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n° 09253Fiche technique39322 caractères39322
Temps de lecture estimé : 23 mn
10/06/05
Résumé:  Au-delà de l'amitié, partage d'intimité...
Critères:  ff 2couples couplus copains piscine ecriv_f
Auteur : Lyzaah  (épicurienne)
Cora

L’envie de caresser une fille me hantait depuis longtemps. Toucher « quelqu’une » comme moi, découvrir autre chose qu’une queue dans un pantalon, d’autres odeurs, celles qui me ressemblent… Parvenir à faire gémir une fille devait être merveilleux… Un dîner rue Mouffetard avec tout plein d’amis fut le déclencheur de la concrétisation de mon fantasme.



Cora le regarda avec un p’tit sourire en coin, coquin :



Évidemment, l’allusion sexuelle n’échappa à personne autour de la table, et tout le monde éclata de rire ! Elle continua sur sa plaisanterie :



Nico, mon amour, en face de moi, hilare, leur dit qu’on avait une caméra à leur prêter s’ils le désiraient, et j’ajoutai que je me proposais pour la tenir, s’ils avaient besoin de quelqu’un…



Dans cette ambiance amicale et détendue, le repas continua, d’autres sujets passèrent, et la blague de « cinéma amateur » revint plusieurs fois.

Cora était une jolie fille, pas très grande, avec des cheveux bruns coupés tout courts. Je la connaissais depuis un ou deux ans maintenant, pour l’avoir souvent croisée lors de fêtes, de dîners… Elle et moi papotâmes un peu. Je la trouvais vraiment sympathique ; rien ne m’agaçait en elle, rien ne m’ennuyait non plus. Elle pétillait de naturel et de simplicité, semblait ouverte au monde et n’argumentait jamais les conversations d’idées reçues. Elle avait à chaque fois une opinion, la sienne, son ressenti sur les choses, et l’exposait calmement, sans essayer de l’imposer.

Ce soir-là nous nous entendîmes si bien que nous nous motivâmes même pour reprendre une activité sportive : nous irions bientôt à la piscine ensemble. En fin de soirée, elle reprit mon numéro de portable, et dès qu’elle aurait racheté un maillot de bain, ce serait parti !


Deux semaines passèrent, et un jour que je rentrais du boulot vers 14 h 00, mon portable sonna. C’était Cora, avec sa p’tite voix rigolote, qui me disait qu’elle avait été chez Décathlon, et qu’enfin elle avait trouvé un maillot pas trop mal, même en cette période hivernale.



Elle rit. J’imaginais sa bouille toute plissée par cette expression qui lui allait si bien.



Et nous nous quittâmes, joyeuses et enthousiastes.


Le jeudi arriva vite et, ponctuelles, nous nous retrouvâmes devant la piscine Montgallet comme convenu.

Une fois dans l’eau, sérieuses et consciencieuses, nous fîmes quelques longueurs de bassin. Nous nous croisions de temps en temps, essoufflées, et consentions alors à faire une pause, à nous accrocher au bord, et nous y bavardions un peu. Mais notre motivation toute neuve et intacte nous poussait à retourner vite à l’effort, et ce fust le schéma de la plupart de nos jeudi après-midi de janvier à avril…


Je commençais à sentir mon corps retrouver une forme oubliée, et j’adorais ça… Ce changement de forme physique me faisait gagner en confiance, et Cora me confia qu’elle aussi se sentait de mieux en mieux !

Nous en parlions souvent lorsque nous étions accrochées à notre bord favori de la piscine, en pause.



Et elle prit ma main pour me faire toucher son pectoral gauche, entre son sein et son aisselle.



Elle se marra et dit :



J’étais sincère… Je la trouvais vraiment splendide et pulpeuse à souhait, comme un fruit bien mûr dans lequel on a envie de croquer à pleines dents !



Et comme je le comprenais. Pendant qu’elle parlait, je la regardais. Ses seins flottaient juste sous la surface, et je sentais ses jambes danser en dessous, luttant contre la pression de l’eau chlorée. Je pensais malgré moi aux vagues de ses chairs, ses fesses ondulant, s’écrasant de temps à autre contre le mur de carrelage…

Je me risquai même à frôler sa jambe du bout du pied, plusieurs fois… Elle ne s’en rendit même pas compte, je crois.



