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Temps de lecture estimé : 21 mn
25/03/05
Résumé:  Donner des cours pendant les vacances n'étaient au départ qu'un moyen de gagner des sous. Mais après avoir rencontré mon élève, la jolie Magali, plus boudeuse que rebelle, et sa soeur Juliette, sage, accueillante et charmante également, mes motivations...
Critères:  fh jeunes vacances intermast
Auteur : Yann Perrin

Série : Chronique de mon passage à la villa

Chapitre 01
Des cours de math pour les vacances


Le mois d’Août s’annonçait vraiment ennuyeux, surtout après le sublime mois de Juillet que je venais de passer. J’avais été animateur pendant trois semaines d’une colo dans le Var, option sport et nature. L’équipe d’animation avait été géniale, les enfants avaient été super et, si ce n’était le manque de sommeil, je n’avais pas vraiment eu l’impression de travailler. Enfin, si, quand même, mais je m’étais tellement amusé en même temps que même les moments les moins agréables du séjour restaient des épisodes anecdotiques et même amusants, à y repenser.


Après la colo, j’avais presque dormi une journée entière, pour récupérer, et je m’étais réveillé un peu sonné. J’avais tout le temps que je désirai devant moi et je me sentais un peu seul, après cette période de vie en communauté. La plupart de mes amis travaillaient et je savais que ce serait malheureusement le cas tout le mois d’Août.


Je ne savais donc pas vraiment comment j’allai m’occuper durant le mois à venir.

Finalement, un début de réponse me fut apporté par mon oncle quelques jours après mon retour.

Celui-ci avait une amie qui cherchait quelqu’un pour donner des cours de math à sa fille. Celle-ci retapait sa terminale scientifique après avoir loupé son bac au rattrapage. J’avais pas mal donné de cours ces deux dernières années, mais jamais à une terminale S. Je réfléchis un moment avant de prendre une décision. J’allai rentrer en licence de math et je devais être capable de maîtriser le programme de terminale. Cela m’occuperait, ce serait aussi un bon moyen de juger de mon habilité à maîtriser ce programme. J’acceptai donc et mon oncle me fit savoir qu’il m’enverrait un message pour me donner l’endroit et le jour de rendez-vous.


Plus tard dans la journée, je reçus son message. Le rendez-vous était fixé dès le lendemain à 15 heures. L’adresse correspondait à un beau quartier du seizième arrondissement et je pensai que la rémunération risquait d’être intéressante.


Le lendemain, à l’heure dite, j’arrivai devant la maison qui ressemblait à une villa de bord de mer.

Difficile de croire que ce genre de maisons pouvaient exister à Paris même ! Le beau temps aidant, j’avais vraiment l’impression d’être parti en vacances à la mer. Je sonnai et, par l’hygiaphone, une voix féminine me dit d’entrer. Un grésillement me fit comprendre que la grille était ouverte et je la poussai en jetant un coup d’œil à la caméra qui semblait me dévisager. Je me demandai si ce genre de système de sécurité était fréquent dans ce quartier et me dirigeait vers ce qui était devenu dans ma tête, «la villa». À la porte d’entrée, une jeune fille qui devait avoir mon âge venait m’accueillir.


Elle avait des cheveux blonds mi-longs attachés et portaient des lunettes. Elle était habillés de manière très classique et la chaleur ne semblait pas la déranger car elle portait un pantalon large et une chemise ample sous un gilet. Je me fis mentalement la réflexion qu’elle avait vraiment des progrès à faire dans ce domaine et pourtant, je ne suis pas un adepte de la mode vestimentaire. Cela dit, ces gestes délicats et son sourire timide me charma sur le coup. Elle s’appelait Juliette et elle m’expliqua qu’elle était la grande sœur de Magali, ma future élève.

Elle me fit entrer dans le salon et m’expliqua que Magali n’était pas encore là. En bonne hôtesse de maison, elle me demanda si je voulais boire quelque chose et je refusai poliment.


