n° 08936 | Fiche technique | 7683 caractères | 7683Temps de lecture estimé : 5 mn | 24/04/05 |
Résumé: Elle et Bill regardent leur voisine Bunny se donner du plaisir dans le jardin. Et ça leur donne des idées. | ||||
Critères: fh enceinte voir traduction | ||||
Auteur : Sala de Espera (Traducteur de bonne littérature) Envoi mini-message |
"Elle recommence encore!" Je le dis à Bill, d’un ton indifférent cette fois. Après tout, je l’ai déjà vue faire la même chose au moins une douzaine de fois. Je laisse notre bonne voisine Bunny à son strip-tease et je me remets à peindre.
"Elle recommence quoi ?" Bill me demande comme si il ne savait pas. Je parie qu’il croit que j’aurais oublié. Il a regardé le numéro de Bunny au moins douze fois jusqu’à maintenant, lui aussi. À côté de moi, tout simplement. Mon pinceau claque le mur comme une gifle mouillée et on entend flic-flac de haut en bas.
"Tu vois, elle astique le poteau du mini-volley. Un de ces jours, le truc va basculer et le pneu plein de ciment qui fait socle lui passera dessus. Elle sera moins appétissante après, avec un plâtre et des béquilles". Je grogne, comme si ça ne me concernait pas. Honnêtement, ça ne me fait rien que Bunny aime se promener à poil derrière sa maison et se branler avec les accessoires de jardin. Et puis je sais que c’est une résidente temporaire; elle veille sur la maison pendant le mois d’absence des Parson. Flic-flac, le pinceau commente.
"Bon Dieu!" dit Bill, en regardant par la fenêtre de la chambre d’enfant.
"C’est quoi ?" J’essaie de ne pas avoir l’air trop intéressée.
"Elle joue avec un nouveau truc." Bill secoue la tête, un pli de sourire au coin de ses yeux bleus que je trouve si charmants.
"Ce n’est pas le chat, j’espère. Sinon j’appelle la SPA." Je fais un pas vers la fenêtre.
"Non, ce n’est pas un chat."
"Mon chéri. Tu crois que c’est dangereux ? Je veux dire, est-ce qu’il faut la prévenir ?"
"Et gâcher le spectacle ? Zut, elle n’est pas idiote." Bill s’écarte de la fenêtre. Bon, au moins il n’appuie plus son nez contre la vitre.
Bunny est debout sur le petit siège en plastique de la balançoire des enfants Parson. À chaque aller et venue de son grand corps le petit portique de ferraille et de plastique rebondit plus haut et s’enfonce plus profond. Bunny a rejeté sa tête en arrière, elle ondule des hanches, elle lève une jambe puis l’autre. Sa poitrine, même moi je dirais que c’est à se tuer pour, monte et descend en vagues de chair moelleuse à chaque passage entre les poteaux rouillés. Les pieds du portique quittent le sol d’au moins un pied. Bunny rit aux éclats et continue de se donner du plaisir. Je me demande quelle musique elle est en train d’écouter.
Flic-flac, plof-plof. "Chéri, la peinture est en train de sécher dans le pot. J’aimerais bien qu’on ait fini la chambre avant la naissance. Deux mois, ça vient vite." Peut-être que je suis un peu jalouse. Tous les deux nous savons ce que Bunny fait le soir à son travail. Pour ça, il lui faut un bronzage intégral, je suppose. Simplement je n’imaginais pas qu’elle répéterait tout en bronzant. Et puis ma silhouette svelte et mes hanches tendues ont pris tellement d’ampleur. Etre enceinte, c’est merveilleux mais ça a des inconvénients quand la voisine est une poupée Barbie qui aime s’enfiler chaque jour le tuyau d’arrosage du jardin. Okay, je suis jalouse.
"Remets tes yeux dans leurs trous, et ramène-toi." Je rappelle Bill à l’ordre.
Il jette un coup d’œil par dessus son épaule et s’étrangle. Il en a pour son argent.
"J’ai besoin d’aide. Il y a des recoins que j’ai du mal à atteindre." Jouissivement je fais courir le pinceau sur ma peau nue, j’effleure le cou, les seins lourds, les tétons tendus, la grosse boule du ventre. Notre enfant se retourne.
