Une Histoire sur http://revebebe.free.fr/
n° 09091Fiche technique8229 caractères8229
Temps de lecture estimé : 6 mn
15/05/05
Résumé:  Une jeune femme réveillée par le soleil se donne du plaisir avant d'aller au marché où elle rencontre celui qui lui en donnera tellement plus
Critères:  f fh inconnu noculotte fmast fellation cunnilingu pénétratio fdanus ecriv_f
Auteur : Innocente  (Jeune femme auteur premiers textes)      
C'est le printemps


Je perçois les bruits de l’extérieur, la rue qui s’éveille, il doit être tôt encore, le marché n’est pas encore ouvert, on entend les chalands installer leurs étales. Le soleil brille, je le sens, pas besoin d’ouvrir les paupières, la lumière, déjà forte pour l’heure matinale, essaye de traverser ma peau comme pour dire: « Allez, c’est le printemps, debout jeune fille ! ».

Je me suis couchée très tard et trop fatiguée pour fermer les volets hier soir, si bien que je suis saisie par les éclats du soleil sur le mur d’en face, éclats qui semblent dégouliner jusque sur mes draps comme un fruit trop mûr. Je me libère de la couette devenue soudainement trop chaude, mon corps encore endormi semble vouloir reprendre vie sous l’effet de la lumière naturelle.


Sur le dos, sur mon lit chaud, je laisse mes mains parcourir ma peau. Sur mon ventre elles tournent, vont et viennent, elles dansent. Mes cuisses s’écartent et je sens la chaleur du soleil rencontrer la mienne, tout doucement. Mes tétons durcissent et mes mains quittent mon ventre pour venir les caresser, les pincer un peu, pas trop fort. Mes doigts titillent mon téton gauche tandis que mon sein droit est tout entier dans ma main, dorloté, pressé, caressé.

L’excitation monte alors plus vite, mes jambes sont très écartées et je sens mon clitoris gonfler, mon sexe s’humidifier. Je retarde encore un peu le moment où je vais me caresser, me donner un plaisir digne de ce beau matin de printemps. Je laisse mes mains retomber de chaque côté de mon corps, concentrée sur la chaleur du soleil qui semble vouloir me pénétrer. Je suis tellement excitée à l’idée d’être réveillée de façon si lubrique que j’introduis deux doigts dans ma chatte bien mouillée. Je lâche un soupir de contentement. Mes doigts entrent et sortent activement et mon autre main caresse mon clitoris. Cette masturbation délicieuse dure longtemps, je change de doigts, je respire l’odeur de ceux qui sortent, enduis de salive ceux qui entrent, je caresse mon petit trou du cul et sa rondelle dilatée. Je m’agenouille sur le lit, les cuisses bien écartées, une main devant, l’autre derrière et ne tarde pas à jouir violemment.


Ce genre de réveil me met vraiment de bonne humeur et c’est avec le sourire que je descends de ma chambre. Une douche, un rapide petit déjeuner et je décide d’aller faire un tour au marché. D’humeur coquine, je revêts simplement une petite robe légère, très courte, je ne mets pas de soutien-gorge. Sous ma robe, un string en dentelle, et sur ma robe, un petit gilet en coton.

Sur le marché, les promeneurs affluent. Comme toujours, entre le primeur Quatre Saisons et le poissonnier, c’est l’embouteillage : les poussettes gênent, les gens stagnent, indécis ("Chéri, tu veux de la lotte ou de la morue pour ta mère demain ?",…), les plus pressés poussent, mais moi, ce matin j’ai tout mon temps, je me laisse donc emporter par le flot humain. Arrêtée depuis plus de cinq secondes, je regarde autour de moi. Je m’aperçois qu’à ma gauche un homme très grand lorgne de façon très insistante sur mon décolleté. Je baisse la tête un peu gênée, mais trouve cela flatteur et agréable. Dans le sens inverse, une grosse dame très chargée essaye de se frayer un chemin et je me retrouve complètement collée à cet homme. Non seulement je suis encore émoustillée par mon récent orgasme, mais en plus, j’ai de la chance : quoiqu’un peu plus vieux que moi, cet homme est plutôt séduisant : les yeux noirs, les cheveux bruns, grisonnant ça et là, un large sourire et bien bâti, enfin le haut, parce que je ne peux voir que son buste. Collée à lui, je profite de son odeur et je prends plus de temps qu’il n’en faudrait pour m’éloigner de lui.

