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n° 08855Fiche technique24513 caractères24513
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13/04/05
Résumé:  Une jeune rousse aguiche les hommes ...
Critères:  f fh hplusag rousseurs extracon inconnu hotel collection volupté fmast hdanus init
Auteur : Jeff            Envoi mini-message
Margot, la petite voleuse d'amour


Margot, du haut de ses vingt ans, perchée sur de hauts talons aiguilles, sac à main négligemment jeté au-dessus de son épaule, elle arpente l’avenue des Champs Élysées. Rousse flamboyante, les cheveux flottant au vent, le visage mutin, les yeux gris, des tâches de rousseur tavellent sa peau, toute sa peau. Et tous les hommes se retournent sur elle et à chaque fois, elle les suit effrontément et sourit.


Ah ! C’est qu’en cette journée printanière, elle toute heureuse, Margot la petite voleuse d’amour.


Et malgré son surnom de «petite voleuse d’amour», elle marche d’un pas allègre. Elle danse presque sur le trottoir. Elle fait virevolter sa courte robe blanche, légèrement transparente, ce qui affole encore plus les hommes et leur attire souvent les foudres de leurs compagnes qui ne supportent guère que leurs regards puissent être ainsi aguichés.


C’est pour cela que ses copines l’on surnommée, Margot la petite voleuse. Parce que d’un regard, elle emballe, enlève et rafle aux yeux et à la bouche des femmes leurs hommes. Pour un instant, pour une nuit, pour un week-end, mais jamais plus d’une semaine. Après, le goût de l’aventure, de l’interdit reprend vite le dessus et Margot repart en chasse. Et gare à ceux qui rencontrent ses yeux gris … Ils vous aspirent, vous absorbent, vous déshabillent, vous couchent là, sur le trottoir pour mieux vous noyer, vous faire perdre vos moyens, votre raison et vous lancer sur les traces du démons de midi qui sommeil en tout homme.


Soudain, elle ralentit. Elle a repéré une proie.


Un petit coup de main léger et féminin dans la chevelure, question de l’ébouriffer, un petit coup de langue sur ses lèvres pulpeuses pour les faire encore plus briller, une grande aspiration question de gonfler les seins déjà forts généreux et la voilà fin prête pour attaquer sa nouvelle victime.


Elle passe devant lui, le regarde droit dans les yeux et sans bouger la tête, fait le tour de l’homme qui pour l’instant reste perdu dans ses pensées. Elle l’évalue, jauge, mesure, provoque.


C’est un de ces cadres supérieurs, sûr de sa fonction, la quarantaine affirmée. Chemise à petits carreaux, cravate à grosses rayures, costume gris perle, chaussures souples, impeccablement cirées. La tempe légèrement grisonnante, le teint hâlé par les séances d’UV de chez son esthéticienne. La main soignée, fermement refermée sur la poignée de sa mallette Louis Vuitton. Margot a déjà repéré qu’il ne portait pas d’alliance.


La proie toute trouvée, idéale, presque trop facile pense Margot qui maintenant tourne autours de lui. Mais l’homme ne semble pas, pour l’instant, l’avoir remarqué. Alors Margot, d’un geste léger, imperceptible, lâche la bride de son sac qui tombe au pied du promeneur. Le bruit, le mouvement sortent le rêveur de son univers. Enfin, il voit Margot. S’arrête, la fixe du regard, la toise du bas jusqu’en haut. En même temps il se baisse pour ramasser le sac, le prend dans sa main qu’il a enfin daigné sortir de sa poche de pantalon, le tend en se relevant à la jeune femme rousse et… patatras… se noie dans le regard gris de Margot qui referme instantanément son piège.



Et avant qu’il ne fasse un pas de côté pour repartir et éviter Margot qui lui barre le chemin, il s’excuse:



Et tandis que Margot ouvre son réticule et commence à en faire un savant mais rapide inventaire, elle sort quelques objets qui s’y trouvent afin de chercher son fameux miroir qui lui semble tout à coup si précieux.


C’est qu’elle a de la technique, Margot.


