n° 09183 | Fiche technique | 24439 caractères | 24439Temps de lecture estimé : 15 mn | 30/05/05 |
Résumé: Lors d'un séjour en Égypte, Chantal et Charles rencontrent Nofret et Rahotep | ||||
Critères: fh hotel | ||||
Auteur : Le Kawjer |
DEBUT de la série | Série : Nofret et Rahotep : Un amour éternel Chapitre 01 | Épisode suivant |
C’est son visage à elle qui a attiré mon attention. Le casque de cheveux noirs serti d’un bandeau. L’eau pure de ses yeux magnifiés par le khôl, l’arc noir des sourcils si parfait, la moue des lèvres, le menton arrondi posé sur un cou un peu lourd. Un visage mature et épanoui sans être bouffi. Et, bien sûr, les pointes de ses seins qui perçaient le lin blanc des pans de la toge entrecroisés en un décolleté savant. Oui, c’est elle qui a attiré mon attention, je me suis retourné sur elle, fasciné par sa beauté irréelle. Je me suis planté devant elle, elle ne faisait pas semblant de me fixer, non ! Elle me fixait réellement. J’aurais voulu m’avouer que je la connaissais depuis toujours, vivre un « flash-back » une expérience de désincarnation, de voyage temporel : voir sa litière dorée soulever la poussière rouge sur la route de Memphis, dans l’écrin vert des palmiers dattiers et des carrés de champs tirés au cordeau. Mais le fleuve de touristes qui coulait dans mon dos, me frottant, me bousculant, la rumeur sourde et lourde de ces milliers de voix qui roulaient sous les arcs du plafond du musée du Caire ne m’en laissèrent pas le loisir. Un groupe de femmes du troisième âge avait libéré l’espace disponible, et à présent je pouvais mieux le voir lui aussi, les mêmes yeux profonds et limpides que sa femme, les cheveux comme on les porte aujourd’hui à Paris, le teint bistre et cette ridicule moustache de danseur mondain. C’est parce que je l’ai jalousé que je lui ai trouvé l’air emprunté et rigide, le bras stupidement replié sur le ventre. Même en sa présence je ne pouvais m’empêcher de trouver à sa femme une beauté que l’âge n’avait pas altérée. Sur la plaquette était écrit : Rahotep et Nofret, Ancien Empire, début de la IVème dynastie (v.2575 av J .C.), calcaire peint.
Ces deux-là étaient si extraordinairement vivants, par-delà les âges et l’oubli, que je ne pouvais me détacher d’eux. Assis sur leurs trônes de calcaire ils posaient, comme posaient nos anciens devant les caméras à long soufflet noir, avec dans les yeux ce même air surpris et dubitatif. Je les fixais, ils me fixaient et je restais là, hypnotisé comme la proie par le cobra. Et c’est alors que l’extraordinaire se produisit, j’eus l’impression de perdre le contrôle de mon corps, une force que je ne pouvais maîtriser me poussait vers le bas-relief, déjà mes mains caressaient le visage de Nofret, se dirigeant sans hésitation ; mes deux pouces se positionnèrent devant les yeux de pierre précieuses et d’un même mouvement les poussèrent au fond des orbites de calcaire. J’entendis un léger déclic métallique puis la tête de Rahotep pivota silencieusement, découvrant une cavité cachée dans le gras de son cou. Toujours sous influence j’aperçus, roulé dans la cache, un petit étui de cuir que je dissimulais aussitôt sous mon tee-shirt. Après que j’eus extrait le tube, la tête de Rahotep regagna tout aussi silencieusement sa place habituelle. Toute cette affaire avait duré tout au plus quelques secondes. J’étais terrorisé à la fois par la folie de mon geste mais aussi par ce que je ressentais dans mon corps et dans ma tête. Tendu et angoissé, redoutant de voir à tout instant surgir la police ou un gardien, je quittai précipitamment le musée et j’allai m’asseoir sur un banc de pierre dans le jardin à l’ombre de la tombe d’Auguste Mariette. Le jardin du musée du Caire est un minuscule espace de verdure broyé par l’extraordinaire pression de la mégapole. Écrasé par l’énormité de ce qui venait de se produire, je restais là, perdu, des tambours battaient dans mes tempes, mes mains semblaient dotées d’une vie propre tellement elles tremblaient. Lentement je repris le contrôle de ma vie ; notez que je n’écris pas : je repris mes esprits, car aujourd’hui je sais qu’en réalité à ce moment je perdis mes esprits, ou plutôt mes esprits me quittèrent momentanément. Le petit étui que j’avais glissé dans la ceinture de mon pantalon me brûlait le ventre, il me semblait que tout le monde me fixait, que les gardiens se retournaient sur moi. Je me levai et me dirigeai lentement vers les grilles de la sortie, j’atteignis le parking où un troupeau d’autobus ronronnait, me frayant un passage dans une jungle touffue de vendeurs à la sauvette et de chauffeurs de taxi, et j’entrai dans la fraîcheur de l’hôtel Nile Hilton comme on pénètre dans la pénombre d’une cathédrale.
