n° 08991 | Fiche technique | 15841 caractères | 15841Temps de lecture estimé : 10 mn | 29/04/05 |
Résumé: Rencontre éphémère, troublante et silencieuse sur une plage de galets, dans la tempête... | ||||
Critères: fh inconnu vacances plage volupté init | ||||
Auteur : Jeff Envoi mini-message |
Du haut de la falaise d’Etretat, je domine la plage de galets.
Il me semble être le seul promeneur dans ce coin et l’impression de solitude, face aux éléments qui se déchaînent, est angoissante. C’est vrai que le temps ne laisse guère d’espoir d’amélioration pour faire trempette. Les embruns, même au sommet de la haute falaise, viennent frapper mon visage et le vent chasse devant lui de gros nuages gris noirs, chargés de pluie.
Un vrai temps de côte Normande qui, en cette fin d’octobre, est réservé aux personnes qui n’ont ni enfants ni envies de se baigner. Moi, je suis là pour profiter de l’air marin, me détendre et faire des photos de la mer, parée de ses couleurs de tempête.
J’entame avec précaution la descente des innombrables marches taillées à même la roche. Elles mènent à cette plage de galets que je surplombais. Mais ma descente est stoppée, brutalement, par la vue d’une tête blonde qui flotte à la surface des flots houleux, puis disparaît pour réapparaître quelques mètres plus loin.
Je reste un instant, en équilibre entre deux pas, observateur de cette insolite baigneuse au milieu du déchaînement des flots recouverts d’écume blanche.
D’ici, il m’est seulement possible de dire que c’est une femme et de distinguer la couleur blonde de sa chevelure. Mais pour les détails, il me faudra me rapprocher, c’est-à-dire descendre encore quelques bonnes dizaines de marches…
Enfin mes pieds foulent les galets, remuants les pierres polies par les marées. Le contact est agréable, rugueux, mais relativement confortable. Au pied de la falaise, un tas de vêtements et une serviette de bain, objets incongrus à pareille époque.
J’hésite à m’approcher du tas de vêtements, comme de la frange de mer assez déchaînée qui vient étendre son écume furieuse sur la plage et la grignote. Alors, patient, j’attends, debout entre ce tas de vêtement et un probable chemin qu’empruntera ma baigneuse quand elle daignera enfin sortir de ces tourbillons peu hospitaliers.
D’elle, je ne vois rien, tant les vagues sont hautes.
Durant ma descente, j’ai bien essayé de mieux scruter l’eau, mais en dehors d’une masse de cheveux flottant, la fureur des vagues, les remous et l’écume blanche cachaient le corps de la naïade et il m’était impossible de la voir.
Enfin, ma patience est récompensée. Depuis un long moment, je suis planté là, les deux mains dans les poches de ma parka, la capuche sur le front, souvent obligé de fermer les yeux en raison des piquants embruns.
Sortant alors des vagues et de cette écume blanchâtre, elle apparaît, nue !
Whoua !
Une jeune blonde. Les cheveux collés et dégoulinants, dans un geste très féminin, elle les essore. En se penchant, sa poitrine libre flotte sous son buste. Je devine deux seins magnifiques, les bouts durcis par le froid et l’eau. Le dos courbé, elle me présente un profil qui me permet d’admirer des jambes sculpturales et des fesses nerveuses, fermes.
Ses cheveux tordus, rejetés et lissés en arrière, dans un mouvement qui fait remonter les seins, elle me voit enfin.
Je ne dis mot. Attendant ses propres réactions pour agir, parler ou… m’enfuir.
Elle m’adresse un magnifique sourire. Pas gênée le moins du monde par sa nudité et d’un pas déséquilibré par les galets rendus glissants par la mer, elle avance vers moi. Mes yeux continuent à la détailler.
Son ventre plat, ourlé d’un léger duvet blond se plaque sur son intimité. Bien qu’encore éloignée, il me semble qu’elle a des yeux bleus, légèrement rougis par l’eau de mer qui constelle sa peau de gouttes d’eau. Il me semble aussi qu’elle commence à avoir la chair de poule. Mais je ne bouge toujours pas.
