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n° 08805Fiche technique10417 caractères10417
Temps de lecture estimé : 7 mn
06/04/05
Résumé:  Evocation d'une initiation au plaisir solitaire.
Critères:  f jeunes volupté voir fmast intermast init ecriv_f
Auteur : Pimprenelle
Une leçon si particulière


Ce matin, je m’offre un petit moment d’extase. Profitant de ne commencer ma journée que dans l’après midi, je décide de suivre le conseil susurré amoureusement par mon mari au moment de son départ : celui de passer une belle matinée entre les draps, en ne pensant à rien d’autre qu’à mon bien être.


Allez savoir pourquoi des images de ma jeunesse s’invitent dans mon esprit alors que je m’étire telle une chatte épanouie. J’ai 34 ans. Et, ce matin, je remonte le cours du temps pour me retrouver aux premières semaines de mes 18 ans.


A l’époque, je n’étais pas très délurée et peu ouverte aux choses du sexe. Pour l’état civil, j’étais devenue majeure. Mais, dans ma tête, j’étais encore une adolescente et ne me figurais pas prête à voler de mes propres ailes. Solitaire, timide et sans doute trop choyée par des parents protecteurs, je me sentais souvent mal à l’aise avec mon corps. Ce mal-être perturba pendant un temps mes résultats scolaires et ma préparation du bac. J’étais pourtant bonne élève d’ordinaire. Prompts à réagir comme d’habitude, mes parents décidèrent de m’aider par des cours privés. C’est ainsi que je fis la connaissance de Maryse, étudiante en lettres, avec qui se noua, petit à petit, une vraie amitié.


Maryse avait alors 23 ans. Elle était moyenne de taille, brune, les cheveux mi-longs, une silhouette agréable et l’essentiel de son charme tenait à un grand sourire très souvent au rendez-vous. J’étais un peu plus grande qu’elle, mais comme le vilain petit canard, je me trouvais trop fluette, dégingandée et bien plus banale que cette jolie fille.


Les cours étaient très plaisants. Très vite, je me sentis en phase avec Maryse. Elle avait su apprivoiser mon côté solitaire, le respectant mais aussi m’enjoignant à souvent m’exprimer, à prendre confiance en moi. Jour après jour, l’amitié s’installait.


On en vint tout naturellement à se faire quelques confidences. Oh, rien de bien terrible. Elle voulait savoir comment je me sentais parmi les autres, si j’avais suivi ses conseils pour tel exposé et comment j’avais ressenti le regard des autres sur moi. Ce genre de choses qui, bien que banales, n’étaient jamais exprimées ouvertement chez moi.


Je me surpris un jour à vouloir lui parler de mon intimité. J’entendais parfois dans les couloirs du lycée les mots « plaisir », « caresses », « masturbation ». Je n’étais pas idiote au point de ne pas savoir comment le sexe se pratiquait. Mais, je n’avais jamais éprouvé de plaisir dans des pratiques solitaires, peu nombreuses puisque peu enthousiasmantes. Et, bien entendu, je n’avais encore jamais connu de garçon.


Pour moi, Maryse était devenue comme une grande sœur. Et, j’éprouvais tout à coup le besoin d’évoquer le sujet avec elle. Il me fallut beaucoup de temps avant de me lancer. Mais, un soir, alors que notre séance de travail était terminée, je réussis à lui poser la question cruciale : comment une jeune femme devait se caresser pour réussir à jouir ? Première fois de ma vie où j’osais dépasser mes propres interdits !


L’adulte que je suis devenue en frissonne encore. Mes mains glissent sur mon corps et je me débarrasse promptement des couvertures et des draps. J’en fais tout autant avec mon string. J’ai envie de me retrouver nue, comme offerte à ce doux souvenir.


Maryse fut étonnée de ma question et trouva le moyen de ne pas vraiment répondre tout de suite. Elle usa d’une pirouette et ne m’offrit que des banalités que je connaissais déjà. Mais, deux séances plus tard, elle me fit un don prodigieux : celui d’un moment dont je me souviens encore.


Mes yeux se ferment à cette évocation. Je sens mes tétons réagir et se dresser fièrement. Un picotement familier naît dans mon ventre. Le rythme de ma respiration s’accélère. Je caresse la courbe de mon sein droit et ma main gauche, fidèle au conseil alors prodigué par Maryse, se lance sur le chemin menant à ma grotte intime. Une sorte de pèlerinage puisant sa source dans le passé.


Je sentis tout de suite que Maryse n’avait pas l’intention de me donner un cours comme d’habitude. Il est vrai que ce fut une leçon très particulière. Elle m’annonça qu’elle avait longuement réfléchi et qu’elle souhaitait répondre à ma question, flattée de ma confiance en elle. Elle estimait qu’il n’y avait pas de règles définies et que chaque femme devait trouver sa façon de faire. Mais, elle voulait bien qu’on évoque le sujet ensemble. Elle m’interrogea alors sur la technique que j’employais, me rassura et surtout décida de me montrer comment elle faisait elle-même. Je devais juste rester attentive, ne rien dire et ne pas m’approcher. Il n’était pas question de rapports entre nous mais seulement d’avoir la chance d’assister à une pratique qui d’ordinaire se passe de spectateur.