Lentement, savamment, elle sort un paquet de Kleenex, puis des clefs, puis son portefeuille. Quand l’homme piégé la voit ainsi, les mains encombrées, il se propose de lui tenir cet inventaire presque digne de Prévert. Et la voilà qu’elle lui confie ses trésors, sous un regard ahuri, quelque fois gêné. Elle sort deux ou trois préservatifs, un tube de rouge à lèvres, un tampon dans son emballage, un autre tube qui a une forme bien suggestive à qui veut bien s’en approcher mais de taille mini. Enfin, un, puis deux, puis trois morceaux de miroir, effectivement brisés. Alors, les larmes montent à ses yeux et elle est prête à s’écrouler, là, sur le trottoir, devant cet homme, digne, les mains encombrées d’objets féminins qui ne sait que faire pour se faire pardonner sa maladresse, sa distraction.


Mais Margot, elle le sait.


Elle sait aussi comment cela va se terminer.


Déjà ils se retrouvent autours d’une de ces petites tables de bistrot parisien, tellement mini que deux tasses à moka ont du mal à trouver leurs places. L’homme sort son propre mouchoir, prêt à essuyer ces premières larmes qui perlent aux coins des yeux gris clair. Au contact de la peau veloutée de la joue, un premier trouble l’envahit. Margot se laisse tendrement toucher. Pour la forme, elle renifle un peu, question d’émouvoir le galant et l’impressionner. Alors le contact avec sa peau de pêche se fait plus appuyé. Margot, la lèvre encore un peu boudeuse, se laisse faire un peu plus. Elle avance sa lippe gourmande comme pour quémander un peu plus. Et que refuser à une jeune femme que l’on vient de bousculer et à qui l’on vient de briser un si joli miroir ?


Et voilà ! Margot a emballé sa proie.


Maintenant, elle sait que le reste n’est plus que question de routine.


Au contact des lèvres, l’homme ne peut rester de marbre. Déjà il a sa bouche envahie par le bout de langue pointu et ferme de la jeune rousse. Alors sa main, doucement s’aventure dans sa crinière et rejoint sa nuque, afin d’appuyer son baiser. Au passage, la main a soulevé la masse des cheveux, libérant de puissantes effluves qui font frémir ses ailes de nez. Le souffle court, sa seconde main part en exploration vers la cuisse légèrement dodue, savamment mise à sa disposition par la robe qui remonte haut. Le contact soyeux de la peau l’électrise. Une véritable érection se profile dans son entrejambe. Mais il ne peut aller plus loin, dans un lieu public. Il n’ose pas, et pourtant ce n’est pas tant l’envie qui lui en manque. Puis, il sent sur son pantalon, à hauteur de sa cuisse la main légère qui vient en effleurer le tissus, le presse légèrement. Et son érection enfle, grossit, le gêne. Les doigts de Margot filent alors directement vers son entrejambe. Du bout des doigts, elle distille un savant frôlement, mi caresse, mi massage sur le tissu, ce qui termine de lui mettre la tête en feu, le cœur en chamade et noue son ventre. L’homme, est piégé. Il est déjà au bord de l’explosion.


Alors, détachant ses lèvres de celles de Margot, il se hasarde, dans un souffle à peine perceptible, à l’inviter prolonger ce moment et rejoindre un endroit discret, accueillant pour terminer de se faire pardonner. Il y a toujours des endroits discrets et accueillants dans les parages que Margot fréquente !


Margot, qui domine totalement cette situation, sait qu’il faut faire lanterner son futur amant quelques instants. Enfin, au bout de quelques secondes, qui le mettent au martyr, elle daigne lui accorde cette faveur, du bout des lèvres, comme pour bien lui montrer que c’est bien lui qui fait l’invitation et que c’est bien parce que c’est lui et qu’elle veut bien le pardonner. Voilà, elle accepte. Mais attention, avec un autre, sous entend-t-elle, cela ne serait même pas envisageable.


