n° 08799 | Fiche technique | 6118 caractères | 6118Temps de lecture estimé : 4 mn | 04/04/05 |
Résumé: Un couple dans un coin de campagne...pas si innocent | ||||
Critères: fh vacances campagne exhib | ||||
Auteur : Epi |
Nous sommes au milieu de l’été. Autour de nous s’étalent des paysages de campagnes et de collines. C’est la route des vacances dans la dodoche au toit largement ouvert. Le vent s’y engouffre.
« Sans capote, c’est mieux ! » affiche la banderole qui flotte, accrochée à l’arrière de la voiture.
On en rigole Fanny et moi. La plupart de ceux qui nous ont croisé aussi. Les autres on s’en fout.
Elle allume le poste et choisit un air d’opéra qu’elle fait brailler à en péter les membranes. Pour ma part, j’aurais préféré de la guitare. Question d’éducation. Elle prend aussi son pied comme ça ma Fanny : les jambes dénudées qui gisent par la fenêtre, le cheveu ébouriffé et le contre-ut qui vomit largement sur la départementale.
Ce n’est pas grave. Je l’aurais ce soir ma guitare, avec les amis qui vont nous rejoindre à la ferme.
L’air est tiède, tirant vers le chaud.
Je passe ma main sur ses cuisses. Elles sont moites ; comme ma main.
Elle se tortille, ajuste ses lunettes de soleil et fourre mes doigts sur sa culotte.
La chanteuse n’en finit pas de brailler sous les vents et les cordes. Ça l’émoustille Fanny. Elle a la chair de poule. Ça ou ma main, je ne sais pas, mais je ralentis un peu, même si la route est droite. Le conducteur aussi a le droit d’admirer le paysage, fut-il blanc et en coton.
Elle boit un peu d’eau et me lèche les doigts. Je les lèche aussi et elle encore avant de les remettre dans sa culotte.
Elle est délicieusement vicieuse et j’adore ça.
Je tournicote tandis que la route défile.
Elle me dit quelque chose brusquement, mais je n’entends pas.
Elle me montre du doigt, au loin sur la droite, ce qui ressemble à un moulin, mais qui n’en est pas un.
J’attends le prochain embranchement pour me rapprocher du monument. Une petite route presque déglinguée bordée de tournesols.
Fanny baisse le son juste à la cadence. Timing parfait : on arrive au moulin après un dernier virage.
J’avise un vallon caché derrière la bâtisse et un pont en pierre qui le traverse.
Elle est photographe ma Fanny. Photographe de moulins et de vallons cachés. Elle pourrait aussi être chanteuse, ou avocate ou médecin. D’ailleurs elle est un peu tout ça.
Le moulin est fermé. Sa grosse porte en bois semble barricadée de l’intérieur et nous descendons par un chemin jusqu’au bord de la rivière qui coule en contrebas.
L’eau y est belle et j’y trempe les mains et les pieds.
Il n’est pas très haut ni très large, mais on y tient debout. Un gazon ras et frais y pousse et des pierres plates ont été disposées au sol, délimitant un espace rectangulaire assez vaste. Il y a aussi de nombreuses fleurs en bordure du pilier, qui chauffent au soleil.
Fanny retire sa robe en tournant sur elle-même. Je me charge moi-même de lui ôter le reste.
Elle est bientôt nue, debout devant le ruisseau qui bruisse, et je m’allonge sur l’herbe grasse. Ses seins sont ronds et lourds, presque cachés par ses cheveux. Elle se rapproche de moi en tournant et se retournant, dévoilant successivement ses fesses girondes, son sexe de paille.
Elle est me fait bander.
Le lit végétal est tendre et la pierre ombragée rafraîchissante. Nos ébats se ponctuent de baisers d’amour et de caresses égarées. Elle est friponne ma Fanny et trop intelligente pour manquer d’audace.
Mais elle n’arrête pas sa gavotte sur mon sexe et se contente de soupirer un peu plus fort.
Je redresse la tête un peu et je le vois alors, debout, immobile, à une vingtaine de mètres sur le chemin. Il observe, sans rien dire.
Fanny s’échauffe et se masturbe le clitoris de deux doigts. Elle est folle, folle d’excitation et d’impudence. Elle jouit bientôt sans retenue et je la rejoins aussitôt.
Le vieux est toujours là tandis que nous nous rhabillons. Peut-être nous a-t-il suivis depuis le moulin ? Peut-être était-il en train de pêcher un peu en amont ?
C’est un vieil homme aux cheveux blancs.
Je le regarde sans comprendre.
Il a une pierre plate et quelques fleurs dans les mains.
Au loin, un oiseau piaille.