière son bassin et se soulève pour absorber le morceau. C’est une étreinte calme, chacun cherchant à donner du plaisir à l’autre. Leur entente est merveilleuse, ils ralentissent au même instant, reprennent simultanément. Il s’enfonce dans un tuyau plein de miel, elle serre ses muscles pour l’emprisonner. Ils tiennent le plus longtemps possible à ce jeu merveilleux. Mais leurs corps ne peuvent indéfiniment supporter ce supplice de Tantale et ils craquent ensemble totalement heureux.
Ils se sont levés, douchés. Ne trouvant pas de serviettes, ils se sont séchés avec son tee-shirt puis un sèche cheveu, le présentant à toutes les parties de leurs corps.
Ils sont allés déjeuner dans le bistrot de la veille, puis sont revenus à l’appartement.
Et elle est partie rapidement, le laissant interloqué, déçu.
Un mois est passé. Hervé ne peut chasser Éliane de son esprit. Et surtout il se pose beaucoup de questions sur elle. Quel est ce métier qu’elle ne veut pas révéler. Puis un soupçon se glisse en lui. Cette façon de faire l’amour, le fait qu’elle lui ai avoué avoir vu beaucoup de sexes, son refus obstiné de lui dire sa profession, elle exerce peut-être le plus vieux métier du monde, se vendre à des hommes. Pas comme prostituée, compte tenu de sa classe, mais plutôt hôtesse de charme ou call-girl. Mais malgré cela il veut la revoir, et le cas échéant la sortir de cet enfer.
Tous les vendredi soirs, sa semaine finie, il vient dans le café où elle a fait un extra, espérant qu’elle reviendra travailler. Et ce soir, la porte de service s’ouvre, comme la première fois et il la voit entrer, embrasser la caissière, lui dire quelques mots. En parlant, elle examine la salle, préparant probablement son travail. Bien que dissimulé, elle le voit. Il se lève et se précipite vers le comptoir. Elle murmurait quelques mots à l’oreille de sa compagne. Elle n’a pas le temps de fuir, il la prend par le poignet.
Il l’a lâchée, fataliste, elle ne va peut-être pas venir, mais il n’y peut rien. Il se place en face, devant l’immeuble où ils se sont rencontrés.
Il fixe la terrasse, mais personne n’apparaît. Le contact d’une main sur son épaule le surprend, c’est elle, elle est venue.
Elle le prend par le bras et l’entraîne. Ils se retrouvent devant le bistrot où ils ont lié connaissance. Ils entrent, elle la mine sombre. Le patron comprend qu’il vaut mieux ne pas les déranger.
Elle regarde sa montre puis fait la moue.
Hervé appelle le patron et lui commande le repas.
Pendant qu’ils mangent, il essaie de lui expliquer qu’il veut mieux la connaître. Le peu de temps qu’ils ont passé ensemble l’a enthousiasmé et il voudrait qu’elle reste au moins son amie. Elle reste silencieuse, mange calmement, le regarde, l’écoute avec attention. Mais son visage reste impassible, comme si toutes ces paroles ne la concernait pas. Pourtant elle est obligée de se retenir pour ne pas lui avouer qu’elle aussi voudrait continuer cette relation, mais elle la juge impossible.
Ils sont repartis, il lui a pris la main qu’elle ne lui a pas refusé. Mais c’est un membre inerte, comme mort. La soirée est douce, il lui parle, lui avoue qu’il l’aime, qu’il est prêt à vivre avec elle, à l’aider si elle en a besoin.
Il devrait être heureux de pouvoir lui faire l’amour, mais pour lui, plus que la relation sexuelle, c’était le bonheur d’être ensemble qu’il espérait. Mais, il va la baiser comme elle dit et il espère par ce moyen la faire revenir à de meilleurs sentiments.
Ils passent devant un petit hôtel, c’est elle qui l’entraîne, ouvre la porte, réclame une chambre. Le veilleur leur demande de régler d’avance, elle sort son portefeuille avant qu’il n’aie pu faire un geste. Elle saisit la clé et le prenant par la main l’emmène. Arrivés à l’étage, elle ouvre la porte, entre, allume la lumière et immédiatement se déshabille. Appuyé le dos au mur, il la regarde, ébloui par sa beauté, mais estomaqué par sa réaction. Nue, elle s’étend sur le lit, l’attendant. Il se déshabille alors, puis vient sur elle et la prend directement, sans préparation, comme il l’aurait fait d’une prostituée.
