n° 09140 | Fiche technique | 8721 caractères | 8721Temps de lecture estimé : 6 mn | 22/05/05 |
Résumé: Les jeux de l'amour et le plaisir des sens. | ||||
Critères: fh couple amour volupté fsoumise cunnilingu nopéné jeu attache yeuxbandés ecriv_f | ||||
Auteur : Ann O'Neem |
Un souffle frais me fait me raidir… Un léger frémissement. Tu bouges discrètement, tournes autour de moi, d’un pas feutré, continuant à observer mon corps, effrontément, en silence. Je tends la main pour te toucher. Mais tu la repousses dans un "Chuttt…" lourd de pensées.
Je dois rester ainsi devant toi, les mains croisées dans le dos, sans possibilité de te frôler, de te cajoler, de te caresser. Intrépide, me voici devenue impuissante à aimer ton corps que je ne peux qu’imaginer. J’ai promis de tout accepter alors que déjà, j’ai envie de me révolter.
Sur mon corps, tes mains viennent de se poser, me faisant sursauter. L’arôme de ta peau vient me narguer, flotter sous mon nez qui te hume avec gourmandise. Tu portes un parfum discret. Mais c’est surtout l’odeur mâle de ton corps qui vient le plus me troubler. Je tremble doucement, suivant, inquiète, le parcours de tes mains sur mes avant-bras, sur mes hanches. Il y a la douceur de tes doigts sur mon visage, que tu viens caresser comme pour me rassurer…
Ta main se retire. Tes doigts, lentement me déshabillent, me frôlent doucement. Je tremble de plus belle, impatiente et fébrile. Que vas-tu me faire ? Tu sais que je suis à toi, cette nuit, corps et âme. Tes mains glissent, caressent, s’infiltrent, se déchaînent, me font soudain brûler de désir, me faisant entrevoir un avant-goût du paradis.
Quelque chose de doux glisse sur ma peau, qui me fait tressaillir. Une plume ? Un foulard ? Impossible de le savoir. Je me retiens de gémir de plaisir. Je frémis vers ce trouble dans lequel tu me conduis. Je suis, par les sens et l’esprit, tes doigts avec délice.
Comme de Toi, j’ai envie…!
Mon cœur, soudain tambourine sur un rythme impossible à suivre. Tu bouges à nouveau, m’observes, fais glisser tes mains sur mes cuisses, remontes ma jupe avec une lenteur exaspérante, dévoilant la volupté de mes fesses que tu dévores du regard, caresses du bout des doigts. Je sais que tu savoures ce spectacle en silence, d’un regard affamé, dans l’ombre complice de la chambre qui t’enveloppe et te protège de la curiosité de mon regard que tu as exigé voilé.
Qu’il est dur de ne pas tricher ! Mais j’ai promis de ne pas me rebeller et je te laisse poursuivre ton chemin dans ta quête du plaisir.
Tu me pousses doucement vers le lit, me retournes, m’obliges à m’accroupir, à prendre appui sur la paume de mes mains, à offrir à tes yeux avides de curiosité, mes fesses veloutées. Sous mon bandeau, je sens la confusion m’envahir. Je rougis inconsciemment et la gêne se mêle étroitement au plaisir qui m’envahit. Tu savoures ta victoire de me sentir offerte, cette nuit, à tous tes désirs.
Ta main glisse sur ma chair frémissante, remonte entre mes cuisses qui tressaillent, troublées déjà de désir. Je me crispe, suffocante, affamée… et laisse échapper, malgré moi, devinant ce qui va suivre, un gémissement de plaisir…
Un léger grincement du lit me fait deviner que tu te penches, vers mes cuisses. Tes mains se posent volontairement sur mes genoux ; les écartent.
Je sens ton visage approcher et retiens mon souffle.
Ahhhhh ! Ta bouche qui me butine me rend toute humide, m’obsède, affolant mes sens au plus haut point, me laissant offerte à ta convoitise…
C’est un léger souffle d’air qui arrive, si léger qu’il ressemble au début, à un fin courant d’air. Mais il se répète, devient plus chaud, comme si tu soufflais, légèrement, sur ma peau. Tout mon esprit est en éveil.
Tes lèvres se posent, douces et gourmandes. Je frémis, le corps mourant d’envie de découvrir ta langue. Mais tu as décidé de prendre ton temps et je me fais pénitence, attentive, à chaque nouveau mouvement…
Le temps semble suspendu à tes lèvres, que je sens folâtrer, sur ma chair impatiente. Mon corps, peu à peu, s’électrise, guettant chaque endroit où tu décideras de te poser.
