n° 09063 | Fiche technique | 15736 caractères | 15736Temps de lecture estimé : 10 mn | 13/05/05 |
Résumé: Après un accrochage en voiture, il faut une conciliation à l'amiable. | ||||
Critères: fh pénétratio fsodo | ||||
Auteur : Brad Berxabern Envoi mini-message |
Mlle Flanès ne vit pas venir le coup. C’était d’autant plus grotesque que seules leurs deux voitures roulaient sur le parking désert du supermarché : pour compléter le tableau, la 504 qui reculait rageusement vint s’écraser sur son pare-choc.
Il descendit, son visage arborant une expression complexe, emmerdement et colère mêlés. Karim savait qu’il était en tort. Il s’était cassé le nez devant la seule station à carte bleue ouverte les jours fériés qu’il connaissait, avait juré quand il avait vu la chaînette bloquant l’accès aux pompes, avait enclenché la marche arrière et jeté un coup d’œil dans le rétro… trop tard ! Elle qui arrivait l’avait pris par l’avant.
Elle se vit dans ses yeux telle qu’elle était. Ingrate mais fraîche, encore nimbée de cette grâce éphémère de la jeunesse. L’homme pouvait avoir trente ans, n’était pas mal, mais ne l’intéressa pas du tout. Elle pensait en premier lieu au pare-choc, mais en réalité son esprit était tout occupé par son Jean-Paul. Elle vivait un début d’histoire et elle était très amoureuse.
Il n’y avait guère de dégât visible, alors Karim lui proposa de lui régler de la main à la main le simple coup de peinture – et encore…- nécessaire. Prudente, elle lui dit qu’elle préférait voir son garagiste auparavant.
Elle appela le lendemain. Malgré l’intégrité apparente du pare-choc, le garagiste lui avait affirmé qu’une « barre » avait été enfoncée. Karim devrait faire jouer l’assurance. Sa R5 devait rester nickel, car elle comptait la revendre prochainement. Ils se donnèrent rendez-vous chez elle pour remplir le constat.
Ils habitaient le même quartier. Karim devrait se débrouiller pour trouver la placette de l’Armoise, bien cachée entre deux rues étroites et résidentielles. Il tourna et tourna. Il finit par se dire qu’il allait être en retard, ce qu’il détestait. (En plus il allait devoir faire jouer sa mutuelle, c’était clair qu’elle l’entubait… Enfin, peut-être.)
Il n’aurait jamais imaginé que ce fouillis de résidences basses et de villas formait un tel dédale. Le quart d’heure qu’il perdit dans ce petit périmètre l’exaspéra. Mais qu’est-ce que c’était que ce bordel ?
Il revenait sans arrêt à cette place « commerçante » - en réalité, une pharmacie pour les mémères, une épicerie ravitaillée une fois l’an et un café déshérité – qui n’était pas celle de l’Armoise. À quelques toises de son appartement lumineux, un architecte avait donc conçu ce labyrinthe surréaliste aux voies presque concentriques, c’était le village du Prisonnier, mais pas de mer ni de vacanciers. Au moment où il allait craquer et fuir cette impasse démultipliée, crac : Place de l’Armoise.
Karim gara la 504 devant le n°8, descendit et sonna. Par trois fois. Pas de réponse. Mais elle le voulait son constat, cette naze ? Enfin, une voix : « Une seconde ! » La porte en s’ouvrant découvrit la jeune fille en peignoir, serviette sur la tête, confuse. « J’étais sous la douche. » s’excusa-t-elle. Cette ahurie prenait des douches à l’heure de ses rendez-vous ? « Bien, bien, pas de problème. » Karim réussit à s’extirper un sourire.
« On va faire vite, car mon copain va venir me chercher. Voilà le papier de l’assurance. (Ah bon, pas de constat alors ?) Je sais que vous vouliez éviter, mais c’est trop cher, faites-moi confiance.
Ça m’étonnerait, se dit-il. (« Mon copain va arriver… » Oui, mais ton peignoir s’entrouvre, connasse !)
