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Temps de lecture estimé : 49 mn
18/06/05
Résumé:  Les confidences et souvenirs érotiques de la vie de célibataire de Cassandra, jeune directrice de clientèle dans une grande agence de mannequins, à Paris.
Critères:  fh ff ffh fbi jeunes extracon fépilée travail collection amour volupté revede init
Auteur : Jeff            Envoi mini-message
Les bons plans de Cassandra

Vite, Cassandra remonte en marchant l’avenue des Champs-Élysées. Sa haute silhouette de jeune femme de 25 ans, brune, les cheveux frisés mi-courts, fait se retourner bon nombre de paires d’yeux mâles. Trop rapidement croisés, ses yeux en amande couleur noisette grillée, attirent irrésistiblement le regard. Son teint mat, la poitrine ferme, le ventre plat font le reste. Sans s’occuper des mâles aux regards envieux, elle fend la foule qui s’agglutine sur « la plus belle avenue du monde », selon les meilleurs guides touristiques sur Paris.


Cassandra accélère encore le pas et maugrée contre son éternel et légendaire retard. Une fois encore, son patron, "Jean-Mi" comme tout le monde le surnomme, va pouvoir lui faire une remarque douce-amère dont il a le secret. Une fois encore, Cassandra affichera alors sa mine boudeuse et se plongera dans son travail. Puis, Jean-Mi, diminutif de Jean-Michel, son véritable prénom, en tant que patron et responsable d’une agence de mannequins et top-models, lui intimera l’ordre sec et rapide de venir boire un café dans son bureau. C’est devenu une sorte de rituel. Ensemble, ils feront alors le point sur les affaires en cours et à venir, ils échangeront aussi les potins sur le monde de la mode parisienne et internationale, des informations sur les présentations d’hiver qui ne vont pas tarder à commencer. Bref, ils papoteront ainsi durant un bon quart d’heure, comme si de rien n’était. Ça aussi, c’est une sorte de rituel.


Car il en est ainsi tous les jours.


Et tous les jours, pendant qu’ils bavardent en tête à tête dans le bureau encombré de Jean-Mi, Cassandra sent monter en elle une fièvre qu’elle ne peut que difficilement contrôler. Une sorte de pulsion, irrésistible, fulgurante. Et comme toujours, à la fin de chacun de ces entretiens quotidiens, Cassandra se lève et essuie d’un geste machinal et discret la chaise de cuir qu’elle quitte, comme si elle voulait effacer la trace inavouable d’une humidité intime, conséquence d’une vague de désir que lui inspire le beau, le magnifique, le sublime Jean-Mi.


Malheureusement pour elle, Cassandra est parfaitement consciente qu’elle n’est pas la seule jeune femme dans les rangs de celles qui le trouvent beau, magnifique, irrésistible. Et elle sait aussi que ce beau, ce magnifique, cet irrésistible spécimen d’homme reste d’une très grande réserve vis-à-vis de la gent féminine, à tel point que personne ne lui connaît d’aventure extra conjugale.


« Un fidèle ! » Peste intérieurement Cassandra en rejoignant son poste de travail et en sortant de cette brève réunion quotidienne de travail.


Heureusement pour le moral, certains jours sont mieux que d’autres.


Il en est ainsi des jours où Cassandra se doit d’aller « en clientèle » pour placer de jeunes et mignonnes mannequins. Elles sont issues d’un cheptel trop jeune - au goût de Cassandra, russe ou slovaque, qui vient grossir les rangs des affamées d’une célébrité fugace dans le monde branché - mais perverti, de la mode parisienne. Pourtant, il est aussi des moments où Cassandra déteste le rôle de chaperon que lui fait jouer Jean-Mi. Et aujourd’hui tout particulièrement, car la voilà flanquée d’un jeune boutonneux d’à peine dix huit ans, estime-t-elle à vue de nez, qui se destine à entrer dans la carrière commerciale et effectue un stage dans l’agence.


Sèchement, Cassandra cueille au vol le stagiaire. Il l’attendait.


Mais la course contre la montre engagée tôt ce matin, son habituel retard, les remarques acerbes de Jean-Mi qui ont inexorablement suivi, assorties de cette recommandation de se faire escorter par le stagiaire, tous ces faits la mettent de méchante humeur. Aussi décide-t’elle que, pour l’instant, elle n’a envie ni de parler, ni de jouer les chaperons. Et elle trace un rapide chemin vers la station de taxi, seul moyen de transport qu’elle s’autorise dans la capitale. Littéralement accroché à son ample jupe flottante et qui laisse voir une sculpturale jambe gainée de noir, le petit stagiaire tricote derrière elle plus qu’il ne marche à ses côtés.

Enfin, avachie dans le fond d’un taxi, Cassandra se tourne vers le jeune garçon :



Cassandra reste interloquée… Il fait si jeune ! Il a juste… cinq ans de moins… Elle se renfrogne.


Car bien entendu, Cassandra reste assez pointilleuse sur son âge, comme toutes les femmes. Ce n’est pas qu’elle se sente ou s’estime vieille, non, loin de là ! Mais elle sait qu’elle vient de passer le cap un peu fatidique pour elle du quart de siècle et elle n’a toujours pas trouvé son prince charmant.


Bien sûr, pense-t-elle, pas évident de trouver l’âme soeur en travaillant plus de quarante heures par semaine, quand ce n’est pas beaucoup plus ! En outre, en ne fréquentant que des gens de la mode et de la photographie, où tous les beaux mecs sont homos et les autres déjà casés, cela n’arrange rien !


Ah ! Non, ce n’est pas vraiment évident !


Alors, pour oublier, Cassandra se défonce le soir sur les pistes de quelques boîtes de nuit, en espérant y rencontrer l’âme soeur. Mais, là encore, les rencontres restent superficielles, fortuites et de plus en plus dangereuses. Car, elle est comme tout le monde, Cassandra : elle aime sortir, danser, se faire draguer, plaire, faire l’amour. Oui, mais maintenant, plaire et faire l’amour sont devenus des jeux dangereux. Il faut faire de plus en plus attention et Cassandra a de moins en moins envie de faire attention, tant la notion même de risque est entrée dans sa vie courante, et lors de ces brèves et fugaces rencontres, c’est souvent la peur au ventre qui domine, bien plus que le plaisir.


Peur ? Oui !


Comme beaucoup de gens, comme de nombreuses de ses amies, Cassandra a peur : peur de vieillir seule, peur de tomber sur un fou, mais surtout, elle a peur de toutes ces cochonneries que l’autre pourrait lui refiler, consciemment ou inconsciemment, comme le SIDA ou les MST. Ça l’obsède. Alors comme tout le monde, du moins le souhaite-t-elle très fort, elle se protège. Car il faut se protéger dit-on partout. Mais Cassandra trouve que vraiment « tout ça » éloigne le romantisme et tue l’Amour.


Alors, pour l’instant, elle fait attention, à cause de sa condition de célibataire un peu volage qui succombe souvent à la tentation.


Pourtant, au début, à son arrivée à Paris, il y a cinq ans, elle a écumé toutes les boîtes chics, tous les lieux où les magazines féminins racontaient qu’on pouvait y côtoyer et y rencontrer des vedettes, des stars, des top-models, des mecs biens sous tous rapports ! Ah oui, ça elle en a rencontré des mecs !


Ah oui, elle a aussi couché (mais pas tant que ça).


Bien évidemment, elle n’était plus vierge à son arrivée dans la capitale. Il y avait même longtemps qu’elle avait « jeté son cotillon par-dessus le moulin », comme on dit dans son Berry natal. Mais elle s’était dit, qu’à Paris, cela serait plus facile de trouver « l’âme soeur ». La première fois qu’elle a eu l’occasion d’y faire l’amour, c’était après une soirée dans un célèbre club branché.


Il devait être près de quatre heures du matin quand le garçon - enfin, l’homme, car il avait au moins quarante balais - en la raccompagnant, lui avait demandé, en arrivant au pied de son minuscule studio, un café. Était-ce l’heure tardive ou les bulles de champagne qui lui montaient à la tête ? Cassandra, l’esprit embrumé et ensommeillé, avait accepté.


Elle s’en souvient encore de sa première fin de soirée !


A peine arrivés dans la minuscule entrée, que… Cassandra ne se rappelle même plus de son prénom… Tant pis ! Par contre, ce dont elle se souvient, c’est qu’il s’était précipité sur elle, l’avait plaquée assez sauvagement contre le mur et tandis qu’il lui appliquait un baiser profond et fouineur, parfumé aux relents d’alcool et de tabac froid, ses mains hardiment l’avaient pelotée. Elle avait eu l’impression d’être dans les bras d’une pieuvre tellement elles avaient investi son corps de toutes parts. Mais elle avait passivement accepté. Elle s’était bêtement laissée faire.


Après tout, cela ne faisait qu’une semaine qu’elle était Parisienne et elle n’avait pas encore pu goûter aux joies du sexe made in Paris, elle n’en connaissait pas encore toutes coutumes et les moeurs. C’était l’occasion de commencer une nouvelle vie.


Avec rapidité et dextérité, il avait réussi en un tournemain à la déshabiller. Ses lèvres étaient venues cueillir tour à tour ses tétons qui avaient durci sous sa succion et le mâchouillement de dents acérées. Il avait été à la limite de lui faire mal. Cassandra avait pourtant ressenti une chaleur humide envahir son ventre et s’écouler le long de ses cuisses, signe d’un début d’excitation, prémice à sa jouissance.


D’une main rude, il avait empoigné ses fesses qu’il avait malaxées et pétries, ouvrant et écartant sa raie, déclenchant une série de petits spasmes dans son ventre.