Elle me vouvoyait et cela faisait une impression étrange. Je m’installai dans un fauteuil en cuir très inconfortable, surtout par une telle chaleur, tandis qu’elle s’asseyait sur une chaise, restant toute droite, les mains posés sur ses cuisses.



Je me rendis compte que je venais de la tutoyer mais cela ne sembla pas la déranger.



Je hochai la tête, admiratif et elle commença alors un long monologue durant lequel elle expliqua que son père, qui était dans le commerce international, était sans cesse en déplacement, qu’il rentrait assez rarement à la maison. Sa mère semblait elle aussi très active car elle dirigeait une galerie d’art sur Paris et une autre à Saint-Germain-en-Laye. Je hochai la tête tandis qu’elle m’expliquait qu’avoir des parents sans cesse occupés par leur activité professionnelle n’était pas facile à vivre. Et que, même lorsqu’on habitait une belle et grande maison dans le seizième arrondissement, on pouvait alors ressentir certains manques. Je ne voyais vraiment pas pourquoi elle me parlait de tout cela et je trouvai même cela agaçant que cette fille, qui avait tout pour elle, se plaigne à moi, petit banlieusard. Je compris enfin où elle voulait en venir lorsqu’elle m’expliqua que Magali, ma future élève, avait eu beaucoup de mal à vivre cette situation. Je faillis même éclater de rire de ma bêtise !


Juliette ne parlait pas de ses problèmes à elle, mais des problèmes de sa sœur, et cela pouvait se comprendre vu que j’aurai à lui enseigner les maths.

Devant mon sourire, Juliette parut désolée.



Un peu..



Je commençai à me demander quelle sorte de cas social pouvait bien être Magali pour que sa sœur se sente obligée d’expliquer tout cela à un inconnu.



Elle regarda dans un coin de la pièce quand elle dit «sataniste» comme s’il s’agissait d’une pure insulte.



Et bien, c’est raté !


Finalement, elle changea de sujet et me demanda quels étaient mes hobbies. Nous parlâmes finalement de musique, de cinéma, et je pus m’apercevoir que Juliette était très calée et beaucoup plus ouverte que je ne l’aurai cru au départ. Elle était très naturelle et lorsque je lui parlai de films ou de groupes de musique, je pouvais lire sur son visage ce qu’elle en pensait. Cela dura un bon moment durant lequel Magali ne se montra pas.



Je compris qu’elle n’en pensait pas un mot. Magali avait décidé de ne pas venir et cela n’allait pas être facile de l’inciter à prendre des cours avec moi.


J’abandonnai donc pour la journée et Juliette se confondit en excuses, ne sachant visiblement pas comment trouver à sa sœur des circonstances atténuantes. Je lui expliquai que ce n’était pas bien grave, qu’il s’agissait sans doute d’un oubli et lui dis de demander à sa sœur de me rappeler dès qu’elle rentrerait.



En repartant de la villa, je me demandai réellement si j’allai avoir des nouvelles de Magali, la sœur «démoniaque». Et surtout, je me demandai vraiment à quoi pouvait bien ressembler ce personnage.

J’eus une partie des réponses le soir même quand mon portable sonna.



Petit temps de silence car je ne savais pas si elle allait continuer à parler. Finalement, je répondis «bonjour» sur un ton assez neutre.



Fin de la conversation. Le moins qu’on puisse dire, c’est que Magali n’avait vraiment aucune envie de prendre des cours de math. J’imaginai bien la scène qui avait du avoir lieu lorsqu’elle était rentrée chez elle. Sa mère et sa sœur avaient du lui sauter dessus et elle s’était dit qu’elle n’y échapperait pas de toutes façons.

En attendant, j’étais de moins en moins enthousiaste à l’idée de donner ces cours de math mais je ne voyais vraiment aucun moyen de me dérober. C’était mon oncle qui m’avait rencardé, après tout.


Le lendemain, je repris donc le chemin du seizième, direction la villa. Je sonnai et la voix de Juliette me dit d’entrer. J’avais un peu l’impression de revivre la même scène que la veille car ce fut encore Juliette qui vint m’accueillir sur le perron.