Je ne savais trop que penser de ce qu’elle venait de dire… En tout cas, je sentais qu’elle ne me trouvait pas mal, et ça me faisait très plaisir.


La mi-mai fut magnifique ! Il faisait chaud et le soleil parlait vivement de l’été, si bien que toutes les deux nous décidâmes d’aller barboter dans une piscine découverte, en proche banlieue.

C’était vraiment agréable ; tout autour du bassin, il y avait une belle pelouse, toute fraîche et verte, puisque peu de monde n’avait encore envahi les lieux.

Pour l’occasion, nous portions nos maillots deux-pièces, initialement prévus pour la plage, mais nous devions en ce beau jour penser à faire se hâler nos ventres tout blancs…

Les triangles de tissus qui couvraient l’intimité de Cora étaient d’un vert pomme lumineux, tandis que les miens étaient noirs. Ces deux-pièces venaient d’ailleurs du même magasin. Nous en parlâmes un peu, assises sur nos serviettes au bord de l’eau.

Puis Cora se rendit compte qu’elle avait gardé sa montre et retourna donc la poser au vestiaire.

Pendant ce temps je m’assis tout au bord afin que mes pieds trempent un peu dans l’eau… Il faisait si bon et si calme… Plus tard sans doute des enfants et familles entières arriveraient, mais pour l’instant je profitais de ce moment privilégié…

Tout à coup je sentis des mains me pousser à l’eau ! C’était Cora, qui était revenue en douce derrière moi, survoltée ! Je la regardais du bassin, toute surprise, en train de se fendre la poire !



Sans hésiter elle sauta dans l’eau ! J’entrepris de nager derrière elle, essayant de toutes mes forces de la rattraper.

J’y parvins lorsqu’elle eut rejoint un bord pour s’y accrocher, n’en pouvant plus de rire ! Je me mis à la chatouiller aux côtés, la faisant exploser et gigoter comme un poisson hors de l’eau.



Et tout en continuant à la chatouiller intensément, je glissai ma cuisse entre les siennes. Elle avait le visage crispé, et bientôt elle me regarda dans les yeux, l’air suppliant, et je sentis la chaleur de son urine se propulser sur ma jambe, se diffuser dans l’eau, et je me collai à elle pour encore mieux sentir son flot.

Nous restâmes figées un court instant, confuses, puis nous nous mîmes à rire, sans plus pouvoir nous arrêter.


Après cet intime épisode, nos rapports n’étaient plus pareils… Nous avions la sensation de nous connaître vraiment bien. Nous parlions plus que sincèrement, sans masque : nous étions simplement nous-mêmes…

D’ailleurs, nos rendez-vous sportifs devenaient plus des rendez-vous de discussion, au bord ou dans l’eau.

Il était évident qu’une forte amitié était en train de naître, mais quelque chose de plus troublant s’y ajoutait, quelque chose de sensuel. Elle me faisait envie, pas comme un homme m’aurait fait envie, mais plutôt comme un homme sensible aurait pu avoir envie d’elle ; j’avais ce profond désir de la caresser, de l’embrasser, de l’entendre haleter, et de lui donner du plaisir…

Certains jours, lorsque j’étais seule, me venaient des images de Cora se tordant d’extase sous ma langue ; j’étais alors prise de puissants frémissements clitoridiens qui m’incitaient à me caresser, et je devais en passer par de violents orgasmes pour m’apaiser… Il m’arriva même d’accueillir Nico à la maison après sa journée de travail, les joues encore toutes roses. Il ne se doutait de rien d’ailleurs, et je ne voulais pas lui en parler ; ces sensations-là, toutes nouvelles, elles n’étaient qu’à moi !



Le mois de juillet arriva, et avec lui dans « notre » piscine, les familles parisiennes, celles qui ne partaient pas en vacances, les enfants libérés des classes, à vrai dire peut-être le peuple tout entier !

