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Temps de lecture estimé : 18 mn
25/04/05
Résumé:  A l'issue d'une randonnée en montagne, Karine et Vanessa plantent leur tente dans un coin sauvage et enchanteur. Soudain, un violent orage éclate...
Critères:  ffh ff jeu
Auteur : J Philippe      
Camping Sauvage





  • — 1 -




Tout avait bien commencé pour Vanessa et Karine. Le week-end s’annonçait agréable et ensoleillé. Parties de très bonne heure, ce samedi matin, elles avaient marché durant près de 4 heures avant d’arriver au lac des Combes, à 1600 mètres d’altitude.

Le lieu, sauvage et inondé de soleil était idyllique, mieux, il était paradisiaque.

Sur le lac, miroir bleu serti dans son écrin de montagnes désertiques, se reflétait l’image des sommets enneigés et des reliefs gris et verts, une image nette et fluide que nul souffle de vent ne venait troubler.

Tout était immobile, enchanteur et grandiose …


C’est Vanessa qui avait eu l’idée de cette randonnée. Le mois de juin était tellement chaud qu’elle n’avait pu se résigner à rester tout un week-end dans la fournaise douteuse de Lyon.

La trentaine pétillante et la longue crinière blonde ondulée, Vanessa était une jolie secrétaire médicale, sportive et aventureuse.

Karine était d’un naturel plus réservé. Sensiblement plus jeune que son amie, d’apparence plus frêle, elle dissimulait derrière des traits fins et de jolis yeux noisette, une timidité naturelle dont elle savait jouer, parfois, à son avantage. Elle était plutôt romantique et prudente, avec les hommes notamment, ce qui lui valait de temps à temps les reproches taquins de Vanessa, qui, elle, entendait profiter au maximum de sa jeunesse et de son corps superbe qu’elle entretenait très régulièrement à la salle de sport de son quartier.



Karine acquiesça doucement de la tête, son regard était perdu dans l’immensité du cadre, elle respirait à pleins poumons l’air pur et vivifiant. Ce qu’elle ressentait, elle ne pouvait ni le décrire, ni l’expliquer : son expression épanouie et radieuse suffisait.



Finit-elle par lâcher, déçue par la fadeur et le manque d’originalité de l’expression.



Vanessa posa son sac à dos. Allez, on monte la tente avant d’attaquer les sandwiches et on va piquer une petite tête. Ensuite, bronzette jusqu’au coucher du soleil … Le programme te convient?



La tente, de type igloo fut dressée en quelques minutes et le repas vite expédié. Des sacs à dos, les jeunes femmes tirèrent le matériel nécessaire à la suite du programme : serviettes, crème à bronzer…


Les pieds nus sur l’herbe fraîche, Vanessa ôta rapidement son short et sa chemise. D’un frôlement discret sur la peau satinée, le soutien-gorge libéra deux seins magnifiques, rebondis et fermes qu’elle massa délicatement. Elle fit glisser sa petite culotte le long de ses jambes interminables, se redressa et, cambrée dans un geste d’étirement, offrit sans retenue la nudité absolue de son corps de rêve à la nature indifférente.

Elle se tourna vers Karine qui, accroupie au-dessus de son sac à dos, semblait soucieuse.

Ses petits seins fièrement dressés et blancs contrastaient avec le léger hâle du ventre et des épaules. Sa taille fine mettait en valeur la rondeur fine de ses fesses et le galbe de son bassin au milieu duquel une délicate toison brune chatoyait dans les rayons du soleil.



S’approchant de son amie, Vanessa lui saisit prestement la main en riant.



Joignant le geste à la parole, elle posa délicatement sa main sur les seins de Karine :



Résignée, Karine se laissa guider par son amie et toutes deux glissèrent en riant dans la fraîcheur exquise des eaux claires et pures du lac …

Après l’effort, la température de l’eau leur parut étonnamment agréable pour un lac de montagne à cette altitude. Elles s’y abandonnèrent.


Rafraîchies, essoufflées et délassées, les deux naïades coururent vers les serviettes étalées, en plein soleil, près de la tente.


