n° 08981 | Fiche technique | 24514 caractères | 24514Temps de lecture estimé : 14 mn | 28/04/05 |
Résumé: Pauline, légèrement entravée, s'offre à Floriane. Floriane raconte. | ||||
Critères: ff couple amour volupté voir odeurs fetiche anulingus préservati fdanus jeu aliments attache yeuxbandés glaçon | ||||
Auteur : Elvea Envoi mini-message |
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Pauline se tenait à genoux sur le lit. Il faisait noir dehors et le vent soufflait en rafales puissantes. La lumière que nous avions allumée éclairait d’une lueur jaune les murs de la chambre. L’intensité vacillait, manquant s’éteindre à chaque nouvelle rafale. Ma compagne regardait mon étrange manège, s’attendant à chaque instant à ce que je revienne dans le lit avec elle. Mais je cherchais, dans un tiroir de sa commode, le linge qui aurait pu faire l’affaire. Mon excitation ne cessait d’aller croissant. Depuis que nous étions rentrées du restaurant chic où Pauline m’avait invitée, je savais que la nuit allait être une nouvelle nuit d’amour à notre palmarès et l’idée de rejoindre Pauline dans son intimité réveillait en moi un désir changeant chaque seconde.
J’avais une seconde l’envie d’expédier l’affaire à la hâte : lui offrir quelques orgasmes, envoler mon âme aux septièmes cieux et redescendre sur Terre rapidement.
J’avais une autre seconde l’envie de me lover dans ses bras, de lui dire des mots d’amour et de profiter de sa tendresse sans que cela ne devienne jeu du sexe.
Mes désirs allaient changeant. La flamme dans les yeux de Pauline allait changeant elle aussi. Elle avait envie, mais elle ne savait pas de quoi.
Enfin je trouvai son écharpe. La violette en coton. Très douce et surtout très longue.
Je revins vers le lit. La couette beige était repoussée au bout.
Pauline portait encore sa petite culotte en dentelle noire ainsi que son soutien-gorge assorti. Cet ensemble de lingerie avait un sens particulier pour elle et moi. Nous l’avions acheté ensemble, en double. La vendeuse s’était amusée de nous voir comparer les modèles et désirer nous sentir bien dans le même.
Je m’approchai de Pauline et attrapai son pantalon, un pantalon de toile noire qui traînait sur la moquette. Elle demanda « Floriane, qu’est-ce que tu vas faire ? Je commence à m’inquiéter ? »
Pour la rassurer, je lui offris un long baiser, délicieusement sucré. Elle avait bu beaucoup, un petit peu plus que moi ce soir, et son haleine sentait l’alcool. Ses lèvres moites étaient collantes et se séparaient des miennes avec un petit bruit de sucement. Elle était exquise. Ses longs cheveux n’était pas attachés, contrairement à d’habitude et s’étendaient sur ses épaules dorées. Elle avait cette particularité qui attirait mon regard à chaque fois. Elle possédait une multitude de petits grains de beauté qui s’étendaient en une parfaite ligne droite, de sa clavicule gauche, juste au-dessus de son sein, du même côté.
Mises à part ces treize petites tâches marron, sa peau ne possédait aucun relief, aucune tâche, aucune petite adorable imperfection.
Son corps semblait une sculpture. Son visage était parfaitement dessiné et tout paraissait trop parfait pour être humain. C’était, comme je la surnommais parfois « Une inhumaine sans défaut ». Elle s’amusait de mon expression.
Si son corps était trop parfait, en revanche, ce soir elle était bien humaine. Sa peau collante était tiède, son cœur battait sourdement. Elle était un puits de vie sans fond. Elle sentait la sueur et le parfum.
Elle s’allongea lentement sur le dos et je posai sa longue écharpe violette sur ses yeux, passant le tissu derrière sa tête. Elle se laissa faire et bientôt elle se retrouva les yeux bandés par le doux tissu en coton. Elle riait, découvrant ses parfaites dents blanches en retroussant les lèvres. Je lui léchai les dents. Mes longs cheveux blonds cendrés s’étalèrent sur son visage. Je pris une mèche parmi eux pour titiller sa peau. J’avais les cheveux raides et terriblement épais. Pauline s’en réjouissait souvent, me disant préférer leur raideur incroyable à la douceur exquise des siens.