Quand il la pénètre, elle gémit car elle n’était pas prête, mais elle le laisse continuer. Pourtant, malgré elle son corps réagit. Sa manière brutale, loin de la répugner, la fait participer malgré elle à leur relation. Bientôt il peut se mouvoir facilement dans le sexe qui s’est lubrifié. Il comprend qu’elle n’a pu conserver sa froideur. Alors, en amant expérimenté, il ralentit, reprend son ballet. Quand il sent les contractions de ses muqueuses, il s’arrête, la laissant insatisfaite. Mais au moindre relâchement, il repart de plus belle. Et bientôt elle ne peut plus feindre, elle participe activement, noue ses jambes derrière le bassin de son compagnon, se soulève lorsqu’il ralentit pour se faire pénétrer à fond. Il était maître du jeu, mais bientôt elle reprend les rênes. C’est un combat pour faire jouir l’autre, chacun utilisant la tactique qui lui paraît la meilleure. Ils se prennent au jeu, oublient leur différent et ne sont plus que deux amants, deux amoureux voulant donner du bonheur à l’autre. Et c’est un match nul, tous deux explosant au même moment. Un long cri pour elle, « mon amour » pour lui.
Ils sont retombés cote à cote, silencieux. Elle veut, elle doit partir de suite, mais elle ne s’en sent pas le courage. Elle apprécie sa détermination à l’avoir, ses qualités sexuelles, sa beauté, sa sincérité, elle se rend compte qu’elle l’aime. Mais pas question de lui avouer. Lui est heureux, il est arrivé à lui donner du plaisir, mais que faire maintenant ? Comment la retenir ?
Elle se lève, va vers la salle de bain, revient toute nue, se rhabille devant lui sans une parole.
Il se lève pour lui donner de l’argent, mais elle a déjà ouvert la porte, sort et dévale l’escalier en courant.
Hervé est de plus en plus amoureux. La manière d’agir d’Éliane dénote une volonté, un caractère farouche. Mais aussi une liberté dans le sexe qui lui confirme ce qu’il soupçonnait, craignait : c’est une professionnelle de l’amour. Mais il la sauvera.
Éliane est perdue. Hervé lui manque, et ce n’est pas seulement sur le plan sexuel. Sa gentillesse, sa détermination lui plaisent, elle est amoureuse. Mais elle ne veut pas céder. Elle a organisé, programmé sa vie et un homme n’y a pas la place, surtout un gars qui lui a avoué squatter. Il a probablement un travail précaire comme dans le bâtiment et elle ne tient pas à avoir à l’entretenir.
Tous les samedis il revient au café, attendant patiemment une éventuelle apparition de celle qu’il aime. La caissière l’a repéré. Il occupe son temps à surveiller également l’extérieur, au cas où elle arriverait par la rue.
Elle est là, devant lui avec son plateau. Il est surpris, follement heureux, tellement heureux qu’il reste muet.
Et elle est repartie. Mais elle revient rapidement.
Et elle repart vers le comptoir. Il sort, fou de joie. C’est elle qui est venu le contacter ! Puis il réalise qu’elle a agi ainsi parce qu’il la gênait dans son travail. Enfin le principal, c’est qu’elle ait accepté de le revoir.
Collé contre la vitre du bistrot, il surveille la rue à travers le rideau. Déjà plus de deux heures et elle n’est toujours pas là. Enfin elle apparaît, qu’elle est belle !
Elle entre, va directement à la table, s’installe et demande :
Elle est décontenancée par ses paroles. Elle est venue ce soir parce qu’il lui manque, elle a besoin de son amour, mais surtout de sentir son corps qui la transporte, elle ne pense qu’à ça ! Et voilà qu’en plus il faut qu’elle lui demande de la baiser.
Pendant le repas il lui propose de vivre avec lui. Il lui laissera sa liberté, assurera les dépenses, elle n’aura plus besoin de faire des extras. Il ne veut pas connaître son passé, ce qui lui importe, c’est son amour. Elle l’écoute, se sent attirée par ces paroles. Elle voudrait lui dire combien elle aussi désire cela, mais elle ne peut pas.
Ils sont sortis, et sans avoir à lui dire une parole, elle l’a entraîné vers l’hôtel de leur dernière rencontre. Elle s’est arrêtée, il l’a regardée et cette fois c’est lui qui a pris l’initiative. Ils ont eu la même chambre. Après être entrés, il l’a prise dans ses bras et l’a embrassée. Tendrement, amoureusement. C’est elle qui ouvre les lèvres et entame le ballet. Comme des amoureux timides ils restent enlacés. Puis a elle attaque. Elle fait glisser son blouson, début d’un déshabillage simultané, chacun retirant les vêtements de l’autre. Tendrement comme on fait pour un nouveau-né.