Cassandra lui avait tenu la tête contre sa poitrine, comme pour lui indiquer le plaisir qu’elle prenait à sentir ses dents agacer ses seins. Il avait pris ce geste pour argent comptant et avait accentué ses meurtrissures sur sa jeune poitrine, des meurtrissures dont elle avait gardé les traces une semaine durant sous forme de suçons douloureux au bout des tétons. Et ses mains avaient abandonné ses fesses pour voler sur sa toison pubienne, alors bien fournie. Avec des doigts agiles, nerveux, il avait un peu tâtonné, au milieu des poils encore collés par la forme de son slip, pour trouver l’entrée de son intimité, et lui avait vrillé un pouce arrogant et fouineur dans le sexe sans s’occuper de son clitoris.


Cassandra, sous l’intrusion un peu brutale et envahissante, avait mordu ses lèvres pour ne pas crier et réveiller tout le palier. Elle avait senti le pouce qui la pistonnait et l’excitait en allant de plus en plus vite et de plus en plus loin. Il lui avait donné du plaisir, là, debout contre le mur. Ensuite, alors qu’elle cherchait à reprendre son souffle, il avait déboutonné son pantalon et d’une poigne ferme, avait appuyé sa main sur son cou pour diriger sa tête et sa bouche vers son sexe. Cassandra s’était encore laissée faire.


Docilement, elle avait plié les genoux et s’était retrouvée la bouche au niveau du pubis de son compagnon. Devant elle, fièrement, se dressait une énorme queue, excitée, brune de peau qui sentait fort la transpiration. Jamais elle n’en n’avait vu une pareille. Au point qu’elle se demandait comment faire pour l’avaler. Mais elle n’avait pas réellement eu le temps de tergiverser. D’un geste impérieux et impatient, il la lui avait fourrée entre les lèvres, forçant le passage des dents. La bouche largement ouverte, à la limite du décrochement de mâchoire, il avait impulsé quelques lents allers et retours avant d’accélérer question de renforcer la tension de son sexe. En lui tenant la tête fermement, il avait grogné :



Cassandra, dans l’impossibilité de parler et d’articuler, soumise, avait suivi le rythme imposé. Contre sa langue elle avait senti battre la grosse veine et les muscles du pénis se tendre de plus en plus. Puis, le rythme s’était encore précipité et il avait joui dans sa bouche, en bloquant son mouvement, en lui immobilisant la tête. Un liquide gluant, un peu âcre et suret avait envahi sa gorge. Cassandra était sur le point d’étouffer, quand enfin il s’était retiré, la queue toujours raide.



Cassandra, avec difficulté, avait soigneusement avalé la longue bouchée de sperme. Mais elle avait aussitôt dû lui avouer qu’elle ne possédait pas de préservatif ici. Et lui ? N’en n’avait-il pas dans sa poche ?



Cassandra, étonnée et dépité par cette réaction, avait alors attendu qu’il prenne une décision, qu’il fasse quelque chose… qu’il bouge quoi ! C’est que cette « mise en bouche » lui avait mis le feu au ventre et la belle queue qu’elle venait de sucer avec succès lui laissait espérer encore quelques bons moments de plaisir. Mais voilà que son compagnon se fâchait.


Très énervé, il lui avait expliqué qu’elle devait toujours avoir des préservatifs sur elle. Et sans autre forme de plaisir, devant une Cassandra nue et excitée, il s’était rhabillé et l’avait plantée là, frustrée et ahurie par cette muflerie, par cette goujaterie.


Folle de rage contre ce rustre, en colère contre elle-même, le lendemain matin elle était partie à la pharmacie et avait investi dans une grosse boîte de capotes. Elle en avait fourré deux ou trois dans son sac, qui avaient rejoint ses deux protège-slips, ses tampons de réserve et son maquillage.


Non mais ! On ne l’y reprendrait plus à ne pas avoir de préservatifs sur elle !


Cassandra, à ce moment là avait commencé à écumer les lieux de vie nocturne à la mode. Elle en changeait comme d’autres changent de culotte.


Quelques jours après cette première expérience, elle avait été raccompagnée par un autre phénomène. Celui-là, son prénom était resté gravé dans sa mémoire : Roberto. C’était un italien au sang chaud, au buste et au dos aussi velus que ses avant-bras et ses jambes. Sous un petit bedon rebondi, il n’avait de cesse d’étirer manuellement son sexe dont il espérait augmenter le volume en le tripotant ainsi.


Lui, il ne s’était même pas encombré d’un fallacieux prétexte : à peine monté dans le taxi qui les ramenait qu’il lui avait dit vouloir coucher avec elle. Cassandra, d’abord un peu surprise, avait essayé de jouer les jeunes filles effarouchées et prudes. Mais déjà la main de Roberto avait envahi son bas ventre et sa bouche enfermait ses lèvres dans un fulgurant et fougueux baiser.


Et dans le studio de Cassandra, les choses s’étaient encore brusquées. À peine débarqué, Roberto était nu, affichant une virilité velue et fière de sa personne. Cassandra avait juste eu le temps de jeter par terre ses vêtements que déjà il lui intimait sa volonté qu’elle le prenne dans sa bouche. Il s’était affalé en travers du lit, jambes écartées et avait attendu la bouche de Cassandra.


Se souvenant son aventure de la semaine d’avant, Cassandra s’était appliquée à avaler le plus loin possible le sexe du bellâtre. Mais là, elle avait eu plus de facilité : il était petit et fin. Un vrai sexe de garçonnet. Elle avait beau sucer, tirer dessus, elle n’arrivait pas à en sentir le bout aller buter contre son arrière-bouche. Roberto devait aimer comment elle l’avait embouché, car il n’avait pas arrêté pas de se trémousser. Enfin, elle avait senti le pénis durcir et se tendre et quelques gouttes âcres étaient venues gicler contre son palais. Roberto avait poussé de profonds gémissements de satisfaction. Et d’un geste autoritaire, il lui avait arraché son sexe de la bouche et, en la couchant sur le dos en travers du lit, il avait tâtonné vers la poche de son pantalon, en maugréant une bordée de jurons en italien quand, après quelques secondes de cette gymnastique malaisée, il n’avait pas trouvé ce qu’il cherchait.



Roberto avait bougé. Il avait étendu le bras vers le tiroir de la table de chevet et avait découvert un paquet de préservatifs. Il en avait ramassé quelques uns et, en les tendant vers Cassandra, avait grondé :



Et vlan ! Sans qu’elle s’y attende, il lui avait flanqué une paire de claques.


Cassandra n’avait pas eu le temps de voir la grosse main velue de son amant s’abattre sur ses joues. Surprise par ce geste inattendu, elle n’avait pas eu le temps de se protéger, de reculer sa tête pour échapper aux coups. La première claque avait cinglé la joue droite, puis la gauche à une vitesse vertigineuse. Sous le coup de la surprise, elle n’avait su que dire. Désemparée, elle était restée coite, stupide, sans voix, sans réaction. D’ailleurs, Roberto se levait déjà et se rhabillait en criant :



Et il était parti dans un claquement de porte, en la laissant là, nue, sur le lit, les yeux bordés de larmes de douleurs et surtout de honte. Cassandra était restée muette et interrogative : pourquoi l’avait-il traitée, elle, de salope ? Non mais ! L’autre jour, il voulait une capote, elle n’en n’avait pas et il l’avait plaquée, là ! Aujourd’hui, il n’en a pas, elle lui en fournit, et comme remerciement il la gifle et l’abandonne en la traitant de salope ! Cassandra ne comprenait plus rien.


Ah, si ! Elle comprenait surtout qu’ils avaient beau être riches et célèbres, ces deux fugaces amants, n’en n’étaient pas moins des mufles ! Et pour l’instant, elle n’avait toujours pas connu le plaisir, enfin son vrai plaisir.


Tout en ressassant ces quelques souvenirs cuisants de ses débuts amoureux à Paris, Cassandra jette un oeil rapide sur la circulation. Le taxi, pris dans les encombrements, n’avance plus. Elle regarde sa montre : ils vont être en retard. Tant pis ! Elle n’y peut rien. Bien sûr, elle sait que Jean-Mi va rouspéter, mais c’est aussi son habitude. Ah ! Celui-là. Il est bourré d’habitudes. Mais son charme, sa beauté font que tout le monde lui pardonne tout. En esquissant un vague sourire, Cassandra se souvient de son embauche, de la première fois qu’elle a rencontré Jean-Mi.


Inscrite dans une agence d’intérimaires, c’était sa première mission d’assistante de direction. Elle s’était présentée avec presque un quart d’heure d’avance sur l’heure du rendez-vous. Elle avait soigné sa tenue, s’était longuement préparée car elle savait qu’elle devait rencontrer le patron d’une agence de mannequins et top-models. En arrivant, elle avait été impressionnée par l’ambiance de ruche bourdonnante qui régnait dans ces lieux. Aux murs, des centaines de photos issues des revues du monde entier, couvertures de magazines de mode qui présentaient des filles, toutes plus belles les unes que les autres, mises en beauté et en valeur par les artifices des photographes. Une hôtesse d’accueil l’avait faite entrer dans un bureau, en attendant l’arrivée de Jean-Mi, qui était encore en rendez-vous. Sagement elle s’était assise en attendant et s’était concentrée sur son entretien.


Puis, la porte s’était ouverte et elle l’avait vu…


Elle était restée scotchée, muette. À retardement, elle s’était emparée de la main tendue en guise de bonjour et de signe de bienvenue dans les bureaux de l’agence. À sa vue, un long et puissant frisson avait parcouru tout son être, lui avait donné la chair de poule. Elle avait eu l’impression de devenir rouge, puis blême. Ses jambes s’étaient même mises à trembler. Et une série de petites ondes électriques étaient allées directement titiller son clitoris qui s’était mis à bander. Non, elle n’en revenait pas ! Jamais elle n’avait vu un si beau mec ! Elle pensait que ce type d’homme n’existait qu’au cinéma ou dans les revues féminines ! Oui, mais justement, elle se devait de réaliser qu’elle était là, dans cette agence, à la source même des beaux mecs, de ceux qui font fantasmer les femmes. Elle avait été tellement surprise, que ce n’était véritablement que le soir, en rentrant dans son studio, qu’elle avait réalisé avoir bandé pour son patron ! Oui, bandé !


