n° 08727 | Fiche technique | 9675 caractères | 9675Temps de lecture estimé : 6 mn | 25/03/05 |
Résumé: Un soir dans la tente très près | ||||
Critères: fh jeunes vacances volupté fsoumise hdomine odeurs anulingus pénétratio fdanus init | ||||
Auteur : Elvea Envoi mini-message |
Oui, j’étais prêt à tout. Elle avait le front couvert de perles de sueur et ses cheveux bruns en bataille collaient à ses tempes humides. Elle me répète :
Elle s’allonge, se jette sur le matelas pneumatique. Il fait nuit, la tente est silencieuse. À l’exception de son souffle et des battements de nos cœurs. Elle enlève son tee-shirt noir dans un froissement de tissu. Elle passe ses petites mains entre ses fesses et la ceinture élastique de son short bleu.
Elle sent la sueur, le sel d’eau de mer. Sa bouche me donne une senteur d’alcool, les restes de sa Vodka au poivre. Plus précisément, il flotte dans l’air l’odeur des beignets. Trop gras, trop cuits. Elle s’en est gavée ce soir. Son haleine offre le parfum d’huile recuite, de sucre. Ses doigts fins sont poisseux. Reste des beignets sûrement.
Son cou au goût de sel est tendu, gonflé. Nos lèvres s’accrochent, se mangent, se mordent. Nos dents s’entrechoquent. Nos langues se caressent, un peu, pour voir. Puis un peu, pour jouer. Et encore un peu parce que c’est comme ça. Plus profondément, plus intensément. C’est la règle. Nos lèvres se battent, la tienne, la mienne, les tiennes, les miennes et soudain ma langue, ta langue. Sa salive au goût des croustillons humidifie sa peau. Son menton, mes lèvres. Ma langue.
Je pose mes doigts où il faut, derrière ses oreilles. Elle est perlée de transpiration. Un goût de parfum, d’excitation. Parfum d’excitation. Nos lèvres se délivrent, son souffle m’appartient, m’enivre. J’avale son menton, son nez. Elle se débat. Sans les mains. Sa bouche capture ma langue. Le combat recommence. Le matelas soupire. Je m’agenouille au-dessus d’elle. Sans son tee-shirt. Elle est nue. Sans sous-vêtements en haut. Son short s’en va. Elle agite les jambes, sa petite culotte noire vient se poser dans sa main. Elle l’amène sous notre nez, on en rigole.
Je respire les tissus, les élastiques, le coton noir. Une odeur d’intimité.
Ses seins sont fermes, tendus, petits. Presque frêles. Les seins d’une enfant, encore. Je mords son oreille, je lèche sa joue. Sa peau, grasse, fortement salée. Une caresse du bout de la langue, sur son menton. Je prends son cou entre mes dents. Tente une morsure. Elle se laisse faire, passive, lascive.
Je mords, la peau crisse. Un goût de fer. Un gémissement. Inaudible. Son corps se contracte.
Enfin. Ses mains cachées et inactives attaquent. Se posent sur la peau en bas de mon dos. Le pli des reins.
Ses ongles se plantent, s’accrochent, griffent. Douleur. Un rendu pour un donné. C’est la règle.
Du sang. Son sang. Entre mes lèvres. J’embrasse en attirant à moi. Ses seins contre mon torse. Ecrasés. Oubliés. Etouffés.
Mon sexe, empereur, tendu. Prisonnier entre son ventre nu et mon nombril. Elle le sent. Se débat. Pourquoi ?
Son corps maigre, osseux, frétille. Je passe mon bras sous son dos. La plaque à moi. La serre, l’étouffe. Sa bouche est entrouverte, sa tête penchée. En arrière.
Le matelas s’écrase. Son corps est écrasé. Elle embrasse. Ma bouche. Je lèche ses lèvres. Le beignet, l’alcool, l’odeur aigre de sa dernière cigarette. Sans dentifrice depuis le matin.
Ses doigts s’enfoncent, abîment, blessent. Elle lâche prise, je me tourne. Elle se tourne, sans un mot. Sur le ventre. Son dos. Fin, tendu, doux. L’odeur du sel, le goût de sa sueur. Elle pose sa joue contre le matelas, elle reste allongée sur le ventre. Je lèche. Le cou à la racine de ses cheveux qui s’emmêlent entre mes lèvres. Son dos. Puis plus bas, encore. Elle gémit. Un souffle. Je suis tendu, gonflé, palpitant.
Ma langue s’arrête. Une fesse. La vallée. Le suspend. le passage ?envolée. L’autre fesse. Demi-tour, la vallée, le précipice. La chute. L’atterrissage. Un goût, inconnu. Apre, acide. Mon nez se glisse entre les deux vallons. Ma langue se faufile. Du sommet au néant, de haut en bas. Je pose mes doigts sur ses fesses rondes. J’écarte. Elle s’agite. Tend son postérieur vers moi. Ses mains agrippent le matelas. Tissu froissé. Elle murmure. Un son. Un souffle.
