n° 09444 | Fiche technique | 17692 caractères | 17692Temps de lecture estimé : 11 mn | 22/07/05 |
Résumé: Quelqu'un utilise l'adresse mail de l'entreprise pour poster des histoires sur Revebebe... La patronne parviendra-t-elle à démasquer le ou la coupable ? | ||||
Critères: f fh collègues travail exhib fmast fellation préservati pénétratio jeu attache | ||||
Auteur : l_l_s_b_i_n |
Vous avez 1 nouveau message.
De : brevebebe@free.fr
Objet : Publication de votre texte sur Revebebe : Les jumelles
Stéphanie pense d’abord à un spam. Cependant, elle se doit d’ouvrir tous les mails : il arrive que l’expéditeur oublie de modifier le sujet. Le mail parle d’un texte qui aurait été publié sur un site Internet. Elle reste interdite devant la signature du message :
Revebebe - Le site des histoires érotiques
http://revebebe.free.fr/
PS: Vous avez reçu ce mail parce que vous ou une personne utilisant cet email a proposé un texte sur notre site.
Quelqu’un utilise l’adresse de la boîte pour publier des histoires de cul ! Quelle attitude adopter ? Bien sûr, il va falloir qu’elle trouve cette personne et lui inflige une sanction. Elle balaie du regard l’ensemble de son personnel, à travers la baie vitrée de son bureau. Deux hommes et trois femmes, tous potentiellement coupables, plus deux stagiaires qui n’ont pas accès à cette adresse email. Il va également falloir trouver une sanction adaptée. Mais d’abord, déterminons l’ampleur des dégâts : est-ce la première fois que cela arrive ? L’adresse email de l’entreprise est-elle visible sur le site ?
Tout en réfléchissant à ces questions, Stéphanie a déjà suivi le lien et se met en devoir de retrouver le texte en question. Bon, visiblement ce devait être l’une des dernières parutions.
Ah ! Voilà.
Titre : les jumelles. Auteur : Volupté.
Ca y est. Qu’est-ce que c’est que ça ?
f h ff jeunes couple freresœur vacances avion piscine toilettes intermast cunnilingu voir exhib…
Il y a un résumé : Charlotte et Caroline ne peuvent se retenir.
On peut difficilement faire plus succinct. Merde, un truc de lesbiennes ! Des sœurs, en plus… Bon, c’est pas grave, de toute façon elle doit le lire.
Stéphanie n’est pas tellement habituée à ce genre de littérature. Elle se souvient avoir lu quelques classiques en cachette lorsqu’elle était au lycée, mais cela fait maintenant bien longtemps. Depuis qu’elle est avec Sylvain, sa vie sexuelle est on ne peut plus calme ; elle l’a d’ailleurs toujours été. Ses fantasmes n’ont eux non plus rien d’extravagant. Jamais avec une autre femme, même pas en rêve : beurk ! Et pourtant, elle ne peut le nier, cette lecture commence à l’émoustiller. Honte sur elle ! Arrêter là la lecture ? Non, elle va se forcer à lire jusqu’au bout, quoi qu’il arrive.
Les deux filles de l’histoire se branlent et se sucent n’importe où, des hommes et des femmes se branlent en les regardant… Stéphanie n’en peut plus, c’en est trop. Tous ses sens se sont ligués contre elle. Il lui semble que les pointes de ses seins ont transpercé son soutien-gorge et que le simple contact du tissu humide de sa culotte suffira à la faire imploser de plaisir. Elle transpire abondamment et l’odeur de sa sueur, mêlée à celle qui émane de son bas-ventre, font office d’aphrodisiaque. Il faut qu’elle assouvisse cette furieuse envie qui la dévore de l’intérieur.