Il faut bien l’avouer, Jean-Mi est l’archétype du patron d’agence de mannequin. Lui-même ancien top-model et ancien Monsieur Muscle Européen, Jean-Mi est le genre de mec qui donne l’impression de passer son temps à s’entretenir, à se contempler dans une glace, plus minette que les minettes. Quand on le rencontre pour la première fois, on l’imagine très bien passer des heures dans les salles de sports, puis chez l’esthéticienne, le coiffeur, la manucure… Toujours bronzé, les cheveux grisonnants et savamment entretenus. Toujours très élégamment vêtu. On l’imagine aussi entouré de belles femmes, souvent jeunes, voire très jeunes… Et surtout on peut penser qu’il appartient à cette catégorie de fêtards, client impénitent des Clubs et des boîtes de nuits, appartenant à la Jet Set, fréquentant stars, starlettes, célébrités et top-models.


Outre son physique, ce qui impressionne toujours autant Cassandra, se sont ses deux grands yeux bleus, curieux et en éveil qui ont l’habitude de détailler les femmes, de les jauger, de les habiller et les déshabiller. Et chaque fois qu’elle le croise, qu’elle discute avec lui, Cassandra ne cesse d’admirer surtout, sa gueule… Une belle gueule… que Cassandra avait tout de suite rapproché avec celle de Richard Gere, mais en chair et en os. Bref, comme disait sa grand-mère berrichonne, « y a rien à jeter ! ». Pourtant, sous ses allures de play-boy un peu dandy, Jean-Mi est un redoutable homme d’affaires, intraitable, strict mais enjôleur. Et puis, c’est un homme toujours pressé, agissant toujours dans l’urgence et le stress mais avec rigueur, discipline et sens moral. Il ne mâche jamais ses mots, allant toujours à l’essentiel, vite quelque fois même cassant. Il sait depuis longtemps qu’il plaît et connaît les sentiments qui animent souvent ses collaboratrices à son égard. D’ailleurs, il avait immédiatement mis en garde Cassandra :



Cassandra, un peu étonnée, avait acquiescé.


Une ou deux fois, ils s’étaient frôlés devant la photocopieuse, logée dans un minuscule local. Une ou deux fois, leurs regards s’étaient entrecroisés. Elle, suppliant presque d’aller plus loin, là où il voulait, lui l’avait battu froid avec morgue et distance. La seconde fois, il lui avait même gentiment fait remarquer qu’il était marié, sans ajouter d’autres commentaires superflus.


Et Cassandra avait ravalé son désir.


Plus tard, une sombre histoire entre une jeune mannequin et son booker - le commercial qui est en charge de vendre les prestations des mannequins aux clients et gère la carrière des filles - avait tourné au drame. Jean-Mi s’était brutalement débarrassé des deux amants et avait expliqué qu’un de ses copains avait perdu sa boîte après avoir été injustement accusé de harcèlement sexuel par une de ses employées. Alors, il voulait de la rigueur professionnelle, de l’ordre et de la discipline. Et puis, avait-il ajouté, l’entreprise n’était pas une boîte de rencontres ni un club échangiste. Et plus jamais il n’était revenu sur le sujet, laissant toutes les filles continuer à fantasmer sur sa personne. Contre ça, il n’avait aucun pouvoir. Des fantasmes qui allaient d’autant plus bon train, que de temps en temps, sa femme pointait son nez aux bureaux. Pas du tout en harmonie avec le beau Jean-Mi, estimait toute la gent féminine qui travaillait dans l’agence. Petite, boulotte, brune, les cheveux un peu gras. Le type de bobonne sur qui personne ne se retourne, sur qui personne ne fantasme et dont on oublie le visage aussi vite que l’existence. Bref, pensait Cassandra, à propos de Jean-Mi et de sa femme, c’était « de la confiture donnée aux cochons ! » comme aurait dit, aussi, sa grand-mère berrichonne.


La voix fluette de Matthieu sort Cassandra de ses rêveries.



De son coin de banquette, Cassandra dévisage Matthieu. Enfin… Elle fait attention à lui ! Depuis leur départ, elle est restée boudeuse, absorbée par ses pensées… Bien sûr, il est jeunot. Une figure un peu pâle, les traits tirés sous les yeux. Des yeux clairs, sous une tignasse blonde aux reflets dorés. Son regard se porte sur ses mains. Longues, fines, posément allongées sur le gros classeur qui renferme les photos des modèles sélectionnés pour le client qu’ils vont voir. Les ongles sont courts mais soignés. Cassandra ouvertement le détaille : le nez droit, la lèvre fine, quelques poils de barbe qui ont échappé au rasoir matinal. De sa personne semble se dégager une certaine quiétude, presque une suffisance. Lui aussi, de temps en temps, lui jette un regard, à la dérobée. Et quand il s’aperçoit qu’elle le fixe, il a presque tendance à rougir.


Cette timidité n’échappe pas à Cassandra qui la reçoit comme un hommage et en tire une certaine fierté. Elle sait que ce n’est pas la première fois qu’un stagiaire flashe sur elle. Et, inconsciemment, elle lui sourit.


Elle se souvient que l’année dernière ou celle d’avant… elle ne sait plus trop … lorsqu’un garçon de l’âge de Matthieu, un certain… comment c’était son petit nom… Ah ! Oui… Greg… l’avait émue et elle avait succombé à son charme. Un beau gosse. Grand, sec, brun de peau et de cheveux. Deux yeux noirs et un regard romantique… C’était elle qui l’avait embauché, comme stagiaire. Selon la politique de la maison, elle l’avait recruté pour ses compétences plus que pour son physique. Ensuite, elle l’avait seulement croisé, dans les couloirs, quelquefois lors de réunions. Mais


Cassandra ne s’était jamais préoccupée de son physique, jusqu’au jour de son départ, lors du pot d’adieux. Là, tandis qu’il tournait un compliment pour remercier l’ensemble de l’équipe, sous les spots de la salle de réunions, les cheveux nimbés par l’aura électrique, Cassandra s’était surprise à admirer sa gueule d’ange, ce quelque chose qui fait remarquer un homme et vous envoie une décharge au creux du ventre. Alors, elle l’avait accaparé et ils avaient longuement bavardé ensemble, debout, au milieu de la pièce, entourés par la foule des autres collaborateurs de l’agence.


A quelques centimètres l’un de l’autre, Cassandra l’avait littéralement « dévoré des yeux ». Du reste, s’ils n’avaient pas été là, encerclés, elle lui aurait bien offert son corps, tout son corps… Et tout naturellement, elle avait provoqué une invitation pour un repas en tête à tête. Ensuite, la soirée s’était terminée chez elle. Dans son appartement.


Greg était timide. Émouvant par ce manque d’audace. Et c’est Cassandra qui avait pris la direction des opérations. En entrant dans le taxi qui devait les reconduire chacun chez eux, Cassandra était venue se pelotonner contre son épaule et lui avait tendu ses lèvres. Greg avait répondu à cette invitation à venir lui appliquer un baiser langoureux. Elle avait senti entrer dans sa bouche une langue fraîche, un peu timide au début, ne sachant pas trop jusqu’où aller, ni trop comment faire.


Puis, au fur et à mesure, en appuyant sa main sur sa nuque pour l’inciter à aller plus loin, plus longtemps, Cassandra avait obtenu les effets escomptés. D’une main légère, elle avait délibérément effleuré son entrejambe où elle avait senti la bosse dure de son sexe raide. Greg, tout en l’embrassant, avait osé quelques gestes vers sa poitrine qu’il avait, à son tour, effleurée à travers son pull-over.


Ils avaient passé le trajet à se bécoter et se palper, discrètement et tout naturellement, au pied de l’immeuble de Cassandra, ils étaient sortis tous les deux bras dessus bras dessous, avaient monté la volée de marches pour se retrouver dans son bel appartement nouvellement aménagé. Heureuse de cette soirée, la tête légère à cause des vins bus durant le dîner, Cassandra avait une folle envie de faire l’amour. Mais elle avait aussi compris que la timidité de Greg allait demander encore quelques langoureuses minutes de séduction, pour le mettre en confiance, pour lui laisser enfin le temps de s’habituer à prendre des initiatives. En arrivant, elle avait mis en route la chaîne stéréo et lui avait proposé de prendre un bain. Greg, debout au milieu du grand salon, dansait d’un pied sur l’autre, ne sachant pas encore quelle attitude prendre, quel comportement adopter. Alors, elle s’était dirigée vers la salle de bains, ouvrant tout grand les robinets d’une grande vasque à deux places, et tout en lui parlant de loin, s’était rapidement dévêtue pour enfiler un peignoir blanc, immaculé.


Elle était revenue dans le salon où Greg était toujours planté, les deux mains dans les poches, le regard fixé sur un point du tapis, n’osant qu’à peine lui jeter un regard, surpris, à son entrée. Elle lui avait tendu la main et l’avait attiré contre elle. De nouveau leurs bouches s’étaient trouvées. Leurs langues emmêlées. Cette fois, elle sentait les mains de son jeune amant monter et descendre dans son dos. Collée contre son buste et son ventre, Cassandra sentait aussi l’effet qu’elle provoquait chez lui. Alors, elle l’avait attiré vers la salle de bains, tout en pratiquant, sur le trajet, des poses de déshabillage et des baisers langoureux et profonds. En arrivant au bord de la vasque d’eau chaude et fumante, Greg était enfin nu.


Son corps d’éphèbe, imberbe, musclé, sec, montrait aussi une virilité flamboyante et aguichante.


