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Temps de lecture estimé : 14 mn
08/06/05
Résumé:  Angeline, jeune serveuse à Paris...
Critères:  fh caférestau volupté fdomine exhib fellation cunnilingu pénétratio fsodo
Auteur : Jeff            Envoi mini-message
Angeline, l'enjôleuse

L’œil toujours en mouvement, les bras souvent encombrés par son plateau de service, Angeline arpente à grands pas son carré de terrasse. Toujours remuante, toujours excitée, la parole facile, le sourire encore plus aisé, l’œil rigolard. Elle se penche avec délectation vers les clients nouvellement attablés et sait, d’un regard appuyé, renouveler les consommations des traînards.


Angeline, du haut de son mètre quatre-vingt, fière de ses tout-juste-vingt-ans, s’habille aussi court que le regard de sa patronne lui en laisse la possibilité. Dès le printemps, elle retrouve avec délectation son carré de terrasse, installé sur le pavé des Grands Boulevards. Et pour marquer son plaisir, elle achève de décolleter son buste à la limite de la naissance de ses larges aréoles. Alors, la poitrine opulente, à quinze centimètres du regard concupiscent des mâles consommateurs, elle se penche sur eux pour enregistrer leur commande, trouble leur mémoire et déclenche hésitations et balbutiements qui lui laissent le sourire accroché aux lèvres et lui font balancer les hanches en s’éloignant de la table; elle sent les regards continuer de la suivre.


A son retour, les bras chargés de consommations, bien des mains tremblent en l’aidant à répartir les boissons sur l’étroite table. Et bien souvent, malencontreusement, un verre renverse son contenu, obligeant la jeune femme, d’un sourire incertain, à se pencher sur le marbre pour essuyer, d’un coup d’éponge, le liquide qui se répand en large tache. Certains, habitués ou plus futés, tentent même de faire couler le liquide jusque sur le pantalon, pour recevoir la douce caresse de sa main experte en disparition de tache, et la sentir entrer en contact avec leur cuisse. Mais Angeline, d’un regard appuyé, sait aussi calmer les badinages. Sauf si le client lui plaît.


C’est qu’Angeline, avec la jeunesse et la beauté de son corps, sait ce qu’elle veut et surtout ce qu’elle ne veut pas.

Elle sait que sa position sociale actuelle n’est que transitoire – du moins l’espère-t-elle de tout son être. D’ailleurs, elle a volontairement choisi son lieu de travail dans le secret espoir de trouver là un revenu en attendant mieux…

Mieux ? Oui, Angeline, comme toutes les jeunes femmes de son âge, cherche l’amour. Oh, pas l’amour avec un petit « a », non, celui avec un grand « A » ! C’est qu’elle reste attachée à ses rêveries d’adolescente ! Alors, elle est aux petits soins avec tous les clients qui correspondent à ses fantasmes. Elle déploie toute sa féminité pour attirer regards, sourires, paroles, et plus si affinités.

Mais, les occasions sont rares.


Enfin, rares si elle se cantonne à ce que ses rêves et fantasmes lui permettent. Autrement, ils sont légions, ceux qui sont prêts à répondre à la moindre de ses sollicitations. Et ça, Angeline, avec ses appas impudiques et largement offerts, elle n’en veut pas. Enfin, elle n’en veut pas… Elle aimerait bien ne pas en vouloir. Mais le corps a sa raison que la raison a du mal à admettre… Et il lui arrive, trop souvent à son goût, de céder à la tentation et… de le regretter ensuite.

C’est que si Angeline sait ce qu’elle veut, elle sait surtout ce qu’elle ne veut pas.

Elle ne veut ni rester vieille fille, ni rater sa vie de femme. Elle est prête à sacrifier bon nombre de choses pour réussir. Mais elle refuse que la rumeur qui couvre la terrasse à son approche puisse la traîner dans la boue, la désigner comme une fille facile ou pire, comme une allumeuse. Ça, non ! Elle s’y refuse catégoriquement !