Mais comment ? Où ? La baie vitrée est transparente dans les deux sens… Les toilettes ? Il faudrait qu’elle traverse la salle principale devant tout le personnel… Et si le frottement de ses jambes suffisait à la faire jouir ? Elle s’imagine, au beau milieu du personnel, tomber à genoux en gémissant…
Cette vision l’achève. Elle cache son visage derrière son écran d’ordinateur, pose son poing gauche sur son entrejambe et serre les cuisses. L’orgasme, puissant, se fait sentir au bout de quelques secondes. Elle s’efforce de rester silencieuse, ce qui décuple encore le plaisir ; seul un faible gémissement parvient à s’échapper. Immédiatement, elle retire sa main, honteuse. Et si on l’avait vue ? Elle attend un peu, puis se risque à jeter un œil à ses employés. Ouf ! Pas vue, pas prise, se dit-elle, sans penser au double sens de cette expression…
***
Cela fait deux jours maintenant. Le texte ne devrait pas tarder à être publié. Alex commence par consulter la boîte mail de l’entreprise. Pourquoi utiliser cette adresse et pas une adresse personnelle ? Pour l’aaaaamour du risque, comme dit le générique de la série… Tiens, quelle série déjà ? Bof, c’est sans importance.
Mais ! Alex pâlit. Merde ! Le mail de confirmation est bien là, mais quelqu’un l’a déjà ouvert ! L’excitation due au risque est une chose, la concrétisation en est une autre, beaucoup moins drôle. Si Stéphanie est tombée sur ce mail, c’est l’emploi d’Alex qui est en jeu. Première chose à faire, supprimer les preuves. Alex efface donc le mail.
Merde, il est ouvert sur un autre PC, pas moyen de le supprimer… D’un côté, si plusieurs personnes l’ont découvert, ils seront nombreux à être mal à l’aise, au cas où Stéphanie demanderait des comptes.
Qui l’a lu pour l’instant ? Alex scrute discrètement les visages de ses collègues, un par un. Apparemment rien à signaler. Stéphanie ? Alex la regarde à travers la baie vitrée. Le spectacle l’étonne et l’enchante : elle a la main entre les jambes. Pas de doute, elle a trouvé le mail et doit être actuellement en train de lire des histoires sur Revebebe. Rassurant… Alex ne l’aurait pas cru si libérée, presque exhibitionniste… Stéphanie retire prestement sa main. Alex s’efforce de détourner le regard, afin de ne pas se faire surprendre la regardant.
***
Remise de ses émotions, Stéphanie s’attelle à l’identification de l’auteur. Elle relit le mail.
Envoyé le 19/04/05 à 10h30 par Volupté.
Mardi matin : cela élimine déjà deux suspects. En effet, Marc ne travaille pas le mardi matin et Jessica était à Lyon. Restent un homme et deux femmes. Comment savoir ? A priori, pour Stéphanie, une telle conduite ne peut être que masculine. Cependant, certaines de ses amies seraient tout à fait capables d’un tel acte… Elle ne doit donc négliger aucune piste. De plus, les fantasmes exprimés dans l’histoire ne sont pas plus masculins que féminins.
Que faire : les convoquer en groupe ? Si elle compte exclure le coupable, cette méthode a le mérite de montrer l’exemple. Mais cette sanction est peut-être un tantinet exagérée, d’autant qu’elle-même s’est laissée aller sur ce texte…
Les voir tous un par un ? Mais par qui commencer ? Et à supposer qu’elle ne trouve pas immédiatement le ou la coupable, le résultat sera le même : Stéphanie ne pourra empêcher les fuites.
Il lui faut plus d’indices. Peut-être y a-t-il d’autres textes du même auteur, dans lesquels la nature des fantasmes trahirait son sexe ?
Stéphanie retourne sur le texte de tout à l’heure. Apparemment, le nom de l’auteur est un lien vers une autre page. Elle clique donc sur « Volupté ». Bingo ! Un autre texte en plus de celui qu’elle vient de lire. Sans hésiter, Stéphanie clique dessus : Heures supplémentaires…
Son rythme cardiaque s’accélère.
Critères : f fh collègues travail fmast hsoumis fellation préservati pénétratio.
Va-t-elle se lancer ? Elle a peur d’être à nouveau submergée par le désir. Elle jette un regard à ses employés. Allez ! C’est plus fort qu’elle, elle doit lire ce texte, et tout de suite.
***
Alex sait comment écarter tous les soupçons qui pourraient lui peser dessus :
« Eh ? Quelqu’un attendait un mail ? »
Les employés se regardent d’abord sans comprendre. Puis Jessica se penche un instant sur son écran et relève aussitôt la tête en riant. Elle prend la parole :
« Wouwouwouh ! Un talent littéraire se cache parmi nous ? »
Tout le monde a désormais le mail ouvert devant les yeux. Certains esprits vifs sont déjà sur le site de Revebebe. Visiblement, à en juger par les visages rosissant et les commentaires graveleux, certains connaissent… Les autres sont absorbés par l’exploration du site. Peu à peu, les hypothèses commencent à émerger :
« Hum, je suis sûr que c’est Julie. Je savais bien qu’une petite coquine se cachait derrière tes faux airs de sainte-nitouche ! »
Le visage de Julie s’empourpre et semble prêt à imploser.
