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Temps de lecture estimé : 16 mn
22/07/05
Résumé:  Une infirmière libérale noue une relation un peu ambiguë avec un de ses patients, accidenté de la route.
Critères:  f fh fplusag jeunes médical handicap complexe laid(e)s voir exhib nopéné ecriv_f
Auteur : Lyvia
Entorse à la morale

Je me prénomme Lyvia, j’ai 37 ans, je vis seule, je suis célibataire et infirmière de mon état.


Vous allez peut-être vous demander pourquoi une belle jeune femme comme moi vit seule à 37 ans ? La réponse est simple : je ne suis pas une belle jeune femme, je ne suis que moi, Lyvia.

Objectivement, je suis bien incapable de me décrire. J’ai un corps, une tête, deux bras, deux jambes, une paire de seins, une paire de fesses, comme toutes les femmes, en somme. Mais sincèrement, je ne m’aime pas. Au mieux, je me supporte, au pire, je me vomis. D’ailleurs ma mère n’est pas très belle et mon père est encore pire, ils se sont bien trouvés, ces deux-là. Quant à moi, je suis leur seule héritière, en droite lignée, et j’espère que je ne me reproduirai pas.


Aujourd’hui, je me consacre essentiellement à mon travail. Infirmière libérale à 37 ans, ce n’est après tout pas si mal que ça. Pour obtenir ce poste, j’ai émigré en pleine cambrousse. Je fais par contre pas mal de kilomètres, que je rattrape en frais de déplacement.

J’aime mon métier, j’aime le milieu médical et j’aime les contacts avec les malades. L’avantage avec mes patients, c’est qu’eux au moins, ils ont besoin de moi.

Je n’en dirai pas autant de mes rares amants. De leur côté, ils peuvent presque toujours se passer de moi.


Des aventures, j’en ai eu, pas énormément, mais quand même quelques-unes. Elles furent parfois rocambolesques et souvent pathétiques mais, en bout de course, elles se sont révélées dans l’ensemble décevantes. Et c’est toujours moi que les ai provoquées : Internet est un fabuleux outil de recherche, on y trouve de tout, mais vraiment de tout, si vous voyez ce que je veux dire.


Quoiqu’il en soit, je vis seule depuis toujours, mais vivre seule a aussi pas mal d’avantages. Et je dis toujours qu’une indépendance bien construite vaut souvent mieux qu’une histoire d’amour boiteuse.

Mais, arrêtons là les confidences, je n’ai pas l’intention de vous ennuyer avec le détail de mes rencontres infructueuses, quoiqu’il y aurait sans doute beaucoup à dire et beaucoup d’anecdotes croustillantes à raconter.

Ce dont je veux vous parler aujourd’hui, c’est d’une rencontre beaucoup plus « professionnelle », si je peux m’exprimer ainsi.


Début décembre, j’ai été appelée dans une ferme par une dame très gentille. Son fils aîné avait eu un grave accident et, après un long séjour à l’hôpital, il revenait en convalescence à la ferme. Il fallait cependant refaire ses pansements deux fois par jour, ce qui expliquait que l’on fasse appel à mes services.


Il s’appelait Gabriel. À 24 ans, il se retrouvait amputé d’une jambe et partiellement défiguré. L’alcool et la vitesse, un accident de moto stupide. Résultat : une vie foutue. Pas très joli à voir.

Mais j’en ai tellement vu dans ma carrière, qu’à force je suis blindée (J’ai travaillé plusieurs années aux urgences à l’hôpital). Et, sans être tout à fait insensible, je suis quand même prête à tout affronter.

Un pansement à la joue, un autre à l’abdomen, je me demandais un peu pourquoi ils ne l’avaient pas gardé dans sa clinique. Problème de place peut-être, certains ne s’embarrassent pas avec l’éthique.


Il y a quelques mois encore, Gabriel était un jeune frimeur, un dragueur invétéré qui passait ses samedis soirs à faire la sortie des boîtes de nuit. Et maintenant, fini, terminé, ce n’était plus qu’une loque. Quelque part, j’éprouvais une certaine compassion pour lui.