Nous arrivâmes devant l’entrée à 14 h, et déjà, en ce premier jeudi des vacances scolaires, une bonne vingtaine d’ados faisait la queue bruyamment, se bousculant et criant…

Cora et moi nous nous regardâmes…



Qu’est-ce que j’en savais moi… D’un côté, la foule oppressante me décourageait, mais de l’autre, pour rien au monde je n’aurais annulé un seul de nos rendez-vous de bain…



Nous nous collâmes donc aux gens et prîmes, avant le bain de chlore, un bain de foule ! Il faisait très chaud, et les dix minutes à attendre notre tour à la caisse nous suffirent pour être en sueur des pieds à la tête.

Une fois cette étape passée, nous devions trouver des vestiaires inoccupés, et c’était la phase qui devait être la plus difficile, mais très vite, Cora, qui était allée tout au bout de la rangée de cabines, m’appela. Elle avait trouvé un vestiaire libre et, à l’évidence, nous devrions le partager. Nous entrâmes donc.

La minuscule cabine orange devait faire moins d’un mètre carré, et s’y changer à deux allait être un véritable tour de contorsionnistes ! Le sol était mouillé, et deux malheureux crochets allaient devoir suffire pour retenir toutes nos affaires de filles. Le banc étroit allait sans doute beaucoup nous aider aussi…

J’enlevai mes chaussures et les mis tout de suite au fond de mon sac de sport, afin qu’elles ne gênassent pas. Cora fit de même, et nous commençâmes à nous dévêtir très vite, pressées de sortir de cette boîte immergée dans les cris sourds et résonnants, emplie d’humidité… Nos vêtements nous collaient à la peau, des gouttelettes de sueur roulaient dans nos yeux, nous nous cognions aux murs de pvc…nous étions vraiment mal à l’aise.

Cora commença à s’énerver sur le nœud du cordon de son chemisier qui était trop serré et lui glissait des doigts.



Et Cora écoutait ma voix avec attention, cherchant à atteindre le même état de détente que le mien…

Elle s’était assise sur le banc humide, et prenait très au sérieux cette « séance » de relaxation…

À la voir assise ainsi, en culotte, la chemisette ouverte, les joues rouges de chaleur et d’énervement, si adorable et touchante, je sentis mon entrejambe frémir… Je la surplombais, de tout près, et j’avais envie de glisser ma main entre son soutien-gorge et sa peau, sentir la pointe de son sein sous mes doigts… Je n’osais pas, j’avais peur de la faire fuir… Elle ouvrit les yeux.



Alors, tout doucement, je la fis poser la tête en arrière. Ma main légère vola jusqu’à son épaule, que je me mis à masser doucement.



Elle se calmait, se laissait faire, et lorsqu’elle entrouvrit la bouche je compris que je pourrais faire bien plus pour elle…

Des deux mains je caressais maintenant ses épaules. J’ouvris son chemisier et le fit tomber sur ses avant-bras. Elle s’en libéra tout à fait. Pour me mettre à sa hauteur, je posai un genou au sol, puis deux, et glissai en dessous ma serviette de bain encore pliée… Le sol mouillé je m’en foutais ! Le bruit je ne l’entendais plus, et elle non plus je crois. Elle s’abandonnait à moi, si bien que je n’avais plus peur. Elle était moite, et mes mains glissaient sur elle comme si son corps avait été recouvert de Monoï… Des petites gouttes se frayaient un chemin entre ses seins, et je les suivis des doigts. Je devinais ses tétons tendus sous la lingerie que j’arpentais. Je voulus les voir. Elle ôta son soutien-gorge, les yeux toujours fermés, et je vis se dresser devant moi sa poitrine imparfaite et magnifique. Je l’embrassai. Elle soupira.

Assise droite et cambrée, Cora plaquait son sexe sur le banc. Entre les deux, le tissu de sa culotte était trempé d’eau, de sueur et de son désir, et mon visage s’en approchait… J’embrassai son ventre en massant ses fesses à pleines mains, ce qui la rendit folle ! C’est là qu’elle enleva ce qui lui restait de vêtements, jusqu’à se rasseoir toute nue, brûlante ! J’aurais voulu l’allonger et l’ausculter dans un autre confort ; plus je descendais ma bouche vers sa fente, moins j’avais d’angle et la place pour la satisfaire… Alors je soulevai doucement ses jambes afin que son bassin bascule vers mon visage. Ses odeurs mélangées m’envahirent, et comme appelée d’urgence par son sexe, je m’y jetai sans plus attendre !

