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n° 08963Fiche technique19802 caractères19802
Temps de lecture estimé : 12 mn
26/04/05
Résumé:  L'achat d'un objet peut conduire à bien des découvertes.
Critères:  ffh hplusag fsoumise hsoumis fdomine hdomine cunnilingu anulingus 69 fdanus fsodo hdanus hgode hsodo init
Auteur : Hugoweb  (Intello épicurien)      
L'objet



L’achat.


La boutique est pleine d’objets hétéroclites : vieilles lampes, statues, guéridons, chaises et de nombreux tableaux ornent les murs. Il y règne une odeur un peu spéciale où se mêlent la poussière, la cire et l’encens. J’aime les beaux objets et j’apprécie de flâner chez les antiquaires, mais cette fois je sais ce que je viens y chercher, cela et rien d’autre.

Cela ? Un godemichet du XVIII ème siècle en ivoire, un objet qui a du pénétrer bien des marquises, des comtesses, des servantes et pourquoi pas aussi quelques hommes, dont un ami bien intentionné m’a dit qu’il trouverait sa place sur les rayons de ma bibliothèque chargés de littérature libertine du siècle des Lumières.

L’idée m’a aussitôt plu d’autant que le prix, au dire de mon ami et pour un objet aussi chargé d’histoire(s), semblait raisonnable : 2500 euros. En discutant un peu…


Bref, j’étais déterminé à l’acheter quand je franchis le seuil de la boutique et que le carillon qui annonçait l’entrée d’un visiteur retentit.


Et puis tout d’un coup l’affaire ne me parut plus aussi simple. En effet, alors que je m’attendais à négocier avec le patron du lieu, un homme plutôt âgé, très affable qui m’avait vendu quelques fois des estampes licencieuses avec un petit sourire complice, il n’en était rien. Devant moi se tenait une jeune femme brune d’environ 25 ans. Un chemisier blanc faisait ressortir son teint mat et ses yeux bleus-verts. Je la toisais. Elle était très désirable, mais elle avait au bas mot vingt ans de moins que moi.


Sortie de l’arrière-boutique, elle s’avança le sourire aux lèvres.


« Que puis-je pour vous ? »


Plongé dans un état d’excitation intense à l’idée d’entrer en possession de l’objet convoité, j’eus du mal à comprendre la phrase. Que me proposait-elle exactement ? Étais-je devenu si limpide, si transparent, si séduisant peut-être ?


Un peu plus et j’aurais répondu abruptement : « Tout Mademoiselle ». Et au « Que désirez-vous ? » qui rompit une nouvelle fois le silence, j’ai presque failli laisser échapper : « Vous »…


Mais je me ressaisis… Ce n’étaient, somme toute, que des phrases habituelles, comme elle devait en prononcer trente fois par jour et qui, tachais-je de me convaincre, ne m’étaient nullement adressées en propre – ou du moins pas dans le sens que je leur prêtais…


Après un nouveau silence qui me parut interminable, je finis par lui dire que je cherchais à acquérir un objet que je savais trouver ici, bien qu’il ne soit pas exposé.


Une fois encore, elle me regarda. Il me sembla que ses yeux brillaient…


Était-ce possible ? Je croyais en entrant l’embarrasser et c’est moi qui était gêné. Moi, dont les joues étaient en feu et qui cherchait à retrouver une certaine contenance.


« Ah oui…… je vois dit-elle. Un bel objet en effet. »


Elle plongea alors ses mains dans un énorme tiroir qu’elle avait ouvert avec difficulté et en sortit un paquet fait de plastique à bulles.


Elle l’ouvrit, et après s’être assurée que nous étions seuls, elle Le posa sur le comptoir de la boutique.


Sous ses doigts très fins, le sexe semblait énorme. Plus de 10 cm de diamètre, près de 30 cm de long. Elle ne parvenait pas à en faire le tour. Me fixant toujours, elle l’effleura du bout de ses doigts pour m’en faire valoir la douceur et me montrer qu’il était parfaitement lisse. Que j’aimais à cet instant ses ongles longs et la couleur du vernis qui les recouvrait.


« Très réaliste » dit-elle en me montrant le gland dont l’artiste avait même reproduit le méat.


Ayant retrouvé mon souffle, je lui répondis qu’en effet il était de belle facture et avec un sourire insistant, je lui dis qu’il avait du connaître bien des histoires.


Elle ne parut pas se formaliser, ni de cette remarque, ni de ma mimique enjouée. Tout au contraire, elle entra dans le jeu.