Avec gourmandise, Cassandra s’était agenouillée devant lui, l’avait forcé à s’asseoir sur le rebord émaillé et avec lenteur et dévotion, avait avalé la jeune queue palpitante de désir. Le contact avec la peau lisse et soyeuse du pénis de Greg lui avait envoyé une longue onde électrique à travers tout le corps qui s’était terminée exactement sur le bout de son clitoris, déclenchant une série de spasmes de désirs et de plaisir. Avec application et douceur, elle l’avait avalé le jeune pénis, allant et venant, salivant sur la jeune queue raide pour le lubrifier avec sa bouche et aller toujours plus loin. Ce traitement avait eu comme effet de le faire vaciller. Sous les coups de langue, avalé de plus en plus loin, Greg avait enfin saisi la tête de Cassandra et il avait commencé à lui donner un rythme de plus en plus soutenu, en lui indiquant ainsi son plaisir de se faire ainsi sucer.


Contre son palais, sur sa langue, contre ses dents, Cassandra avait senti les tensions de plus en plus vives qui de temps en temps faisaient tressauter le jeune sexe. Pour accroître le plaisir qui montait, elle avait entamé de ses doigts une série d’arabesques excitantes sur le haut des cuisses, sur le bas ventre et les bourses de son jeune amant. Sous la pression légère du bout des doigts de Cassandra, Greg avait écarté un peu plus les cuisses pour lui permettre de l’avaler encore plus et l’inciter à continuer ses délicieuses caresses.


Comprenant son désir, Cassandra d’un doigt fureteur, était partie à la découverte de la rondelle sombre et plissée de l’anus de son amant. Du bout de l’ongle elle en avait gratouillé l’entrée, déclenchant une série spasmes qui lui avait envoyé la queue au fond de la gorge. D’un doigt délicat, elle avait entamé une exploration plus approfondie de l’anneau culier, y vrillant son index et l’utilisant comme un pénis pour le sodomiser.


Elle avait d’abord senti une certaine contraction des tous les muscles de Greg, peu habitué à une telle sensation, puis très vite un alanguissement qui avait fait place à une série de soupirs. Pistonnant les fesses de Greg, Cassandra avait senti la raideur s’accentuer dans sa bouche et ses mains se serrer un peu plus autour de sa tête et lui imprimer un rythme encore plus soutenu. Elle l’avait avalé. Elle l’avait bu. Jusqu’à la dernière goutte. Jusqu’à sentir la jeune queue se ramollir dans sa bouche.


Elle s’était apprêtée à continuer, à raviver la flamme, quand Greg, de ses mains tremblantes, lui avait soulevé le visage et était venu l’embrasser goulûment, recueillant sur ses lèvres, sur sa langue, dans sa bouche, le mélange de salive et de sperme. Puis, avec douceur, il avait entamé, du bout de ses douces lèvres, une descente vers ses seins, ouvrant au passage son peignoir et le faisant glisser sur la moquette de la salle d’eau. Par petits coups de langues, par petites touches des lèvres, utilisant de temps en temps ses dents avec précaution, Greg s’était attaché à rendre sensibles ses seins.


Il en avait titillé, mordillé, suçoté, aspiré les mamelons, l’un après l’autre, consciencieusement. De ses mains aux longs doigts, il était venu les caresser, par en dessous, avait empaumé les deux lourds globes. Sous la pression des doigts, Cassandra avait ressenti l’affermissement de sa poitrine et de grandes ondes avaient électrisé son corps. De temps en temps, elle lâchait un soupir plus fort que les autres qui interrompait Greg dans son oeuvre et il fallait à Cassandra, une main presque autoritaire pour ramener sa tête vers ses tétons, tant elle aimait cette douce sensation de chaleur qui commençait à envahir son corps.


Les lèvres toujours collées à la peau de Cassandra, Greg avait aussi entamé une vertigineuse descente vers son ventre. Il couvrait tous les centimètres carrés de sa peau parfumée de baisers, de léchouilles, de petits suçons légers, excitants et érotisants. Avec une lenteur énervante, Cassandra sentait son souffle lui hérisser la peau du ventre et les quelques poils qui faisaient maintenant office de toison pubienne.


Allongée sur la moquette, jambes largement écartées, fesses relevées, elle lui avait tendu son intimité, à fleur de nez pour qu’il la sente mieux, qui la suce mieux, qui l’aspire mieux encore. Elle avait envie de sa bouche, de sa langue. Elle avait voulu qu’il l’utilise comme un pénis, l’écartèle, la pénètre avec. Elle avait voulu qu’il se noie dans ses liquides de plaisir et de désirs. Et elle avait réussi. Sans se presser, Greg avait goûté tous les pores de la peau intime de Cassandra. Il en avait humé toutes ses effluves, fortes, musquées et douceâtres en même temps. Avec application, il avait tenté de l’éponger avec la langue, avec ses lèvres, avec sa bouche pour l’absorber et la boire avec gourmandise et délectation de tout ce dont elle dégoulinait. Pour lui, pour elle, pour son plaisir, pour leur plaisir !


Par petits coups de langue, il avait d’abord conquis son clitoris. Petit bouton ultra sensible qui pointait au-dessus des chairs de son intimité. Par petits lapements, il l’avait léché, suçoté, puis avait approché sa bouche pour l’aspirer et le mordiller. L’effet avait été immédiat. Cassandra avait senti tous ses muscles se tétaniser. Elle avait encore plus largement ouvert ses jambes pour permettre à la bouche de son jeune amant de mieux lui coller au haut du sexe et avait soulevé ses fesses bien haut pour que cela soit plus pratique pour lui. Et Greg lui avait donné une longue séance de plaisir buccal. Aspirant, suçant, titillant, mordillant, picorant le clitoris et les chairs de son sexe. Il l’avait rendue folle. Elle avait hurlé son plaisir, crié son désir de le sentir en elle. Et pour une fois, peut être même pour la première fois, son amant avait continué à la besogner avec sa langue, plutôt que de l’écouter et de lui obéir. Et les vagues de plaisir avaient succédé aux vagues de plaisir jusqu’à ce qu’elle eut l’impression d’avoir le sexe asséché, vidé, essoré.


Et alors qu’elle avait tenté de reprendre son souffle, que ses jambes et son ventre lui faisaient mal de jouissance, Greg, tranquillement avait avancé ses doigts vers son sexe. Au premier contact, une décharge électrique l’avait faite hurler de plaisir. Doucement, du bout des doigts, il avait ouvert son sexe gonflé et sensible et il était allé trifouiller dans l’entrée, déclenchant une série de spasmes et de volupté presque machiavéliques.


Cassandra n’en pouvait plus de jouir. Elle avait demandé grâce.


Mais c’était alors sans compter sur la fougue et l’impétuosité de son jeune amant du moment. Il avait continué à forcer son sexe, l’obligeant à supporter ses doigts et ses caresses. En même temps, il avait entrepris de lui caresser l’anus, redémarrant ainsi une nouvelle et sublime vague de jouissances, presque immédiates. D’un doigt hardi, curieux, qu’il avait vrillé loin dans ses fesses, il l’avait pistonnée avec force, application et détermination. Cassandra, prise par-devant et par derrière, n’en pouvait plus. Et les vagues de plaisir qui montaient dans son ventre s’étaient répercutées jusqu’au bout de ses pieds. Les muscles tétanisés, le corps arc-bouté, elle avait joui. Une fois, une seconde fois et encore une fois… Et elle avait perdu le compte comme le souffle et la tête, avant de retomber épuisée, heureuse, comblée.


Durant quelques instants, Cassandra avait cessé de bouger, le moindre souffle lui déclenchait des spasmes et des convulsions de plaisir. Pourtant, elle savait que la séance n’était pas finie. Et Greg attendait. Après un tel effort, une telle audace dont il semblait lui-même hébété, il attendait le bon vouloir de Cassandra pour savoir quoi faire. Alors, péniblement, Cassandra avait bougé et l’avait fait asseoir à nouveau sur le rebord de la vasque. Puis elle l’avait enlacé, avait collé ses lèvres aux siennes et tendrement, comme pour le remercier de tout ce plaisir qu’il venait de lui procurer, elle l’avait longuement embrassé. En même temps, elle avait senti la queue de son jeune et vigoureux amant se dresser et venir buter sur son intimité, luisante et ouverte. Alors, doucement, elle s’était laissée glisser le long de la hampe vivante, et l’avait chevauché.


Dans son sexe contracté et gonflé par le plaisir, elle avait senti le pénis de Greg se frayer presque difficilement un chemin. Par petites pressions, les jambes écartées, utilisant les mouvements de son bassin, elle avait avalé tout son sexe, puis entamé une série de va-et-vient de plus en plus rapides. Et de nouveau, elle avait senti son sexe se mettre à couler de plaisir, de nouveau la jouissance avait envahi son sexe, son ventre, ses seins, son clitoris, tout son corps. Mais elle voulait encore plus. Elle voulait aller encore plus loin. Et avant que cette jouissance atteigne son paroxysme, Cassandra avait changé de position.

Tournant le dos à son jeune amant, elle s’était emparé de sa jeune queue, raide, parfaitement lubrifiée et l’avait dirigé vers son anus. Tout doucement, elle s’était empalée dessus. Sous le poids de son corps, son petit trou s’était largement ouvert et avait absorbé la jeune queue sur toute sa longueur. Elle avait alors marqué une très légère pause avant d’entamer un rythme de plus en plus rapide de montées et descentes, tandis que Greg avait empaumé ses seins et en triturait ses mamelons sensibles et durs. Ensemble, dans une fulgurante jouissance, ils avaient crié leur plaisir avant de retomber lourdement dans un immense « plouf » dans l’eau de la vasque… Qui avait accueilli les deux amants, épuisés, hagards et heureux.