Alors, précipitamment, les deux amants se lèvent, et à peine sortis du bistrot, l’homme s’enhardit et enlace Margot. Cette prise de possession plait à Margot car pour elle, elle est le signe que la proie est ferrée. Puis, ils déambulent un instant et trouvent toujours ce lieu accueillant pour abriter ces premiers et quelque fois derniers ébats.


Margot, la petite voleuse, laisse toujours l’homme entrer, demander une chambre pour un instant et régler d’avance le lieu de leur future débauche. Ensuite, docilement, elle monte derrière cet homme qu’elle a volontairement choisi, le souffle déjà court du plaisir qu’elle vient d’éprouver dans cette première partie de chasse.


A peine la porte refermée, Margot, sait exactement à quel type d’amant elle va avoir à faire. Le timide qui ne sait que faire de sa carcasse et fait trois fois le tour de la pièce en cherchant où poser ses affaires attendant qu’elle donne le signal des réjouissances. Le méfiant qui inspecte suspicieusement l’armoire, le lit et jette un œil rapide vers la fenêtre dont il tire immédiatement les rideaux. Le pressé qui à peine arrivé a déjà posé sa veste sur la chaise et enlève ses chaussures en même temps. Le goujat qui sans un mot lui met la main aux fesses et lui triture la chair sans ménagement, tentant d’insinuer un ou deux doigts dans cette intimité. L’inquiet qui ose lui avouer qu’il n’a pas de préservatifs. Le tourmenté qui annonce qu’il est marié et que c’est la première fois qu’il trompe sa femme, presque au bords des larmes. Le furtif qui tout en commençant à se déshabiller d’une main tente d’introduire l’autre sous sa robe.


Margot aime ses premiers instants d’intimité qui en disent si long sur l’Homme. Et en fonction de la personnalité qu’elle décèle, elle agit différemment. Avec les pressés, elle lambine, avec les lambins elle se presse. Ce n’est pas de l’esprit de contradiction. Non. C’est juste qu’elle désire conserver pour l’instant encore, la maîtrise de la situation. Et puis elle sait que pour certains de ses amants de passage la vitesse ou la lenteur est la marque d’une certaine timidité. Alors elle agit à sa guise.


Généralement, elle vient se coller lentement et docilement à l’homme qu’elle a choisi. Elle vient l’embrasser goulûment. Elle ouvre grandes ses lèvres pulpeuses et laisse sa bouche se faire fouiller le plus loin qu’il veut. Elle est aussi capable d’aller lui chatouiller la glotte et mordiller la langue virile qui se cache dans la bouche d’un timide ou d’un embrasseur de mauvaise qualité. Pendant ce long baiser, elle frotte son corps contre celui de sa proie. Elle entame un petit mouvement rotatif des hanches qui frôle le bassin viril jusqu’à sentir à travers le tissu du pantalon et de sa robe se dresser le sexe de son futur partenaire. Avec ses mains, elle lui enlace la nuque, puis descend dans son dos, fait le tour de sa ceinture et commence un lent frottement du ventre, accentue sa descente vers le haut ses cuisses, remonte dans son entrejambe et achève la caresse initialisée autours de la table du bistrot. Le lent et savant massage le long d’une hampe déjà en érection met son propriétaire aux cent coups. Et Margot, avec un art consommé de celle qui savent user des caresses, lorsqu’elle sent sous sa paume de main tressauter la verge tendue, s’écarte brusquement et entame un déshabillage de sa robe.


Son visage mutin devient coquin. Ses yeux gris tournent au clair et au vaporeux. Ses tâches de rousseurs ressortent toutes sur la blancheur diaphane de sa peau. Ses lèvres pulpeuses gonflent encore plus.


Doucement, elle retire sa robe et laisse voir des épaules rondelettes, sa poitrine ferme, blanche, aux aréoles rosâtres, larges et aux tétons cylindriques. Son ventre plat. Ses cuisses fuselées et fermes, un peu en chair. Son pubis est couvert d’un léger string, blanc opalescent, se veut être un cache-sexe mais montre toute son anatomie intime. Doucement, elle tourne sur elle-même afin de faire admirer son dos, droit, à la cambrure des reins plus que suggestive qui se termine sur des fesses dodues, aux hanches un peu évasées.