Couchée sur le ventre, Karine posa la tête sur le côté. Elle regarda un moment Vanessa s’enduire le corps de crème solaire. Ses seins dansaient sous ses mains et le contact de l’eau glacée continuait de faire frissonner la peau cuivrée de son ventre plat et de ses fesses parfaitement dessinées. Elle la regarda s’allonger sur le dos, écartant nonchalamment et sans aucune pudeur ses longues jambes afin de se laisser prendre entièrement par le soleil. Elle remarqua les reflets irisés qui dansaient dans les poils soyeux de son sexe encore mouillés.

Vanessa n’était que sensualité. Elle menait sa vie et sa sexualité très librement, se laissant aller au gré de ses rencontres, de ses fantasmes et de ses caprices. Au feeling. Elle était toujours là quand Karine traversait des moments difficiles. Comme cette fois où, anéantie par un de ces chagrins d’amour dévastateurs et cruels, qui vous ampute le goût de vivre et la volonté de revivre, Vanessa était venue près d’elle, lui avait parlé pendant des heures. Des mots doux, des mots chocs, des mots justes. Elle l’avait consolée, cajolée, caressée, puis, ce qui paraissait à Karine impossible et inconcevable auparavant, elle l’avait aimée. Elles s’étaient aimées. Naturellement, sans équivoque, sans calcul, sans promesse ni contrepartie. Elles s’étaient aimées tendrement, langoureusement, intensément. Tout en douceur et en volupté.


Vanessa détourna un instant son regard vers elle, le temps d’un sourire.

Karine ressentit un léger trouble, intime, mystérieux et agréable.

Elle se sentait libre. Elle se sentait bien.


Les yeux abrités derrière des lunettes de soleil, les deux jeunes femmes ne tardèrent par à s’assoupir…

Elles ne virent donc pas les premiers nuages sombres émerger de derrière les sommets. Des nuages lourds suffisamment éloignés cependant du soleil, qui, au zénith, continuait d’arroser de ses chauds rayons les corps détendus des deux campeuses.




Les yeux rivés sur la masse des cumulo-nimbus qui avaient l’air de s’être donné rendez-vous vers la Gouttière, Tommy ne put réprimer une grimace inquiète.



Il connaissait bien ce massif, pour y être venu, souvent, avec Valérie, au temps des jours heureux. Maintenant, il s’en voulait d’avoir oublié de régler son réveil. S’il avait sonné à 4 heures, comme prévu, il n’aurait pas été obligé de faire ce détour par le lac des Combes, pour y faire un bivouac désormais incontournable. La tête qu’il avait fait en voyant, l’air ahuri, sa montre marquer 8 h 30, ce matin !

Le soleil, moins paresseux, était levé depuis longtemps.

Tout en marchant, d’une foulée régulière, il regrettait aussi d’avoir vidé le pack de bière devant le feu. D’une part, il s’était ainsi couché trop tard, mais, de plus, la boisson avait rendu son sommeil lourd et le réveil pâteux.

Mais, à y réfléchir, il était alors trop mélancolique pour faire autrement. Cette randonnée autour du Massif des Ecrins, il devait la faire avec Valérie, comme tous les ans. Depuis 6 ans.

Alors, avec ou sans elle, il la ferait !

A bientôt quarante ans, Tommy était un homme dynamique, alerte et vigoureux. « Tu es dans la force de l’âge » avait coutume de dire Valérie, d’un sourire entendu, lorsqu’il abordait son inquiétude liée aux années qui passent.


Il s’entendait encore lui lancer, sur un ton de défi, qu’il pouvait très bien faire cette rando sans elle, lorsqu’elle lui avait appris qu’elle souhaitait, pour des raisons obscures, reprendre sa liberté. Tommy n’était pas dupe. Tournier, avec sa Porsche et l’usine de papa avait su trouver les arguments. Il n’était finalement pas surpris, Valérie n’avait jamais su cacher son côté arriviste et vénal.

Il n’était même pas déçu.

Il était juste malheureux. Et seul.


Un coup de vent souleva un nuage de poussière. Instinctivement, Tommy pressa le pas. Il lui fallait absolument arriver au lac des Combes avant les premières gouttes.