Elle était si bonne à dévorer ainsi, si goûteuse, que je ne pus m’empêcher de glisser moi-même ma main entre mes lèvres chaudes et trempées. Je lui faisais avec la langue et la bouche ce que je me faisais avec les doigts… Ses jambes posées sur mes épaules se contractaient puis se relâchaient et ses fesses glissaient sur le banc inondé, alors, de temps en temps, je la rasseyais plus droite. Elle avait parfois les yeux entrouverts et, me voyant faire, elle rougissait plus encore, d’excitation et sans doute de honte mêlées… Elle mouillait de manière impressionnante, et moi aussi. J’étais au bord de l’explosion, mais j’avais désormais besoin de mes deux mains pour lui donner la délivrance. De deux doigts je lui écartai les lèvres, afin que ma langue passe très précisément là où elle gémissait le mieux, et de l’autre main je la pénétrai, insérant deux doigts dans son vagin qui se contracta autour, comme sur un sexe d’homme… J’adorais me sentir ce pouvoir de la faire ruisseler ainsi, car, vraiment, elle ruisselait ! Ce qui coulait d’elle se répandait sur le banc lisse et lubrifiait ses fesses dans ses mouvements.

Tremblante, elle murmura juste :



… Et elle jouit par saccades, son corps contrôlé pour la première fois par une autre, secoué de spasmes magiques et incroyables.

Un moment elle resta béate, les yeux fermés, et je la regardais, attendant qu’elle revienne à elle. J’étais tellement heureuse, simplement pour l’avoir fait jouir…



Pas peu fière, je lui fis un sourire qu’elle me rendit. Puis nous mîmes nos maillots pour tout de même aller barboter un peu. Le bruit n’avait pas cessé, mais il était si loin de nos préoccupations maintenant qu’il ne nous dérangeait plus, tout comme la foule dont il émanait…


Nous nagions côte à côte, nous observant parfois l’une l’autre, sans rien dire… J’étais encore très excitée, et j’attendais avec impatience qu’elle le soit à nouveau. Ça ne tarda pas.

Accrochée au bord de la piscine, je la vis nager vers moi. Une brasse souple la rapprochait doucement, tout doucement, et me laissait languir… Son regard gourmand me taquinait, et quand elle arriva à moi, le premier contact me fit frissonner. Elle me parla, pour qu’en cette surface noyée de monde tout paraisse calme, mais sous l’eau elle prit mon sein et joua frénétiquement avec… Mes jambes s’agrippèrent à elle et la rapprochèrent.

Je voulais la serrer contre mon sexe, mais je sentis sa main glisser dans mon maillot de bain. Elle me pénétra de deux doigts sans crier gare, et je gémis discrètement. Je pensais que, peut-être, quelqu’un avait des lunettes de plongée et nous observait mais, balayant des yeux autour et en dessous de nous, je ne vis rien qui puisse m’inquiéter.

Les doigts de Cora en moi commencèrent à aller et venir, et je sentais mon vagin les serrer de plus en plus… Mon sexe se lubrifiait dans une lutte acharnée contre l’eau, empêchant cette dernière d’entrer en moi, et permettant ainsi à mon amie d’y glisser… Je ressentais un plaisir intense, mais en surface, impossible de l’exprimer vraiment. Je voulais qu’elle me pénètre plus fort, plus profond, je la voulais plus dure avec moi, et son regard sévère me conforta dans l’idée qu’elle le savait. Elle s’approcha de mon oreille et me chuchota :



Et elle continuait à me pénétrer vigoureusement de ses doigts…

Il était très rare pour moi d’atteindre l’orgasme par une stimulation purement vaginale, mais c’est pourtant ce qui se passa ; je ne sais pas ce qu’elle fit exactement, mais à un moment elle entra si bien en moi que je partis en syncope sans m’y attendre.



Sans trop de vagues autour de moi, à peine quelques remous, je venais de ressentir en ces eaux peuplées un orgasme inoubliable !


L’été avait pris Paris d’assaut, et Cora et Seb partirent en vacances dans la semaine qui suivit notre chaud rendez-vous. De notre côté aussi les visites familiales occupèrent nos esprits pendant tout le mois d’août… Je pensais parfois, lors de mes ébats légitimes avec mon homme, aux formes de ma douce amie, à son souffle, à son sexe avide… J’étais alors en feu et j’aurais voulu partager ces images et sensations intenses avec Nicolas… Etait-il prêt à l’entendre ?