Assis au fond de la cafétéria qui domine le Nil et ses rives mangées par l’urbanisme, je bus un verre de carcadet frais, tentant nerveusement de joindre le portable de Chantal, n’obtenant que la voix stéréotypée d’une opératrice répétant : « the number you’ve dialled can not be joined, please… », ponctué de trois affreuses notes de musique nasillardes et dissonantes. Enfin la tonalité prolongée d’un appel fit vibrer mon appareil, c’était elle, plus inquiète que furieuse, mais hurlant malgré tout dans le combiné. Lorsque, quelques minutes plus tard, elle fit son apparition, me trouvant du regard, ses yeux étaient d’acier, elle gesticulait et parlait à haute voix sans soucier des autres personnes :
Je lui fis un récit rapide mais précis de ce qui venait d’arriver tout en soulevant mon tee-shirt pour lui montrer l’étui de cuir passé dans ma ceinture. Au début elle fut sceptique, croyant à une blague de ma part, puis dubitative, puis carrément condescendante, hochant la tête avec mépris :
L’embout du tube était collé par le temps, le cuir bouilli s’était solidarisé avec le corps de l’étui. Mes torsions étaient vaines et je craignais de l’abîmer. Chantal n’eut pas ces préventions, elle s’empara d’un couteau de table posé près de son couvert, saisit le tube dans mes mains et le décalotta comme on sabre une bouteille de champagne d’un glissement sec de la lame sur le tube. Elle dirigea l’ouverture à une distance raisonnable de ses yeux dans l’espoir d’en apercevoir le contenu. Une expression amusée s’inscrivit sur son visage, elle tourna le tube vers moi, j’inclinai la tête pour essayer de voir le contenu : il était vide !
Pendant un court instant nos regards se mélangèrent, dans ce temps suspendu se concentrèrent toutes les forces d’un conflit dont les feux rougeoyaient déjà dans les pupilles de Chantal, et puis tout à coup nous entendîmes un petit chuintement, comme le petit sifflement d’une bouée qui se dégonfle, un mince filet de particules s’échappait de l’orifice de l’étui, on aurait dit des milliers de moucherons ou une pluie de pollen, bientôt un nuage nous enveloppa. Quelques secondes plus tard tout était redevenu normal, Chantal me regardait avec des yeux que je ne lui connaissais pas, toutes traces de fureur évanouies, et moi j’avais perdu le contrôle de mon corps qui semblait vivre sa propre vie.
Les premiers mots que j’entendis sortir de la bouche de mon amie, étaient prononcés dans une langue que je ne connaissais pas, et la même langue utilisa mes cordes vocales pour lui répondre. Je ne connaissais pas cette langue, mais je la comprenais : ces mots étaient doux et parlaient d’amour et de retrouvailles. Chantal s’adressa à moi, et je sus que ces mots en langue étrangère m’étaient destinés :
Force et Vie, Seigneur Rahotep. J’ai tant aimé la vie, j’ai tant fait l’amour pour la gloire de notre Mère la divine Isis et sa servante Sekhmet, lui offrant mon corps et mes orgasmes comme autant de dévotions, qu’au jour de rejoindre ma demeure d’éternité j’ai demandé au Maître tailleur de pierre, de sculpter nos images pour le voyage dans le monde éternel et d’y dissimuler le papyrus du Très Saint Anubis gardien du passage. Le Seigneur Rahotep et moi-même avions fait le voyage, remontant le Fleuve Dieu, vers le centre du monde : le Grand Temple où vie et mort se succèdent dans le rythme des jours sous la protection des Grands Prêtres du Créateur de Tout, le Tout Puissant, le Magnifique, Notre Dieu : Amon. Tout autour de la Maison du Maître des Dieux et jusque derrière les grands pylônes, exerçaient les meilleurs magiciens des deux royaumes. L’un d’eux, venu du pays de Pount, lut dans nos cœurs le désir qui nous unissait et confectionna pour nous le papyrus du Très Saint Anubis gardien du passage.