Une fois nus, il l’a prend dans ses bras, et comme la première fois, la couche dans le lit. Allongé à côté d’elle, il se met sur le coude et l’admire. Sa main part en reconnaissance sur le corps. Elle aussi apprivoise les muscles. Leurs bouches prennent le relais, il attaque les seins. Passive elle le laisse les embrasser, les mordiller les téter. Quand il descend, elle se retourne pour avoir elle aussi accès à son désir. Ils sont chacun devant le sexe de leur partenaire. Elle apprend à mieux le connaître, elle en déjà profité, mais en aveugle. Maintenant elle l’examine en professionnelle, le goûte du bout de la langue, saisit le gland entre ses lèvres puis l’enfonce au maximum. Les joues, la langue le massent, l’englobent. La main joue avec les boules, les font rouler, les frottent l’une contre l’autre.
Hervé apprécie ce traitement et rend la pareille. Du doigt il a écarté la toison rousse, entrouvert les lèvres afin de pouvoir mieux glisser sa langue. Quand il va chercher le bouton, son nez vient prendre la place dans la vallée qui s’humidifie. Du bout des dents il essaie de saisir ce petit morceau, l’agace ce qui est particulièrement apprécié par sa compagne. Sous l’effet du plaisir, elle crispe sa bouche et les dents viennent racler le morceau qu’elle a en bouche. Elle ouvre les mâchoires, le relâchant afin de lancer un gémissement de bonheur.
Il se retourne et s’allonge à côté d’elle. Il la bascule sur le coté, d’une main appuyée sur les fesses, il amène la cible contre sa flèche. Elle la prend en main, la met bien au centre et s’avance vers lui. Ils restent immobiles, face à face, s’embrassent. Elle le couche sur le dos et le chevauche, elle va lui rendre le plaisir qu’il vient de lui donner. Il reste immobile, les yeux fermés, plongé dans le nirvana. Les genoux repliés, elle monte et descend à son rythme, les mains repliées sur ses siens qu’elle caresse. Hervé sent l’approche du plaisir, il saisit les deux fesses à pleine mains, les triture, les écarte, enfonce un doigt dans le cul mouillé par la mouille qui coule abondamment. Cette intrusion donne à Éliane le signal de départ du sprint final. Elle se déchaîne, il éclate, mais elle continue quelques instants pour parvenir au plaisir elle aussi. Et retombe foudroyée.
Combien de temps reste-t-ils ainsi ? C’est la musique d’un portable qui les tire de leur engourdissement. Elle bondit, sort l’appareil :
…
Oui, c’est moi. »
Elle écoute pendant un long moment, puis ajoute.
Hervé pendant ce temps s’est redressé, et comprenant qu’elle va probablement le quitter commence à se vêtir. De son coté, elle enferme le téléphone et s’habille à grande vitesse.
Non, mais j’ai ma voiture à coté, où veux-tu que je t’emmène ?
À l’hôpital, vite. »
Comprenant qu’il doit s’agir d’une chose sérieuse, il ne dit rien. Tous deux partent rapidement. Ils courent jusqu’à sa voiture. Il démarre, peut rouler rapidement la circulation est faible à cette heure de la soirée. En cours de route, une nouvelle sonnerie de téléphone, différente de la première, c’est pour lui. Tout en conduisant, il répond brièvement puis raccroche. Ils n’ont pas échangé une parole, chacun dans ses pensées.
Il la pose devant l’hôpital et repart très vite après un simple « au revoir ».
Cinq heures du matin. La salle d’attente des urgences est anormalement animée pour une telle heure. Beaucoup de personnes tendues, allant souvent vers la banque se renseigner. Hervé entre et lui aussi va voir l’employée de garde. Celle-ci sort un instant, revient lui disant d’attendre un instant.
Une infirmière au visage fatigué sort de la porte du fond, dit un mot à l’employée qui lui indique Hervé et va chercher un café à la machine. Elle revient vers lui, lui demande :
Ils font quelques pas, elle frappe à une porte, entre sans attendre la réponse. Une femme est à un bureau, elle lui tourne le dos, consultant des radios contre un mur.
L’infirmière s’efface et Hervé rentre. Le fauteuil pivote, il a devant lui Éliane.
Ils se regardent un instant en silence, puis elle dit :
Hervé, tout en parlant prend des notes, elle annote des feuilles, signe des formulaires, classe. Ils ne sont plus que deux professionnels au travail.
Elle est sortie indiquant aux infirmières qu’il restait dans le bureau, de le déranger le moins possible.
À six heures et demie, elle est de retour. Son collègue est déjà là dans le bureau et discute avec une infirmière.
Hervé est affalé sur un siège, un café à la main. Il se redresse à l’arrivée d’Éliane. Elle vient s’affaler à la place à coté.
Malgré sa fatigue, elle sourit. Ils se sont relevés et ensemble sont partis, main dans la main.