Je m’amusai de l’idée de lui avoir bandé les yeux, regrettant toutefois qu’il me faille cacher la couleur marron métallisé de ses iris pour ce petit jeu.
Saisissant fermement ses poignets délicats, j’attirai ses mains à moi et entrepris alors de nouer les jambes de son pantalon noir autour. Lorsque ce fut fait, j’écartai ses bras, découvrant leur face interne à la peau tellement douce. Je nouai le reste du pantalon à la tête de lit en bois exotique. Pauline se laissait faire avec des gémissements plaintifs sans opposer la moindre résistance, elle souriait toujours avec un calme déconcertant. Elle ne pouvait pas se détacher seule. J’avais pris garde à ne pas trop serrer, ne désirant pas lui faire mal. Je voulais juste entraver ses mouvements, la capturer pour la soumettre à mes offrandes et pour l’offrir totalement à ses propres désirs.
A présent c’était réussi, je l’avais capturée. Avec douceur et tendresse elle était prisonnière. Elle aurait pu agiter les jambes pour se débattre mais je savais qu’elle ne le ferait pas. L’important était qu’elle ne puisse pas saisir mes mains ni me voir. Je lui fis pendant quelques minutes d’incroyables caresses du bout des doigts. Attardant la pulpe de ceux-ci sur la chair de Pauline. Comme j’avais entravé ses bras, j’avais accès à leur face interne à plaisir. Elle était beaucoup plus douce que le dessus. Sur le dessus des bras, on trouve toujours une fine toison, brune pour Pauline, blonde pour moi. De minuscules poils qui se dressent avec le froid et piquent doucement les lèvres. La face interne au contraire n’est que chair tendre, malléable et délicieusement brûlante.
Si l’on y appuie la main, la peau se creuse d’un petit sillon circulaire qui redevient parfaitement lisse lorsqu’on relâche la pression. La chair fond entre les lèvres lorsqu’on lui offre un baiser. Pauline n’était pas particulièrement musclée mais possédait, comme toutes les femmes, des bras adorablement formés, un peu épais.
Je sentais à chaque frôlement, une réaction imperceptible de Pauline. Elle ne bougeait pourtant pas beaucoup. Je continuai les caresses, enfonçant fortement les doigts dans la peau puis tout doucement. Je parcourus ainsi les deux bras et avant-bras de ma compagne.
J’arrivai à ses mains. Des mains aux longs doigts fins. Ses ongles étaient très blancs, ovales en leur bout et parfaitement limés. La chair de la paume était épaisse, le dessus très fin laissant apparaître les traces bleutées de ses veines. Sa main gauche avait, dans le creux du pouce, une petite tache plus claire. J’attardai ma langue sur celle-ci, maculant sa chair de ma salive. Ensuite, je happai chacun de ses doigts.
Pour la main gauche, phalange par phalange, ils disparurent dans ma bouche.
Pour la main droite je les glissai deux par deux entre mes lèvres. Mordillant les pouces entre mes incisives, léchant chaque ongle avec une lenteur agaçante. Elle suivait le mouvement de ma bouche, prolongeant à volonté les actes que je menais. Lorsqu’elle voulait, elle laissait un doigt plus longuement sur la chair râpeuse de ma langue, s’attardant sur mes lèvres à sa sortie. Elle retroussait ma lèvre inférieure, pinçait celle d’au-dessus.
Mon ventre gonflait de plaisir à chaque instant. Les larmes envahissaient mes yeux lentement.
J’abandonnai ses mains qui retombèrent inertes sur le matelas. Je parcourus ses épaules avec ma bouche. Puis de nouveau ses bras, plus rapidement. Elle avait eu les doigts à ma première exploration, elle subissait la bouche maintenant.
Pauline émettait un son rauque avec sa gorge ainsi qu’un léger souffle ample et profond. Je la sentais se crisper à chaque minute qui passait.