Utilisant une feuille tirée de tiges de papyrus cueillies exclusivement par des femmes savantes en amour, portant en leur giron de la semence fraîche déposée le matin même par un homme viril, le texte magique était écrit au moyen d’une encre faite de sang, d’urine de femme, de sperme et d’un charbon de bois obtenu à partir d’un morceau de bois bandé taillé à l’image d’un vit au gros gland qui devait, pour être actif, être trempé dans les trois orifices d’une prostituée en respectant l’ordre décent de Maat : bouche, vagin, anus. Avec son calame, le magicien traça les signes sacrés sur le papyrus posé sur mon ventre nu, le texte devait être intégralement achevé dans le temps même qu’il faudrait au Seigneur Rahotep pour honorer mon vagin de son sperme. Fort heureusement, depuis longtemps déjà la virilité du Seigneur Rahotep était déclinante et le texte magique fut achevé bien avant que la jouissance arrache un râle bref à mon Prince.
Ainsi nous adressâmes une supplique à notre Mère la divine Isis et sa servante Sekhmet pour que, lors de la pesée de nos âmes, le papyrus magique déposé aux pieds du Très Saint Anubis gardien du passage, ouvre à notre amour les portes de la résurrection. Ainsi fut-il fait et le Très Saint Anubis gardien du passage exauça notre vœu à l’unique condition que la force de notre désir charnel entre en résonance avec le désir d’un être passionné. Voila pourquoi depuis plus de 4500 ans le papyrus caché par les soins du Maître tailleur de pierre est resté silencieux. D’abord exposées dans notre demeure d’éternité, nos représentations sculptés n’éveillèrent aucun intérêt : ceux qui nous connurent gardaient l’image de nos corps vieillis, ceux qui leur succédèrent nous oublièrent. Puis le désert et le temps détruisirent petit à petit notre demeure et le sable nous ensevelit. Nous étions morts mais un peu de nous survivait dans l’amour endormi pour l’éternité. Chaque fois qu’un cœur passionné s’approchait de notre demeure d’éternité une infime particule de nos passions conservées grâce à la magie se réactivait, émettant ses ondes, nous ramenant à l’amour. Dieu ! combien de fois la fusion naquit-elle en vain, car un soir un couple de jeunes amants avait connu une extase inoubliable sans se douter que notre magie faisait chanter leur libido ; dès lors notre demeure d’éternité devint un lieu pour les rendez-vous galants. Très vite les plus malins avaient aménagé la salle des offrandes aux morts en chambre d’amour, la garnissant de paille fraîche, de lampes à huile et de victuailles. Bien sûr, nous étions morts et la beauté de ces ébats ne réjouissait pas nos yeux, mais la magie du papyrus nous emplissait de sensations, nous étions des seins, des fentes, des verges, des culs, des éjaculations, la puissance des extases ressenties dans notre demeure n’était pas une légende car nous faisions tout pour susciter la passion à notre égard. Mais que restait-il de nous, une statue que la poussière et le sable avaient rendue quasiment invisible et, quand bien même eussions-nous été visibles que personne ne se serait intéressé à nous. Parfois, lors d’une étreinte, un corps nu venait se presser contre nous, augmentant la pression. Une fois un bel étalon fit mine de me présenter sa queue à sucer, en caressant mes seins froids, avant de se soulager dans la bouche d’une mignonne aux fesses callipyges Ce garçon reçut ce jour-là plus d’amour que tout ce que le reste de sa vie lui réserva, mais rien n’y fit.
Puis Nofret, par la voix de Chantal, se tut. J’entendis alors, au son de ma propre voix, dans la même langue inconnue, la suite du récit que Rahotep destinait à Chantal :
Force et vie à la Sublime Nofret fille d’Akhouamon, servante d’Isis. Goutte après goutte je sens l’amour m’envahir. Comme si elles avaient été réunies par notre Mère la divine Isis elle-même, les milles parties de mon corps se ressoudent et je sens à nouveau se gonfler mon membre (à cet instant je m’aperçus en effet que je bandais), ainsi aviez-vous raison et notre voyage au Grand Temple ne fut pas vain. Par la force du grand fleuve et votre science de l’amour, nous voici de nouveau réunis par la chair.