Cassandra, les yeux dans le vague, semblait contempler Matthieu. Greg est loin, mais elle a la sensation de retrouver son plaisir intact au creux de son inimité en l’évoquant. Elle ne l’a pas revu depuis cette folle nuit d’amour. Bien sûr, elle le regrette amèrement, mais elle savait dès le départ qu’il ne serait qu’une aventure sans lendemain. Juste une de plus en attendant la prochaine. Elle sait aussi que si la rumeur d’une telle aventure était arrivée, par le biais de « radio moquette », aux oreilles de Jean-Mi, elle risquait de perdre son job, car il devenait de plus en plus intolérant et intransigeant en matière de rapports hommes, femmes au sein de l’agence. Cela faisait même deux fois qu’il avait viré des jeunes modèles pour des incartades de ce genre. Alors, elle évite soigneusement de mélanger vie professionnelle et vie privée. Mais ce n’est jamais facile, ni évident. Une fois encore, Matthieu vient la surprendre dans sa rêverie :



Matthieu a ouvert et feuillette la sélection de photographies de jeunes filles qu’elle va proposer. Chaque année, le façonnier de maillots de bain se fournit chez eux. Il réserve plus d’une douzaine de jeunes mannequins qu’il emmènera dans les îles du Pacifique, durant près de vingt jours. Vingt jours d’un travail harassant, au chaud soleil des tropiques, sous les sunlights et les flashes. Entre huit et dix heures de travail par jour pour une collection qui se vendra ensuite sur catalogue dans le monde entier.



Matthieu ne devait pas connaître grand chose au monde ni aux coutumes de la mode, pense Cassandra, autrement il n’aurait pas été étonné par ce genre de situation. Et Cassandra, à l’évocation de Claudine, la femme du créateur de maillots de bain, se rappelle la seconde ou troisième fois où elle l’avait rencontrée.


Elle était depuis peu de temps, la nouvelle directrice de clientèle de l’agence. Elle n’était plus l’intérimaire du début. Elle avait fait ses preuves de sérieux et d’efficacité et Jean-Mi lui avait proposé d’intégrer complètement l’équipe comme directrice de la clientèle. Une superbe promotion, inattendue et inespérée qu’elle avait acceptée avec enthousiasme. Et l’un des premiers dossiers qu’elle avait dû traiter était justement la préparation de cette campagne de photos de maillots de bain.


Un soir, vers dix-huit heures, elle avait reçu un appel urgent de la part de Claudine, la jeune femme du patron qui avait en charge le casting. Elle voulait régler, toutes affaires cessantes et séance tenante, quelques derniers points avant de procéder aux derniers choix. Cassandra s’était rendue dans les bureaux presque déserts de l’entreprise, à l’autre bout de Paris. Durant plus de deux heures de temps, elles avaient travaillé ensemble. Quand enfin la dernière touche finale avait été apportée, Claudine lui avait proposé de boire un verre pour sceller définitivement le travail accompli. Cassandra avait accepté avec plaisir. Les deux femmes s’étaient installées confortablement dans un profond canapé de cuir qui ornait un coin du bureau et avaient dégusté un alcool exotique fort. Tout en buvant, elles avaient parlé de tout et de rien… D’ailleurs Cassandra était même incapable de se souvenir de quoi elles avaient bien pu parler. La seule chose dont elle se souvenait c’est qu’après un premier puis un second et un troisième verre, elle avait la langue un peu pâteuse et la tête qui lui tournait légèrement.


Claudine lui avait proposé d’essayer un des maillots qu’elle avait trouvé très érotique durant la sélection : un Tanga brésilien qui devait faire fureur l’année suivante. Le maillot en Lycra noir anthracite, avait une culotte brésilienne, très échancrée par-devant et en forme string par derrière. Cassandra en avait accepté l’idée et quelques instants plus tard, Claudine était revenue avec le maillot sur un cintre d’acier.



Cassandra s’était emparée des deux pièces de tissu, avait jeté un regard autour d’elle, cherchant un lieu pour se changer et l’essayer. Devant son regard interrogateur, Claudine lui avait dit :



Cassandra avait acquiescé et, instinctivement, s’était juste retournée. Elle s’était rapidement dévêtue et avait essayé le maillot. C’était vrai. Il était léger, collait à la peau. Elle aimait le contact doux et sensuel du tissu et cette sensation très particulière d’avoir les fesses à l’air mais le ventre soutenu. Sans compter que le passage du string sur son intimité et la séparation de ses fesses par le tissu lui procurait une sensation émoustillante.



Cassandra avait obtempéré et, imitant les poses des mannequins dont elle vantait les mérites à longueur de journée, elle s’était présentée devant Claudine.



Et Claudine s’était approchée.


Elle avait délicatement saisi du bout des doigts le tissu du soutien-gorge d’une main et semblait vouloir remettre le sein de Cassandra dans une meilleure position de l’autre main. Était-ce le contact de la main sur la peau de son sein, l’alcool, la fatigue de la journée ou cette situation inédite pour elle ? Cassandra n’avait pas pu retenir un frisson qui avait parcouru tout son corps et avait déclenché une chair de poule bien visible. Claudine, avait glissé sa main sur son sein, tâtonnant avec le bout de ses doigts vers son téton qui, à leur contact, s’était plissé et avait redressé sa pointe. Cassandra, un peu gênée de cette réaction, n’avait ni su quoi faire ni quoi dire. Et c’était Claudine qui, les lèvres à quelques centimètres de son visage lui avait murmuré :



Et avant que Cassandra n’ait eu le temps de répondre ou de bouger, Claudine avait encore rapproché son visage du sien et leurs lèvres étaient entrées en contact. Cassandra avait accepté lascivement ce premier long et langoureux baiser de la part de la jeune directrice de casting. Ses lèvres étaient douces, pulpeuses, enveloppantes. Sa langue pointue et dure avait rapidement envahi sa bouche. Fraîche et humide, elle était partie en exploration de sa cavité buccale. Cassandra l’avait sentie envahir toute sa bouche et ce contact, loin de lui déplaire, électrisait son corps, d’autant que les mains de Claudine ne restaient pas non plus inactives. Elle avait continué à lui masser le sein et lui titiller le mamelon. Sous les doigts agiles, Cassandra l’avait senti durcir, la pointe se friper encore plus et se redresser. Des ondes de désirs en était parties et avaient irradié tout son être. Son souffle s’était fait plus court, plus sifflant. Entre ses jambes, elle avait senti le string du maillot s’humidifier.


A son tour, pour monter qu’elle aimait cette caresse, Cassandra avait avancé ses mains vers la poitrine de Claudine. Elle avait trouvé sous sa main, sous ses doigts fébriles et inhabitués à cette rencontre, des seins menus et pointus. À travers le tissu de la blouse de la jeune femme, elle les avait senti palpiter, dresser leurs pointes, éprouvant leur chaleur et leur sensibilité.


Les deux femmes étaient restées un long moment, debout, se frottant mutuellement les seins, ventre contre ventre, en s’embrassant à pleine bouche. Pour Cassandra, cette soirée, pleine de surprises, de bonnes surprises, avait été aussi une première expérience. Jamais elle n’avait embrassé une femme. Jamais elle n’en avait eu l’idée, car ce n’était pas un de ses fantasme.


C’est vrai, de temps à autre et de plus en plus souvent, avait-elle noté, qu’entre copines ou collègues de travail le sujet de l’homosexualité féminine était évoqué. Généralement sous forme de boutades ou au cours d’une conversation provocatrice, à moins que ce ne soit comme un exutoire à une histoire d’amour de l’une d’entre elles qui avait mal tourné.


Cassandra pensait sincèrement alors qu’il serait tellement plus simple d’être lesbienne que maîtresse d’hommes de passage. Les risques lui semblaient tellement moindres : risques atténués de transmissions de maladies et sans hantise de les attraper, mais aussi tous les risques liés à la procréation. Car, comme de nombreuses jeunes femmes, Cassandra soumettait son corps à cette maudite et géniale petite pilule. Bien sûr, sa prise était devenue une sorte de rituel, comme le brossage des dents ou le pipi du matin, mais elle avait toujours un moment d’angoisse lors des changements de plaquette. Et quand par accident, un préservatif venait à se rompre durant une scène un peu plus chaude que les autres, qu’elle sentait son sexe envahi par une vague de sperme, une terrible angoisse venait la tenailler durant quelques jours. N’avait-elle pas oublié de bien prendre sa pilule, n’avait-elle pas sauté un jour ? Et Cassandra comptait les doses prises, les doses qui restaient à prendre… Elle comptait, recomptait, se trompait, confondait les jours entre eux, en omettait, en rajoutait…


Bref, elle n’était jamais tranquille. L’esprit toujours en éveil, toujours sur ses gardes. Sans compter les visites chez son gynécologue… Pour elle, le comble de l’horreur : s’il y avait bien une chose dont elle avait horreur, c’était les visites chez cet homme de l’art. Se déshabiller, se positionner, écarter les jambes et se laisser examiner sous toutes les coutures, en souhaitant qu’il ne trouve rien à redire, surtout rien d’anormal. Pour elle, c’était une des dernières grandes humiliations de sa condition de femme que de présenter son sexe ouvert à force d’instruments pénétrants à l’examen minutieux de son intimité sous le regard froid d’un médecin.


Sans oublier qu’il fallait lui raconter sa vie intime, presque lui faire le compte de ses amants et évoquer les détails de ses pratiques. Lui certifier que oui, elle n’avait que des rapports protégés. Que oui, elle pratiquait la sodomie, mais que oui, elle faisait attention, qu’elle connaissait les risques des gâteries buccales, surtout après. Que oui, elle se touchait les seins et se les palpait régulièrement pour vérifier qu’il n’y avait pas de grosseur suspecte. Et que… Merci, docteur, de bien vouloir renouveler mon ordonnance pour un nouveau stock de pilules. Et que… Non, docteur, je n’hésiterai pas à vous appeler si je l’oublie ou si j’ai un doute après un petit accident… Et que oui, docteur, j’ai bien compris qu’aujourd’hui on trouve des pilules du lendemain (qui déchante), et que… Au revoir, docteur, et, malheureusement, à la prochaine fois !