« Ouais ouais, tu nous feras pas croire que t’y est pour rien là-dedans, Marc ! » lance Marie.
Marc, réputé pour ses histoires cochonnes, lève les bras au ciel.
« Et si ?… glisse discrètement Alex, en donnant un léger coup de tête vers le bureau de la patronne.
Derrière la baie vitrée, le visage de Stéphanie, penché vers son ordinateur, est écarlate. Tout le monde éclate de rire. Alex jubile : plus moyen de démasquer l’auteur du texte, désormais !
***
Stéphanie relève la tête. Aïe ! Il semble que pour les fuites, c’est trop tard ! Que n’a-t-elle supprimé le mail ! L’origine de l’hilarité générale ne fait aucun doute : quelqu’un a découvert le message et l’a annoncé à tous les autres… Stéphanie cherche le coupable : qui a l’air le plus mal à l’aise ?
Elle sait pourtant pertinemment que la personne débauchée qui a écrit ces textes sera sans doute bien plus à l’aise qu’une personne timide qui n’a rien à voir avec tout ça.
Ou au contraire, ces textes peuvent très bien avoir été écrits par une personne timide au point de vivre ces expériences par procuration… Quelle situation complexe ! Faire comme si de rien était, passer l’éponge ? Non ! Il faut faire quelque chose, montrer son autorité.
Stéphanie ne sait pas encore en quoi, mais elle sent que sa petite entreprise ne sera jamais plus comme avant. Elle se replonge dans sa lecture. Le bureau de l’histoire ressemble étrangement au sien. La description de la jeune patronne, une petite rousse, cheveux mi-longs, aux hanches fines et à la poitrine généreuse, lui correspond également. Quant au héros – le récit est à la première personne du singulier - il pourrait bien s’agir d’une description avantageuse d’Alexis. Bingo ! Elle le tient, son coupable ! Ainsi, elle compte parmi ses fantasmes ? Cette idée lui fait un drôle d’effet.
Avant que le désir ne l’oblige à se satisfaire de nouveau, Stéphanie décide de remettre sa lecture à plus tard. La sanction d’Alexis est quant à elle toute choisie…
***
17h30. Bien que toujours palpable, la tension de la matinée s’est apaisée. Tout au long de la journée, les blagues graveleuses n’ont cessé de fuser et les regards échangés sont toujours pleins de sous-entendus. Chacun soupçonne son voisin d’être à l’origine de ces textes torrides et ceux qui ne les ont pas encore lus attendent impatiemment de pouvoir rentrer pour le faire. Encore une demi-heure, sans compter le trajet ! C’est ce moment que choisit Stéphanie pour apporter à Alexis ce dossier, soit-disant « urgent »…
« Est-ce que tu peux rester un peu plus longtemps, ce soir ? C’est l’histoire d’une heure ou deux. Si tu acceptes, je t’offre ton lundi matin. Ça marche ? »
Evidemment, Alexis accepte.
18h00. Il semblerait que tout le monde soit pressé ce soir…
18h03. Alexis est seul derrière son PC. De son bureau, Stéphanie l’observe. Elle a décidé de réaliser les fantasmes de son subordonné. Elle reprend donc sa lecture, interrompue le matin. Mmmh… Son entrejambe s’humidifie dès les premiers mots. À vrai dire, elle mouillait avant de commencer… Stéphanie ouvre son tailleur en grand et libère ses seins. Elle remonte également sa jupe jusqu’aux hanches, retire sa culotte et la jette sur son écran. Elle pose un pied sur le bureau et commence à se toucher.
Alexis est toujours plongé dans le travail supplémentaire. Il ne devrait pas tarder à tomber sur la note qui lui est destinée. Effectivement, il lève vers elle des yeux ahuris. Stéphanie fait mine de n’avoir rien vu. Alexis, écarlate, semble indécis. De sa position, il ne doit rien rater du spectacle ! Il ne va quand même pas faire son fier ? Elle est de lui, cette idée. Qu’il assume !
