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Du fantasme du cocu à la réalité: un gouffre !

Récit authentique, dont je ne suis pas certain qu’il soit bien propice à émoustiller les sens, mais qui a le mérite je crois, de raconter une expérience somme toute banale et d’élargir enfin sur la nécessaire attention que l’on se doit de porter à nos femmes, si on veut les garder, bien sûr !

Un couple, la bonne trentaine, un amour fusionnel, mais un travail et des enfants qui occupent et la routine qui s’installe: tout ça est classique…

Ce qui l’est moins, c’est l’entente sexuelle formidable qui y règne, ainsi j’honore ma femme au moins quotidiennement : un feu d’artifice à chaque fois, mais il faut dire qu’elle aime le sexe, qu’elle n’a pas de tabous, et qu’il lui suffit que je l’embrasse ou que je lui touche les seins pour qu’un orgasme la chavire…Bien sûr, je ne suis pas assez orgueilleux pour croire que ma « baguette » soit plus magique qu’une autre, mais je pensais qu’une entente sexuelle si parfaite suffisait à cimenter un couple, la suite va me montrer mon erreur…

J’avoue que je ne montrais pas beaucoup de tendresse, que je l’écoutais d’une oreille distraite, que passer une soirée TV avec elle ne m’enchantait pas et enfin que ma participation aux tâches ménagères se limitait à manger le contenu de mon assiette, mais je croyais, je l’ai dit, que notre union sexuelle suffisait à réparer tout cela, et à faire flotter la barque matrimoniale…

Dans nos rapports, de temps en temps, nous évoquions un troisième partenaire, parfois alimenté par un godemiché, et c’est vrai que lors de ces doubles pénétrations, ou quand le godemiché la ramonait furieusement, surtout après que j’ai éjaculé, cela lui provoquait des orgasmes encore plus vifs…

Nous discutions pour envisager le passage à l’acte au moment de nos jeux, mais une fois l’excitation du moment retombée, on n’en parlait plus, cela restait du domaine du fantasme, et pas plus…

Voilà peu, alors que nos rapports sexuels restaient flamboyants, je la trouvais irritable et injuste avec les enfants. J’essayai de lui tirer les vers du nez, rien à faire.

Je décide alors de surveiller ses mails, protégés par un mot de passe, et pour cela j’utilise un keylogger sur notre PC, rien de plus simple en vérité, c’est un logiciel caché qui enregistre les frappes du clavier.

Trois jours suffisent à me révéler qu’elle a un amant, que cela dure depuis six mois, qu’elle vient de rompre avec lui car cette situation ne menait nulle part, dixit, et je lis avec une surprise totale combien elle souffrait de mon manque d’attention et combien l’oreille attentive de cet homme, que je connais bien, la comblait.

Suit une bonne discussion, qui va durer deux jours, pendant laquelle je vais apprendre qu’il embrasse très bien, que ses baisers et ses caresses la faisaient jouir aussi vite et aussi bien que moi, que son membre est un poil plus large que le mien, alors que j’avais l’orgueil de comparer le mien à un monument, et que je pensais que peu d’acteurs de porno étaient mieux pourvus par la nature (je mesure 19 cm sur 5 cm)… Elle me raconte qu’elle cherchait surtout une écoute que je ne lui donnais plus, que le sexe ne suffit pas à faire un couple, qu’elle regrette et qu’elle m’a demandé de l’écouter mille fois sans que je l’entende, mais enfin que cela est fini.

Elle me demande enfin de lui pardonner, me dit qu’elle s’en veut énormément, que c’était stupide, mais elle se sentait si seule qu’elle a accepté la main qu’on lui tendait…

Vont alors commencer pour moi, mais pour elle aussi, deux jours d’interrogations, de rage, de pleurs, d’insomnie; tour à tour elle me dégoûte, puis je me dégoûte, puis je suis fou de jalousie, puis je doute, est-elle revenue vers moi par choix ou parce que l’autre a mis un terme à l’aventure, me ment-elle encore ? Et alors que je fantasmais sur le fait d’être cocu, imaginant que le soir elle me rejoignait la culotte et la chatte encore dégoulinante du sperme de son amant, la réalité m’apparaissait comme bien différente et bien peu excitante !

Maintenant, je lui ai pardonné et je m’efforce de lui consacrer du temps et une écoute attentive, je me force à fréquenter avec elle ces brocantes que je déteste, par exemple, ou à passer la soirée avec elle à regarder ces comédies françaises bien mièvres que j’abhorre, et elle, en échange regarde mes films en VO, alors qu’elle souffre à lire l’anglais, par exemple.

Elle continue à se culpabiliser et s’en veut encore, mais je pense qu’avec le temps cela va passer.

Je garde comme l’impression d’être un rescapé, que la catastrophe a été évitée de justesse, et c’est comme une deuxième jeunesse pour nos ébats depuis, à noter que par contre, nous n’y évoquons plus de troisième à présent…

Alors que l’on me permette de terminer avec ces quelques conseils, somme toute de bon sens :

• — Le fantasme doit rester un fantasme, ce qui vous excite quand votre femme fourrage votre bouche de sa langue agile tout en vous grattant amoureusement le périnée risquerait de briser votre couple si vous le réalisiez.
• — Un couple ne peut pas se limiter à une entente sexuelle, fusse-t-elle parfaite.
• — Ecoutez votre femme, consacrez-lui du temps, et surtout faites des choses ensemble : Depuis cette histoire pas une semaine sans sortie en amoureux, et… quel bonheur !