Etant donné que je venais tous les jours, des liens se sont tissés. J’ai rapidement compris que dans l’échelle de tous ses problèmes, il y en avait un "plus grave que tout", plus grave qu’une jambe en moins, plus grave qu’un visage défiguré. Et ce problème était tapi au fond de sa culotte : il n’arrivait plus à bander.

Il me l’avoua presque en pleurant au bout du troisième jour. Incapable de bander, la vie n’avait plus aucun sens à ses yeux.



Il n’avait l’air qu’à moitié convaincu par mes propos rassurants.

Inutile de discourir, Gabriel ne pouvait plus bander et ça lui tapait vraiment sur le système.

Personnellement, je ne comprenais pas trop cette attitude, j’avais un peu de mal à me mettre à sa place, le fait de ne pas pouvoir bander me semblait quelque chose de bien dérisoire, en regard de celui d’être défiguré ou unijambiste.

Mais c’était loin d’être l’avis de mon patient et ce sujet était un leitmotiv qui revenait pratiquement à chaque séance. « Je ne peux plus bander », « Je ne suis plus bon à rien », « Je ne suis plus un homme ». Je vous en passe, et des meilleures, des plus vulgaires, aussi.

Cela me faisait un peu penser à cette expression affreuse : « Avoir une bite à la place du cerveau ». Comment peut-on être obnubilé à ce point par une érection, alors même qu’on sait qu’on aurait pu mourir ?


Au bout d’une quinzaine de jours :



Je vis des larmes couler sur ses joues. Il était touchant. Quant à ces filles-là, c’était des dégueulasses. Laisser tomber un copain juste parce qu’il était infirme…


Pour ma part, je crus utile de me justifier :



Merci pour le « encore pire que vous », ça fait toujours plaisir. J’ai accusé le coup. Je savais qu’il n’y avait pas de méchanceté dans ses propos, c’était plutôt de la maladresse.



Mais deux jours plus tard, il remet ça sur le tapis :



J’avoue que c’est le « quand même pas le premier » qui m’a piquée au vif. Mais pour qui il me prend, ce gringalet !



J’ai de nouveau refusé. Il s’est mis à pleurer à chaudes larmes, comme un petit mouflet. J’ai essayé de le consoler, mais sans résultat, il me faisait mal au cœur.


Toute la soirée, j’y ai repensé. C’est vrai qu’au fond, ça ne me coûtait pas grand-chose de lui montrer ma poitrine. Comme tout le reste de mon corps, elle n’était pas jojotte, tombante, en poire, avec des seins qui pointaient désespérément vers le bas, ils étaient tout aussi ridicules que l’ensemble de mon enveloppe charnelle.

Je venais de prendre ma douche et j’étais en train de me regarder dans la glace, ce que je faisais d’ailleurs rarement, et je ne voyais vraiment pas ce que l’on pouvait trouver d’excitant à tout ça.


« Arrête de penser à ça. Si quelqu’un apprenait ce que tu comptes faire… Ce n’est vraiment pas professionnel, tu pourrais même être sanctionnée pour ça. »


« Balivernes que tout ça, n’écoute que ton cœur, tu t’inventes des excuses, tu sais bien que personne n’en saura jamais rien. Tu es incapable d’affronter la vie, tu as peur de tout ».


J’essayais de peser le pour et le contre, sans parvenir à faire la synthèse. J’eus un mal de chien pour trouver le sommeil ce soir-là.


Au petit matin, ma décision était prise, j’étais partante pour lui montrer ma poitrine. Je n’avais encore jamais fait ça de ma vie, encore moins avec un patient. Des copains avaient vu mes tétés, mais je ne leur avais jamais fait de petit strip-tease. J’étais non pas pudique, mais tout simplement honteuse. J’avais honte de montrer ce vilain spectacle, le spectacle de mon corps grotesque.

Quant aux patients, j’en avais connu quelques-uns de capricieux, quelques-uns aussi d’assez coquins, mais je ne m’étais jamais laissée entraîner dans cette voie-là.