Enfin : Alexis se lève et vient frapper à la porte vitrée.
« Entre ! »
Elle n’interrompt pas ses mouvements, bien au contraire. Qu’il se montre à la hauteur et il sera pardonné. Dans le cas contraire, ou s’il refuse, elle se verra dans l’obligation de le licencier pour faute grave.
Stéphanie ne se reconnaît pas : oublié Sylvain, oubliée la jeune femme bien sage… Tout cela ne semble pas échapper à Alexis. Stéphanie remarque qu’il porte une ceinture. Tout se passe comme il l’a écrit.
« Approche ! »
Le jeune homme s’exécute. Elle lui ôte sa ceinture, et lui lie les poignets derrière le dos. Mais le texte va plus loin. Elle débranche la rallonge de sa cafetière et ramène le jean d’Alexis à ses chevilles.
Stéphanie distingue clairement le membre viril en érection derrière le tissu du slip, mais se garde bien d’avoir le moindre contact avec lui pour l’instant. Le faisant s’agenouiller, elle attache ensemble la ceinture et le jean, à l’aide de la rallonge. Puis elle se baisse et commence à jouer maladroitement avec ses lèvres sur la verge du jeune homme, à travers le tissu. Alexis n’ose rien dire. C’est si bon !
Au bout de quelques instants, Stéphanie sort le pénis rigide de sa prison. La description du récit était effectivement quelque peu exagérée… Mais enfin, ce n’est tout de même pas si mal. La jeune femme gobe ce dard qui lui est tout offert. Sa langue tourne encore et encore autour du gland, puis elle le fait aller et venir entre ses lèvres.
Mais Stéphanie est excitée au plus haut point depuis un bon moment déjà. Elle n’a plus qu’une envie : jouir au plus vite. Aussi elle décide de passer outre ces préliminaires. Elle fouille dans son sac et en sort un préservatif. Elle l’enfile en un rien de temps et allonge Alexis sur le dos. Pieds et mains liés dans le dos, la position est on ne peut plus inconfortable… Mais cela convient tout à fait à Stéphanie, qui s’agenouille au-dessus de lui et s’empale sur son phallus tout raide. À chaque mouvement, elle sent la chaleur monter, monter et monter encore en elle, par vagues successives, de son clitoris au sommet de son crâne. Ça y est, elle jouit ! Huit heures qu’elle attendait ce moment ! Alexis a libéré sa semence presque au même moment.
Soudain, Stéphanie est prise de remords vis-à-vis de Sylvain. Bien qu’il soit encore en elle, Alexis n’existe plus à ses yeux. Comment pourra-t-elle désormais faire face à son ami ? Puis la réponse, évidente, s’impose à elle : tout ceci n’est qu’un fantasme, une histoire écrite par Alexis ! Il lui suffira de montrer le texte à Sylvain, cela le fera certainement rire – voire plus si affinités… - mais jamais il ne s’imaginera que c’est réellement arrivé ! Cette pensée la réconforte. Elle se relève et sourit à Alexis :
« Alors, ça fait quoi de voir un de ses fantasmes se réaliser ?
Lassée de cet interrogatoire stérile, Stéphanie détache le jeune homme. Peu lui importe pour l’instant qu’il avoue ou pas : encore toute retournée par l’orgasme qu’elle vient de subir, elle s’en fiche éperdument. Alexis, quant à lui, ne comprend rien à ce qui lui arrive. Tous les deux se rhabillent.
« Au fait, laisse tomber le dossier, ça n’était qu’un prétexte. Rassure-toi, tu as quand même droit à ton lundi matin… »
Le lendemain, Alex décide d’arriver un peu plus tôt au boulot. Il n’y a encore personne, et surtout pas Stéphanie. Alex scrute le bureau de sa supérieure à travers la baie vitrée, à la recherche d’indices.
Oui ! La rallonge de la cafetière est débranchée et à terre ! Cela lui suffit : son texte s’est bel et bien réalisé ! Stéphanie s’est tapé Alexis hier soir, suivant le scénario qu’elle-même a imaginé !
Mmmh, Alexandra sent que son premier texte ne sera que l’introduction d’une longue série d’histoires de bureau… Elle commence déjà à imaginer la suite : entre autres protagonistes, elle-même et sa patronne…