Alors, pour l’instant, elle se contente de surveiller, de servir, de répondre aux sourires et aux plaisanteries, même les plus douteuses, même les plus grasses. Elle offre la vue de morceaux de son corps et épie les réactions, d’un œil amusé et coquin. Et si un jeune godelureau ou un vieux salace se permet un geste déplacé, il lui en coûte un œil noir et glacial qui calme immédiatement ses ardeurs et évite le scandale.

Alors, sur les traces d’Angeline, les esprits restent ouverts aux espoirs et le surnom de « l’enjôleuse » revient sur toutes les lèvres.

D’ailleurs, bon nombre de ces messieurs, esseulés ou en mal d’un spectacle si sympathiquement offert, se complaisent à venir prolonger leurs haltes sur « Sa terrasse », prenant un grand plaisir à commander et un malin plaisir à recommander des boissons, jusqu’à plus soif pour simplement des bouts de chairs offerts à satiété par Angeline.


Quelques-uns ont su retenir son attention et de très rares se sont même vu offrir le bonheur de s’en repaître et s’en rassasier à la source même. Mais ils sont rares, si rares qu’ils n’osent même plus venir hanter les tables de la terrasse d’Angeline.

Dans sa tête, Angeline sait qu’entre femme où maîtresse, il est préférable d’être affublé du second titre, même si la raison la pousse naturellement vers une situation matrimoniale.


Alors, lorsqu’un client lui plaît, Angeline commence par tester l’impétrant. Il va devoir être patient. Il va devoir se plier à son jeu, à ses exigences. Il va aussi et surtout devoir résister, s’accrocher, faire preuve de tact et d’amabilité.

C’est qu’Angeline, il faut la gagner !

Elle ne se conquiert pas comme ça, sur un simple claquement de doigts !

Non, elle s’amadoue, s’apprivoise, se charme… Si l’heureux élu comprend, s’endurcit et répond à ses attentes, à ses espérances, alors il a toutes les chances de connaître la félicité promise.

Autrement, tant pis pour lui !

Pour l’heureux élu, la place de choix lui est automatiquement réservée, en prévision de sa venue. Et gare à celui qui voudrait s’y installer. À peine installé, en habitué, il obtient sa consommation préférée, sans avoir à commander, juste sur un échange de coups d’œil avec Angeline et un signe d’approbation de la part de l’heureux élu. Il a droit à toutes les attentions possibles, mais discrètement, cela va sans dire. Et le manège peut durer quelques jours, voire pour certains, quelques semaines. C’est aussi une façon de fidéliser sa clientèle. Faire lanterner, faire traîner les choses en longueur…


Puis, selon son humeur, elle passe à l’attaque.

La poitrine gonflée à bloc, prête à faire exploser les quelques fins boutons de son chemisier blanc. La lèvre encore plus pulpeuse que d’habitude, humidifiée pour la circonstance par un habile coup de langue. La coiffure rajustée, elle s’avance vers lui au moment de l’addition et lui glisse, imperturbable, une adresse et une heure de rendez-vous. Quelques mots griffonnés qui mettent le sourire aux lèvres de l’heureux élu. Alors, rangeant le bout de papier avec délicatesse dans une de ses poches, il se lève tranquillement, avec un imperceptible signe d’acquiescement, avant de rejoindre ses occupations, la tête déjà à son futur rendez-vous galant.

Alors, Angeline accélère le reste de son service, elle le bâcle presque, sous le regard courroucé de Madame, qui trône derrière sa caisse et a l’œil à tout.


A l’heure dite, Angeline attend son amoureux transi.

Il est ponctuel. Essoufflé, mais ponctuel ! C’est qu’il a d’abord dû trouver l’adresse, puis monter cinq volées d’un escalier raide qui doit le mener à la félicité. Il se retrouve dans un minuscule studio, prêt d’une copine d’Angeline, pour passer un moment. Car qui s’aventurerait en banlieue ? Alors, Angeline s’arrange.

Dans une petite robe noire, courte et très décolletée, elle accueille son soupirant.