Je plongeai mon visage dans le creux de son aisselle. Sa peau était vallonnée de la multitude des petits orifices où poussaient les poils. Un champ alternant petites montagnes et vallées. Elle était rasée. Aucun poil n’avait eu le temps de pousser. Je pris entre mes dents la chair qui se décollait de l’os dans un pli succulent. La malléabilité de cet endroit humide m’épatait toujours. Elle sentait légèrement la sueur, odeur âcre et piquante. Son goût était salé, mélange de transpiration et du déodorant à l’abricot que nous portions toutes les deux depuis le matin.
A cet instant délicat qui consistait à relâcher sa peau sans lui faire mal, je constatai avec surprise et délice que ma culotte blanche était humide. Ma main droite s’aventura à son niveau et constata que le tissu s’imbibait de mon désir. Cette même main se posa sur la culotte de Pauline. Mon cœur s’emballa en constatant que le résultat était le même. Le pli de son aine était humide et légèrement glissant de sueur.
Je revins embrasser sa gorge, bien décidée à parcourir tout son corps de cette façon, en espérant qu’elle ne subisse pas un orgasme, plus psychique que physique, avant que mon aventure soit terminée.
La peau de son cou était étrangement ferme. Elle se plissait entre mes lèvres et retrouvait aussitôt sa place, marquée d’une petite trace en demi-lune, carte de visite de mes incisives. Tous nos échanges se passaient sans un mot. Elle respirait vite, puis lentement, m’offrant sa poitrine qui se gonflait et s’affaissait.
Je mordis la zone de sa carotide droite. Je collai ma langue contre son artère, la comprimant ainsi fortement. Je sentais battre son pouls dans ma bouche et cette sensation m’enivra. Je fis pareil du côté gauche, parcourant ensuite la gouttière de sa carotide avec la langue.
Pendant les minutes suivantes, je m’offris la vallée entre ses seins, léchant le tissu de son soutien-gorge en même temps. Sans jamais toucher à ses seins eux-mêmes.
A ce moment, elle tenta de bouger ses bras pour amener ses mains à mon visage. Mes liens de tissu l’en empêchèrent. Elle intima d’une voix sourde « Floriane je dois te caresser, délivre-moi, je n’en peux plus. »
Abandonnant sa poitrine à toute allure, je vins poser mes lèvres près des siennes en l’entourant de mes bras. Je murmurai « Ma cerise, tu ne dois pas forcément me caresser. Attends encore un petit peu mon chou. Je te détacherai dans quelques temps. » Elle soupira et redemanda : « Je voudrais te regarder ma puce, voir tes yeux sombres et ta jolie bouche. Je veux voir ton visage ». Je vins glisser le bout de ma langue dans son oreille droite, légèrement grasse, et murmurai ensuite « Tu sais comment je suis mon ange, tu me verras toute à l’heure. »
J’étais folle d’elle. Folle de sa chaleur et de son magnétisme. Elle abdiqua en silence et ses bras se détendirent.
Je me penchai vers son ventre. Bien décidée à continuer la visite. Son ventre qui abritait son Etre, son ventre dans lequel coulait tant de sang. Si j’avais pu glisser ma langue dans sa chair je l’aurai fais.
Je posai mes lèvres et des baisers humides et silencieux sur chaque millimètre carré de son abdomen. Son nombril était parfait. Symétrique et lisse comme tout son corps. Une petite fosse concave occupée en son centre par une petite boule de peau en forme de coquille d’escargot miniature. Ma langue en fit le tour. Des dizaines de fois, peut-être plus. Je passai sa culotte noire auréolée d’une tâche sombre. J’explorai les plis des ses hanches entre son périnée et ses cuisses. Endroits délicieusement intimes et méconnus. Ils gardent le goût de la sueur et un léger film humide à leur surface. Si l’on force un petit peu apparaissent des ganglions épais et déformables.
Je mordillai ses cuisses l’une après l’autre. Sa peau me faisait penser à celle du dessous de ses bras. Même consistance. Elle était rasée également et seuls quelques poils courts et récalcitrants piquèrent ma langue. J’embrassai le creux de ses genoux, puis ses jambes dures et fermes.
Ses pieds. Ses pieds étaient un rêve à eux seuls.