J’étais un peu déçu par le retour du vouvoiement.



Je ne savais pas quoi ajouter aussi décidai-je de monter à l’étage. À vrai dire, j’étais un peu nerveux et je ne pensai même pas à demander de quelle chambre il s’agissait. La veille, je n’avais visité que l’immense salon et je ne savais rien de l’agencement de la villa. La porte d’entrée donnait sur un petit hall. Le hall donnait directement sur le salon et il contenait également deux escaliers et deux portes. L’une ouverte donnait sur un couloir. J’empruntai donc l’un des deux escaliers qui débouchaient, de toutes façons, plus au moins au même endroit et arrivé à l’étage, j’hésitai sur la direction à prendre.



J’empruntai donc le couloir et une porte s’ouvrit vers le fond du couloir. Une fille habillée de noir en sortit.



Je la détaillai en avançant et remarquai qu’il n’était pas évident de voir le lien familial entre Juliette et Magali. C’était en grande partie du au look. Juliette était habillée sagement, ce qui n’était pas le cas de Magali. Celle-ci portait une jupe courte noir, elle avait de longues bottes qui lui montaient juste sous les genoux et un débardeur moulant. Elle avait de longs cheveux noirs détachés et ses yeux étaient maquillés de noir à un point tel que cela rendait son regard un peu effrayant. Elle portait un large bracelet de cuir noir avec des piques en métal et des bagues qui ressemblaient à de véritables armes de guerre, sauf une en forme de tête de mort. Elle avait un tatouage de dragon sur une épaule et je me fis la remarque que cela avait du provoquer un véritable cataclysme familial.



Je lui serrai la main mais cela ne lui fit ni chaud ni froid. Elle me fit entrer dans sa chambre et je m’efforçai de camoufler un sourire amusé en découvrant la décoration. Il y avait des posters de Marilyn Manson, Cradle of Filth et d’autres groupes «sataniques» au mur. Tout un tas d’objets un peu baroque et de multiples symboles. En fait, tout cela m’amusait car contrairement à Juliette qui semblait trouver ça dangereux, je n’y voyais qu’une lubie de jeune fille. Un style qu’elle se donnait plus pour ses amis du lycée. Il y avait d’ailleurs aussi des photos des membres de Korn ou de Johnny Depp, pas vraiment des adorateurs de Satan mais qui avait une image assez rebelle pour être acceptés dans son sanctuaire.

Je me dirigeai vers le bureau ou une deuxième chaise avait déjà été préparée et m’assit tranquillement pour montrer que je me sentais parfaitement à l’aise.



Elle fit un signe positif de la tête.



Magali sourit et je sentis bien qu’elle aimait ma manière de voir les choses.



Pendant qu’elle cherchait ses contrôles, je la regardai d’un peu plus près. Elle était vraiment très jolie et très sexy. Physiquement, c’était une femme et elle se voyait bien comme telle car elle avait des gestes plus sensuels que maladroits. Son débardeur moulant laissait deviner une jolie poitrine assez imposante et sa jupe dévoilait des cuisses musclées et bronzées. Un corps de rêve. Je restai troublé un petit moment par ce constat, jusqu’à ce qu’elle me tende ses contrôles et que je revienne à la situation présente. Je les feuilletai un moment, constatant qu’il y avait du boulot.



Le cours commença donc et le contact entre Magali et moi se passa très bien. Je pus constater que faire des maths ne la «saoulait» pas tant que ça et qu’elle aimait réussir à trouver la solution des problèmes. En fait, derrière cette attitude de jeune fille rebelle, elle était un peu comme beaucoup de lycéennes de terminale. Parfois un peu perdue mais avec une réelle volonté de comprendre ce qu’elle faisait. À la fin du cours, je lui demandai si elle voulait qu’on continue le lendemain à la même heure. Elle me fit une petite grimace mais accepta bien vite et je comprenais bien que ça allait avec son personnage de ne pas accepter immédiatement. Finalement, elle avait plutôt apprécié le cour même si elle essayait de le cacher.