L’automne tomba très tôt, dès la fin du mois d’août, et nous rentrâmes à Paris un peu à contrecœur. La première quinzaine fut d’ailleurs parsemée de soirées de fêtes, de dîners, comme si les gens un peu dégoûtés voulaient faire la « nouba » pour oublier la rentrée.

C’est chez Matthieu et Sandrine, un samedi soir, que je revis Cora. Comme elle était jolie ! Je la découvris toute bronzée et les cheveux un peu plus longs, ce qui lui allait comme un gant !



Nous étions en bout de « conversation de réadaptation » l’une à l’autre, et déjà je repensais à ses cuisses moelleuses, à son ventre…



Sa raison lui disait de clore ce chapitre avec moi… Mais pourtant, ses yeux me dévoraient, j’en aurais mis ma main au feu ! Craignant des oreilles indiscrètes, nous nous mîmes en retrait et nous assîmes sur la petite causeuse de l’entrée de l’appartement.


Sandrine avait tapissé cette toute petite pièce de tissus rouges et pourpres, et tamisé la lumière de façon à ne pas agresser l’arrivée de ses invités. Une porte devait anciennement séparer cet endroit du salon, mais il n’en restait plus que l’encadrement, lui-même entouré de velours sombres. Cora et moi pouvions voir tout le monde de là, mais nous avions la sensation d’être par contre très peu visibles, comme cachées…



J’avais ses yeux dans les miens, prêts à me dévorer, et ses mains chaudes étaient parées pour me caresser, mais rien n’était possible… sauf qu’elle m’embrassa ! Elle le fit, sans réfléchir, bravant ses interdits, les yeux inquisiteurs, la morale. Elle n’avait pas bu, pas fumé, elle était en contrôle total de sa personne, juste libre, et elle m’embrassa, c’est tout. Ce fut un baiser si sensuel et si intense qu’il aurait pu durer une éternité sans que je m’en rende compte…

Evidemment la scène, même discrète, n’échappa pas à une ou deux personnes, et pas moins à nos hommes qui parlaient ensemble à ce moment-là. Ils restèrent un moment complètement hébétés, puis se regardèrent…

Nous les regardions aussi, inquiètes, attendant leurs réactions… Ils n’en eurent pas de visible, et continuèrent à parler ensemble. Surprises, nous nous demandions s’ils en parlaient même entre eux. Mais, de temps en temps, ils se marraient puis nous regardaient à nouveau, impassibles, ainsi nous sûmes que c’était le cas.

Cora et moi savions que nous serions, chacune de notre côté, harcelées de questions une fois la soirée terminée, et nous nous mîmes d’accord pour organiser dans les jours à venir un dîner où nous en parlerions ensemble à nos hommes.


Ça ne manqua pas ; dès notre arrivée à la voiture, Nico me questionna :



Alors là il m’épatait… Pas un soupçon de jalousie ne transparaissait de ses mots, pas une once de tourment. Il était juste un peu surpris et troublé, c’était tout.

Cora vint aux nouvelles le lendemain par téléphone.



Et elle approuva. Nous allions enfin pouvoir lâcher le poids de ce secret, le délivrer à nos chers amours.


Mercredi arriva vite.

C’est Nico qui ouvrit la porte à nos amis. Seb m’avait apporté des fleurs, visiblement choisies par Cora, qui tenait une bouteille d’un bon bourgogne. Ils s’assirent dans le canapé derrière la petite table basse, sur laquelle j’avais posé de petites assiettes pleines de choses à grignoter pour l’apéritif.

Cora s’était habillée comme pour une sortie un peu « classe », dans des couleurs sombres, et s’était finement maquillée. Seb, comme à son habitude, était impeccable. Il avait ce goût de toujours paraître plus que présentable, et portait sur son visage la fierté d’avoir à son bras une si belle jeune femme. C’était un couple harmonieux, aussi bien en surface que de manière plus intime. Ils avaient une complicité à toute épreuve, et Cora m’avait confié que sexuellement cela marchait plus que bien entre eux, et ça se sentait. Leur manière de se regarder, de se parler, de bouger ensemble, tout semblait cohérent.