Par le coup d’œil qu’il lui jette, comme par celui qui fait rapidement le tour du studio, il en dit long sur les habitudes de l’homme. L’habitué des cinq à sept coquins, le timide qui ne sait comment se comporter, le pressé qui la serre de près dès la porte franchie.


Angeline n’oublie jamais qu’elle doit s’appliquer à retarder les contacts.

Elle sait que plus l’excitation monte, plus elle sera forte, plus son plaisir sera grand. Alors, elle tergiverse, joue les attentistes. Elle joue aussi sur son registre, de fille farouche, timide, prude lorsque des mains baladeuses commencent à la peloter. Mais elle sait aussi que ses minauderies excitent l’homme et qu’ensuite, elle saura lui faire oublier ses instants de désirs. Enfin, elle ne laisse jamais trop traîner la situation car elle est consciente du peu de temps que ses amants peuvent lui consacrer.

Et elle a besoin de ce temps.


Aussi, rapidement, les deux amants se retrouvent nus, allongés sur la fausse fourrure du dessus du grand lit qui tient la majeure partie du petit studio. Et là, telle des vrilles de vignes, Angeline laisse libre cours à toute son imagination débridée, moderne. Elle se fait lascive, sensuelle, ose tous les gestes, toutes les positions. Elle n’est jamais à court d’imagination. Elle s’enroule autour de son amant, se détend pour mieux se donner encore.

L’homme séduit se laisse faire. Il ne provoque rien. Il n’a ni le loisir ni l’envie de mener la danse. Le moindre de ses désirs est à peine esquissé qu’il est déjà comblé ou en cours d’exécution.

Il reste séduit par la plastique de la jeune femme.


Ses seins lourds, volumineux, aux aréoles brunes et larges, présentent une masse dans laquelle il n’a qu’une hâte : celle de se laisser fondre en leur milieu. Les toucher, les peser, les soupeser. Les embrasser, les titiller, les palper. Jouer avec… Friper les aréoles et faire pointer les deux larges et cylindriques tétons.

Voilà à quoi il pense quand, pour la première fois, Angeline, avec un regard par en-dessous, défait lentement la bretelle de sa robe et laisse libre sa poitrine. Elle sait que dans la tête de son admirateur du moment, il la voit empalée sur son épieu, les seins dodelinant au-dessus de son nez, de sa bouche.

Ensuite, il est littéralement scotché par le ventre, plat, orné d’un tout petit triangle d’un fin duvet brun qui orne son pubis et qu’Angeline entretient avec précision, délicatesse et de nombreuses grimaces de douleur quand elle en épile les poils folâtres et récalcitrants qui repoussent périodiquement. Et entre deux magnifiques cuisses musclées, il peut découvrir deux lèvres brunes qui pendent légèrement et appellent les caresses de ses doigts, sa bouche et sa langue.

Intérieurement, Angeline, sait qu’il se réjouit de cette longue attente qu’elle lui a fait subir. Elle sait qu’il a une pensée pour les copains auprès de qui il pourra ensuite se vanter et raconter ses exploits.

Alors, pour lui, elle devient liane, pour qu’il ait des souvenirs, qu’il alimente ainsi ses fantasmes. Et tant pis, si plus tard il la traite de « belle salope », pourvu qu’elle prenne son pied.


Une fois nue, Angeline ne se laisse pas longtemps admirer. Elle vient se coller à la peau de son partenaire et avec fougue, elle avance ses lèvres charnues, entrouvre légèrement sa bouche et enfonce une langue dure et pointue, fouilleuse dans la bouche sèche qui reste souvent béate de stupeur et de timidité.

La première surprise passée, l’homme a intérêt à assurer son baiser. Il a intérêt à lui répondre aussi fougueusement qu’elle.

C’est ce qui se passe, en général.