Dans un geste naturel de la baigneuse qui soudain a froid, elle croise ses mains sur ses épaules, fait remonter légèrement ses seins et me hèle :
Je reste deux secondes interloqué, obligé de me secouer pour me sortir de ce magnifique spectacle. Elle remarque cette hésitation, ce temps de réaction, et reprend sa question, sa demande :
Enfin je bouge. Je me précipite vers le tas de vêtements et la fameuse serviette. J’empoigne le carré de tissus éponge, fait tomber un string qui y était posé dessus, et en marchant rapidement, j’ouvre la serviette pour l’offrir en protection à la nageuse qui a maintenant les lèvres bleuies de froid. Elle grelotte quand elle me tourne le dos pour que je l’enveloppe. Doucement, je referme le pan de tissus sur sa poitrine, que j’effleure au passage et sans qu’elle me le demande, dans un réflexe humain, je lui frotte le dos vigoureusement, pour la réchauffer.
Aussitôt, elle pousse ses fesses contre mon bassin.
Je sens l’humidité transpercer les tissus. Je sens aussi les muscles noueux, contractés et grelottants qui viennent frotter mon entrejambe. Cette situation m’excite. Malgré mes vêtements d’hiver, elle doit bien le sentir. Mais cela ne semble pas la troubler, elle. Au contraire, elle semble même prendre un malin plaisir à onduler légèrement des fesses et les frotter contre mon ventre.
Mes deux mains continuent à frotter le dos. De temps en temps, elles descendent même sur le début de ses fesses. Alors, elle les éloigne un peu, comme une sorte d’invitation à aller plus loin.
Une invitation est une invitation !
Je ne la refuse évidemment pas. Et ma main s’égare de plus en plus souvent, de plus en plus bas sur les fesses.
Blotti, dos contre ventre, elle semble apprécier le moment. Et en dehors de petits mouvements de ses hanches, elle ne bouge pas de mon bras qui l’enserre par-devant, sur sa poitrine, comme si je pouvais lui transmettre ma propre chaleur.
D’ailleurs, elle pose sa tête sur mon épaule. Je sens contre ma joue les longs cheveux qui dégoulinent et mêlent leurs gouttes d’eau aux embruns qui nous frappent maintenant de plein fouet.
Doucement, imperceptiblement, ma main palpe sa poitrine. Le sein est ferme, dur. Sous mes doigts, le bout est pointu. J’égare ma main un peu plus lourdement. Pour toute réponse, elle colle son bassin un peu plus au mien et d’un geste naturel, entrouvre le pan de serviette qu’elle tient serré contre elle pour me permettre d’y glisser ma main chaude, sur son sein glacé.
Sa peau est hérissée par la chair de poule. Pourtant elle est douce.
Le sein, que j’effleurais par-dessus le tissu, je peux enfin l’empaumer, complètement. La chaleur de ma main, mon contact lui fait pousser un long soupir d’aise. Elle pose sa main, sur la mienne, et l’incite à la masser. Ce que je m’empresse de faire. La caresse dure un long moment.
Debout, face à la mer de plus en plus forte, les pieds bientôt dans l’eau, par petits mouvements discrets, je la caresse.
Si au début sa respiration était entravée par le froid de son bain, tant elle claquait des dents et avait du mal à retrouver son souffle, maintenant elle devient saccadée. Je devine ainsi que ma main, ma caresse lui procure un début de plaisir, éveille son désir. D’ailleurs, son dos se colle de plus en plus à moi. Ma main, sur ses fesses, est de moins en moins caressante, réchauffante et de plus en plus fureteuse, indiscrète. Je perçois son excitation qui monte, doucement, lentement.
En même temps j’ai la très nette impression que son corps se réchauffe à mon contact sous l’impulsion de mes caresses. Sa respiration se fait de plus en plus courte. Ma main caresse son intimité.