Ses larmes de crocodile avaient fait pencher la balance, ses larmes étaient sincères et elles m’avaient vraiment fait mal au cœur.


« C’est vrai, en plus, qu’est-ce que ça te coûte, ma vieille ? Tu peux bien lui faire ce petit plaisir. »


J’ai choisi mon plus joli soutien-gorge et je suis partie au turbin.


Je devais passer le voir vers 10 heures. Chemin faisant, je fus prise d’un trac monstre, presque irrépressible, me rendant soudain compte que ce ne serait certainement pas aussi facile que je l’avais imaginé au départ.

De but en blanc, il me brancha sur le fait qu’il ne pourrait plus jamais bander. Il avait encore dû cogiter ça toute la nuit : une véritable obsession.

Je lui fis ses pansements sans rien dire mais, au moment de m’en aller, finalement, je me suis lancée :



Cela eut pour effet de lui clouer le bec.



Il ne pouvait être que d’accord, le marché était fort clair. Je me suis éclipsée, le laissant seul avec ses pensées, il n’avait plus qu’à réfléchir à ce que je venais de lui dire.

D’un côté, cela me faisait gagner presque une demi-journée mais, d’un autre côté, le marché était conclu et il me serait désormais impossible de revenir sur ma proposition. En en prenant conscience, je fus on ne peut plus perturbée.


« Ma pauvre, tu t’es mise dans de beaux draps, cette fois-ci, t’es vraiment dans la merde, t’es vraiment qu’une triple buse. »


Le soir venu, il m’accueillit avec un large sourire :



En attendant, j’étais en train de refaire ses pansements, je prenais tout mon temps, histoire de gagner encore quelques secondes. Je n’en menais pas large.

Je me suis relevée et je suis allée vérifier que la porte était bien fermée. D’habitude, sa mère ne venait jamais nous déranger. Mais on ne sait jamais, un jour de malchance, elle se pointe, me trouve les seins à l’air… Comment justifier ça ?

Je me suis retrouvée comme une gourde, debout devant lui, les bras ballants. Je venais de monter sur scène et mon seul spectateur me regardait avec intensité. C’est avec une peur bleue que j’ai commencé à dégrafer un à un les boutons de ma chemise, avant de l’enlever. Je me sentais très gauche, très malhabile. De son côté, il ne perdait pas une miette du spectacle. J’ai détaché le soutien-gorge et j’ai fait glisser lentement les bretelles, dévoilant peu à peu mes seins.

Il n’avait pas l’air écœuré, bien au contraire, il semblait très intéressé. Ses yeux ne quittaient plus ma poitrine.



Joli, joli… Il se fichait de moi.



Je ne répondis pas, je remis en silence mon soutien-gorge et mon chemisier, puis je pris congé, un peu contrariée par sa nouvelle demande. Jamais de la vie, je n’aurais dû lui céder !


Le lendemain matin, j’eus droit à quelques commentaires :



Non, non, pas ce soir, ni ce soir, ni un autre jour, plus jamais. J’avais répondu une fois à son caprice, maintenant c’était terminé. Je n’allais pas non plus passer ma vie à lui montrer mes tétés.


J’y ai repensé plusieurs fois dans la journée, à grand renfort de « Ca suffit ! C’est terminé. ».

Pourtant, le soir même, j’ai accédé une nouvelle fois à sa demande et j’ai recommencé mon petit strip-tease.

Toucher ? Non, pas toucher ! Je veux bien être gentille mais il y a des limites à ne pas dépasser. Qu’il ne me parle plus de toucher, sinon… Sinon quoi d’ailleurs ? Je n’avais plus l’esprit très clair.


Il va sans dire que presque tous les soirs qui suivirent, je dus refaire mon numéro. Je me sentais un moins gauche, mais néanmoins pas tout à fait à l’aise.

C’était bien la première fois que quelqu’un accordait tant d’importance à ma poitrine.