La peau brûlante et luisante de crème solaire de Vanessa frémit au passage d’un souffle de vent incongru. Nonchalamment, elle souleva ses lunettes et ne put réprimer une moue de dépit.



Ouvrant les yeux à son tour, Karine ne put, elle aussi, que constater l’énorme masse de nuages noirs, qui gagnait, de façon alarmante un ciel déjà largement noirci. Les derniers rayons rebelles allaient s’y faire dévorer.


Elle se leva d’un bond, remit, à la hâte, sa chemise et son slip.



Karine ne semblait pas partager l’illusoire optimisme de Vanessa.



Elle se tassa au fond de l’igloo, en serrant son sac contre elle. La panique se lisait dans ses yeux.

Une brise naissante rendit la chaleur lourde, moite et oppressante un peu plus supportable.

La menace orageuse obscurcissait maintenant le ciel, il n’était pourtant que 17 heures.


Se forçant à paraître sereine et calme, Vanessa alluma le Lumogaz, étala les duvets sur le sol, vint se caler contre Karine et tenta de la rassurer. Elle lui passa tendrement les doigts dans les cheveux tout en attirant doucement sa tête qui vint trouver refuge au creux de son épaule.



Elle avait dit cela dans un chuchotement mal assuré.


Les premières gouttes claquèrent sur la toile tendue. L’odeur de l’ozone et de la poussière chaude envahit la tente. Dans l’atmosphère lourde, électrique et moite, cette odeur caractéristique de l’orage imminent, mêlée à la crainte et à l’imagination qu’elle engendre a, malgré tout, quelque chose d’envoûtant et même d’aphrodisiaque si on sait conjurer sa peur.


Le tambourinement se fit plus rapide, plus régulier.

Un coup de tonnerre, diffus, se fit entendre trente secondes après le premier éclair.


Le martèlement omniprésent de la pluie, maintenant installée, résonnant dans l’atmosphère bleutée et confinée de la tente, empêchait les filles d’entendre celui qui, à deux pas d’elles, tentait maladroitement de monter sa tente sous les trombes d’eau et les bourrasques de vent.


Un éclair zébra le ciel, presque aussitôt suivi d’un coup de canon qui résonna contre les montagnes tout autour, s’amplifia en tournant pour revenir en un écho fantastique.


Karine ne put retenir un cri d’effroi. Elle tremblait de tous ses membres, les paroles apaisantes de Vanessa lui semblaient dérisoires. Tendue dans sa peur irraisonnée, elle épiait chaque bruit suspect qui se détachait, ça et là, de façon irrégulière. Elle finit par en déterminer l’origine.



Elle cria encore une fois, comme en accompagnement au coup de tonnerre qui claqua près de là, et qui revint, comme les autres, en un roulement continu.


Tommy, dépité et impuissant face aux éléments déchaînés, remarqua que la tente igloo auprès de laquelle il tentait vainement de s’installer, perdait un à un ses piquets et il se dit qu’à ce régime, elle n’allait pas tarder à s’envoler.

En entendant le cri venant de l’intérieur de la tente, il s’approcha de la porte et hurla en se protégeant le visage des assauts de la tempête :



La voix avait l’air effrayée.



Trempé pour trempé, Tommy oublia un moment sa propre tente qui se traînait lamentablement par terre, battue par les vents, et se mit en devoir d’arrimer correctement l’igloo instable …


Quelques instants plus tard, le dôme avait repris sa forme optimale, ses occupantes allaient pouvoir passer la nuit tranquille. Il s’approcha de l’entrée et les rassura.



Il entendit la fermeture s’ouvrir, et ne put réprimer un mouvement de surprise en voyant apparaître le magnifique visage cerclé de boucles blondes.



Humainement, il ne pouvait pas résister à cette invitation aussi agréable qu’inespérée.


Grâce au Lumogaz, la chaleur qui régnait dans la tente le réconforta immédiatement.



Vanessa se fit soudain plus enjôleuse.



Tommy se dévêtit avec peine, le tissu détrempé lui collait à la peau et enfila un caleçon qui avait miraculeusement résisté à l’inondation.