En redescendant, je vis Juliette arriver du salon dans le hall avec un peignoir à moitié ouvert qui me donnait une jolie vue sur son corps en maillot de bain. À vrai dire, je mis un moment à reconnaître Juliette car elle avait ses cheveux mouillés et détachés et elle ne portait pas ses lunettes. En me croisant, elle parut nullement gênée.



Je baissai rapidement les yeux pour remarquer que son peignoir ne laissait plus rien entrevoir de son corps mais j’essayai de retrouver la vue fugace qu’il m’en avait donné. Elle portait un maillot de bain deux pièces et avait finalement un corps qui ne laissait rien à envier à celui de Magali. Cela ne m’avait absolument pas sauté aux yeux la première fois que je l’avais vu car j’avais plutôt été charmé par sa délicatesse et ses manières timides et un peu désuètes.

Elle dut voir que je regardai son peignoir car elle rougit légèrement.



J’étais un peu étonné par sa proposition. C’était la deuxième fois que je la voyais et elle me proposait déjà de profiter de sa piscine.





Le lendemain, comme promis, je vins une heure plus tôt avec mes affaires de piscine en espérant que Juliette se souvenait de sa proposition. J’aurai l’air fin si c’était sa mère qui m’ouvrait pour me dire qu’aucune de ses filles étaient là !

Heureusement, ce fut bien Juliette qui m’attendait sur le perron en peignoir et, après m’avoir salué, elle m’emmena à travers quelques pièces jusque dans son jardin, derrière la villa. Moins froide que la veille, je me rendis même compte qu’elle me tutoyait et cela me fit un drôle d’effet. Arrivée devant la piscine, elle enlève son peignoir et plongea. C’était pour moi l’occasion de vérifier que mon impression de la veille était exacte et qu’elle avait un très joli corps. Son maillot de bain deux pièces n’était pas provocant mais, comme tous les maillots de bain, il me laissait l’occasion d’observer ses formes avec délectation. Dans son jardin, il y avait un petit cabanon idéal pour sa changer et j’en profitai pour me mettre à mon tour en tenue de bain. Lorsque j’en sortis en caleçon, je vis que Juliette nageait tranquillement, sans faire attention à moi. Je rentrai dans l’eau par étape et, avec la chaleur qu’il faisait, je pris beaucoup de plaisir à nager moi aussi. Conscient que je vivais une situation troublante, seul avec une jolie fille dans une piscine, j’étais assez intimidé et ne savais pas du tout comment gérer la situation. Après tout, je ne connaissais pas cette fille, qui se montrait parfois distante, parfois amicale mais jamais plus, et nous ne parlâmes finalement presque pas.


Juliette ne paraissait pas troublée le moins du monde par la situation et, à un moment, elle sortit de la piscine pour aller s’allonger sur une chaise longue. Cinq minutes plus tard, je décidai de faire la même chose et allai m’installer sur la chaise d’à côté. Ce fut elle qui engagea la conversation et, finalement, comme l’avant veille, nous discutâmes de toutes sortes de chose et le naturel de Juliette lié à sa beauté, plus discrète que sulfureuse, me faisait ressentir des sensations étranges. Elle ne se montrait pas familière avec moi mais elle parlait et écoutait avec intérêt. Il y avait dans son regard quelque chose de vraiment enthousiasmé lorsque je lui parlai et une réelle complicité commençait à s’installer entre nous lorsque je me rendis compte qu’il était déjà l’heure d’aller donner mon cour.


Je repassai rapidement dans la cabine pour me changer et, après avoir remercié Juliette, je montai jusqu’à la chambre de Magali.