Douce humidité naturelle qui ne doit rien à l’eau mer. Sous mes doigts, j’érafle sa conque, d’un doigt fouineur, j’écarte ses lèvres, charnues et part à la recherche de son clitoris.
A peine je l’effleure qu’elle se retourne d’un bloc. Mes mains sont arrachées au passage de son corps. Elle se colle à moi, lâchant la serviette. Nue, dans mes bras, le dos face à la mer qui monte et nous mouille de ses milliers de gouttelettes d’eau glacée, elle me tend ses lèvres.
Douces et salées, tendrement entrouvertes, j’appuie mes lèvres sur les siennes puis je vais cueillir sa langue dure et pointue. Je fouille longuement sa bouche fraîche. Nos salives se mêlent. Pendant ce long baiser, elle se colle encore plus à moi tandis que, de mes mains, je tente désespérément de faire un maigre barrage aux embruns qui frappent son dos.
Et elle m’entraîne plus loin, au pied et contre la falaise, un peu abrité de la fureur des éléments mais dans le but d’en déchaîner d’autres.
Elle me force à m’appuyer contre la paroi de calcaire qui heurte mon dos, le laboure alors qu’elle s’agenouille devant moi.
En un tour de main, elle défait mon pantalon. Sur mes jambes nues, le vent vient balayer mes poils et me fait frissonner. À moins que ce ne soit son souffle sur mon sexe, droit et excité.
Elle s’en empare, avec douceur. Ses doigts coulissent dessus et le dirige vers sa bouche. Les lèvres font un anneau serré qui m’aspire, m’absorbe, me titille, me lèche. Sa langue vient faire le tour de mon gland. L’impression de chaud de sa bouche, de son souffle contrebalance et s’harmonise avec le vent glacial qui balaie ce recoin de plage.
Déjà passablement excité, je suis rempli et débordant de désir pour cette inconnue, pour son attitude. Elle est là, à genoux devant moi en train de m’avaler. Elle entame un lent va-et-vient où, de temps en temps, je bute contre le fond de sa bouche alors qu’à d’autres moments, elle s’amuse à simplement exciter le bout de ma verge.
Je ressens une tension de plus en plus grande, un furieux désir de la posséder, là, sauvagement. Et cette idée, alliée à sa bouche qui me suce, me fait tressaillir. Et voilà que, dans un coup de rein plus fort que les autres, je décharge dans sa gorge.
Lui tenant la tête avec mes mains, je la bloque et l’aide à m’avaler. Sagement, elle s’obstine à tout boire. Et sans paraître ni choquée, ni offusquée par mon attitude, elle continue son butinage, relançant ma vigueur. Mais avant que je ne sois trop tendue et de nouveau au bord de l’explosion, je lui repousse la tête, m’arrache à sa succion pour m’occuper d’elle.
Au pied de cette haute falaise, battue par les vents, je l’allonge aussi confortablement que je le peux et commence à aller cueillir entre mes dents, le bout de ses seins, déjà durcis par l’eau, le vent et les embruns.
Ils ont un goût d’iode, de sel, de varech. J’ai l’impression de boire la mer. Sous mes mordillements, ils durcissent encore. Puis je descends vers son ventre, vers son intimité. D’un geste brusque, elle enserre ma tête entre ses deux mains et accélère mon exploration. Son ventre se creuse, ses jambes s’ouvrent largement. Avec mon menton, je touche son mont de Vénus, doux contact avec le friselis de ses poils.
Déjà, ma langue fouille le haut de son sexe à la recherche de son clitoris, petit bouton niché au creux de ses plis intimes qui pointe tendrement. En quelques coups de langue, je le sens se gonfler, prendre un peu d’ampleur, de volume. Et sans l’abandonner j’explore son antre chaud et mouillé.