Vanessa, de son côté, ne perdait rien du spectacle de l’homme qui se déshabillait sous ses yeux. Elle notait le contour bien dessiné de ses fesses, le profil de ses pectoraux et la force qui se dégageait des ses avant-bras et de ses biceps. Son visage, carré, sympathique et ruisselant l’avait immédiatement séduite. Son imagination fertile et délicieusement libertine allait bon train.


Tommy, mine de rien, observait une à une les jeunes femmes, il se troubla un instant en remarquant les deux petites pointes qui, sous le tee-shirt blanc, saillaient délicatement des seins de Vanessa.

Tout en discutant, il suivit son conseil et s’enfouit dans le duvet de la jolie blonde.


Vanessa s’écarta pour aller régler le Lumogaz. Dans l’igloo, la lumière se fit instantanément plus claire. Tommy ne pouvait détourner ses yeux : penchée sur la lampe, Vanessa semblait ne pas sentir que son tee-shirt glissait doucement le long de ses reins, découvrant des fesses nues, rondes et toniques. Les cuisses légèrement écartées laissaient aisément deviner l’entrée de son sexe dans son écrin de soyeux poils blonds.


Tentant de contenir le désir qui commençait à le tarauder, Tommy se tourna vers Karine, qui à l’affût du moindre éclair, n’avait pas remarqué le manège de son amie.



La voix de Karine avait quelque chose d’enfantin dans la crainte qu’elle contenait.



Vanessa revint se placer à côté de l’homme.

Remarquant qu’elle était allongée à même le tapis de sol, il ouvrit instinctivement et galamment le duvet en deux et lui fit de la place pour qu’elle soit plus confortablement installée. De toute façon, il n’avait plus froid du tout !

Vanessa s’approcha encore un peu plus, tout contre lui …



Son regard remonta le long du ventre de Tommy, s’attarda sur les abdominaux bien dessinés malgré un léger embonpoint naissant, puis sur le torse puissant avant de revenir sur l’attirante proéminence de son entrejambes.

Instinctivement, se sentant observé, Tommy se détourna et surprit Vanessa dans son observation assidue. Elle releva doucement les yeux et plongea son regard dans le sien. La flamme qui s’en dégageait et le sourire sensuel qu’elle dessina sur ses lèvres l’envoûtèrent.



Karine, rangea son sac qu’elle serrait toujours contre elle, et s’étendit. Allongée sur le côté, ses cheveux mi-longs lui caressaient l’épaule. Posant sa tête dans le creux de sa main, elle dévisagea un moment l’homme à côté d’elle. Dans ses yeux et dans sa voix, il y avait un mélange de séduction et d’admiration.



Les yeux de Vanessa pétillaient d’excitation :



Joignant le geste à la parole, elle posa sa main sur le caleçon de Tommy, qui ne put retenir un soubresaut. Contrairement aux consignes, il ouvrit les yeux. Vanessa le regardait intensément, la flamme du désir embrasait ses prunelles. Ses doigts agiles allaient et venaient sur le tissu tendu à travers lequel elle finit par entourer le membre gonflé.


Karine, qui elle, n’avait pas regardé, commença à poser des questions bien innocentes.



Ne s’étonnant pas du curieux emploi du féminin dans la réponse, Karine poursuivit :



Desserrant son étreinte, Vanessa glissa sa main dans le caleçon. Le sexe dressé et ferme palpita au contact des doigts experts qui l’emprisonnèrent au creux de la paume moite et chaude.



Pensant au Lumogaz, Karine demanda si cela faisait de la lumière.

Vanessa, dont la main avait maintenant entamé un délicieux mouvement de va-et-vient répondit malicieusement :



Karine tendit sa main. Vanessa la saisit, l’attira doucement, l’ouvrit et l’amena jusqu’au pénis en érection qu’elle déposa dans sa paume. Elle maintint plus fermement sa prise lorsque, ouvrant les yeux, Karine, instinctivement tenta de retirer sa main.



Un éclair suivi d’un coup de tonnerre interrompit sa phrase. La pluie se remit à tambouriner sur la toile.