Elle avait porté ses bottines noires toute la journée et des chaussette marines. De minuscules miettes de tissu occupaient l’espace entre ses orteils. Je fis la même chose avec chacun d’eux qu’avec sa main. Elle avait un goût âcre qui piquait ma langue.
Lorsque j’eus terminé, au bout de quelques longues minutes, je me levai et quittai la chambre. Elle appelle « Floriane ? » Du couloir je lui expliquai que j’allais vite revenir. Dans sa cuisine silencieuse, je cherchai à tâtons ce qu’il me fallait. Une fraise dans la barquette. Une framboise dans l’autre barquette. Une petite cuillère à café, du sucre en poudre. Un citron que je découpai en deux et enfin le bac à glaçons. Sans oublier la bouteille d’huile d’olives. Je versai un petit peu de cette dernière dans un verre et portai le récipient au micro-ondes pendant trente secondes. Je plongeai le doigt dans le liquide épais, il n’était pas trop chaud, juste tiède. C’était parfait. Il ne fallait surtout par faire mal à ma Belle.
Bien décidée à jouer à ce petit jeu, j’amenai le tout dans la chambre, m’arrêtant au passage dans la salle de bain. Dans celle-ci je pris du coton et un préservatif.
Comme deux scoutes qui partaient à l’aventure, Pauline et Floriane avaient acheté hier après-midi, une boîte de préservatifs. Evidemment aucun garçon n’allait en bénéficier, mais comme deux adolescentes excitées nous nous étions réjouies de cet achat. Classiques, en latex transparent beige. Au nombre de douze. Inutiles pour deux femmes mais ces deux femmes ne voulaient pas rester totalement ignorantes du « Tout le Sexe. » Je n’avais jamais eu de partenaire sexuel s’étant muni d’un préservatif. Pauline non plus. J’avais connu un garçon à l’âge de dix-sept ans mais je n’avais jamais fais l’amour avec lui autrement que par de banales caresses.
C’est armée de tout ce matériel que je revins vers Pauline. La fraise, la framboise, le demi citron, le sucre en poudre, l’huile tiède. Le coton et le préservatif. La cuillère. J’ignorai encore comment j’allais me servir de tout ça mais ces accessoires me semblaient tous terriblement érotiques. Pauline demande ce que j’étais allé faire.
Je pris la fraise dans mes mains, l’approchai des lèvres de la Belle et lui caressai la bouche avec le fruit frais et velu. Elle poussa un cri de surprise puissant et ses lèvres se refermèrent par instinct sur la chose. Elle arracha un bout de fraise, tachant sa bouche de bordeaux foncé instantanément. Sa lèvre inférieure, tremblante et palpitante devint un bijou enveloppé du jus épais du fruit.
Elle dit « Ma grenadine, ça me rend folle la caresse de ça ! » Avec le morceau restant, je lui refis quelques caresses, évitant par deux fois qu’elle ne s’en saisisse d’un coup de dents. Elle poussa deux cris affolés, quand la framboise, multilobée et veloutée vint s’échouer sur son nez. Je fis en sorte de balader le fruit sur tout son visage et son cou ; offrant des sensations inédites, très localisées mais excitantes au possible, au vu de ses halètements.
J’avalai moi-même le fruit, le mâchai un peu et vint le poser sur ses lèvres. Sa langue attira le dôme de chair végétale mutilée dans sa bouche.
Je décidai de passer au sucre en poudre. J’en déposai sous sa langue. Elle toussa, s’agita nerveusement quand les grains chatouillèrent sa gorge. Elle riait et m’embrassait en même temps, me faisant profiter tout autant du sucre. Les cristaux blancs formaient des petits paquets transparents et agglomérés au contact de nos salives.
Je pris la cuillère glacée et lui caressai les lèvres avec pendant de longues minutes. Faisant glisser le dos très doux sur ses chairs rosées, introduisant l’instrument entre elles. Heurtant ses incisives, ressortant le métal humide de sa bouche et recommençant encore et encore pour la faire frissonner.