« Mes coordonnées d’assurance. Les vôtres ? – Bien sûr. » Karim sortit le papier vert et effleura du stylo le constat, qui avait fini par arriver, et dont elle avait déjà rempli sa partie. Elle ne lui proposait même pas un café. Et ses jambes étaient vachement poilues.
« Vous êtes sûre que cela se soit passé comme cela ? »
Interloquée, la fille ! Il n’avait donné aucun signe de vouloir la gruger jusque là.
Les joues de Mlle Flanès rosirent. Mais enfin ? Il n’y avait pas de témoin, elle le savait. Il la laissa frémir quelques secondes et laissa tomber, mi-figue mi-raisin. « Je plaisante. » Et il signa le constat. Il sentit le soulagement envahir ce jeune corps tiède, et la tension s’atténuer.
Ils prirent conscience immédiatement que cet instant un peu lourd avait changé la donne entre eux. L’émotion qu’elle avait ressentie, le fait d’avoir vraiment regardé Karim, en réalité pour la première fois, tout cela fit qu’elle se sentit troublée d’un coup par ce berbère aux yeux indéfinissables. De son côté, Karim, par une espèce de contagion érotique, commença à percevoir Mlle Flanès comme un être de chair. Sa nudité partielle, ses doux effluves de femme mêlés aux agréables senteurs vanille de son parfum, sa pilosité un peu excessive lui causèrent soudainement une érection.
Elle ne sut plus quelle attitude adopter, alors pour se donner une contenance, elle alla ranger les papiers qu’elle tenait en main dans un petit secrétaire. Elle sentit que Karim s’approchait d’elle par derrière, et elle s’avoua que c’était inévitable.
« Il rentre quand, ton copain ? »
Elle savait que c’était sa dernière porte de sortie. Qu’elle pouvait encore le raccompagner à la porte. Mais elle répondit dans un murmure : « Dans une heure et demi. » Et elle se dit qu’il l’avait tutoyé.
Karim commença à l’étreindre par dessus le tissu éponge du peignoir. Sa main s’infiltra entre les pans à la recherche de sa poitrine ; il empauma ses seins avec douceur, tout en lui susurrant une mélopée arabe de mots d’amour et de désir. Sa main descendit très lentement le long de son ventre, attisant son envie. Les doigts de Karim finirent par atteindre sa touffe châtaine, qu’ils se contentèrent au début d’ébouriffer, profitant en jouisseur de la chaleur intime toute proche et qui augmentait rapidement.
Karim fit se retourner Mlle Flanès, la dévêtit facilement puisqu’elle ne portait qu’un peignoir, et la soumit à son regard inquisiteur. Elle se sentit étrangement excitée mais aussi gênée par le comportement de l’homme. Son copain quand il la baisait prenait toutes les initiatives ; c’était un peu brouillon et dépourvu d’imagination, mais c’est la seule manière de faire qu’elle connaissait. Karim la regarda dans les yeux et lui dit calmement : « Sors ma queue et suce-la. » Ce commandement lui fouetta les sens. Un peu malhabile, elle sortit le membre de Karim, une belle queue longue et régulière, et la prit en bouche. Elle savait qu’elle n’excellait pas, alors elle s’appliqua à bien creuser les joues, à engloutir au plus profond qu’elle pouvait le sexe bandé. Elle ressentit beaucoup de fierté quand elle le sentit durcir et grossir dans sa bouche ; elle pompa alors avec de plus en plus de vigueur.
Il fit cesser la fellation, lui attira le visage et l’embrassa sur la bouche. Leurs langues s’entremêlaient ainsi que leurs souffles ; leur corps se frottaient à présent et Mlle Flanès était définitivement liquide. Il acheva les préliminaires en lui pressant durement les mamelons, et quand les deux petits bouts de chair se rétractèrent à disparaître, tout son ventre se mit à vibrer d’une sensation inconnue ; elle sut qu’elle n’allait pas supporter longtemps de ne pas être prise.