La porte était ouverte et Magali m’attendait. Elle portait la même jupe que la veille avec cette fois un chemisier, toujours noir, dont les trois boutons du haut étaient détachés, offrant un décolleté plongeant permettant même d’apercevoir les bords d’un soutien-gorge noir. Je fis très attention à ne pas y plonger mon regard pour le moment, sachant que l’occasion se présenterait sûrement pendant le cour. Le regard de Magali était assez neutre et elle me fit un «salut» qui manquait cruellement de chaleur. J’essayai d’être plus enthousiaste qu’elle mais j’étais déçu car je croyais avoir fait le plus gros du travail la veille pour être «adopté». Nous commençâmes donc le cour de manière assez formelle en reprenant où nous en étions resté. Magali ne parlait pas beaucoup et elle souriait à peine lorsque j’essayai de plaisanter. Le cour se déroula donc de manière moins agréable que la veille et, lorsque ce fut finit, je vis qu’elle hésitait à me demander quelque chose.



Elle hésita un moment, prenant une expression qui signifiait «je ne vois pas de quoi tu parles» mais se lança quand même.



Elle avait pris un ton qui se voulait «jmenfoutiste» mais je compris que c’était ce qui la tracassait depuis le début du cours.



Elle eut un petit rire sarcastique.



Elle me regarda et j’avais l’impression que j’l’avais vraiment déçu.



Elle haussa les épaules.



Nous décidâmes de continuer les cours à le même heure le lendemain et les jours suivants, sauf si empêchement de la part de l’un ou l’autre. Magali me paraissait bien mieux disposée à prendre des cours de math que lorsque je l’avais eu au téléphone deux jours plus tôt.




Les jours suivants se passèrent plus ou moins de la même manière. Je vins profiter de la piscine à deux reprises, accueilli par Juliette avec qui je commençai à m’entendre de mieux en mieux. La deuxième fois, Magali vint nous rejoindre dans un maillot de bain évidemment noir et avec les deux sœurs, je ne savais plus où donner de la tête. Ce fut aussi l’occasion de constater que les rapports entre les deux sœurs étaient assez froids. Elles ne se parlaient pas beaucoup et paraissaient difficilement complices. C’était sans doute parce que leurs deux univers étaient trop différents pour pouvoir s’entendre. Malgré cela, je notai une tendresse entre elles et je me souvins de ce que m’avait dit Juliette sur le fait qu’elle s’était beaucoup occupé de sa sœur. Elles n’étaient peut-être

pas très complices mais elles restaient des sœurs.


Un jour, Magali et moi avions décidé de reporter le cour au matin car nous avions tous deux envie de profiter de notre après-midi. Le lendemain matin, j’arrivai donc à la villa et ce fut Michelle, la femme de ménage que j’avais déjà croisé une fois, qui vint m’accueillir. Arrivé devant la chambre de Magali, je frappai et, d’une voix encore endormie, elle me répondit d’attendre un moment. Deux minutes plus tard elle vint m’ouvrir en mini short et débardeur. Elle n’était pas maquillée et c’était la première fois que je la voyais sans noir autour des yeux. Même la fois où elle était venu à la piscine elle avait gardé ce maquillage peu discret. Cela faisait une impression bizarre, d’autant plus que je m’étais habitué à son look un peu gothique. Elle paraissait plus jeune.



Elle me fit entrer et je lui dis que je pouvais attendre qu’elle aille prendre un petit déjeuner.



Nous commençâmes donc le cour, malgré ses yeux encore un peu dans le vague, et je fis attention de commencer par des exercices faciles. Au bout d’une vingtaine de minutes, la porte de sa chambre s’ouvrit sur Juliette qui ne portait qu’une serviette autour de sa taille, une autour de ses cheveux et ses lunettes. Lorsqu’elle me vit elle rougit légèrement.



La serviette autour de sa taille lui recouvrait la poitrine et descendait jusqu’à mi-cuisses. Ce n’était pas plus indécent qu’un maillot de bain. Mais le fait de voir ses épaules nues et d’imaginer qu’elle était nue sous cette serviette me fit me sentir tout chose. Une serviette comme seul rempart contre la nudité, c’était finalement pas grand chose. Juliette ne semblait pas vraiment gênée.