Elle fini par me dire « Floriane, je ne peux pas, ça me rend dingue, je t’en supplie petite peste, délivre-moi ou donne moi ta main entre mes cuisses. Franchement je vais défaillir ! »
Elle agitait les jambes, tanguant dangereusement. Je vins m’allonger sur elle pour l’amadouer un peu lui offrant des rivières de baisers intenses. Le citron coula sur ses lèvres quand je le pressai. Elle s’agita et recracha le liquide acide en riant. Tout ce qui coulait sur son menton se retrouvait dans ma bouche l’instant d’après. Je pressai le fruit jusqu’à plus rien sur son visage. Elle tressautait sur le lit, essayant d’arracher ses liens en vociférant mon prénom avec une pointe de reproche.
Je dégrafai son soutien-gorge, insensible à ses supplications « Caresse-moi le sexe ! ». Je posai un glaçon sur le téton de son sein droit. Elle cria « Oh ! », c’était inattendu. Le mamelon se crispa, durcit. Je posai un second glaçon sur son sein gauche. La glace fondait rapidement. Pauline poussait des jappements, m’offrant son bassin, s’arc-boutant vers le plafond comme une folle. Je cessai toute stimulation pendant quelques secondes et fit courir le coton déchiré sur ses seins, enveloppant ses tétons avec la douce plante blanche.
Je retirai sa culotte, elle tenta de m’emprisonner le cou avec ses jambes. Elle respirait vite. Son sexe luisait, ses poils noirs collés s’agglutinaient anarchiquement.
Elle poussa des râles que je n’avais jamais entendus jusqu’alors, lorsque j’écartai ses grandes lèvres doucement. Sa muqueuse rosée palpitait. Sa vulve était moite, inondée de ses fluides. Elle avait en ce moment ses règles et de légères traces de sang barbouillaient sa peau par endroit.
Son clitoris était dressé, délivré de sa petite cupule de peau. Elle s’agitait, tirant ses liens avec force. Je décidai de faire couler l’huile tiède sur son ventre. Elle poussa un nouveau cri « Aahh, Floriane ça suffit ! T’as encore combien de choses ? J’en peux plus, tu veux me faire mourir, je veux que tu me caresses ! »
Quand une rigole d’huile coula dans son nombril elle poussa un nouveau râle et me dit à ma grande surprise « J’ai joui, désolée ». Elle s’agita convulsivement comme pour confirmer ses dires. J’en fus à la fois heureuse et désolée. Pendant quelques minutes elle n’émit plus un son. Je cessai mes caresses ne posant plus que mes mains à plat sur son ventre sans vraiment appuyer. Je répétais des mots tendres en écoutant sa respiration se calmer. Elle me demanda de la délivrer mais je fis durer le jeu encore quelques minutes.
Je versai le reste d’huile sur les poils de son sexe et le liquide épais s’écoula en elle. Elle poussa une multitude de cris envoûtants, m’expliqua avec hardiesse en raison de son état que « C’était bon, c’était bon, Floriane, c’est quoi, refais-moi ça ! » Je n’avais plus d’huile. Elle demanda « C’était quoi ce truc ? Avec quoi tu m’arroses ?? C’est affreusement excitant ! »
Je ne répondais pas et elle s’énervait intensément. Je retentai le jeu de la cuillère, prenant soin de ne pas abîmer ma captive avec les bords aigus du couvert, ne faisant que passer le dos de celui-ci sur le clitoris de Pauline. Elle maugréait des « Cesse cela tout de suite ! »
Je déchirai le préservatif et l’enfilai sur mon index et mon majeur droit. Je trifouillai son sexe profondément, léchant ensuite le latex enveloppé de son fluide et de son sang épais, vestige des règles journalières. Elle ne voyait pas ce que je faisais de ses fluides. Comment aurait-elle réagit ? Je n’en savais rien, mais qu’importe ! Je remontai à elle, proche moi aussi de jouir, à la simple vue et à la simple absorption des substances de ses entrailles.
Mon ventre brûlait, je respirais mal. J’arrachai son bandeau, elle pleurait. Je détachai ses mains en vitesse, avec frénésie, heurtant sa peau frénétiquement. Elle n’était plus captive. Simplement poussée aux confins de l’excitation humainement supportable. Elle me griffa tout de suite le dos, labourant ma chair de ses ongles. Comme pour se libérer de la tension accumulée et non totalement dissipée par son orgasme récent.