Et sans qu’elle autorise une reprise de souffle, Angeline est partie à l’exploration du corps mâle qu’elle étreint. Rapidement ses mains empaument les fesses, s’assurent de leur fermeté. Elle cherche aussi à les écarter pour que ses doigts puissent suivre leur sillon. Elle caresse avec légèreté et sent sous la peau de ses longs doigts fins, les poils qui se révulsent, se hérissent à son contact. Elle déclenche de vastes ondes de chair de poule. Et ses mains contournent les fesses pour concentrer leurs caresses sur le sexe, plus ou moins raide. Par petites touches, par petits effleurements, elle avance sur la hampe et au contact des doigts, de la paume d’Angeline, la queue se dresse, durcit et se présente dans sa fierté naturelle et avantageuse.

Agilement, les doigts viennent jouer avec les testicules et les bourses, en les pressant et les malaxant, ce qui a pour effet de déclencher les premiers spasmes dans le pénis en érection, qui est coincé contre son ventre chaud.

Alors, Angeline, en toute innocence, d’une voix presque fluette, lui glisse à l’oreille :



La question, ainsi posée, avec ce filet de voix presque enfantin et innocent, a un effet d’électrochoc et fait tressauter le pénis en guise de réponse. Alors Angeline descend et va emboucher le sexe qui n’attend maintenant plus que ça.

Les seins bien collés aux cuisses, une main soutenant les fesses, l’autre s’activant sur la base du pénis, d’une lèvre gourmande, elle l’aspire, le fait rouler, le mouille, salive sur le gland. En prenant garde à ses dents, elle avale toujours plus loin la tige dure et sensible. Puis elle entame un lent va-et-vient où elle alterne les caresses les plus profondes et les plus légères, sur le bout du gland; elle mène sans coup férir l’homme à la limite du supportable.

Elle ne s’arrête que lorsqu’elle sent l’explosion imminente.


Pendant ce temps, elle a opéré une savante manœuvre pour présenter sa croupe à son compagnon de lit. Elle enfourche sa figure et lui offre le spectacle de son intimité humide, ouverte, où pointe son clitoris. Elle attend qu’une langue fouineuse, des doigts agiles, viennent la caresser, la palper, là. Elle se prête à tous les jeux de mains, de doigts à la fantaisie de l’homme et à son imagination.

Au premier contact de la langue, son ventre se creuse, ses fesses s’abaissent pour être mieux sucées, touchées, écartées, écartelées, pénétrées. Elle sait que très vite son sexe va abondamment mouiller et tremper la figure et les mains qui la fouillent. Elle écarte un peu les genoux, descend encore pour inciter à cette exploration intime et profonde. Par une petite ondulation des hanches, elle l’incite à aller plus loin, toujours plus loin. Elle cherche le contact des doigts, de la main et aspire à être fistée. Alors, elle laisse aller totalement son bonheur, son plaisir, décuplant celui de son partenaire.


C’est à ce moment-là, généralement, qu’elle sent la tension s’accroître dans le pénis et qu’elle décuple ses caresses buccales, jusqu’à recevoir au fond de sa gorge les longs traits d’un sperme chaud et gluant qui couronne son propre plaisir. Mais Angeline continue à sucer, aspirer et lécher le sexe palpitant de plaisir de son partenaire.

Pour aller jusqu’au bout et pour lui redonner vigueur.

Et, quand, de nouveau elle sent contre son palais, dans le début de sa gorge cette raideur espérée, elle se contente d’un léger mouvement de son corps pour venir s’y empaler.


Toujours de dos, elle cale ses deux pieds bien à plat sur le lit et écarte largement ses cuisses pour mieux s’offrir. Elle avale le pénis revigoré et entame de longs va-et-vient, alternant de petits déhanchés d’avant en arrière ou sur les côtés qui vont rapidement la mener à l’extase. Son partenaire, les mains figées sur ses hanches, la vue obnubilée par les fesses qui s’agitent sous son nez ne tarde pas longtemps à exploser une nouvelle fois. Il l’agrippe fermement et se plante jusqu’au fond de son sexe pour se libérer de toutes ses tensions.