Celle-ci hocha la tête et Juliette se dirigea vers son armoire.

J’essayai de me ressaisir et de reprendre le cour de l’exercice. Sur le bureau de Magali, il y avait un petit miroir et dans celui-ci, je voyais Juliette de dos en train de fouiller dans l’armoire. Elle semblait chercher une culotte et se décida pour une culotte de dentelle noire. Puis elle farfouilla parmi les soutiens-gorge et trouva le soutien-gorge assorti. Les vêtements qu’elle venait emprunter, c’était des sous-vêtements et j’espérai qu’elle irait fouiller dans les jupes, tout en bas de l’armoire.

Cela l’obligerait à se baisser, permettant peut-être à la serviette de se relever et de m’offrir une vue imprenable sur ses jolies fesses rondes. J’essayai de continuer de parler de la dérivée d’un logarithme à Magali mais j’avais bien du mal à me concentrer.


En fait, Juliette ne prit rien d’autre que les sous-vêtements, réduisant mes espoirs à néants, et quitta la pièce en nous souhaitant un bon cour avec un clin d’œil.

Je continuai donc dépité et remarqua alors le sourire amusé de Magali. Je souris à mon tour.



Le cour finit, je croisai Juliette au moment où je partais. Elle portait une longue robe à fleur d’été, ce qui lui donnait un petit côté hippie, en plus classique. J’imaginai que sous cette robe, elle portait les sous-vêtements empruntés à sa sœur et l’image d’elle dans ces sous-vêtements raviva quelques chaleurs en moi.



Elle me regarda avec un drôle d’air puis reprit une expression plus classique, avec un large sourire.





Après ce qui s’était passé, je me demandai vraiment comment les rapports entre Juliette et moi allaient évoluer. Elle qui m’avait parut si distante les premières fois qu’on s’était vu devenait de plus en plus proche de moi, et sur beaucoup de points. Je n’arrivai pas à savoir si elle me draguait ouvertement ou pas mais en tout cas mes sens en étaient tout ébouriffés !


Le lendemain, le cour avait de nouveau lieu l’après-midi et je décidai d’arriver un petit peu en avance. Michelle, la femme de ménage, m’ouvrit la porte et je montai l’escalier, me dirigeant vers la chambre de Magali. La porte qui, dans le couloir, précédait celle de Magali était pour une fois ouverte et je pus voir à quoi servait la salle (rien de Barbe-Bleue là-dedans, je vous rassure !). En fait, Juliette était là, face à un chevalet, un pinceau à la main. Il y avait dans la pièce tout un tas de peintures, posées ci et là, et Juliette, habillée d’une vieille chemise qui lui descendait à mi-cuisses.

Elle qui me paraissait prude aux premiers abords, n’était-elle pas un brin exhibitionniste, finalement ? Son regard croisa le mien et elle me sourit, nullement gênée.



J’acquiesçai évidemment (j’allai pas dire non de toutes façons !) et entrai dans la pièce.



C’est sûr qu’en repensant à la déco de la chambre de Magali, je voyais bien en quoi les goûts des deux sœurs différaient. Les tableaux de Juliette étaient emplis de couleurs et à vrai dire, sans hypocrisie, j’aimai assez le trait juste de ses peintures avec une préférence pour ses aquarelles.

Juliette semblait excitée comme une puce et elle bondissait pour me montrer chacune de ses peintures. J’étais amusé de voir à quel point elle appréciait de faire partager son art. Lorsque nous eûmes fait le tour de toutes ses créations, je lui demandai si elle peignait toujours dans cette tenue.



Elle me regardait droit dans les yeux et je me rendis compte qu’on était assez prêt l’un de l’autre.



Je posai alors ma main sur sa joue, en passant mon pouce sur sa paumette pleine de peinture. Je savais bien que cela ne servirait à rien mais elle comme moi n’en avions rien à faire à ce moment-là.