Comme par jeu, je remarque que le bel inconnu reste derrière moi et se rapproche subitement dès que le moindre ralentissement s’annonce. Il se colle alors à moi et je sens ses mains frôler mes cuisses ou son sexe appuyer contre mes fesses. Je me prends à espérer plus de ralentissements et je souris de mon comportement libertin mais peu prudent. Jusqu’où vais-je aller dans cette provocation et que suis-je prête à faire ? Et lui ?

Je presse le pas pour me donner bonne conscience, installant une distance plus raisonnable entre mon corps et l’objet de son désir. Etourdie par mes pensées et la foule, je décide de rentrer. Demi-tour, je passe acheter des tomates et quelques courgettes, une baguette et, hop, à la maison. Devant chez moi, je m’arrête et fouille dans mon sac pour chercher mes clés. Le sac de courgettes et de tomates est à mes pieds, je me penche pour le ramasser quand je sens quelqu’un juste derrière moi se pencher aussi prendre ma main en même temps que le sac. Je me retourne brusquement et intérieurement exulte : oui, c’est lui, il m’a suivie, j’ai vraiment envie de le toucher, de me faire caresser par cet homme. Mais je ne le connais pas, je n’ai jamais fait ça avec un inconnu, j’ai peur de faire une énorme bêtise. Mes yeux expriment comme ils peuvent mon incapacité à faire un choix, je ne parle pas. Il sourit et me fait signe qu’il comprend. Gentleman, il me baise la main et s’éloigne en disant :



La clé tourne dans la serrure, je monte dans ma chambre et enlève mon string, je suis trempée, je m’en veux de ne pas l’avoir invité à entrer. Je me caresse à nouveau mais moins joyeusement que ce matin. Je regarde la fenêtre, et me dis que, oui, peut-être. Je l’ouvre et me penche :



Mon sourire vaut toutes les explications, toutes les demandes difficiles à formuler. Quand la sonnette retentit je suis déjà derrière la porte. Le baiser que nous échangeons est passionné et intense. Ses mains vont directement sous ma robe et il s’étonne de ma nudité.



Il est irrésistible et je rougis comme une pivoine. Nos baisers redoublent d’intensité et je me retrouve assise sur la table de la cuisine, les jambes ouvertes, offerte à cet inconnu qui ne tarde pas à sortir son sexe de son pantalon. Il me pénètre sans plus de manière et jouit très vite lui aussi sans doute excité par la situation. Après l’orgasme, Nicolas n’est pas parti, il m’a déshabillée et m’a contemplée longuement, puis m’a caressée, m’a fait jouir avec ses doigts, avec sa langue experte, douce et chaude. Ensuite nous sommes montés dans ma chambre et nous avons fait l’amour des heures durant. Jouant, essayant toutes les positions, parlant peu, souriant beaucoup.

Je l’ai sucé avec application et douceur, léchant tout du long, salivant sur son gland, son visage a effacé toute tension, même son sourire a disparu, et je n’ai vu que ses paupières closes, frêle paroi dissimulant l’intensité de son plaisir. Son sexe dans ma bouche était un vrai délice, je l’ai branlé jusqu’à ce que son sperme inonde ma langue, ma gorge, et qu’enfin je l’entende manifester son plaisir dans un râle contenu.

C’est à genoux sur mon lit, derrière moi, sa queue dans mon sexe en feu, qu’il m’a murmuré à l’oreille :



Nous partons tous deux dans un grand éclat de rire, arrêtons tous nos gestes et il me prend dans ses bras.

Il arrive régulièrement que je me laisse réveiller par le soleil quand arrive le printemps, mais je n’ai plus besoin d’aller au marché, je tends le bras et trouve Nicolas étendu à côté de moi.

Il sait que j’aime l’amour, que j’aime l’amour avec lui, et que par-dessus tout que j’aime l’amour avec lui et le soleil.