Tout ça, Cassandra en avait une sainte horreur, et même si elle savait qu’être lesbienne ne la mettrait ni à l’abri des visites chez le gynéco, ni de la transmission de certains types de maladies, elle les enviait juste pour ne pas avoir à endosser cette terrible responsabilité qui pesait quotidiennement sur ses « frêles » épaules : celle de ne pas oublier d’ingurgiter cette toute petite pilule.


Aussi, lorsque Claudine l’avait simplement entraînée sur le canapé de cuir, sans savoir ce qui allait advenir de la suite des évènements, Cassandra s’était laissée faire, éprouvant même un certain plaisir à goûter à la douceur de l’amour d’une femme. Sans lâcher sa bouche, Claudine l’avait doucement allongée sur le canapé de cuir. Ses mains avaient virevolté des seins vers son ventre, ses fesses, son entrejambe tout humide, elle avait introduit ses doigts agiles sous le maillot de bain et avait cherché son clitoris. Le contact doux des doigts fins et caressants lui avait fait ouvrir les jambes. Claudine, experte, savait instinctivement comment caresser son petit bouton : au moyen de l’ongle, elle avait joué durant un long moment à agacer cette terminaison nerveuse ultrasensible, déclenchant des séries de spasmes dans son ventre, contractant son intimité, la faisant s’ouvrir et se contracter au rythme infernal et de plus en plus endiablé des attouchements. Et dans un état de semi-conscience, Claudine l’avait dévêtue. Elle avait aussi lâché sa bouche et commençait à explorer son intimité avec sa langue.


Le premier contact avait faire un bond à Cassandra. C’était tellement bon, tellement particulier ce premier contact d’une bouche féminine sur son sexe ! Doux, soyeux, délicat. La langue venant se poser idéalement là où elle était sensible, comme par enchantement, à la base de son clitoris, remontant sur la petite tigette sensible. Une caresse comme elle en avait si souvent rêvé avec des amants toujours pressés d’en finir avec les préliminaires. Là, au contraire, la tête de Claudine entre ses jambes écartées, il lui avait semblé que ces préliminaires qu’elle aimait tant allaient pouvoir se prolonger indéfiniment. Et puis sa langue avait aussi commencé à écarter ses lèvres, les décollant l’une de l’autre avec délicatesse, comme si cette caresse avait pu lui faire mal.


Non, au contraire, la caresse avait été douce, sensuelle. Les lèvres et la bouche de Claudine avaient été mieux que des doigts pressés d’un homme rustre et fougueux, même attentionné. Par petites aspirations, Claudine avait découvert chaque millimètre de sa vulve, usant du pulpeux des lèvres pour mieux écarter son intimité. Du bout de sa langue, elle avait taquiné la base de son méat urinaire, un endroit qu’elle n’avait jamais imaginé aussi sensible et qui lui avait même fait poindre une goutte d’urine.


Et sans se presser, avec une languissante lenteur, Claudine avait encore plus écarté les jambes pour atteindre l’entrée de son intimité. Cassandra le souffle court, les cheveux en bataille, les deux mains sur les seins qu’elle avait empaumés et dont elle roulait les pointes pour accroître son plaisir, s’était totalement livrée à la langue exploratrice et pourvoyeuse de désirs et de plaisirs, une langue qu’elle n’avait jamais imaginé aussi souple, aussi longue, aussi agile, aussi fouineuse. Elle l’avait sentie la pénétrer, comme une queue masculine, mais mouvante, ondoyante et… Emouvante. Elle se tortillait en elle, allait racler les parois de ses muqueuses, avait déclenché mille soupirs de plaisir. La langue de Claudine lui avait même fait découvrir cette zone dont certaines de ces copines et collègues de travail parlaient comme une zone extraordinaire, le fameux point G.


Cassandra, plusieurs fois, avait bien tenté de le découvrir toute seule en se caressant lorsqu’elle était seule dans son lit ou dans son bain, mais jamais elle n’avait réussi à l’isoler. Bien sûr, rares aussi avaient été les hommes qui s’y étaient intéressés. Mais là, sous la langue de Claudine, elle avait ressenti cette étonnante sensation de plaisir qui avait envahi tout le ventre, lui faisant monter la pression à un point tel qu’elle avait eu l’impression qu’elle allait exploser, que de son sexe, allait jaillir une source continue de plaisir et que jamais au grand jamais ce plaisir, cette jouissance ne pourrait s’arrêter. Un plaisir chaud, humide, liquide.


Et la langue avait continué à la fouiller, à l’explorer, à visiter tout son sexe, malgré son plaisir largement humide qui s’était répandu le visage de sa suceuse. Puis, doucement, la langue de Claudine avait entamé un retrait, sans urgence, sans se presser, lentement. Elle avait prolongé son plaisir, le relançant même à plusieurs reprises. Puis la langue était sortie de son intimité pour prolonger sa caresse sur les fesses, descendant vers son petit trou.


Cassandra, depuis son état de semi-conscience, toute à son plaisir nouveau, goûtant chaque dixième de seconde, avait compris où allait se diriger Claudine et avait soulevé ses fesses. Une fois encore, son corps s’était arc-bouté au premier contact avec la langue sur sa rosette très intime. Elle sentait le petit bout de langue en faire le tour, passer directement sur son anus qui semblait s’ouvrir à cette simple sollicitation. Sous la caresse, elle s’était sentie se dilater, pour permettre à la langue de venir la caresser, la fouiller. La sensation était encore plus forte, plus violente et aussi tellement plus subtile que l’arrivée soudaine d’une queue pourtant souvent espérée et attendue en ce lieu secret.


À la décharge électrique qu’avait provoqué Claudine en lui pratiquent cette feuille de rose, Cassandra avait compris dès lors, que plus rien ne serait comme avant. C’était trop bon. Trop doux, et en même temps, trop violent. Une violence du plaisir d’autant plus intense que Claudine avait joint ses doigts à la langue et lui masturbait le clitoris avec une délicatesse exquise. Les doigts voletaient sur le bout de son bouton, l’effleurant juste ce qu’il fallait pour le rendre toujours plus sensible et avaient déclenché de longues et puissantes vagues de plaisir qui étaient montées les unes après les autres, toujours plus fortes, toujours plus effrénées et s’étaient « terminées » dans un immense hurlement de plaisir de sa part, l’avait laissée pantelante, hagarde, essoufflée, les jambes flageolantes, les cuisses et les fesses trempées de plaisir.


Durant quelques instants, les deux jeunes femmes étaient restées silencieuses, sans bouger. Puis, Claudine était venue se coller au corps en sueur de Cassandra et, en l’embrassant doucement sur la bouche, elle lui avait susurré :



Et elles avaient échangé à nouveau un long baiser. Cette légère pause dans le plaisir de Cassandra lui avait permis de reprendre son souffle, de sortir de cet état comateux dans lequel les caresses de Claudine l’avaient mise. À son tour, elle s’était enhardie. Elle avait avancé les mains sur ses seins qu’elle avait déjà palpés mais qu’elle voulait maintenant embrasser. À son tour, elle avait voulu lui rendre la pareille. Claudine avait compris l’intention de sa jeune amante inexpérimentée. Et pour lui faciliter la tache, elle avait enlevé blouse, robe et string.


Cassandra, doucement, s’était approchée des petits mamelons de Claudine qui pointaient haut. En avançant ses lèvres, elle lui avait murmuré :



Et pour toute réponse, Cassandra avait senti les deux mains de Claudine enserrer sa tête et la diriger vers le bout des seins. Cassandra avait été surprise par ce premier contact de ses lèvres sur le bout du téton un peu fripé et dur de Claudine. Elle avait eu la sensation d’avoir une framboise posée sur ses lèvres. C’était doux, rond, un peu rugueux et souple. Doucement, elle s’était évertuée à en aspirer la pointe, à la faire rouler entre ses lèvres, sous ses dents, à aller toucher la petite cuvette en étoile avec le bout de sa langue. Elle avait eu l’impression que sa caresse était juste quand elle avait entendu la respiration de Claudine changer de rythme et que les mains qui lui tenaient la tête s’étaient un peu plus serrées autour d’elle.


De ses mains, Cassandra était alors partie explorer le ventre de sa compagne. Sous ses doigts, le contact de la peau satinée, élastique et chaude avait recommencé à déclencher en elle de nouvelles vagues de désir, mais différentes de l’instant d’avant. La main sur le mont de Vénus, imberbe, avait glissé vers l’intimité de Claudine. Sous ses doigts, elle touchait le clitoris, tige raide et droite, qui dépassait largement des lèvres. Délicatement elle s’en était emparée et elle avait agi comme avec un sexe mâle : entre deux doigts, elle l’avait masturbé. Tantôt lentement, tantôt plus vite. Les effets de cette masturbation, le contact avec cette peau fine, glissante l’avaient excitée. Mais pas autant que Claudine qui s’était tordue de plaisir, avait gémi et avait commencé à ahaner.


Elle avait prolongé sa caresse jusqu’à ce qu’elle sente le corps se tendre, les muscles se tétaniser et des râles de plaisir et de bonheur échapper de sa bouche. Se souvenant de son propre plaisir, de ses envies de voir se prolonger encore et encore les caresses après la jouissance, Cassandra les avait allégées, laissant le clitoris raide et devenu ultrasensible, l’abandonnant doucement, comme à regrets, pour en calmer le feu avant de faire descendre ses doigts vers l’entrée humide et déjà ouverte du sexe de sa complice.


Sous ses doigts, elle avait découvert les lèvres épaisses et plissées de Claudine. Du bout des doigts, elle en avait éprouvé l’épaisseur, le volume, la souplesse, l’humidité. Elle avait été envahie par une étrange sensation. Celle de connaître et reconnaître ce lieu secret, intime, comme quand elle se touchait elle-même, tout en le découvrant. Elle avait frotté les deux grandes lèvres ensembles, l’une contre l’autre avant de les écarter pour entrer dans l’intimité chaude, humide et glissante de Claudine.