« Elle est franchement moche ma poitrine, qu’est-ce qu’il peut bien lui trouver ? »



« Ca suffit ! Mais qu’est-ce qu’ils lui ont fait, mes seins ? Pourquoi cette fixation ? »


Il me confiait toutes ses idées, il envisageait diverses situations qu’il jugeait excitantes, des instants de pur délice où il pourrait voir ma poitrine à moitié nue. Son obsession avait changé, son obsession ce n’était plus sa queue molle mais mes lolos à moitié nus.


« Hors de question, hors de question, hors de question. Inutile d’insister, je n’irai pas plus loin. »


Je ne sais trop quel démon m’incita à faire fi de la raison. Je me suis arrêtée dans un petit chemin et j’ai retiré mon soutien-gorge avant d’enfiler une blouse.


« Tu es complètement folle, ma fille. »


Pourvu qu’elle ne soit pas en plus transparente ! Mais non, elle ne l’était pas, j’avais déjà vérifié. Mais en pénétrant dans la ferme, je n’en étais plus si sûre. Et là, dans cette salle commune, avec toute cette lumière crue, sous le regard des deux parents et du fils cadet… Pourquoi ce sourire chez le père ? Avait-il remarqué quelque chose, était-il en train de me déshabiller du regard ? J’étais très mal à l’aise. J’ai écourté la conversation. Je me suis dirigée vers la chambre de Gabriel. Et, tout en refermant la porte derrière moi, je me suis arrangée pour dégrafer discrètement les deux boutons du haut.


Je crois qu’il ne l’a pas tout de suite remarqué. Il était concentré sur sa télé. Ce n’est que lorsque je me suis penchée vers lui, pour lui faire son pansement, qu’il a entraperçu quelque chose d’inhabituel. D’ailleurs, il a immédiatement coupé le son et j’ai tout de suite su qu’il me regardait.

Au gré de mes mouvements, je devais avoir les seins qui balançaient. Je ne sais trop pourquoi, mais le fait d’imaginer ses yeux rivés sur ma poitrine, ça m’a tout de suite excitée. D’habitude, le regard des autres me fait pourtant fuir, mais cette fois-là, non, pas du tout, au contraire.

J’avais l’impression d’être un objet sexuel, un objet de désir, j’avais rarement ressenti quelque chose comme ça auparavant. Peu à peu, les pointes de mes seins se sont mises à durcir. Elles frottaient contre le tissu, ça m’excitait encore plus.


« Non, non, arrête, c’est ridicule, arrête de t’exhiber comme ça devant cet obsédé. »


J’ai mis un temps infini à parfaire son pansement. Quand enfin j’ai relevé la tête, je n’ai pas osé affronter son regard. Aucun mot n’avait été échangé, je m’apprêtai à partir :



Docilement, j’ai j’obtempéré. J’ai dégrafé tous les boutons et écarté gentiment les pans de ma blouse.



Sur le chemin du retour, pour la première fois de ma vie, je me suis masturbée en conduisant, comme si ça ne pouvait pas attendre que je sois rentrée à la maison.


« Tu files un mauvais coton, ma fille, ça va se terminer très mal. »



Les jours qui suivirent, je lui ai refait plusieurs fois mon numéro, tantôt nue sous une blouse ou alors nue sous un chemisier. Je venais un peu plus tard, profitant du fait que ses parents étaient, en général, scotchés devant la télé. Ça m’évitait de les rencontrer. Je ne voulais pas qu’ils finissent à la longue par se poser des questions.

Désormais, je prenais un réel plaisir à ces exhibitions et, malicieusement, je m’arrangeais pour qu’elles soient sans cesse plus coquines. C’était notre petit secret et je crois que nous étions aussi friands l’un que l’autre de ces moments privilégiés.

Personnellement, j’y repensais le soir, je me caressais assez souvent, et parfois dans la voiture. C’était pure folie. J’avais envie d’aller plus loin.


« Arrête, je t’en prie, arrête ce jeu stupide pendant qu’il en est encore temps. Tu es complètement folle ! ».


J’avais envie de me laisser toucher et j’avais envie de tout lui montrer.

Je ne me reconnaissais pas. De ma vie, je n’avais jamais éprouvé autant de désir pour un homme.