Karim le sentit et renonça à lui bouffer la chatte comme il en avait envie. Il l’allongea sur la table de chêne et commença à la pénétrer souplement en la fixant dans les yeux. Ses cuisses s’ouvrirent et se refermèrent, l’érection de l’homme s’affermit encore, juste le gland engagé, un gros gland dur et pionnier. Elle n’en pouvait plus. Il lui disait qu’elle était belle- c’était faux – et qu’il avait envie d’elle – c’était vrai. Il fut enfin conquérant et sa bite s’ouvrit un passage dans les chairs qui l’accueillaient avec reconnaissance. Son sexe battit de plus en plus dans le fruité et le liquide, les jambes de sa partenaire s’élevèrent et elle commença à produire un halètement régulier et sourd, ponctué de gémissements aigus, miaulements qui excitaient Karim à la pourfendre de plus en plus vite.
La chatte de Mlle Flanès s’était faite tendre et chaude. La verge de Karim, dure et ravageuse. Elle n’était plus que ce tunnel de muqueuse. Lui concentrait toute son énergie vitale dans cette forêt de chair qui s’éployait dans le conduit détrempé. Les vibrations eurent raison de la tour de contrôle clitoridienne et Mlle Flanès jouit. Et cria. Et ferma les yeux.
Quand elle les rouvrit, son regard tomba aussitôt sur l’orgueilleuse colonne qui n’avait rien perdu de sa superbe. Elle happa amoureusement la bite de Karim et voulut le faire jouir ainsi.
Mais Karim faisait partie de ces quelques garçons qui ne raffolait pas des pipes. Respectueusement mais fermement, il lui intima l’ordre de se mettre à quatre pattes sur le canapé. Alors qu’elle craignit alors qu’il ne la prît par le cul – et qu’elle se demandait comment refuser – il la reprit en levrette. Elle était avachie sur le canapé, le buste flatté par le velours qu’elle n’avait senti aussi doux, pendant que , les mains crochetées dans ses hanches molles, Karim la pistonnait avec une vigueur intacte. Elle était prisonnière de la place de l’Armoise, et plus encore du membre de cet étonnant n°6.
Karim la besognait consciencieusement. À nouveau, elle se mit à papilloter, de la gélatine de ses jambes jusqu’à ses cordes vocales. Toujours plus accueillante, toujours plus ouverte, elle accompagnait avec de fluides mouvements du bassin les coups de boutoir. Elle avait pris cette attitude bandante : les cuisses et les genoux parallèles, mais les mollets et les pieds fuyant vers l’extérieur pour mieux dégager le cul.
Tout en labourant cette jachère fertile, Karim dévorait du regard la masse excitante des fesses de Mlle Flanès, qui semblait coulisser le long de son mandrin. Le petit œil sombre niché entre les deux hémisphères le fascinait car, solidaire, il s’entrouvrait au rythme des saillies. À un moment, il n’y tint plus et de l’index, il vint déflorer la fine ouverture. Sa partenaire marqua un temps d’arrêt, mais lui accéléra en elle, et elle dut s’accoutumer à l’intrusion digitale. Sans qu’elle l’eût admis, mais Karim s’en rendit compte sans conteste, cette sensation doublée augmenta la frénésie de la jeune femme. Désordonnées, ses ruades la menaient à se faire empaler de plus en plus par le doigt fureteur, tandis que son con patinait de mouille toute la surface de la bite de Karim. Elle s’abîmait dans l’underworld. Alors, elle eut un second orgasme qui s’exprima par un feulement venu droit des entrailles, et un cri presque douloureux.
Elle balbutia des conneries de magazine. Le repoussa, voulant sauver la sensation. Son cœur battait à tout rompre.
Karim et Mlle Flanès partagèrent un moment de tendresse : il l’enlaça, encastrant son corps musculeux dans la chair laiteuse de son amante. Comblée et assommée par le vif plaisir qu’elle avait eu, elle s’assoupit et lui aussi.