Pour mieux admirer le spectacle, l’amant de passage s’est laissé choir sur le bord du lit. Il reste généralement médusé du spectacle qui lui est offert. La bouche sèche, la lèvre tremblante, le sexe en érection. Il devient nerveux mais n’ose plus avancer ses doigts, sa main. Les yeux exorbités, il est obligé, bien malgré lui, d’attendre.


Alors, lentement, Margot retire la fine toile qui lui sert de dernier rempart à sa pudeur et laisse entrevoir un sexe rose brun, épilé, aux grandes lèvres pendantes et déjà brillantes d’une humidité qui en dit long sur le plaisir qu’elle éprouve à cette chasse et à ce striptease.


Son compagnon reste souvent toujours immobile, surpris par le corps de liane qui s’agite devant lui. Incroyablement fasciné par le spectacle de cette jeune femme qu’il n’aurait jamais osé abordé de lui-même, le voilà face au spectacle d’une beauté qui se livre à lui, sans pudeur.


Margot, sûre de son magnétisme, s’approche de cet inconnu et délicatement défait sa ceinture de pantalon. D’une main experte, en un tour de main savant, elle déculotte l’homme qui affiche une virilité flamboyante, prête à exploser. Alors, elle approche sa bouche, son nez de sa verge, souffle dessus puis avance sa langue pointue et fouineuse et s’applique à lui lécher le gland, la hampe jusqu’aux testicules. Au contact chaud et humide, excitant, érotisant, le membre se tend, émet de petites vibrations et l’homme ne peut retenir ses soupirs. Quand le manège amène la verge au bord de l’explosion, Margot ouvre plus ou moins grand sa bouche et avale d’un coup d’un seul le membre déjà fortement émoustillé, faisant pousser un long soupir à son amant de passage qui ne pouvait rêver de plus belle fellation avec cet art divin de l’avaleuse que Margot sait pratiquer.


Quelque fois, tandis que le bout du gland vient frapper le fond de sa gorge, Margot, d’un index discret, raide et chatouilleux, va titiller l’anus. Fleur brune et odoriférante qui s’ouvre et se ferme au rythme de sa succion. Elle écarte le petit trou, doucement, s’enfonce puis entame un mouvement de piston qui a pour effet de faire monter des gouttes de sperme au bout du sexe de son partenaire. Et sans lâcher son travail, elle pivote au-dessus de son partenaire afin de lui présenter son minou à sucer. Elle se positionne de façon à ce que la bouche virile soit juste au contact de son sexe qui est maintenant largement ouvert, suintant la cyprine qui coule le long de ses cuisses.


Elle attend que la langue s’immisce entre ses lèvres et vienne asticoter et aspirer son clitoris, petit bouton raide, dur et pointu qui dépasse largement du haut de sa fente brune. Et si le galant a la langue agile, sait la remuer, la tourner, la vriller, elle écarte un peu plus ses jambes, presque à l’étouffer pour l’inciter à aller exciter son point G, dans son vagin. L’homme est alors barbouillé de cyprine et doit tendre le cou pour satisfaire la belle.


Si elle a affaire à un mauvais lécheur, et cela lui arrive souvent, elle empoigne sauvagement son membre et tout en continuant à le suçoter, elle lui administre une branlette qui le fait éjaculer, avant de se barbouiller les seins avec le sperme frais et chaud, de le ré-emboucher pour lui redonner un peu de vigueur avant de passer à la phase suivante.


Ensuite, elle enfourche son partenaire et les deux pieds calé le long de ses cuisses, les fesses au ras de son ventre, d’une main de maîtresse femme, elle introduit la verge dans son sexe et mène le rythme qu’elle souhaite, montant plus ou moins rapidement vers sa première extase. Quand elle est au bord du plaisir, elle saisit à pleine main ses seins qu’elle triture et dont elle excite la pointe. Ses cheveux volent dans tous les sens, elle ferme les yeux et sa langue ne cesse d’aller et venir sur ses lèvres pulpeuses et barbouillées, elles aussi, du sperme naissant. La respiration de plus en plus courte, ahanant, elle finit par s’écrouler sur la large poitrine de son partenaire qui ne sait plus trop où il est, ni ce qui est en train de lui arriver.