Tommy sursauta, dans la surprise, Karine avait serré l’étreinte de ses doigts. Le regard de la jolie petite brune, les lèvres entrouvertes, allait de la verge dressée et chaude aux yeux de l’homme qu’elle désirait déjà.

Elle aimait l’infinie douceur de la peau tendue du sexe de l’homme en érection, sentir ses palpitations subtiles et incontrôlées.

Sans relâcher sa délicate pression, elle laissa sa main, toujours prisonnière de celle de Vanessa, imprimer un rythme lent de haut en bas. Fixant définitivement ses yeux dans ceux de Tommy, elle s’approcha et posa ses lèvres sur les siennes. Les deux langues s’entrelacèrent, se palpèrent, se confondirent, passant d’une bouche à l’autre dans un élan complice et gourmand.

Le tonnerre se fit à nouveau entendre, plus proche. L’alchimie de l’atmosphère orageuse aux milles senteurs sauvages et brutes, chargé de tensions, faisait de l’effet sur les deux femmes qui oubliaient leur peur.


D’une main, Tommy caressait les cheveux fins et parfumés de Karine, l’autre alla tout naturellement chercher ses petits seins. Elle les trouvèrent sans difficulté et les effleurèrent par dessus la chemise.

Le contact des doigts sur les mamelons durcis électrisa la jeune femme, sa langue se fit plus vorace, plus audacieuse.


Vanessa s’était relevée. Elle saisit le caleçon et le fit glisser jusqu’aux pieds et le retira complètement. Elle était maintenant à genoux au-dessus des jambes de Tommy. Le mouvement régulier des doigts de Karine autour de la verge gonflée la captivait, sa main vint s’y poser un instant, puis descendit et caressa la base du pénis puis les testicules qu’elle malaxa très délicatement au creux de sa paume.



En souriant, Karine s’exécuta. Elle lâcha sa prise et se releva. Tout en dégrafant un à un les boutons de sa chemise, elle suivait avec envie la langue de son amie sur le sexe prêt à exploser. Elle émit un petit gémissement d’excitation quand elle le vit le gland disparaître entre les lèvres humides de Vanessa au moment où les doigts de Tommy qui s’attardaient sur le pourtour de ses seins enfin libérés y frôlèrent les pointes durcies.



Karine enleva sa chemise et s’agenouilla derrière la tête de Tommy.

Elle n’entendait plus ni la pluie battante, ni le tonnerre qui se rapprochait régulièrement et irrémédiablement pour un nouvel assaut.

Elle se pencha et posa ses lèvres sur les lèvres de son amant, puis laissa glisser sa langue sur son menton, puis sur son torse, ses yeux ne quittaient plus l’objet que désirait maintenant sa bouche, cet objet étonnant et excitant qui allait et venait pour le moment dans la bouche de Vanessa au gré de sa langue et de son désir. Elle tendit la main qu’elle passa longuement dans les cheveux blonds de son amie et avec lesquels elle caressa la base du pénis désiré.



Karine le prit à pleine bouche en glapissant de plaisir. Tommy, luttait toujours contre l’envie surhumaine de laisser exploser son orgasme, il fermait parfois les yeux en s’obligeant à penser à autre chose. Oublier cette petite culotte qui dansait maintenant sous son nez, une petite culotte de coton blanc, ultime et futile rempart de la féminité enfin dévoilée, prélude de tant de délices, promesse de tant de plaisir, porte ouverte à l’interdit merveilleux et vaincu.

Oublier aussi cette bouche avide, cette langue câline et langoureuse maintenant rejointe par la langue plus téméraire de Vanessa, qui n’hésitait à descendre sur les bourses endolories pour remonter à la rencontre de la langue que Karine lui laissait enlacer et suçoter en haletant.

A chaque passage de l’une des deux langues sur son gland exacerbé, Tommy sursautait, luttait contre une éjaculation prématurément libératrice. La jouissance faisait l’amour avec la douleur, le phantasme avec le doute. Le plaisir était merveilleusement excessif, envahissant.