Même lorsque notre Demeure d’éternité enfouie fut excavée, notre image de pierre découpée et portée si loin du pays des morts vers les terres du levant, jamais je n’ai désespéré. Nous étions morts, oubliés et voilà que nous revenions dans la lumière, sous les feux de milliers de regards. Il devait exister dans le monde un être passionné, il devait passer devant vos yeux, Sublime Nofret, fille d’Akhouamon, servante d’Isis, il devait ouvrir la clé et libérer le charme. Ainsi soit-il.
Merci à vous, homme de ce temps inconnu, n’ayez pas peur, nous sommes morts. Seule la puissance de nos amours, de nos extases, de nos désirs charnels est éternelle par la volonté du Très Saint Anubis gardien du passage. Par la magie du Papyrus du magicien du pays de Pount, nous avons fait notre nid dans votre cœur et celui de votre amie pour ce qu’elle peut offrir de plaisir féminin à la Princesse ma divine épouse. Ne craignez rien, nous sommes morts.
À aucun moment je n’avais perdu le contrôle de moi-même, tout cela semblait naturel, comme le conteur dans son récit incarne plusieurs personnages, et je crois que Chantal ressentait la même chose. Lorsque Rahotep se tut à son tour, nous laissâmes le silence nous gagner. Les mots n’avaient plus assez de puissance pour exprimer ce que nous ressentions. Je la regardais intensément, jamais encore je n’avais remarqué le grain de sa peau, son odeur emplissait mes narines alors qu’une table nous séparait, je sentais sa transpiration, le parfum de son entrejambe. Elle portait une robe si légère que je pouvais entendre le frottement du tissu contre la pointe de ses seins nus, je savais pour l’avoir vue ce matin qu’elle ne portait qu’une simple culotte de coton blanc sous sa robe d’été. Elle me regardait aussi avec passion et nos mains se rejoignirent avec force. Nous quittâmes le Nile Hilton mus par l’envie irrésistible de faire l’amour.
Notre hôtel était à Héliopolis et nous dûmes traverser tout le Caire dans un taxi qui ne possédait plus de son état d’automobile que la plaque d’immatriculation et l’indispensable klaxon ; j’avais l’impression de sentir la rugosité de l’asphalte directement sur mes fesses au travers de la peau décharnée de mon siège, chaque bosse, chaque cahot nous faisait rebondir sur le squelette métallique de la banquette arrière. Je savourais la dextérité avec laquelle notre chauffeur s’introduisait dans un mille-feuilles de véhicules. Dix fois je crus que la vieille carcasse métallique expirait, mais ce n’était qu’un collapsus sonore, tandis qu’avec un tremblement proche du frisson, l’arbre de transmission s’accouplait à l’embrayage dans un grand bruit de pet. Notre chauffeur léchant les pare-chocs, « queue-de-poissonnant », sautant d’interstice en interstice avec une vélocité incroyable, traversa la ville dans l’ignorance absolue des règles élémentaires de la conduite automobile et du respect dû aux piétons. Le taxi expira dans un grand hoquet devant le Méridien, nous eûmes l’impression d’arracher les portières pour sortir et enfin nous nous retrouvâmes dans notre chambre.
Chantal s’enferma aussitôt dans la salle de bain. Elle y resta si longtemps que mon désir s’émoussa à force de regarder TV5 sur la télé de la chambre et que je dus frapper à la porte.
Je poussai la porte qui s’ouvrit sur un spectacle magnifique, tout ce temps avait été consacré à une épilation parfaite du corps de Chantal : tout était blanc, lisse, doux, ses cheveux avaient disparu, à leur place brillait l’ovale lisse et parfait de son crâne, les sourcils avaient été sacrifiés, bras et jambes étaient épilés et bien sûr le pubis et la vulve étaient glabres, découvrant une fente fine et ferme. Je sentis par la présence de l’esprit de Rahotep qu’il en allait ainsi chez les princesses de haut rang. Je m’approchais et laissais mes mains courir sur ce corps tellement nu. Mon désir grandissait, mais Chantal avait fait couler un bain dans lequel elle m’invita à me glisser. Elle me savonna avec art, ne négligeant aucune partie de mon corps. J’essayais de l’étreindre, lui agaçais les tétons, glissais mon doigt dans ses fesses, mais elle continuait, imperturbable. Quand elle eut fini, elle s’éloigna vers la chambre, revint avec une paire de ciseaux et entreprit de me couper les cheveux ; à aucun moment l’idée de protester ne me traversa l’esprit. Elle oeuvrait avec dextérité, et en peu de temps mes cheveux emplirent la baignoire. Elle paracheva son œuvre avec mon rasoir et de la mousse à raser, donnant à mon crâne la douceur souhaitée par les canons anciens. Je me mis debout dans la baignoire, elle me rinça avec application. Ensuite elle enduisit mon pubis, mes testicules, mon pelvis et l’intérieur de mes fesses de mousse à raser, puis elle changea de lame et procéda à un rasage de très près sur mes poils intimes. Elle me rinça une fois encore puis me sécha. Nus devant le miroir nous passâmes un long moment à nous découvrir. Et durant tout ce temps d’adoration mon sexe resta dur et bandé.