Mais Margot, avec attention, a su contrôler l’éjaculation de l’homme et en préserver et ménager les forces, sauf si c’est un éjaculateur précoce. Margot se détache du ventre de son amant et se positionne à quatre pattes, lui présente sa croupe, largement ouverte et encore pleine de désirs à satisfaire. Elle attend de lui qu’il la prenne par derrière, dans son petit trou, largement lubrifié, rondelle rose brun, ouverte qui est prête à aspirer le gland qui va se présenter à son entrée. Margot aime la sodomie. Elle en raffole. Elle n’attend que ce moment. C’est de loin ce qu’elle préfère. Elle sait aussi que les hommes adorent cette introduction dans son muscle culier, étroit, serré, chaud. D’un simple petit coup de rein, d’un léger abaissement de ses fesses, elle positionne le sexe de son partenaire vers sa rondelle et d’un dernier mouvement du bassin, recule pour mieux absorber le vit qu’elle avale dans un grand soupir de plaisir. Alors, besognée par derrière, elle peut aller branler son clitoris pour faire monter, croître et accélérer la puissance de sa jouissance. Elle est longue, planante, suffocante.


Elle sent les mains de son partenaire occasionnel lui enserrer les hanches. Deux mains viriles qui l’agrippent et rythment la pénétration culière. Elle sent contre les lèvres de son sexe les couilles qui viennent battre à une allure de plus en plus soutenue et d’un coup, c’est l’explosion. Elle contracte son ventre, son muscle anal, serre la verge qui explose dans le même moment.


Et les deux amants s’écroulent dans un long feulement, les corps trempés de sueur.


Et Margot est heureuse. Enfin, généralement, elle est heureuse. Et si elle est très contente, l’amant d’un moment peut voir se prolonger cette séance soit immédiatement, soit plus tard. Car rares sont les fois où l’amant refuse de la retrouver, même s’il doit pour cela s’absenter de son travail, mentir à sa femme, ne pas voir ses enfants durant le week-end. Mais il arrive aussi que l’aventure s’arrête là.


Éjaculateur précoce, mauvais limeur, mauvais suceur des catégories qui déçoivent très vite dans l’esprit de Margot. Froidement, au sortir de ces premiers ébats, et alors derniers, Margot d’une lippe déçue, vous signifie froidement un congé sans appel. Et tandis que l’homme récupère aux quatre coins de la chambre chaussettes, slip, chemises et autres vestiaires, Margot sort un cigare de belle taille, qu’elle tenait enfermé dans son étui, le hume avec autant de délice qu’elle a humé la queue vierge de sa langue tout à l’heure. Puis ouvre légèrement sa bouche, et d’un coup de dent averti, entaille le barreau de chaise. Puis, délicatement elle frotte une allumette et enflamme doucement et calmement l’autre bout.


Alors, nue, allongée sur lit, Margot terminé sa voluptueuse rencontre, seule, en observant d’un œil amusé son visiteur penaud qui s’habille. Lui-même médusé de voir cette jeune femme s’adonner à un plaisir qu’il croyait jusqu’alors uniquement réservé à ses congénères. Le souffle encore court de ses galipettes ratées, il reste coi, admirant le spectacle. Margot, les jambes légèrement ouvertes, le sexe encore baveux de l’étreinte rapide, le ventre soulevé par les grandes aspirations du cigare, la poitrine au repos, mais le téton encore raide du plaisir solitaire qu’elle lui a donné, une main tenant le barreau de chaise, entre ses doigts croisés, l’autre caressant les cuisses, elle finit, sous les yeux ahuris de l’homme de jouir.


Car Margot veut compléter sa jouissance. Par provocation. Par plaisir. Par défi.