Comme je lui faisais remarquer les fentes faites à la base de l’objet pour permettre le passage de courroies et les jeux saphiques, elle se contenta de dire qu’en plus des courroies, l’aide d’une ou de plusieurs mains devait être nécessaire et que, étant données ses dimensions, il ne lui semblait pas qu’il puisse être utilisé pour « tous les types de pénétration ».


Une fois encore mon estomac se noua… Elle me disait cela avec tant de naturel et avec un tel sourire, qu’on aurait dit qu’elle avait été toute sa vie démonstratrice dans un sexe shop.


J’essayais de ne rien laisser paraître de mon émoi, ni de l’excitation qui montait en moi en regardant ses doigts glisser le long du sexe blanc…


Reprenant assurance, je fis un peu étalage de ma science. Je lui parlais des godemichets énormes décrits par Sade, j’évoquais mille contes du divan et le fait qu’écrire de la littérature érotique avait été un moyen pour bien des intellectuels de gagner leur vie à la veille de la Révolution. Bref, je me posais en homme de science.


Et c’est en femme de science qu’elle me répondit, m’apprenant qu’elle venait de terminer sa maîtrise de lettres sur le roman libertin et que si elle maniait cet objet pour la première fois, elle en avait lu mille fois la description….


Diantre ! nous nous comprenions à demi-mots… Était-ce un rêve ? une illusion ? Que voulait-elle de moi ?


Quand nous eûmes convenu du prix – c’était pour l’acheter que j’étais venu, imaginant son effet sur les visiteurs et les visiteuses de mon bureau – elle me signala un autre article de la même époque, plus petit qu’elle identifia comme étant « pour un usage anal ». Ce qui une nouvelle fois me mit assez mal à l’aise, sans que je ne pusse rien y faire.


C’était fait… Je me ruinais et achetais les deux objets. Mais désormais mon désir n’était plus seulement d’acquérir un godemichet historique, mais de nouer des liens plus étroits avec cette jeune femme qui répondait, comme je l’avais appris, telle une héroïne de l’un de mes romans de prédilection, au doux prénom de Sophie, m’assurant au passage que ses parents avaient hésité entre Juliette, Justine et Sophie et qu’elle était sur son état civil affublée des trois prénoms les plus licencieux de la littérature française, sans qu’au reste ces derniers – gens respectables s’il en est – ne se doutent de rien !


Comme j’allais sortir de la boutique et qu’il était 18 heures, je m’enhardis à lui proposer de boire un verre quand son travail s’achèverait, et comme dans un rêve, je l’entendis me dire de l’attendre au bar d’en face dans une demi-heure.


L’invitation inespérée.


Je traversais la rue le feu aux tempes et j’allais m’asseoir à une table, d’où on pouvait voir l’entrée de la boutique. J’essayais de lire le journal, mais aussitôt comme par magnétisme l’une de mes mains se retrouvait bientôt dans le sac à soupeser l’objet, à en prendre les formes. « Un peu d’action, nous sommes ici pour foutre ! » Toutes les histoires que j’avais lues me revenaient en mémoire et quand je fermais les yeux, je voyais se dessiner des figures de corps enchevêtrés défiants l’apesanteur et les limites de l’endurance humaine. Le regard halluciné, je ne voyais que des cons, des culs, des vits, des seins, des corps écartelés sous des pénétrations multiples…

Je me sentais chaud, presque fiévreux, et la bière commandée ne me désaltérait pas, tout mon corps était tendu. Quant à mon sexe, il formait une bosse obscène que je n’arrivais pas à dissimuler…


Évidemment, je l’attendais avec impatience mais sans assurance aucune. Après tout ne verrais-je pas bientôt débarquer à notre table son jeune ami, son père, le curé, ma femme, mes collègues, le président de l’université ? Et puis si nous restions seuls que se passerait-il ensuite ?


À 18 h 30 pourtant je la vis à son tour franchir la rue et venir s’asseoir à ma table. Je remarquais aussitôt qu’elle avait troqué son jean pour une jupe légère et que son chemisier blanc était plus ouvert. Elle me sourit.



Et je bégayais de nouveau… Pour me ressaisir et reprendre la situation en mains, j’essayais l’humour.



D’un coup je me sentais mieux. Quand on peut faire de l’humour, c’est que l’on domine la situation ! Aussi imagine lecteur quelle ne fût pas ma sidération lorsqu’elle me dit sur un ton très aimable.



Cette fois je crus que j’allais avaler ma bière de travers. Je la regardais pris par une sorte d’extase à laquelle en répondit par un sourire effronté.



Comme je bredouillais que bien sûr je la comprenais, que moi même… elle me proposa de me montrer sa maîtrise me précisant qu’elle n’habitait pas seule et que sa colocataire, vraisemblablement dans leur appartement à cette heure, serait très contente de voir l’objet.