Plif-plof. Le pinceau glacé bruit sur ma peau brûlante. Je fixe mon mari dans les yeux et je sens qu’il est à moi. Oui, je suis contente. Va voir si Bunny peut te faire ça. Une confidence: Bunny a réussi à réveiller quelqu’un en moi qui veut baiser mon mari comme une bête fauve.
Je regarde Bill contourner l’escabeau, s’arrêter pour mettre ses vêtements en tas sur la troisième marche. Bon Dieu, il me fait toujours de l’effet, surtout après toutes ces années. Son caleçon file le long de ses jambes et s’étale sur la bâche bleue qui protège la moquette. Mes yeux le dévorent, j’ai du mal à retenir mes mains de lui sauter dessus. Je joue encore un peu avec le pinceau, je passe mes joues à la peinture rose. Sa main gauche arrive la première. Avec le pouce il étale la touche de rose sur la mâchoire et le menton. Il m’embrasse, un baiser tendre et doux. Un don. Il veut me donner tout ce qu’on peut imaginer, il me dit en me touchant. Et puis ça casse, et l’affaire devient sauvage.
Bill: "Je t’aime."
"Je sais!" C’est tout ce que j’ai réussi à sortir de mes lèvres avant qu’il me plaque contre le mur en poussant de tout son corps. Gentiment mais fort. La peinture gluante irrite ma peau nue. Ça m’allume. Une main claque sur la peinture fraîche, étale le rose plus bas, encore plus bas. Je marque Bill en rose avant de lever une jambe contre sa cuisse. Je le broie sur moi comme aucune autre femme ne le fera jamais.
"Comme ça, Bill. Fais-le moi comme ça." Je me tourne face au mur, les deux mains sur la peinture fraîche. Je me plie. Je lui présente ma fente humide. Sa langue et ses lèvres courent sur mon dos, en s’arrêtant dans chaque creux et sur chaque rondeur. Je m’imprime sur le mur, les seins à plat la surface rose. Je souffle et je crie, je veux qu’il me baise. Je sens la tête de son coq qui touche mon clito. Doucement, tout autour, en montant et en descendant ma fente, je n’arrive plus à supporter. Je pousse vers lui. Il pousse vers moi. "Foutu baiseur … mets-le moi !" Je cherche derrière moi d’une main, la joue collée au mur. Ma main pleine de peinture trouve sa cuisse. Je plante mes doigts, je tire vers moi, plus près.
"Tu en veux tellement aujourd’hui, petite!" Bill me le dit à l’oreille, en mordant le lobe, heureux comme un loup dominant.
"Petite? Ca fait longtemps que je n’avais pas entendu ça." J’ai rugi, ou bien j’ai ri, et je lui suis rentré dedans. Ou il m’est rentré dedans. Dans des moments comme ça, s’accoupler c’est comme une bataille.
Pan, bang-bang. Pan, bang-bang. Bill monte toujours à l’assaut. J’accueille chaque coup de bélier avec un rugissement. Bill me pénètre une dernière fois, ses longs doigts emmêlés dans mes cheveux rouges. Je sens son souffle sur mon oreille quand il se lâche. Le plaisir monte avec le jet de foutre à l’intérieur de moi. Avec mes contractions ça filtre entre mes cuisses. Mon coude et mon poignet ont tellement buté contre le mur qu’ils ont tracé une ligne de cratères dans la peinture fraîche. Nous rirons plus tard en les regardant, et aussi les petits cirques creusés par mes tétons durcis. Nous allons discuter pour savoir si on les gardera ou si on repeindra par dessus. Nous nous mettrons d’accord, enlacés tout en sueur et en couleur sur la bâche plastique, en réalisant que nous étions enduits de peinture à séchage rapide. On en gardera un. Juste un. Souvenir fragile. Se rappeler que la passion nous change toujours.
Paint
(c) 2000 by Virago Blue
L’original en anglais:
{ASSM} Paint (Virago Blue) (MF, preg) February 26, 2000
http://assm.asstr.org/Year2000/23571