Elle aime d’autant cet instant qu’elle en a détesté le précédent. Elle a horreur des amants lamentables qui bâclent l’amour et ne savent ni se retenir, ni jouir à son unisson. Alors, cet instant qu’elle se procure maintenant, c’est sa vengeance, sa façon de lui dire, de lui faire comprendre qu’elle est insatisfaite.


Elle aspire longuement et goulûment la fumée du cigare. Puis la rejette en la faisant passer entre ses dents et ses lèvres, en faisant des ronds. Elle s’applique de temps en temps à les imaginer en sexes de femmes, éphémères et volatils qu’elle va devoir aller sucer, lécher. Elle soulève légèrement la tête et du bout de sa langue, elle tente de l’introduire dans le trou central. Mais le rond s’évapore et Margot repose sa tête sur l’oreiller. Quand elle a terminé ce petit jeu, elle s’empare de l’étui. Le cigare coincé entre les lèvres, elle utilise sa protection de métal comme un godemiché. Elle en promène le bout rond, froid et lisse sur tout son corps. S’attarde sur la pointe de ses seins qui se redresse et se tendent. Puis elle glisse sur son ventre, titille son nombril, écarte largement les cuisses et va caresser son clitoris, encore humide et fragile de ses derniers attouchements.


Bien qu’elle est une folle envie de fermer les yeux, Margot les conserve grands ouverts, car le spectacle de l’homme qui la voit se caresser, après leur séance d’amour, participe à sa jouissance, à son extase. Il reste très souvent debout en face du lit, suspendant ses gestes, la bouche à moitié ouverte, les yeux exorbité, sans savoir ne que faire ni que dire ni quelle attitude prendre. Sans compter qu’il sent remonter alors en lui l’envie de la rejoindre mais n’ose pas. Alors, bêtement, tel une statue, il reste planté là.


Et Margot adore ! Elle aime mettre mal à l’aise ce partenaire qu’elle a classé dans une des catégories infamante pour elle. Et continue de plus belle son jeu d’érotisation.


Quand elle sent que son clitoris commence à tressaillir, elle l’abandonne, descend le long de sa fente toute humide, humecte le bout de l’étui de cigare à son passage et en délaissant l’entrée, va le planter dans son anus. Alors elle entame un lent et long va-et-vient anal, plus ou moins appuyé, plus ou moins profond qui lui tire de grands et graves soupirs jusqu’à l’éclatement final de sa jouissance. Elle émet quelques longs traits d’une cyprine gluante et visible qui excitent terriblement le voyeur qui n’a rien perdu de ce spectacle et qui se mord les doigts d’avoir raté l’acte physique. Mais qui emporte dans sa tête, une féerie qui alimentera ses fantasmes et ses nuits futures.


Margot, au moment de sa pleine jouissance, les talons calés sur le drap défait, les jambes largement ouvertes, le cigare fumant vrillé dans la bouche, les doigts d’une main pinçant l’un de ses tétons, tandis que l’autre poignarde son anus à une folle allure, émet soupirs et cris rauques tout en fixant son spectateur. Puis, délicatement elle sort l’étui de son corps et retombe lourdement sur le matelas, exténuée, hors d’haleine, ravie. Enfin satisfaite.


L’ex-amant spectateur, le rouge aux joues, les gouttes de sueur perlant à son front, termine alors précipitamment ses gestes. Sans un mot, comprenant enfin le ridicule de sa situation, s’éclipse tandis qu’avec un sourire radieux, Margot étire son corps de chatte en travers du lit défait.


Dès la porte refermée, elle se précipite sous la douche, qu’elle actionne à son maximum de puissance et de chaleur et reste de longues minutes à revigorer son corps alangui par ses caresses. Sereine, apaisée, elle sort de l’hôtel. Perchée sur de hauts talons aiguilles, sac à main négligemment jeté au-dessus de son épaule, elle arpente l’avenue des Champs Élysée, à la recherche d’une vraie proie… Ainsi va la vie de Margot, la petite voleuse d’amour !