A ce contact, Claudine s’était raidie, écartant largement à son tour les jambes, creusant le ventre comme pour mieux aspirer les doigts qui étaient en train de la fouiller. Les allers et retours variaient en vitesse, en profondeur. Cassandra avait senti ses doigts absorbés, attirés par l’intimité. Elle avait réussi à en glisser un, puis deux, puis quatre. Et chaque fois que la main était entrée plus loin, Claudine l’avait encouragée par ses ondulations et les roulements de son bassin en donnant des encouragements de la voix :



Et Cassandra avait suivi les conseils, les désirs de Claudine. Elle avait réussi à entrer toute sa main dans son sexe. Sous ses doigts, autour d’eux, elle sentait palpiter toute son intimité. Les doigts gluants souvent broyés par les spasmes de plaisir, elle avait commencé à les remuer et était même parvenue à trouver et gratouiller cette zone sensible, dont elle sentait les petits plis et picots qui formaient le très fameux point G. Du bout de l’ongle du pouce, elle en avait massé la muqueuse. Et plus elle la frictionnait, plus Claudine ahanait et accélérait ses mouvements de bassin, avant de pousser de profonds gémissements de jouissance et tremper sa partenaire de son plaisir.


Sans retirer sa main prisonnière du sexe de Claudine, Cassandra avait calmé un instant ses massages intérieurs pour y substituer des séries d’allers et retours qui avaient fait reprendre les ahanements et les contorsions du bassin de Claudine, qui avait soulevé ses fesses. Profitant de cette offre, Cassandra avait présenté son pouce à l’entrée de la petite rondelle sombre et serrée et l’avait vrillé le plus loin possible dans l’anus, faisant pousser un grondement de plaisir à Claudine qui se triturait les seins et en malmenait les pointes.


Fistée et sodomisée, Claudine avait largement hurlé son plaisir et l’avait répandu sur le canapé de cuir, avant de retomber à son tour, épuisée, pantelante, ahanante et à bout de souffle. Doucement, en produisant encore de nombreux spasmes à chaque mouvement, Cassandra avait retiré ses doigts et s’apprêtait à aller recueillir avec sa bouche les liqueurs de Claudine quand celle-ci l’avait attiré vers la sienne. Les deux femmes s’étaient de nouveau longuement embrassées, calmant ainsi le feu intérieur qui couvait encore en elles.


Les deux jeunes femmes s’étaient quittées tardivement et s’étaient revues à de nombreuses autres occasions. Chaque fois, l’une comme l’autre faisait montre d’encore plus d’audace dans les caresses qu’elles échangeaient. Et chaque rencontre devenait un feu d’artifice de plaisir et de jouissance. Mais à aucun moment, les deux amantes ne mêlaient ni un homme, ni un substitut d’homme à leurs jeux et ébats, pas plus qu’elles n’envisageaient de vivre ensemble. Leurs rencontres, secrètes, étaient pour le plaisir, juste pour le plaisir. Elles permettaient aussi aux deux jeunes femmes d’oublier la pauvreté de leurs amours hétéros. D’ailleurs, bien souvent, après une longue séance torride, pour se reposer, elles échangeaient leurs impressions sur les hommes, leur muflerie et leur goujaterie en matière d’amour ou se gaussaient de leur manque d’imagination. Dans ce domaine là, elles étaient aussi d’accord. Et surtout Claudine qui, elle, était mariée depuis près de dix ans, mais n’avait jamais trompé son cher et tendre époux de peur de tomber enceinte, puisqu’il refusait catégoriquement qu’elle prenne la pilule.


Un coup de frein un peu brusque sort précipitamment Cassandra de ses pensées érotiques. Obligée de mettre les mains en avant pour ne pas aller cogner de la tête contre la banquette avant du taxi, le temps qu’elle réalise qu’ils sont enfin arrivés à destination, Matthieu, le petit stagiaire est déjà sorti de la voiture, en a fait le tour et lui tient la portière ouverte avec un sourire et une attitude galante et réservée. Cassandra jette un oeil rapide sur sa montre. Pour sûr, ils sont bel et bien en retard… Quatre à quatre, à grandes enjambées, Cassandra grimpe les escaliers et entre dans le bureau de Claudine qui les attend. Les deux femmes, d’un coup d’oeil complice, s’embrassent sur les joues, comme de simples connaissances - Dans le monde parisien de la mode, tout le monde s’embrasse… Et sans autres commentaires, juste après avoir présenté rapidement Matthieu, tous les trois s’attellent au travail.


Après quatre heures de travail, et une rapide pause déjeuner, les deux femmes se séparent. Matthieu, toujours sur les talons de Cassandra. En raccompagnant ses visiteurs à la porte d’entrée, Claudine glisse rapidement à l’oreille de Cassandra :



Cassandra l’embrasse rapidement, à la limite de la commissure des lèvres et lui souffle un "D’accord" complice et heureux, accompagné d’un air coquin plein de sous-entendus, avant de sauter dans le taxi qui doit les ramener à l’agence.



Et avant que Matthieu ne souffle, elle enchaîne :



Puis, les sourcils froncés, Cassandra interrompt cette conversation en lui demandant à brûle-pourpoint :



Le soir venu, et presque à l’heure dite, Cassandra et Matthieu sont de retour à la fabrique de maillots de bain. Matthieu, pourtant souvent silencieux, interroge Cassandra à mi-voix :



Et tous les trois se remettent au travail. Il est plus de onze heures quand Claudine ferme enfin la lourde chemise du dossier et, d’un air satisfait, se tourne vers Cassandra :



Et Claudine sort trois verres et une bouteille d’alcool de son armoire. Un alcool tellement fort que Matthieu, assis entre les deux jeunes femmes, s’étouffe à la première gorgée. Toutes les deux, dans un geste amical et presque maternel, lui tapotent le dos et avec un air complice, lui enlèvent le verre des mains.



Matthieu, tout à ses difficultés pour retrouver son souffle et sa voix, sent que tout d’un coup l’ambiance est en train de changer. D’un coup d’oeil rapide, il regarde Claudine, puis Cassandra, et il a un petit mouvement de recul, se demandant bien ce qu’il fait là, ce qui va se passer. Mais il n’a pas réellement le temps de réagir, que déjà Claudine se penche sur son visage et lui prend la bouche. Au contact des lèvres fardées, pulpeuses, enveloppantes, il a un petit sursaut et ouvre légèrement sa bouche pour recevoir une langue dure, pointue et fouineuse qui l’étouffe presque. En même temps, une main douce et ferme se referme sur son pantalon, au niveau de son entrejambe. D’un coup d’oeil rapide il voit Cassandra le caresser. Devant le geste inattendu, il rougit, une bouffée de chaleur et de plaisir fait se dresser son sexe immédiatement.



Et pour mieux constater la chose, Claudine joint sa main à celle de Cassandra pour lui appliquer un massage lent et excitant.


La surprise passée, Matthieu rend son baiser à Claudine. D’une langue vigoureuse, il touche ses lèvres, ses dents et va fouiller sa bouche. Claudine semble apprécier cette réaction, car sa main se crispe un peu plus sur sa verge et entame un mouvement de va-et-vient qui durcit encore un peu plus sa queue. Puis, en un tournemain, il se retrouve nu, entre les deux femmes. Et tandis que Claudine continue à l’embrasser, il sent la bouche de Cassandra venir envelopper sa hampe dressée et sensible. La bouche chaude ensalive sa hampe, son bout, tire la peau et l’avale avec une lenteur exaspérante, irritante. Sous la salive, au contact des dents et de la langue, la jeune queue a de petits spasmes vigoureux et Cassandra en empoigne la base pour mieux le sucer. Au passage, elle commence à jouer avec les bourses, les triturant, faisant rouler les deux glandes comme des billes.


Sans pouvoir dire si ce geste lui fait mal ou si, au contraire, il est agréable, Matthieu laisse échapper un long soupir. La langue de Claudine jouant avec sa bouche, le fouille de plus en plus loin pendant que ses doigts vont lui titiller les mamelons. Et Matthieu, aux anges, au bord de l’extase, se laisse faire. Lui qui a souvent fantasmé sur ce genre de scène, qui pensait que cela n’arrivait qu’aux autres ou dans les films pornos, ne sait plus comment faire. Un peu empoté de ses mains, il finit par trouver le chemin des fesses de Cassandra, penchée sur son sexe qu’elle avale avec délicatesse, mais en lui imprimant maintenant un furieux mouvement de pénétration, et celui de l’entrejambe de Claudine qui continue à l’embrasser et qui au contact de la main de Matthieu sur ses cuisses, les écarte pour l’inciter à aller plus loin.


Mais Matthieu était loin de se douter que ses doigts ne rencontreraient aucune barrière sous la jupe ample de Cassandra. Juste la bande élastique des bas puis, plus rien. Cassandra est nue sous sa jupe. D’une main fébrile, il remonte vers les fesses, en atteint la raie profonde et glisse un doigt entre les deux globes pour entrer en contact avec son intimité, déjà largement humide. Sous la pression énervée des doigts qui la fouillent, Cassandra écarte légèrement les cuisses pour laisser passer la main et lui faciliter les mouvements.


De son côté, Claudine semble apprécier aussi l’arrivée de la main de Matthieu. Comme Cassandra, elle est nue et offre aux doigts fouineurs, une vulve imberbe et déjà dégoulinante, aux lèvres légèrement entrouvertes. Cette humidité et cette excitation surexcitent le jeune stagiaire qui ne se pose plus de question et fouille avec délice les deux sexes féminins humides et en chaleur. Enfin Claudine lâche la bouche de Matthieu et descend rejoindre Cassandra qui continue à sucer un sexe de plus en plus raide qui déjà, par au moins deux fois, a connu des soubresauts qui montrent qu’il est à la limite de l’explosion. Et Cassandra, cède la place à Claudine, descendant ses lèvres sur les bourses et vers l’anus de Matthieu. Sous le coup des deux langues féminines qui le sucent, Matthieu explose, en partie dans la bouche de Claudine et sur sa joue.