Généralement, Angeline n’apprécie que moyennement cette trop courte extase. Elle aime jouir. Elle aime le plaisir de son corps et surtout lorsqu’il est provoqué par un partenaire vigoureux et « altruiste », comme elle le dit elle-même. Alors, si la jouissance de son amant ne la satisfait pas, gare à lui !


Angeline malgré les signes évidents de jouissance, continue à se déhancher, à se trémousser, à se tortiller pour continuer le plaisir, le prolonger, voire regagner cette raideur tant espérée. Car, elle, n’a pas encore véritablement joui. Elle attend un peu plus qu’un « petit coup vite fait ». Elle veut l’extase, la vraie, la grande. Celle qui va la transporter loin de son monde terrestre, de sa terrasse. Elle veut celle qui va la laisser pantoise, hors d’haleine, épuisée, en sueur, pantelante, haletante, exténuée !


Alors, au moyen de son bassin, de ses fesses, du renflement de ses lèvres sur le pubis de son amant, par des contractions intimes de son vagin, elle va exercer une série de pressions, toutes plus érotisantes les unes que les autres, pour donner une nouvelle vigueur au membre alangui. Et ça marche !

Et cette fois, doucement, Angeline l’enjôleuse va user de sa science féminine pour que ce soit Son extase à elle qui monte, usant du vit qui la pénètre comme d’un godemiché. Tranquillement, elle monte et descend ses fesses, largement ouvertes, empoignées par des mains tremblantes. Quand elle sent monter en elle les vagues de plaisir successives, d’un lent mouvement du bassin, utilisant le pénis de son amant comme d’un axe, elle effectue un tour complet, se recale et entame un dodelinement qui fait brinqueballer ses deux lourds seins au-dessus du visage ruisselant de son amant.


Les yeux révulsés, la figure congestionnée, le souffle court, le ventre dur et la verge en feu, l’homme ne sait plus comment utiliser ses mains. Il les voudrait alors multiples… sur les hanches pour les coincer et lui octroyer un nouveau rythme, sur les fesses pour enfoncer ses doigts dans les chairs voluptueuses, sur ses seins pour en éprouver le satiné de la peau et en exciter les pointes…

Jambes écartées, sexe ouvert et luisant de plaisir, les deux mains à plat sur la poitrine de l’homme en rut, les doigts d’Angeline jouent avec ses tétons, les triturent, les tournent et augmentent son plaisir. Mais elle surveille aussi la montée de ce plaisir, car elle le veut tout entier et n’a pas encore atteint son paroxysme. Quand, dans son ventre en feu, elle sent qu’il est sur le point d’exploser, doucement elle ralentit son rythme, envoie la main vers la tige dure qui martèle son intimité et s’en empare. Toute gluante des jouissances précédentes, dure et sensible au moindre contact, de deux doigts experts, Angeline, sous l’œil hagard de son amant, le sort de son intimité pour aller en frotter le bout sur son petit trou largement ouvert qui ne demande qu’à être pénétré.


Elle en frotte d’abord l’entrée, lubrifie les plis, sentant sous ses doigts palpiter les muscles tendus et prêts à exploser et libérer leur semence. Puis, d’un simple mouvement des fesses, elle appuie le méat sur son entrée serrée et d’un coup d’un seul, l’avale.

L’étroitesse des lieux administre un massage terrible à son partenaire qui doit bander ses muscles, suspendre son souffle pour ne pas se laisser aller à une jouissance immédiate. Sans lâcher la base du pénis qui maintenant a été totalement aspirée par ses fesses, Angeline entame une nouvelle cavalcade effrénée. Elle monte et descend le long du membre à une vitesse de plus en plus époustouflante, laisse aller sa crinière dans tous les sens. Enfin, elle desserre son étreinte pour remonter ses doigts vers son clitoris. Petit bouton rouge d’excitation, gonflé par le plaisir, qu’elle va frotter au rythme de sa chevauchée. De son autre main, elle empoigne un sein et va en titiller le mamelon pointu et tendu.


Alors, et seulement alors, Angeline crie sa jouissance, son plaisir, tandis que son amant, soumis à un train d’enfer, ne peut résister plus longtemps… et éclate en elle, en même temps qu’elle.