C’est sans la moindre hésitation, mais avec une grande peur au ventre que je lui fis mon premier strip-tease intégral. Mes hanches étroites, mes fesses trop plates, mes cuisses ridiculement fines, mes genoux osseux, tout y passa. Ridicule, il allait me trouver ridicule.

Je suis néanmoins restée quelques instants entièrement nue devant lui, avant de remettre ma blouse et de me sauver comme une voleuse. Il faisait nuit dehors, personne ne me remarqua.


Le lendemain matin, j’eus droit à tous ses commentaires :



C’est ce que j’ai fait, j’ai continué… pendant un mois encore. J’étais de plus en plus osée, de plus en plus sexy, de plus en plus chatte, de plus en plus excitée. Ma coquinerie n’avait plus de limite. Je m’étais même acheté des dessous plus affriolants. Je n’avais plus peur de rien car je savais qu’il aimait ça.

A plusieurs reprises, il a osé frôler mon corps, j’étais tellement électrique qu’un simple contact me transportait. Une ou deux fois aussi, il a tâté mes seins. Je me laissais presque faire, en faisant mine d’être offusquée. À chaque fois, je lui faisais des remontrances car nous avions convenu qu’il ne me toucherait jamais. Mais ces remontrances s’adressaient plutôt à moi-même, tellement j’avais conscience qu’un simple contact de sa part aurait été capable de me faire fondre.


Ce fut pour moi une période formidable. Je me sentais bien, heureuse, épanouie, transformée par le bonheur. Je crois que je riais tout le temps, que je faisais ma petite folle. Sans vouloir vraiment me l’avouer, j’étais aussi un peu (beaucoup ?) amoureuse. Peu importe sa jambe en moins, peu importe son visage cassé, peu importe le fait qu’il ne bandait pas, une seule chose m’importait : qu’il s’intéresse à moi et qu’il aime voir mon corps. Et je crois bien que j’étais prête à tout lui donner, à tout faire pour satisfaire ses moindres désirs. Il n’y avait plus de limite, je vivais dans un monde à part.



Début avril, il devait retourner à l’hôpital pour une greffe sur son visage. Il devait être absent une quinzaine de jours. Je m’étais préparée à son départ. Il n’empêche que les jours qui suivirent furent un véritable calvaire pour moi. Il me manquait quelque chose, une partie de ma vie, comme un horrible manque au fond du ventre. Ça me rendait malade. J’en pleurais le soir, j’étais très malheureuse.

Il me fallut plus d’une semaine pour surmonter l’épreuve, pour reprendre le dessus.


Et puis, la vie est ainsi faite qu’il n’est pas revenu tout de suite, il y a eu des complications et il est resté un bon moment à l’hôpital avant d’aller en convalescence dans un centre de soin. Mais qu’importe, après tout, il allait revenir et je n’étais plus à quelques semaines près.


Mais quand je le revis, six mois plus tard, il était dans un fauteuil roulant poussé par une jeune fille. J’étais garée de l’autre côté de la rue. Ils avaient l’air de bien s’entendre, elle s’est même penchée vers lui pour l’embrasser… sur la bouche ! Un baiser très fugace mais qui en disait long sur leur complicité. J’ai pris ça comme un coup de poignard, un coup porté au cœur.

Je ne me suis pas montrée. J’ai démarré, je suis rentrée chez moi et j’ai pleuré. J’ai pleuré des heures, de toutes les larmes de mon corps, de toutes les larmes de la terre. Pendant quelques jours, j’ai même été incapable d’assurer mes visites.


« Mais qu’est-ce que tu t’étais imaginé dans ta petite tête de linotte ? Tu n’es vraiment qu’une pauvre fille ! »


Une pauvre fille, probablement, car c’est indiscutablement le plus beau souvenir de ma vie amoureuse. Comment pourrais-je revivre ça un jour ?


Je lui souhaite très sincèrement d’avoir retrouvé sa virilité dans les bras de cette jeune fille, et qu’ils soient heureux ensemble : c’est tout le mal que je leur souhaite.