Ouvrant les yeux, Tommy laissa remonter ses mains des genoux jusqu’en haut des cuisses de Karine. Ses doigts se faufilèrent entre la peau et l’élastique de la culotte. Il adora secrètement le contact de sa main sur le délicat duvet qu’il recouvrit de sa paume tandis que le pouce, en petites passes circulaires, se glissa dans la fente ruisselante de désir et d’excitation.

La langue de Vanessa se partageait toujours entre le pénis dressé et tendu et l’autre langue qui le pourléchait. Karine ronronnait. Vanessa lui caressait maintenant ses petits seins qui frétillaient de volupté. Elle sentait l’orgasme proche.

Relevant la tête, Tommy mordilla gentiment le tissu imprégné de l’odeur enivrante, sauvage et subtile du nectar intime de l’orifice d’amour maintenant accueillant et demandeur.


Il tira doucement sur les élastiques et la petite culotte dévoila ses merveilles. La langue de Tommy alla s’y perdre, s’y repaître, s’y délecter. Le bassin de Karine ondulait à chacun de ses passages sur le clitoris frémissant dans sa subtile érection.



Ses derniers mots se perdirent sur la langue toujours à l’affût de Vanessa.


Sous le coup du plaisir soudain insoutenable, Karine se releva.



Elle vit volte-face et s’assit en laissant éclater son plaisir dès que le pénis pénétra sans effort dans le vagin trempé par tant de sollicitation. Oubliant toute retenue, Karine donnait de rapides coups de reins d’avant en arrière, chaque passage lui occasionnait un cri de jouissance essoufflé.


Vanessa, caressant le ventre de Tommy, lui offrait maintenant ses lèvres en de courts et impatients baisers. Il s’aperçut qu’elle n’avait toujours pas enlevé son tee-shirt.



Vanessa vint se mettre à califourchon sur le ventre de Tommy, lui offrant ainsi, sans pudeur, la vue de sa ravissante toison blonde. Ses bras, tendus en arrière, enlaçaient la tête de Karine. Leurs langues se croisaient et se mêlaient à nouveau en fougueux baisers mouillés. Les bras ainsi levés mettaient encore davantage en valeur sa silhouette parfaite.

Tommy glissa ses mains sous le tee-shirt et enferma les seins au creux de ses paumes. Il les caressa, d’abord délicatement, puis intensément lorsqu’il sentit que les pointes dressées réclamaient davantage de sollicitation enflammée. Son excitation était à son paroxysme. Karine enleva le tee-shirt.

La poitrine arrogante et superbe.

Les deux pyramides aux flans rebondis qui dansaient au rythme de l’ondoiement du bassin.

La jolie brune qui jouissait maintenant en criant son nom.

Tout cela fut trop.

C’était le moment.

L’orgasme libérateur, l’éjaculation tant attendue, tant retenue tétanisa voluptueusement et violemment Tommy et électrisa Karine jusqu’au plus profond d’elle-même dans un ultime cri de victoire. Le tonnerre claqua comme un canon au moment où l’éclair transperça le ciel.

L’orgasme dura longtemps, proportionnellement à l’attente qui l’avait fait grandir, l’avait amplifié jusqu’à l’excès, jusqu’à l’extase.


Tout à leurs plaisirs intenses et extrêmes, les deux amants n’oubliaient pas Vanessa. Leurs mains continuaient de courir sur son corps nu, chaud et splendide, se retrouvant aux hasards des caresses sur les courbes de ses reins, sur les rondeurs exquises de ses seins ou encore à l’entrée de son sexe déjà prêt.


Aux derniers soubresauts des corps laminés par le plaisir, Vanessa se dégagea et s’allongea sur le dos près des amants encore unis qui maintenant s’embrassaient tendrement, elle souriait de ravissement.



Tommy resta un long moment à l’intérieur de Karine, son sexe, parfois secoué de contractions déclenchait alors invariablement un soubresaut du bassin de sa jolie cavalière.



Au bord du lac des Combes, au pied de la Gouttière, des rires, des soupirs et des cris de plaisir vinrent troubler le silence de la nuit où la clarté de la pleine lune déchirait le dernier rideau de nuages rebelles et désormais inoffensifs.