Karim ne connut qu’un oubli fugace, car il n’avait pas joui. Son corps épousait au plus près celui de la jeune femme endormie, et sa bite encore gonflée d’inassouvissement reprit rapidement sa forme la plus esthétique et aussi fonctionnelle. Vues leurs positions respectives, l’engin trouva de la place là où il put, et c’est ainsi que le petit anus de Mlle Flanès, encore amolli de la baise précédente, se trouva investi presque accidentellement par le mufle du phallus. Elle ne se réveilla pas tout de suite, parce que le gland de Karim s’introduisit très lentement, laissant les parois s’écarter à leur rythme, laissant le conduit anal se mouler peu à peu. Comme une fleur qui s’épanouit, la corolle s’écarta avec délicatesse ; dans ce nouvel espace, la verge dure prit de l’ampleur et entreprit d’assouplir les sphincters de la jeune femme. L’intrusion la réveilla enfin mais il était un peu tard pour donner son avis sur l’opportunité de la pratique. Mademoiselle joignit ses deux mains sur son pubis, se massant le clitoris pour accompagner la pénétration anale. Karim commençait à ressentir fortement le besoin de dégorger, alors il se mit en action, suivant du regard la progression de sa bite dans l’œillet ocre, puis les va-et-vient qu’il imprimait et qui distendaient le tendre anus de la demoiselle, dont les fesses s’ouvraient au fur et à mesure, pour moins souffrir car c’est toujours une première un peu douloureuse. Elle demeurait par ailleurs inerte, geignant une plainte presque inaudible. Les fesses un peu molles étaient ballottées, l’anneau épousait les mouvements du phallus. Le spectacle devenait terriblement excitant et, bien loin de guérir de sa fureur, la bite de Karim coulissait avec toujours plus de rigidité dans l’anus de sa partenaire. Elle finit par réagir. La douleur, la sensation de gêne, firent place à une impression de possession inédite. Ça n’avait rien à voir avec le plaisir sexuel d’une tonique calcée, c’était plus intime, douloureux et troublant. La bite de son amant ébranlait son fondement, elle commençait à fondre, mille petites fourmis aiguillonnaient les cellules réceptrices des ses mains et de ses pieds, qui se tordaient spasmodiquement. Mlle Flanès n’était plus qu’un cul à présent, tolérant la redoutable intromission ; mieux, lentement, son fessier s’anima et chercha de lui-même l’empalement, en quête d’une plénitude synchrone avec la bite qui le fouaillait. Alors, le roulis de sa masse la plus charnue tout autour mena le glaive flamboyant de Karim à ne plus rien considérer que son plaisir propre : il la sodomisa à grands coups profond, chaque poussée défrichant des territoires vierges, la jeune femme beuglait, et quand il vit qu’il la fourrait ainsi entièrement, quand elle fut à proprement parler enculée jusqu’aux poils, une décharge lui vrilla le cerveau et en ahanant il explosa en elle. Mlle Flanès faillit connaître son troisième orgasme de la matinée, mais elle resta sur la crête sans plonger. Il faudrait un peu plus de pratique.
Ils revinrent soudain à la réalité. Jean-Paul allait arriver ! Ils eurent à peine le temps de se rhabiller que la sonnette retentit.
« Je te rappelle ? » s’enquit Karim en se dirigeant vers la porte d’entrée.
Le temps se suspendit. Mlle Flanès le dévisagea et en même temps plongeait en elle-même. Peut-on aimer à droite et préférer coucher à gauche ?
Peut-on se sentir plus belle parce qu’une troussée a été mémorable ?
Peut-on tomber amoureuse si rapidement ? Peut-on souffrir de la perte d’un être qu’on a connu une heure ?
Ses yeux gris tendre se voilèrent et s’abaissèrent. Elle releva le regard et avec confiance prononça doucement ces mots : « Rappelle-moi demain. Je vais lui expliquer. »
En sortant, Karim se fit la réflexion que Jean-Paul semblait assez quelconque.
Il partit en sifflotant.