Instantanément, Cassandra s’approche de la joue marbrée par la traînée chaude et coulante pour la nettoyer avec sa langue, sous le regard un peu étonné et troublé du garçon. La dernière goutte séchée, elle rapproche sa bouche de celle de Claudine et leurs lèvres se collent, les langues s’emmêlent. Les mains cherchent instinctivement leur corps, mais n’abandonnent pas pour autant celui de Matthieu qui reprend immédiatement vigueur tandis qu’il s’acharne, lui, à faire des mouvements de va-et-vient avec ses doigts dans les sexes trempés des deux femmes. Tendrement, jouant la provocation, Claudine et Cassandra s’embrassent à pleine bouche. Chacune, d’une main explore le corps de l’autre, connaissant les points faibles. Elles s’empaument les seins et en triturent les pointes à travers le tissu des chemisiers. Cela a pour effet de faire gonfler leurs poitrines et pointer leurs mamelons. Et les premiers gémissements de plaisir s’échappent de leurs bouches toujours soudées.


Matthieu sent aussi les bassins onduler, sous la pression de ses doigts qui fouillent les intimités qui s’ouvrent de plus en plus. Sa queue, raide, massée par les deux mains, tressaute et connaît de nouveaux spasmes.


Les deux femmes se déshabillent mutuellement, sous le regard concupiscent de Matthieu qui ne perd pas une miette du spectacle féerique qui se déroule devant ses yeux. Les lourds seins de Cassandra, aux tétons droits et fiers, pointent. Ceux plus petits de Claudine montrent aussi une érection intrépide et pointue. Le ventre plat de la brune Cassandra, orné d’un très léger friselis pubien soigneusement taillé, répond au ventre légèrement bombé de Claudine, imberbe. Les cuisses larges et évasées de cette dernière, les fesses rebondies font pendant à la fermeté des cuisses fuselées et pleines et au dodu de la croupe de Cassandra. Matthieu peut contempler, comparer, toucher, remplir ses yeux et son esprit de souvenirs plus érotiques les uns que les autres.


Claudine et Cassandra, nues, jouent seins contre seins. Elles se frottent les pointes excitées les unes contre les autres. En même temps, les ventres tendus, s’effleurent. Les mains caressent les croupes. Maintenant, devant un Matthieu tout ébaubi et sans faire plus attention à lui, les deux femmes se donnent l’une à l’autre. Elles s’embrassent à pleine bouche, se tâtent, se touchent, se masturbent. Leurs souffles se font plus rauques, les narines se pincent sous le désir qu’elles éveillent. Leurs mains de l’une s’égarent sur les fesses et dans l’intimité de l’autre. Les jambes s’ouvrent, largement offrant au jeune garçon une vision idyllique, imprenable et inoubliable de deux sexes nus aux lèvres charnues légèrement pendantes et humides. Dans un parfait mouvement d’ensemble, les deux corps lascivement emmêlés semblent fusionner sous ses yeux. Tête-bêche, les deux filles s’offrent mutuellement leurs intimités. Les têtes plongent au creux des ventres et Matthieu n’a plus que la vision du sommet du crâne de Cassandra qui bouge au rythme de sa langue qu’il imagine - plus qu’il ne la voit - lécher, pénétrer l’intimité ruisselante de sa comparse. Entre les jambes écartées de Cassandra, il aperçoit les cheveux de Claudine, et surtout les mains crispées sur le large fessier qu’elle suce, aspire, respire et à qui elle donne du plaisir. Elle en écarte largement les deux magnifiques globes et Matthieu, de là où il est imagine la vision qu’elle doit avoir.


Doucement, il se déplace et se place à genoux, derrière sa patronne de stage, la queue droite, oscillante, prête à la pourfendre. Une main s’en empare et la dirige, vers la petite rondelle brune, ouverte et luisante de Cassandra, sans qu’il n’ait à faire le moindre mouvement. Sans buter dessus, d’une simple poussée, il se sent aspiré et entend un grand râle de plaisir. Le muscle au passage resserré s’ouvre, l’accueille et le masse. Par petits coups de reins, il entame une série de va-et-vient qui le propulse au fond de Cassandra qui ondule des fesses, remue son bassin pour lui montrer combien elle apprécie et aime cette intrusion. Léchée par dessous en même temps qu’elle se sent prise par derrière, elle éructe un long râle de plaisir et trempe la figure de Claudine qui s’escrime à lui mordiller son clitoris et lui enfiler deux doigts au plus profond de son intimité, en y effectuant une série d’allers et retours de plus en plus rapides et audacieux.


Prise en sandwich, Cassandra jouit et hurle son bonheur. Contre ses fesses, elle sent les bourses venir taper à un rythme effréné qui décuple sa jouissance. Matthieu, au comble du bonheur, massé par les spasmes du ventre de Cassandra, sentant les cheveux de Claudine sous lui, empoigne encore plus fortement les hanches auxquelles il s’agrippe déjà et explose au plus profond d’elle, en poussant des cris sauvages et se vide complètement. Dans une série de râles de plaisir, il s’écroule sur l’épais tapis qui orne le pied du canapé, le corps secoué par une série de tremblements de plaisir, encore sous le coup de sa jouissance, le souffle court. D’un oeil furtif, il reluque les deux filles qui continuent leurs plaisirs.


Claudine s’échine à nettoyer les coulures de plaisir de sa partenaire et parachève ainsi sa jouissance. Cassandra continuant à feuler son plaisir sous les coups de langues qui lui tètent toute son intimité. Enfin, il lui semble que les mouvements se ralentissent et malgré un état de fatigue, il lève légèrement la tête pour voir que son sexe, loin d’être épuisé, semble retrouver à la vue des deux femmes en train de se pourlécher, une vigueur nouvelle qui lui semblait impossible à retrouver tant il se sent épuisé. C’est que Claudine, tout en donnant du plaisir à sa compagne, espère bien elle aussi recevoir l’hommage du gamin et elle sait combien le spectacle des amours saphiques peut émoustiller l’esprit et le corps d’un jeune garçon de vingt ans (et les autres âges aussi). Alors, abandonnant l’intimité et les fesses de Cassandra, elle rampe jusqu’à lui, allongé sur le dos et en train de reprendre quelques forces et un peu de vigueur et, sans autre permission, elle embouche son sexe loin dans sa bouche.


Au contact chaud et gluant qui vient l’enrober, Matthieu émet un léger cri de plaisir et sent son pénis se redresser, plus rigide. La bouche de Claudine l’enserre juste ce qu’il faut pour former un long fourreau humide et provocant. Du bout de sa langue, de la pointe de ses dents, elle vient déchaîner de multiples picotements au bout de son sexe qui lui mettent le feu au ventre. La jeune femme, assurée de cette nouvelle rigidité qui se dresse et cogne dans sa bouche, l’abandonne et vient le surplomber. Les pieds de chaque côté de ses cuisses, le sexe glabre, ouvert et humide au ras de ses cuisses, d’un lent et boulimique mouvement du bassin, elle s’empale sur lui en tenant le pénis à sa base pour le diriger droit vers sa rondelle brune, elle aussi excitée.

Matthieu, qui n’a jamais pratiqué la sodomie en pareille position, reste étonné des ressources de son corps et de l’élasticité du muscle qu’il pénètre ainsi. Posément, il peut contempler les fesses de Claudine s’abaisser au-dessus de son sexe et l’avaler jusqu’au bout. Par une série de contractions secrètes et internes, sa hampe est largement massée sur tout le long.

Puis, Claudine entame une légère remontée avant de se laisser choir sur son amant du moment et recommence. Matthieu, érotisé par cette vision et ce massage, n’a pas le temps de continuer à en contempler la scène. Sa vision est obscurcie par l’arrivée au-dessus de son nez de l’entrejambe luisant de plaisir de Cassandra qui vient en chercher encore avec la langue de son jeune stagiaire.


Obéissant à son instinct, le garçon lève légèrement la tête et du bout de la langue, n’a plus qu’à aller lécher, écarteler les lèvres brunes et les fouiller, pour lui donner le plaisir réclamé. Claudine, empalée, continue à monter et descendre au rythme de son plaisir qui commence à envahir son ventre et ses fesses. Cassandra qui est venue s’installer au-dessus de la bouche de Matthieu, lui tend ses lèvres et elles s’embrassent, tandis que la main de Cassandra vient masturber son clitoris pour parfaire son plaisir.

Les deux femmes, entament une série de râles montants, de soupirs de plus en plus profonds qui stimulent les sens et augmentent leurs plaisirs et leurs jouissances.

Matthieu, un peu étouffé par les fesses ruisselantes de Cassandra, serré dans le fourreau culier de Claudine, encouragé par les cris des deux femmes, explose dans une ultime jouissance au plus profond de Claudine qui se déchaîne et hurle sous les flots qui l’envahissent. Dans un synchronisme presque parfait, le trio connaît une puissante jouissance et mêle ses cris de plaisirs avant de retomber fourbu, béat et heureux.


Un peu plus tardivement, dans le taxi qui raccompagne Cassandra et Matthieu, la directrice de clientèle, avant que son stagiaire ne descende pour rentrer chez lui, se penche vers lui et après avoir déposé un léger baiser au coin de ses douces et juvéniles lèvres lui murmure :



Et Matthieu descend du véhicule, qu’il contemple un instant, tandis qu’il emporte Cassandra vers chez elle.


Une Cassandra épuisée, ravie et comblée.


Heureusement pour le moral, certains jours sont mieux que d’autres, même si elle est parfaitement consciente des risques qu’elle prend et qu’elle sait que demain matin, elle sera en retard au bureau et que Jean-Mi lui distillera une remarque douce-amère. Mais elle a réussi, ce soir, à mêler vie privée et professionnelle, amour saphique et amour hétéro.


Et, ça, pense-t-elle, c’est un bon plan.