Nous discutâmes un peu, puis passâmes à table. Le repas fut apprécié, ainsi que les vins. Après le dessert, nous retournâmes au salon pour y prendre les digestifs et cafés. Au bout de la conversation, nous finîmes par « en » parler :



Je ne savais pas si je devais répondre, alors je restai silencieuse… Ce silence, bien évidement, me trahit, nous trahit en fait toutes les deux, et en dit même bien plus sur la nature de notre relation…



Nous étions découvertes ! Nous nous concertâmes d’un regard afin de savoir si nous allions nier, mais nous ne le souhaitions ni l’une ni l’autre. Le soulagement de ne plus avoir à cacher notre secret à nos moitiés était trop appréciable… Nous nous serrâmes dans les bras l’une de l’autre en rigolant, heureuses.



Et ils se tournèrent vers nous, avec un air interrogatif.

On en était là ; nos hommes déposaientfinalement une réclamation !

Ça ne les gênait pas plus que ça que Cora et moi ayoins des relations plus qu’amicales, mais ils estimaient avoir le droit d’être présents dans ce cas.



Je la regardai… Oserais-je le faire maintenant ? Savoir que mon amour me regardait était une étrange sensation, un mélange de pudeur et d’excitation. Je le fis. Elle mit sa main derrière ma nuque pour garder plus longtemps ma bouche sur la sienne, et je sentis sa chaude langue me chercher. Nous nous embrassions voluptueusement, les yeux fermés pour oublier que d’autres les avaient sur nous bien ouverts !



Il dévorait sa femme du regard, la soupçonnant de milles perversions délicieuses, ce qui encouragea Cora à continuer ses douces intentions envers moi… Nico ne disait rien, mais il souriait en me regardant, patient, détendu ; il devinait que la soirée allait être spéciale, et il en savourait déjà chaque instant. Le connaissant, je savais que ce qu’il voyait lui plaisait, parce que c’était doux, parce que c’était affectueux, et parce qu’il savait que j’étais heureuse à ce moment précis…

Cora m’embrassa dans le cou, caressa mes épaules, mon dos, me serra fort. Je passai ma main dans ses cheveux, et lui suçai le lobe de l’oreille. Ça la chatouilla un peu, elle rit doucement, puis je l’embrassai à nouveau. Nous nous laissions aller, et c’était plus facile que nous ne l’avions pensé. Elle commençait à onduler un peu, et je vis que ses seins pointaient sous sa robe noire légère. Je passai ma main dessus, et j’entendis respirer plus fort l’un des garçons, je crois que c’était Seb… J’imaginais qu’à ce moment-là, il devait vraiment être excité à nous regarder ainsi. Je pensais à son sexe au garde-à-vous, comme tirant sur ses liens dans un slip trop étroit, et son regard peut-être sur mon corps, l’éveillant plus encore…

Le canapé nous cocoonait, et voluptueusement nous nous cajolions… J’embrassais les seins de Cora par dessus ses vêtements et elle soulevait déjà ma jupe pour parcourir mes cuisses de ses douces mains. Elle ôta ma délicatement culotte, alors que j’étais encore toute habillée.



Elle avait perdu avec moi quelques inhibitions qui la rendaient parfois trop prude au goût de son homme, et elle l’assumait bien d’ailleurs. Moi je me laissais faire ; être ainsi comme le terrain des nouveaux jeux de Cora me convenait à merveille. Toujours sous ma jupe, elle passa ses doigts entre mes fesses, et descendit jusqu’entre mes lèvres humides. Inutile de dire combien j’appréciais. Nous étions à genoux l’une face à l’autre sur le canapé, et elle se pencha par-dessus mon épaule pour se voir soulever ma jupe par derrière… Surplomber ainsi mes fesses tout en les massant l’excitait énormément. Elle me poussa à plat ventre et se mit à les embrasser et à passer sa langue entre… Elle regardait parfois son homme dans les yeux, ce qui le mettait dans un état de feu complet ! Il commençait à passer sa main sur la bosse qui s’était formée sous la fermeture Éclair de son pantalon. Quand allait-il se libérer de cette prison de textile ?