J’aspire ses lèvres fripées et luisantes, ouvrant son entrée par mes doigts fouineurs. Elle est excitée. Son sexe est serré, chaud, ruisselant. Mes doigts fouillent tandis que je l’entends, au milieu du vent qui siffle fort à mes oreilles, geindre, ahaner. Ses fesses se soulèvent pour que mes doigts puissent aller plus loin, plus profondément encore.
Je les vrille dans son intimité et leur donne un mouvement lent de va-et-vient alors que mes lèvres aspirent le clitoris et que mes autres doigts partent à la recherche de son petit trou.
Muscle rond, chaud, humide, serré. À mon approche, les fesses se détendent et le petit trou s’ouvre pour accueillir le bout d’un doigt, puis de deux.
Dans un mouvement alternatif je lui pistonne largement son sexe et son anus, tout en continuant à lécher son clitoris, à le mordiller, l’aspirer. Elle crie son plaisir et couvre presque le bruit du ressac et du vent avant de retomber sur mes doigts, les muscles tétanisés.
Alors, doucement, elle m’attire en elle.
Malgré l’inconfort du sol, le froid qui balaie nos corps, les sifflements dans nos oreilles, il ne nous faut pas longtemps pour monter dans le registre des soupirs, puis des cris, enfin des hurlements de bonheur. Mais, alors que j’appréte à me répandre en elle, celle-ci serre mon pénis à la base et, lentement, jambes écartées, reins creusés, elle le dirige vers ses fesses.
Son petit trou s’ouvre, s’écarte, se dilate afin de m’avaler, de m’aspirer et se refermer en un muscle noueux qui masse ma hampe et accélère la montée de mon désir. En quelques coups de reins appuyés, en même temps que ma belle inconnue blonde, je jouis de concert avec elle.
Le souffle court, les fesses au froid, l’humidité de ses cheveux dans mon nez, je reste là, sans bouger, écroulé sur son dos, faisant rempart avec mon corps aux embruns, au vent.
Puis, d’un coup de rein subtil, elle se dégage. Saute sur ses pieds, se penche vers moi et me distille un long et langoureux baiser qui réveille déjà mon sexe recroquevillé sous l’effet de la fatigue et surtout du froid. Toujours en silence, elle s’éloigne de deux pas, et sans me regarder, ni faire plus attention à moi, enfile ses vêtements.
Tout en essayant de me protéger du froid, je contemple son spectacle, cherchant à l’imprégner dans ma mémoire. Son ciré rajusté, cachant une partie de sa figure avec le capuchon, elle s’éloigne sans retourner la tête, juste en me faisant un geste m’interdisant tout mouvement…
Je la regarde s’éloigner vers les escaliers, fantôme jaune marchant sur cette grève de galets, l’Aiguille Creuse d’Etretat en fond… Puis je la perds de vue et elle disparaît dans l’humidité des embruns qui envahissent la plage.
Ai-je rêvé ? Ai-je halluciné ?
De longues minutes plus tard, je remonte péniblement les marches, les jambes encore flageolantes de mes exploits érotiques. À bout de souffle, je rejoins le haut de la falaise et me dirige vers le village.
J’ai bien cherché à la retrouver… mais personne n’a pu me renseigner. En plus je n’avais ni prénom, ni nom… juste une description physique particulièrement précise, mais pas de grande utilité. Dans mon souvenir, je n’avais même pas le son de sa voix, puisque nous ne nous sommes pas parlé…
Alors, le cœur lourd, à plusieurs reprises je suis retourné sur la plage. Mais en vain : mon Ondine qui se baignait nue dans la tempête n’est pas revenue.
Et plus d’une fois, je dois vous l’avouer, esseulé sur cette plage de galet, la figure battue par les gouttes d’eau qui s’échappaient du sommet des vagues, j’ai repensé à ma belle inconnue blonde. En sa mémoire, je me suis alors caressé, jusqu’à me répandre sur les galets, juste pour que la mer lui porte ensuite mon plaisir.
Car je sais qu’elle se baigne, nue, là-bas, sur une autre plage…