Sans plus attendre, mes doigts traversent les quelques poils de ma toison épilée. Ils glissent vers mes lèvres déjà humides. Une fugace mais vivace décharge traverse mon corps lorsque le contact se fait. Je laisse échapper une exclamation. Dans quelques minutes, je sais que la maison retentira de mes petits cris de plaisir.


Prévoyante, Maryse s’était habillée légèrement en évitant toute provocation et vulgarité. On partageait le même goût pour les choses simples et elle m’expliqua qu’on pouvait très bien être sexy et désirable sans pour autant s’habiller de façon outrancière. Elle portait une petite robe boutonnée sur le devant. Après avoir pris la précaution de fermer ma chambre à clé, elle commença par ouvrir un à un ces boutons. Au début, elle était un peu gênée mais ce n’était rien comparé à l’embarras que je ressentais. Je me suis recroquevillée dans un coin de mon lit, face à elle, les genoux ramenés contre mon menton. Elle sourit en me voyant prendre cette position un peu puérile. Elle était éblouissante ainsi. Elle me comprenait, ça se voyait et au-delà du trouble de la situation, rien n’était malsain ou pervers.


Elle n’enleva pas sa robe, se contentant de l’ouvrir largement. Dessous, elle portait un joli ensemble coordonné : soutien-gorge bleu orné de petites fleurs jaunes et culotte assortie. Je découvrais une poitrine ronde, ni trop petite, ni trop grande. Sans trop savoir pourquoi, je rapprochais en esprit ses seins de son sourire : malicieux et appétissants.


A mon tour, je souris en me rappelant cette scène. Ma main droite pétrit maintenant mes seins, passant de l’un à l’autre. Un doigt s’insinue entre mes lèvres et s’invite à la fête. Je commence à cambrer mon corps et je bascule la tête sur le côté pour essayer de capter mon image dans le miroir voisin. Je me trouve belle dans cette position, certes impudique. Il y a longtemps que j’ai dépassé mes réticences d’adolescente face à mon corps devenu celui d’une vraie femme.


Maryse réussit à faire glisser sa culotte par un geste empreint de délicatesse et de fraîcheur. Elle ne libéra pas sa poitrine de son soutien-gorge et passa directement aux travaux pratiques de la leçon du jour. Son sexe se dissimulait sous une toison relativement fournie. L’épilation pubienne n’était pas encore à la mode, à l’époque. Elle joua d’ailleurs avec ses poils pendant quelques secondes. Voir ses doigts se frayer un chemin dans ce petit buisson noir m’excitait autant que cela me fascinait. Etant particulièrement blonde, je ne connaissais que l’image d’un abricot peu touffu et surtout très clair. Elle s’assit dans un fauteuil et ouvrit les jambes tranquillement.


Je l’admire encore d’avoir su s’offrir de la sorte sans qu’il y ait une once de vulgarité. J’ouvre les jambes moi aussi, autant pour mieux me voir dans le miroir que pour me préparer à ce qui suit. Un doigt ne suffit plus. Un deuxième le rejoint dans mon antre trempé. Ils s’amusent de concert, s’écartant l’un l’autre par moments, se pourchassant à d’autres ou se réunissant dans une union de plaisir.


Ce jour là, Maryse laissa ses gestes parler pour elle. Elle ne se permit qu’un seul conseil. Elle m’expliqua qu’étant droitière, elle se savait moins habile de la main gauche. Mais, justement, elle appréciait que la caresse ne devienne pas routinière, systématique. Elle préconisait de jouer sur la maladresse pour sans cesse renouveler son plaisir. Je l’ai regardée se masturber avec une réelle fascination. Je trouvais cela très beau. Je me doutais qu’une autre qu’elle aurait pu gâcher cette expérience et me traumatiser. Là, il n’en était rien. J’étais aux anges : obnubilée par les arabesques que dessinaient ses doigts sur sa chatte, excitée par la situation et reconnaissante envers cette jeune femme qui livrait une telle part d’elle-même à mon regard.


Les images se bousculent maintenant dans ma tête. Je revis ce cours privé comme si c’était hier. Mon excitation est à son comble. Je me fais l’effet d’être une fontaine intarissable. Je réunis trois doigts pour qu’ils s’assemblent comme un sexe d’homme gonflé et je commence un va-et-vient qui ne tarde pas à s’accélérer. Je suis au bord d’un abîme qui m’appelle : un gouffre de plaisir dans lequel je vais me perdre. J’aimerais retenir cet instant magique et lui imprimer l’image de Maryse à l’infini. Mais, la jouissance est plus forte que moi. Elle s’impose, massive, envahissante, imparable. Je jouis dans des soubresauts toujours étonnants et je lance au plafond un cri de victoire et d’abandon. Je suis bien. Je suis comblée.


Je ne remercierai jamais assez mon amie Maryse de sa compréhension et de sa confiance. Depuis ce fameux jour, mes plaisirs solitaires n’ont plus jamais été vains. J’ai appris à connaître mon corps. Je me suis épanouie à une sexualité belle et intense. J’ai tout bonnement grandi… mais Maryse fut celle par qui le bonheur se fraya un chemin à travers ma cuirasse. Je lui dois beaucoup.


Merci Maryse où que tu sois.