Jamais auparavant Chantal n’avait saisi mes testicules de cette manière, elle s’agenouilla devant moi, enserra mes bourses dans un nœud formé par son index et son pouce et, serrant très légèrement, se mit en devoir de les lécher de bas en haut, poussant mes cuisses de son autre main pour que je les écarte assez. Sa langue courait de mes boules à mes fesses, si pointue et active sur ma peau devenue imberbe, puis elle parcourut de haut en bas et de bas en haut la tige de mon membre dont la tension augmenta encore. Elle ne lâchait pas mes couilles et entama une petite succion sonore de mon gland qui m’arracha un gémissement de plaisir. Ce fut goulûment qu’elle enfourna le gros de ma verge dans sa bouche, la poussant au plus profond de sa gorge, plusieurs fois au bord du spasme, pour faire augmenter mon plaisir. Elle me suçait avec élégance et gourmandise, ronronnant de plaisir. Je confesse que jusqu’à lors un tel traitement m’aurait mené immédiatement au bord de l’éjaculation. Mais, ce jour-là, malgré le plaisir intense, mon appétit restait intact pour d’autres jeux. Et d’autres jeux suivirent qui furent éblouissants, en étreignant Chantal, je n’étreignais pas une femme mais deux, tout ce que je ressentais était double, Chantal avait quatre seins, deux bouches, deux culs, en introduisant mon sexe dans son puits, je sentais alternativement deux vagins serrer mon membre, comment décrire ces sensations ? Lorsque je dis quatre seins, c’est bien de deux paires différentes de mamelles dont je parle, texture, forme, consistance, chaque paire avait sa personnalité et rapidement ma main reconnut la poitrine de Nophret, si différente de celle de Chantal : l’une avait les seins lourds de la femme mature et l’autre la fermeté des fruits du midi. La taille de l’une était un peu empâtée avec des bourrelets d’amour alors que les hanches de Chantal vantaient les bienfaits du fitness. La fougue de l’une était magnifiée par la science de l’autre. Et quand je vis Chantal, tâtant ma queue du bout des doigts, fermer les yeux en poussant de petites exclamations de surprise mêlées de brefs soupirs, je compris qu’elle aussi caressait deux sexes en même temps. C’est elle qui attira mes doigts vers l’anneau doux de son anus, le sien était fermé et contracté, l’autre était bien détendu, cependant c’est une main un peu plus sèche qui introduisit mon index dans l’anneau serré de Chantal, puis un second et un troisième doigt. Je compris un message que même dans mes fantasmes les plus fous je n’osais espérer, j’enduisis la porte délicate de salive et poussai la tête de mon gland vers des plaisirs qui se laissèrent lentement conquérir, l’anus de l’une jouait de mon membre en se contractant autour, celui de l’autre cédait doucement à la pression des pénis. Seigneur ! Ce fut intense, long, extraordinairement long. La nuit était brutalement tombée et le muezzin appelait les croyants, lorsque cessa le combat. Allongés côte à côte, dans la pénombre de la chambre, nous écoutions la respiration de la ville gigantesque dont les lumières caressaient notre fenêtre.
Chantal se pencha sur moi, j’étais encore tout surpris de la découvrir chauve, si belle, si attirante que le désir reprit en moi. Elle entama une masturbation lente de mon membre et sa voix s’éleva dans cette langue qui ne m’était plus désormais étrangère :
Puis Rahotep pris la parole :
Et enfin Chantal dans un bon français me dit en me fixant :
Nous nous regardâmes un instant et partîmes ensemble d’un grand rire. Nos anciens n’avaient pas encore connu la morale monothéiste. Reprendre notre vie avec notre nouvelle apparence ne serait pas simple, mais, au fond de notre cœur, nous sentions les envies et les bonheurs que Nofret et Rahotep nous promettaient.
À suivre…