« Encore ! Encore ! » ai-je envie de te murmurer, avide d’être goûtée !
Mais, j’ai promis de garder le silence en te laissant faire, ce que tu aimes à volonté. Seule ma chair a le droit de manifester ce qu’elle ressent.
Il y a, dans l’air de la chambre, une certaine électricité qui flotte. Toute mon attente semble s’être soudain matérialisée. C’est la caresse de tes doigts qui repoussent ma jupe, un peu plus haut, peu à peu. C’est mon bas-ventre qui se soulève, guettant l’instant où tes lèvres reviendront.
Un soupir m’échappe. Reviens ! Ne me laisse pas encore languir plus longtemps. Cette attente devient inhumaine voire frustrante. Comme si tu percevais le trouble de mon impatience, tu reposes tes lèvres exigeantes sur mon sexe, laissant jouer dessus le bout de ta langue avide de goûter le nectar de mes lèvres. Celles-ci se gorgent de désir; l’intérieur, de rose pâle en devient rouge sang.
Ta langue s’achemine entre elles, lentement, me laissant les doigts crispés sur les draps, attendant la petite mort pour me délivrer. De toi, j’ai si faim, que j’enrage de ne pas être autorisée à bouger. Mes hanches commencent, lentement, une douce reptation vers cette bouche qui ne cesse de m’affoler et qu’en silence, je quémande …
Mon souffle se fait plus fort, comme s’il trahissait mon impatience. Mon corps semble danser mystérieusement sous cette langue gourmande en train de me goûter. La pointe se fraie un chemin entre mes chairs, jouant à descendre puis remonter sans cesse, laissant mon désir éperdu commencer à suinter.
Mes sens s’enflamment comme une torche vivante, sous cette bouche qui se joue, à me butiner. Je laisse échapper un gémissement qui te comble d’aise alors que mon corps torturé par tes baisers, semble soudain m’échapper.
J’ai chaud et froid. Tu joues de ce désir comme un artiste de ses doigts sur son piano. Mes pensées semblent tourbillonner ; je n’arrive plus à réfléchir, juste à penser au sexe et au plaisir qui m’envahit, en fonction de ce que tu veux bien me donner.
Je coule, remonte en surface comme une bulle, soudain bousculée, perdant l’équilibre, ne sachant plus où ta bouche va se poser. J’ai la tête qui tourne sous la violence de mes sens qui se rebellent d’attendre. Mais ta langue n’en fait qu’à sa tête, me laissant pantelante…
Tu alternes de ton souffle, le chaud et le froid, avec insolence, alors que tout mon corps vibre pour toi, d’une douloureuse attente. Mes reins se creusent pour venir plus vite à ta rencontre. Ta langue devient plus précise et cherche maintenant, le capuchon de mon clitoris qui palpite d’impatience.
Ta langue le balaie, le taquine, le caresse puis recule, en le sentant de plus en plus affamé. De tes mains, tu continues à me déshabiller, petit à petit. Mon corsage s’entrouvre, dévoilant ma poitrine excitée, sa rotondité que tu sais par coeur. L’air semble devenir plus frais alors que mon corps ne cesse de bouillonner. Bientôt, il ne me reste presque plus rien sauf cette jupe coincée, relevée sur la taille, dévoilant mon sexe .
Je tends les bras pour t’obliger à te rapprocher mais tu me nargues, en les repoussant, plaquant tes mains sur mes hanches, pour les empêcher d’onduler. Je me transforme en vagues incessantes sous ta langue et la tempête que tu réveilles, menace soudain, d’exploser…
Tes lèvres reviennent à la charge, aspirant la chair fragile de mon intimité, comme pour t’en repaître, me faisant suffoquer. Mon corps me brûle tout à coup. Mes pensées deviennent incohérentes. Mon regard se fait trouble. Je n’ai plus comme préoccupation que le chemin de ta bouche en train de me dévorer…
Mon désir coule comme le miel sur le bord de tes lèvres. L’air se charge d’arômes étrangement sensuels. La lumière du jour baisse graduellement dans la pièce, pendant que mon désir martèle mes reins et me remplit la tête.
Je m’arque, affamée de plaisir, ondule sous cette langue mutine et cette bouche possessive qui ne me lâchent plus, m’entraînant à ma perte.
Soudain, celle-ci se fait plus tentatrice et j’écarte malgré moi mes jambes, avide de jouissance. La pointe se fait démoniaque, joue avec mon clitoris en le faisant rouler, culbuter, le taquine, puis sans prévenir, se met à l’aspirer alors qu’un doigt malicieux pénètre au fond de moi, me faisant jouir…