Je payais les consommations et nous volâmes, badinant comme si de rien n’était, de rue en rue jusqu’au nid de Sophie.


Le nid de Sophie.


Arrivés devant sa porte, elle me précéda dans l’escalier. Les six étages que nous montâmes ne firent pas retomber mon excitation tout au contraire… Je n’avais d’yeux que pour ses jambes, l’orée de ses cuisses, à tel point que je faillis à plusieurs reprises glisser dans l’escalier.

La porte franchie, je fis aussitôt la connaissance d’Hélène sa colocataire juste vêtue d’une tunique chinoise et qui nous tendait à chacun un cocktail qu’elle avait préparé et qui sentait bon le gingembre.

Aucun doute n’était permis. Avertie, elle nous attendait pour une rencontre dont l’objet n’était plus douteux. Pendant que Sophie allait prendre une douche et « se mettre à l’aise », je téléphonais aussi discrètement que possible à mon épouse pour lui dire que j’étais retenu par une réunion de travail qui se prolongerait après le repas et quand je revins dans la pièce principale je fus accueilli par un sourire entendu d’Hélène.


Comme elle m’y invitait, je pris position sur le canapé et répondant à sa demande, je sortis les deux objets de mon sac.


Hélène, jeune femme du même âge que Sophie, un peu moins grande mais tout aussi svelte, les prit à un à un dans ses mains, elle les effleura, les passa sur ses joues, sur ses lèvres… ponctuant ses caresses de « C’est vraiment très réaliste », « Un peu lourd », « Vraiment gros » et regrettant que ses objets d’étude soient moins distrayants que ceux de son amie – elle était en biologie.


Puis Sophie, pareillement vêtue d’une tunique chinoise très échancrée, revînt et, comme si nous étions de vieux amis, se montra très contente de ce que nous avions fait connaissance.


En fait de connaissance, je n’avais plus qu’une envie enlever ces tuniques et goûter les corps qu’elles renfermaient. Quand on me proposa d’aller moi-même prendre une douche pour chasser la chaleur de la journée, je m’empressais d’accepter.


C’est ressemblant à Priappe que j’entrais dans la douche et mon excitation était telle que mon sexe ne déclina point… J’allais me rhabiller et sortir quand la porte s’entrouvrit.


« Je peux entrer ? » dit une voix suivi de « j’ai oublié… »


Ne me demandez pas ce qu’à ce moment Sophie prétexta d’avoir oublié. Toujours est-il qu’elle était devant moi la tunique ouverte qui ne dissimulait plus rien de son anatomie tandis que je me trouvais nu comme un ver offrant ma virilité tendue à son regard.


Un ange passa – très rapidement il faut bien le dire – et comme par enchantement ses lèvres remplacèrent son regard tandis qu’Hélène tout aussi nue faisait son entrée dans la pièce…


Nous étions déjà emmêlés quand la grande phrase de Sade me revînt à l’esprit « un peu d’ordre ! » Nous ne pouvions pas, lecteurs de tous les libertins, nous lancer dans la débauche comme des enfants se ruent sur un gâteau au chocolat. Je suggérais donc à mes deux jeunes amies de nous rendre dans un lieu plus spacieux et de distribuer les rôles « à l’ancienne ».


Parvenus dans le séjour, je leur dis qu’à partir de cet instant nulle réserve ne serait plus tolérée et qu’il faudrait se livrer complètement ce dont elles convinrent toutes deux.


Je dis donc à Hélène de s’allonger sur le tapis et à Sophie d’offrir son sexe aux lèvres d’Hélène tandis qu’elle boirait le sien. Moi-même, je me réservais le droit de les caresser toutes deux. L’assemblage se mit en place… Visiblement il s’agissait d’une initiation, mais elle se fit avec beaucoup d’ardeur et tout le talent dont peuvent faire montre des néophites douées. Ainsi occupées, elles cédèrent l’une et l’autre au plaisir et c’est cet instant que je choisis pour me munir d’un préservatif et pénétrer Sophie… Je crus hurler quand je sentis les lèvres, puis la langue d’Hélène me prendre les bourses et ses doigts serrer la base de mon sexe. Je me retirais assez vite et ma langue rencontra celle d’Hélène dans le sexe de son amie puis remonta vers l’anus de Sophie que je pénétrais de ma langue et de mes doigts sous les yeux gourmands d’Hélène.