Nico observait la scène plus « philosophiquement »… Il attendait que nos plaisirs nous retirent tout contrôle, que le show devienne juste un acte sexuel entre deux filles. C’est ce qu’il préférait dans le sexe : l’animalité. Pas dans le sens « bestial », mais dans le sens « instinctif »… Cependant, le fait que Cora surjoue la scène pour son amoureux lui paraissait touchant et il se laissait charmer par le spectacle. Comme je l’aimais ! et je le trouvais si sexy avec cet air sérieux et posé…



Alors je retirai à Cora sa jolie robe, et découvris en dessous de belles dentelles noires. Je dégrafai son balconnet. J’étais si contente de revoir ses seins… Je me souvenais d’eux dans le vestiaire de la piscine… Elle se mit debout, dos aux garçons, et enleva son slip, plus provocante que jamais ! Elle me déshabilla aussi et nous commençâmes à nous caresser, nous lécher, nous aspirer l’une l’autre, si bien qu’au bout de quelques minutes, nous étions brûlantes de désir !

Comme l’attendait Nico, nous entrâmes dans un état de plaisir intense qui nous faisait oublier toute tenue… Alors il ne tint plus ; il se leva, s’approcha de moi, caressa mon sexe, l’intérieur de mes cuisses. Cora était à quatre pattes, la fente au-dessus de ma bouche, et s’y frottait vivement. Seb, tout retourné, alla l’embrasser, tant elle l’appelait du regard. Mon homme avait enfoui deux doigts dans mon vagin et il savait comment faire pour me faire plaisir, comme ça, d’une main. Il sollicitait mon point G avec tant de précision que je commençais à gémir plus fort dans la chatte de mon amie… La tête en arrière, je la regardai ; elle s’était baissé en avant vers la queue de Seb, et avait commencé à le sucer. Il gémissait presque aussi fort que moi.



Le fait de sucer la bite de son homme procurait vraisemblablement beaucoup de plaisir à Cora, tant elle mouilla de plus belle. Je la buvais inlassablement, et la pénétrais de mes doigts. Je pensais à Seb qui allait sans doute jouir dans sa bouche, et avançais vers ma propre jouissance… J’avais pris dans la main le sexe de mon amour, dure comme du bois, et le tirai vers ma chatte trempée. Il me l’enfourna si profond que j’eus du mal à m’empêcher de hurler ! Nous étions tous les quatre pris dans un tel tourbillon qu’il ne semblait plus y avoir de barrière. Nico avait le cul de Cora devant lui, et enfonça doucement le pouce dans son anus détendu. Elle cria hystériquement, se cambra pour l’écarter plus. Le fait de voir sa femme ainsi comblée par nous fit exploser Seb, et il cracha son sperme au fond de la gorge de Cora ! Elle jouit en même temps dans ma bouche, éjaculant presque elle-même tant son liquide avait jailli ! Mon homme me baisa plus fort, m’empala de coups de reins sans merci, et me donna, lorsqu’il jouit tout au fond de mon ventre, un orgasme sans précédant !


Le silence de l’apaisement envahit la pièce. Nous reprîmes petit à petit nos esprits et assez vite Seb et Nico se rhabillèrent. Cora et moi restâmes encore un peu enlacées.



Il nous arrive toujours de passer de très sages soirées tous les quatre, mais parfois, quand nos étoiles se croisent, quand la lune est rouge, ou quand je ne sais quoi, nous préférons nous cajoler, nous toucher, et passer une nuit d’extases insolites.

Cora et moi retournons depuis peu à la piscine, et nous faisons bien consciencieusement nos longueurs. Deux heures tous les jeudis et même parfois des cours d’aquagym nous maintiennent en forme à coup sûr. De temps en temps nous nous regardons et nous comprenons si vite que l’instant d’après nous sommes dans un endroit discret dans les bras l’une de l’autre ! Il n’y a rien à comprendre, même si j’ai cherché quelque temps. Pour moi, c’est juste se faire du bien, le prolongement de la sympathie, de l’attention. Ça n’est arrivé avec personne d’autre, je suis équilibrée ainsi, épanouie. Il n’y a pas de morale, pas de conclusion…


C’est juste mon histoire…