Je tente. Ma langue force le passage. La porte secrète. Braver l’interdit dans cette nuit d’été. Le barrage. Je suis entre ses fesses. Du bout de ma langue. C’est chaud, humide, serré. Et sale. Ça envahit ma bouche. Mon palais. Je lèche, haut, bas. J’écarte encore. Elle redoutait que je sache. Je sais. Qu’importe.
Je le sens, les sens sont en émoi. J’embrasse. Un doigt téméraire ose. Il entre. Surprise, il disparaît. Elle sursaute. Sa main vient aux nouvelles ; vient combattre cette violation de territoire. Je ressors. Elle attend, je m’éloigne.
Nous pivotons. Tissu froissé. J’embrasse. Son visage encore, ses frêles épaules. Ses os. Son autre barrage ruisselle. La digue ne retient plus. Ses cuisses sont envahies. Mes doigts en visite aussi. J’aborde l’autre vallée. La tête de l’empereur observe, s’en va. Revient et tente l’entrée. Je force le passage. Elle se cambre. Elle murmure « préservatif ». J’embrasse. Elle se débat, ne veut pas de ma langue qui a exploré ses fesses et le passage secret. Elle n’en veut pas dans sa bouche.
Pourtant ma langue capture la sienne. Elle tremble. Elle sue. Nos sueurs se mêlent. Nos corps fusionnent. Un bain de salive, d’odeurs, de transpirations.
J’entre. D’un coup. Sans un mot. Elle gémit. Fort. Petit cri. Juste un. Je pénètre jusqu’au fond. Je suis caché en-elle. Elle m’embrasse, enfin. Elle retrouve le chemin des langues. Ses mains prennent mes cheveux. Attirent ma tête. Le travail commence.
Une entrée, une sortie. Dans un bain de désir. Elle est collante, visqueuse. J’explore. Mes mains sur ses épaules. Son corps maigre, sec, cabriole contre le mien. J’entre, mon ventre contre le sien. Le prince au fond de sa cachette. Elle se déchire. Elle pousse un jappement. « aïe ». Elle me serre, me rapproche. Elle s’est déchirée. Je navigue entre fluides et filets de sang. Elle pleure. Murmure. Elle me rapproche, ne veut pas être seule. Pourtant elle n’a jamais été autant accompagnée. Dans son corps.
Son cou, une trace de dents. Sa bouche me cherche. Elle est tendue, plaquée contre le matelas. Les muscles bandés. Le ventre dur. Le cœur battant. Les yeux ouverts. Elle attend, sans bouger. Sans un mot, sans un bruit. Des larmes. Des baisers. Sa peau n’est plus la même. Je mords et mordille, encore et encore. Violence. Elle tire mes cheveux. Je cabriole sur son corps frêle. Entrée, sortie, descente, plongée, surface. Air, corps, ventre.
Elle se laisse manœuvrer. L’accostage, détachement, l’accostage, détachement. Le tout les yeux embués. Je lèche ses joues. Elle me serre. Ses doigts, ses griffes dans ma chair. Je joue en elle, sur elle. Elle murmure un « préservatif »
Je comprends, elle refuse mon fluide. Elle attend le plastique. Je sors. Tendu. Elle s’agite, désire m’enfiler une capote. Insiste. Et je replonge. Je la pénètre. Nos lèvres s’entremêlent. Baisers, encore. Elle murmure, jappe, pousse des petits cris. Douleur. J’allume de ma main libre. Ses yeux. Me fixent. Bleus, gris, intenses. Douce lumière. Elle jouit. Sans un mot, sans un geste. Une tension. Extrême. Elle serre les cuisses, désordonnée, me serre. M’emprisonne. Ses mains arrachent la peau de mon dos. Mon Roi étouffe dans sa vallée. L’orgasme. Sans un sursaut de ma part. Fluide, parfait. Cassant.
Elle pleure. Je sautille encore sur sa peau. Je commande, elle s’exécute. Foudroyé, j’éjacule. Après l’instant de rien, le retour biologique. Dégradant. Impromptu. Plusieurs sursauts, un tressaillement. Je laisse faire ma nature, là, dans son intimité. Brûlant, visqueux, blanc. Sur les vallons, sur les pentes des collines.
Elle pleure. Je respire. Elle brille. Je respire, avec peine. J’embrasse, baiser tendre. Caresses.
Elle a eu son orgasme. Le ciel, le 7ème.
Je la quitte, gluant. D’elle, de moi. De sperme, de sang, de cyprine. Je suis tendu. Elle embrasse. Pose les doigts sur le prince. Parcours, récolte, caresse, cesse. Elle tombe. Mouillée humide, le cœur battant, déchirée, désirante, désirée. Le ventre tendu, la larme aux yeux.
Orgasmique, explorée, perdue, apeurée, Reine. Sexuellement magique.
Pendant qu’elle se réveille d’un cauchemar sans motif d’angoisse, pendant qu’elle redescend du ciel, pendant que les orgasmes explosent et meurent. En une seule sensation commune. Je redescends. Vers ses cuisses visitées. Ma langue désire cet endroit.
ELVEA