L’excitation de Sophie était telle que son anus se dilatait à merveille et bientôt au lieu de ma langue et de mes doigts se fut mon sexe qui se présenta à la petite porte… Quand je la forçais, je la sentis résister un peu… peut-être même Sophie dit elle quelque chose entre deux lapées, mais je n’en avais cure. À cet instant, plus aucune considération n’aurait pu me retenir… Révisant de tête la chronologie de Guerre de trente ans, je n’avais plus qu’un seul souci ne pas exploser aussitôt la porte franchie. Le compte des batailles perdues et gagnées y aidant ,je parvins à me contenir de façon assez honorable et à ramoner ce cul offert assez longtemps pour que sa propriétaire s’en émeuve vraiment et crie qu’elle jouissait.


Ayant repris mes esprits, je me rendis compte que le traitement n’avait pas été égal et je proposais à Sophie de me prendre dans sa bouche afin que je puisse honorer son amie, comme on disait au XVIII e siècle. Elle s’y prêta de bonne grâce et ayant visiblement appréciée d’être sodomisée, et guidée par ses lectures, elle ajouta aux talents déployés par ses lèvres et sa langue, une caresse insistante puis pénétrante de mon propre anus. Ce traitement produisit immédiatement l’effet escompté et elle me guida entre les cuisses ouvertes d’Hélène que je pénétrais à son tour.


Tandis que je caressais l’intérieur de son sexe de mon phallus tendu, Sophie s’écarta. Pendant un instant je pensais qu’elle voulait voir. En fait elle voulait montrer. Et sous nos yeux avides et brillants, elle enfonça le plus gros des godemichets dans son sexe, tandis qu’elle introduisait le plus petit dans son anus non sans l’avoir humecté à nos lèvres. De la voir ainsi distendue et excitée démultiplia notre ardeur et puisque Hélène avait profité de la vue du traitement administré à Sophie, j’entrepris de la retourner et de la sodomiser à son tour. Comme Sophie, elle semblait ignorer encore cette pratique, ou du moins n’en avoir qu’une connaissance théorique, mais elle se montra bonne fille et releva ses fesses de façon à ce que je puisse la prendre facilement. C’est ainsi que remuant du cul, elle aspira mon sexe en quelques secondes et que je sentis le fond de ses entrailles. La scène sembla plaire à Sophie. Gentiment, elle déposa un doux baiser sur les lèvres de son amie, une fois de plus elle lui passa les godemichets sur les lèvres, et prit le plus gros pour l’introduire dans son vagin. Je faillis, pour ma part, hurler quand je sentis son contact au travers de la fine paroi et ressentis l’effet que cela produisait sur Hélène qui se mit alors à onduler telle une démente (ne dit-on pas possédée) les yeux exorbités…

C’est alors que Sophie vint me rappeler à l’oreille ma propre consigne « tout oser ». Et comme je la regardais interrogatif elle me montra le gode anal qu’elle passa entre ses lèvres… Inutile de me faire un dessin, après sa récente caresse je savais ce dont elle avait envie et je n’eus d’autre choix que d’offrir mes fesses à son glaive pendant que j’enculais Hélène – soit une nouvelle fois la parabole de l’arroseur arrosé, bien qu’en l’occurrence le tuyau se montra bien moins pénétrant.


Au reste, je dis cela maintenant mais sur le coup, bien que préparé par un peu de salive, je trouvais l’assaut bien rude, je sentis à mon tour mon anus se déchirer, j’eus l’impression que l’on me fendait en deux, je retombais lourdement dans le cul d’Hélène où je m’enfonçais pour éviter que l’on me pénétra plus avant. En vain j’étais foutu, pris, investi tout autant que j’étais aspiré. Quand on a perdu un combat, il faut savoir se rendre et ménager le vainqueur et comme j’avais vu les donzelles le faire, je mis aussi à onduler du cul. Quand j’éjaculais, je sentis un double serrement celui du sphinxter de ma partenaire et le mien propre autour de ce manche qui me perforait avant de connaître une sorte de double explosion de jouissance qui m’arracha un râle aussi profond que celui d’Hélène.


Une petite mort plus loin, nous prîmes un verre. Les deux amies étaient devenues plus intimes, elles se caressaient, s’embrassaient, Sophie essuyait de sa langue deux petites larmes qui restaient aux yeux d’Hélène. J’aimais leurs seins collés, leurs tétons dressés. Je les regardais attendri et je fus comblé quand toutes les deux vinrent se blottir contre moi. Quelques heures et quelques accouplements plus tard, entrecoupés d’une longue réflexion sur le plaisir et la morale afin de respecter la tradition, il fallut partir. On se promit de se « revoir » et comme pour indiquer que je comptais bien revenir, je laissais mes deux objets…


Hugoweb

Paris, le 25 avril 2005