Lui caressant doucement la joue, nos visages se rapprochèrent jusqu’à ce que nos lèvres se rencontrent. Ce baiser qui avait commencé très doucement changea quand Juliette passa ses bras autour de moi et m’attira tout contre elle d’un mouvement assez brusque et qui m’étonna. Notre baiser se fit alors plus langoureux et les mains de Juliette passèrent rapidement sous mon t-shirt.


J’étais étonné par le fait qu’elle prenne à ce point l’initiative mais c’était troublant de se laisser faire ainsi. Elle me retira mon t-shirt et me fit reculer jusqu’à me bloquer contre le mur. Elle se décolla alors légèrement de moi et défit un à un les boutons de sa chemise avec un regard mutin. Elle découvrit finalement sa poitrine et je pus juger que je ne m’étais pas trompé quand je m’étais imaginé ses seins splendides. Mes mains avancèrent sur sa poitrine et Juliette reprit son emprise sur moi, nos bouches se rencontrant à nouveau. Sous sa chemise, elle ne portait qu’une culotte, finalement, et comme le fait qu’elle me serrait fort contre elle ne me permettait pas de caresser ses seins comme je l’aurai voulu, mes mains passèrent dans son dos pour descendre à la rencontre de ses fesses. Mes mains découvrirent à travers sa culotte de jolies fesses rondes pendant que Juliette me mordillait légèrement la lèvre inférieure. Mes mains s’engouffrèrent dans sa culotte et caressaient ses fesses avec moins d’ardeur qu’elle n’y mettait pour découvrir mon corps. J’essayai d’y aller avec douceur et nos deux attitudes offraient un contraste saisissant.


A ce moment, Juliette se décolla à nouveau de moi et je croisai son regard, en espérant que j’y lirai ce qu’elle voulait faire par la suite. Son regard était passionné et lorsqu’elle se mit à genoux, je compris bien vite ce qu’elle comptait faire. Tandis qu’elle me baissait mon pantalon, je pensai qu’aucune des relations que j’avais eu avec une fille n’avait commencé de cette manière et cela me faisait un peu peur. Finalement, je crois que j’aurai aimé qu’on en reste là pour le moment et j’étais un peu flippé par la soudaineté avec laquelle on brûlait les étapes. Juliette avança sa main et vint saisir ma verge, droite comme un i après un tel prélude à nos relations. Elle commença à la branler doucement et je sentais de douces sensations s’installer en moi, même si une partie de moi résistait à ses caresses. Je ne voulais pas qu’on commence notre relation par une fellation et cela me fit comprendre que je m’étais attaché à Juliette, car je ne l’imaginai pas du tout comme une simple relation ponctuelle. Lorsque sa langue entra en contact, très légèrement, avec mon gland, toutes mes craintes s’évanouirent. Je m’abandonnait complètement et Juliette eut tôt fait de prendre mon sexe en bouche. Peu habitué des fellations (peu de mes copines aimaient la pratiquer), je sentais sa langue parcourir mon sexe pendant que son autre main venait caresser mes bourses. Elle savait y faire et cette pensée m’inquiétait. À ma grande honte, ce ne fut pas très long. Je l’averti que j’allai éjaculer et je jouis sur sa poitrine. Elle me regarda avec un sourire. J’étais écarlate.



Je ne pus aller plus loin car nous entendîmes quelqu’un monter les escaliers. Juliette me regarda, inquiète, et elle se précipita sur sa chemise pour l’enfiler. Comprenant qu’on risquait d’être découverts, je me rhabillai également en quatrième vitesse et lorsque la porte s’ouvrit, nous étions tous les deux habillés, devant la toile de Juliette. Celle-ci avait même enfilé un pantalon qu’elle avait posé sur une chaise dans un coin de la pièce.



Troublé par le double-sens incongru de la question, je balbutiai un «oui» timide.



J’acquiesçai et quittai à regret la pièce, n’osant pas me retourner pour regarder Juliette. Je ne savais pas bien ce qu’il allait se passer maintenant et comptait bien en parler avec Juliette après le cour.