Epuisé, à la limite de la syncope ou de l’évanouissement, l’homme a du mal à reprendre son souffle. Mais Angeline continue à monter à descendre jusqu’à ce que le pénis qui la sabre ramollisse, avant de s’écrouler sur la poitrine de l’homme qui ne sait comment retrouver de l’air.


Tendrement, Angeline, par petites touches de ses douces et pulpeuses lèvres, embrasse le visage de son homme du moment…


Cet instant de plénitude qu’elle vient d’atteindre, Angeline le trouve toujours trop rare, trop court. Elle sait qu’elle vient d’épuiser l’homme, qu’elle l’a forcé à aller puiser dans ses réserves. Elle sait que dans un instant, tout sera terminé. Qu’il va se lever, demander à prendre une douche, s’enfermera dans la salle de bain. Elle sait qu’ensuite, il viendra lui déposer un rapide baiser sur les lèvres avant de fermer la porte derrière lui et entamer la descente des escaliers, les jambes tremblantes des efforts consentis.


Tout cela, Angeline le sait.

Ce n’est pas la première fois qu’elle vit une telle situation. Ni la dernière. Alors, par cet instant d’affection, Angeline tente de repousser toujours un peu plus le moment de cette séparation. Bien souvent, elle aimerait que cela se prolonge, un peu plus, une nuit, un week-end, une semaine, un mois, une année, une vie… Oui, mais voilà ! Angeline l’enjôleuse est aussi une femme-liane, une femme gourmande, trop gourmande… Et ça, ça fait peur aux hommes… Oh ! Pas pour un instant de plaisir, pour un petit coup vite fait ! Non, au contraire, les hommes aiment bien cette gourmandise… Mais de là à la subir tous les jours, même une ou deux fois par semaine, sans parler pour toute leur vie… Il y a un pas énorme à franchir… Qu’ils refusent.

Bien sûr, certains sont prêts à revenir, une, deux ou plusieurs fois, mais comme amants, pas comme maris… Et Angeline ne se satisfait pas de cet état de fait. Surtout que ceux qui sont prêts à aller plus loin, ce sont justement ceux qui ne savent pas réellement satisfaire ses caprices et ses appétits sexuels.


Alors, en masquant sa déception, en soupirant dans l’oreiller marqué de l’empreinte et de la sueur de son amant, Angeline tourne toujours la tête quand ils franchissent le seuil du petit studio. Elle sait aussi que rarement, elle reverra son amant de passage à sa terrasse… Ca, non plus, elle ne sait pas l’expliquer. Ont-ils honte ? Ont-ils peur ? Pourtant, bon nombre ont bavé d’envie, ont langui en attendant ces instants si précieux de volupté qu’Angeline l’enjôleuse est capable de leur accorder… Oui, mais voilà, ce ne sont que des instants, pas toute la vie !

Et Angeline aimerait tant que se soit toute la vie…


Alors, en attendant, le lendemain, comme si de rien n’était, Angeline ravale une long soupir de désespoir, affiche un sourire commercial et accorte et s’attaque à une nouvelle table de sa terrasse, sur les Grands Boulevards… De sa poitrine opulente, serrée dans son chemisier blanc, elle s’approche d’une nouvelle table… Des habitués ? Angeline l’enjôleuse, laissera peut-être traîner, dans quelques jours, un petit bout de papier, avec une adresse et une heure de rendez-vous, marquée à la va-vite, glissée sous la soucoupe de l’heureux consommateur, sans que Madame ne puisse le voir… Puis elle s’éloignera avec un sourire, cette fois-là, de satisfaction sur les lèvres. Comme d’habitude, elle bâclera alors son service, sous l’œil irrité de Madame, et rejoindra le studio où elle attendra le futur impétrant, espérant que cette fois, se sera enfin la dernière fois qu’elle devra jouer la femme-liane, la gourmande, l’assoiffée…


Elle est comme ça, Angeline, l’incorrigible enjôleuse : incorrigiblement enjôleuse.