Ensuite elle attrapa mon visage, serrant furieusement mes joues et m’embrassa comme une sauvage, léchant, mordant ma bouche. Elle mordait puissamment mes lèvres, tripotant mes joues avec sauvagerie. Elle entoura mon corps de ses jambes, j’en fis de même. Nous fûmes serrées comme des folles, ne formant qu’une entité. Ses cheveux me caressaient. Je glissai mes doigts entre ses cuisses et elle en fit de même avec une fureur animale que je ne lui connaissais pas. Elle me fit effroyablement mal. Labourant mes chairs intimes avec ses ongles. Saccageant mes entrailles avec un amour mêlé de violence. Sans le vouloir elle me violait. L’être aimé me violait sans aucune délicatesse, sans penser à moi, sans penser à elle. Concentrée sur je ne sais quelle sensation elle en oubliait son humanité.
Je poussai un cri d’effroi. Je lui intimai « Allonge-toi sur le ventre Floriane. » Elle avait compris que je l’appelais par mon prénom et elle se déchaîna d’autant plus dans cette tentative d’échange de personnalité.
J’avais envie et besoin d’être elle, de m’identifier à elle, de la posséder intensément. Elle murmura « Pauline » dans ma direction, jouant avec passion à notre jeu trépidant.
Elle s’allongea sur le ventre et je vins embrasser ses fesses, hors du jeu jusqu’à présent. Je ressentais en permanence une sensation orgasmique qui ne s’en allait pas. Je glissai ma langue entre ses fesses, léchant son anus avec furie.
Je mordillais la peau et glissais la langue aussi loin que je le pouvais. Mes doigts s’aventurèrent et remontèrent jusque loin en elle. Récoltant au passage un rien d’une autre substance plus intime encore et à cacher absolument. Sauf à moi, bien entendu…
Elle me disait que ça lui faisait mal mais je tins bon. Il restait un glaçon. Tenant fermement son corps avec mes cuisses serrées, agenouillée sur elle comme je l’étais, elle ne pouvait se dégager. Je pris le cube de glace légèrement fondue et l’enfonçai entre ses fesses où il disparu. Elle poussa un long gémissement rauque en répétant, en bafouillant « C’est froid ! ». Ses doigts s’affairaient à essayer de retirer l’intrus mais elle ne parvenait pas à le saisir, hésitant à violer sa propre intimité avec sa main.
Je lui permis de se remettre sur le dos, elle le fit en abandonnant immédiatement sa recherche et je recommençai à l’embrasser.
J’obtins un orgasme à ce moment, profond et long. Venant du centre de mon être, il déchira mon sexe et l’intérieur de mon ventre. Il arriva deux fois de suite en quelques instants, me laissant hagarde et dépendante de Pauline. Chacune parlait à l’autre dans un concert de halètements. Je murmurai « Pauline » et elle « Floriane » pendant les minutes suivantes. J’avais obtenu trois orgasmes. Il en était de même pour l’ex-capturée, qui était lovée dans mes bras.
La nuit fut calme. Je pleurai contre elle longuement, de plaisir et de douleur diffuse. Le lit était un champ de bataille humide de nous deux. Elle sentait follement bon et je restai des heures avant de m’endormir à la regarder longuement sans parler. « Puisse-t-elle être une enfant chérie de la destinée encore longtemps, puisque également mon seul et unique espoir. »
J’observai encore cette femme aux cheveux châtains et aux yeux sombres, Pauline, vingt-deux ans et une déesse en puissance. Qu’allait-on trouver de plus fort les prochains jours ? Les orgasmes déchirants, diaboliques ou blessants dont j’étais la proie n’étaient sans doute pas suffisants pour me rassasier d’elle. Le plaisir de la chair était évidemment ce que l’humain peut ressentir de plus fort mais l’explosion psychique que m’offrait la découverte et la possession de Pauline semblait prendre le pas sur chaque délivrance physique….
Elvea
elveaparadise@yahoo.fr