n° 09552 | Fiche technique | 14450 caractères | 14450 2473 Temps de lecture estimé : 10 mn |
15/08/05 |
Résumé: Deux hommes, une femme. La neige. Les loups... | ||||
Critères: #fantastique h fh jeunes campagne voir exhib fmast hmast fellation pénétratio | ||||
Auteur : Danhill Zebulon (Jeune auteur) Envoi mini-message |
Concours : La neige |
Dehors ? La neige, le froid, les loups, la peur.
Dedans ? Domi, Sandra et Daniel.
Et la peur…
Tout avait commencé un mois auparavant, début juillet, par cette première chute de neige en plein été sur les côtes bretonnes. Puis les chutes s’étaient généralisées un peu partout dans le monde. Et le mois d’août s’ouvrit dans un froid dantesque. Arrivé au 5, les routes étaient impraticables un peu partout en France, pour cause de gel. Tout avait été très vite. Si vite que personne n’avait pu s’y préparer. Personne ne savait à quoi cette ère glaciaire fulgurante était due, mais tout le monde essayait de faire avec. Avec les quelques degrés en dessous de zéro dehors vers midi, et le thermomètre qui descendait beaucoup plus bas le soir. Avec les cris de ces bêtes arrivées d’on ne sait où, qui ressemblaient à des loups mais n’en étaient pas. Quelque chose de trop humain dans le regard sans doute…
Dominique venait de fêter son 25ème anniversaire quand le froid est arrivé. Il avait repris tant bien que mal l’exploitation agricole de son père quand celui-ci avait passé l’arme à gauche et voyait d’un œil inquiet le froid recouvrir ses terres.
Sandra allait sur ses 20 ans quand la tempête s’était déclarée. Elle était déprimée, ayant raté son bac pour la troisième fois. Ce n’était pas faute d’intelligence, mais elle ne supportait pas la pression des examens.
Daniel avait eu, en l’espace de trois mois, ses 18 ans, son bac avec mention et son permis. Mais il supportait mal les vacances ; brouillé avec quasiment tous ses amis, il les passait seul à se morfondre chez lui, cette année-là.
Quand les autorités avaient compris le sérieux de la situation, les campagnes avaient été évacuées, les villes bouclées. En une semaine. L’état d’urgence déclaré. Avec ordre de tirer à vue sur les resquilleurs et les arrivants de dernière minute. Le rationnement et le manque de place faisaient que les villes avaient un quota à ne pas dépasser. Et les tentatives de resquillages se réglaient dans le sang.
Dominique avait refusé de quitter sa ferme près du village de Keryaneg, en plein milieu de la Bretagne. Sandra, en vacances chez sa grand-mère, l’avait assistée pendant qu’elle mourait de froid, puis elle essaya de rejoindre une ville en stop. Mais les routes bloquées et les voitures inutilisables firent qu’elle et Daniel, qui s’était perdu en cherchant à rejoindre Brest, trouvèrent refuge dans la ferme de Dominique.
« Déjà plus d’un mois que ça dure… J’en ai marre d’être coincé ici ! » explosa Daniel, en plein milieu du petit déjeuner, ce lundi 8 août.
Les deux autres le regardèrent d’un air entendu. Daniel leur tapait sur les nerfs depuis le début ; incapable de tenir en place, il ne supportait pas l’inaction et tournait comme un lion en cage. Et plus l’enfermement durait, plus il se montrait sensible au charme de Sandra, à ses longs cheveux noirs, ses yeux d’un vert intense, ses lèvres qui semblait si douces et sa poitrine si attirante. Dominique avait d’ailleurs également beaucoup de mal à fixer ses pensées sur autre chose.
L’enfermement attisait les ardeurs, mais pour l’instant, Sandra ne semblait vouloir céder ni à l’un ni à l’autre, se contentant de quelques provocations. Comme ce matin où elle était descendue à l’aube simplement vêtue d’une petite culotte et d’un tee-shirt laissant apparaître l’absence de soutien-gorge. La lumière dans la cuisine mettait en valeur ses courbes généreuses, et les deux garçons ne pensaient qu’à ces formes, lorsqu’ils virent la lumière clignoter pour finalement s’éteindre, les laissant dans la pénombre du matin glacé.
« Qu’est-ce qui se passe ? interrogea Dominique. Je croyais t’avoir dit de changer l’ampoule hier ! » dit-il en s’adressant à Sandra.
Mais après avoir tenté de remplacer à nouveau l’ampoule, puis avoir tenté l’expérience dans les autres pièces, ils se rendirent à l’évidence : le courant avait été coupé.
« On est dans la mouise totale… »
Dehors, dans le froid, le paysage alentour était blanc, d’un blanc éclatant. La neige ne tombait pas encore, mais le vent soufflait, glaçant les corps des trois exilés, pourtant chaudement couverts pour cette escapade.
Ils arrivèrent dans la petite cabane où était le disjoncteur. Dominique y entra pendant que Sandra et Daniel faisaient le guet. Il remit les fusibles en place, allait en sortir quand il entendit un hurlement tout proche qui lui glaça le sang. Un hurlement suivi de l’irruption en trombe de Daniel et Sandra dans la cabane exiguë.
Ils étaient blottis les uns contre les autres au milieu de la fragile bâtisse. Ils dormaient depuis quelques heures à peine, le froid commençait sérieusement à se faire sentir. Dix heures bientôt qu’ils étaient prisonniers. Pendant ces dix heures, les hurlements, dehors, s’étaient rapprochés, les murs avaient bougé, ils étaient terrifiés. Mais ça avait tenu bon. Et ils s’étaient accoutumés aux bruits, et avaient fini par s’endormir. Sarah fut la première réveillée.
« Il fait si froid… »
Ses membres en étaient tout engourdis. Engoncée dans ses vêtements, elle se dit que si cela ne suffisait pas, il restait la chaleur humaine. Pour réchauffer ses mains glacées, elle ouvrit le manteau de Dominique et les glissa sous son pull, sur sa chair chaude, sur sa peau un peu rugueuse, mais qui lui semblait si douce. Le contact du froid sur sa peau réveilla Dominique.
Dominique lui sourit et vit là l’occasion d’exercer le droit de cuissage dont il rêvait depuis l’arrivée de Sandra ici. Il lui murmura quelque chose à l’oreille. Sandra le regarda, un petit sourire mi-moqueur mi-complice.
Daniel était transi par le froid quand il s’arracha aux limbes du sommeil. Il ne comprit d’abord pas où il était. Puis il se rappela. Et il tourna la tête. Pour n’en pas croire ses yeux quand il vit un tas de vêtement bouger. Il les souleva d’un coup, dévoilant les corps nus de Dominique et Sandra, lui sur elle, elle les cuisses ouvertes, les jambes relevées se croisant sur les fesses de Domi qui allait et venait vigoureusement en elle. Daniel salivait devant le visage réjoui de Sandra qui appréciait manifestement ce que Dominique lui faisait subir. Leurs respirations étaient synchronisées. Daniel les trouvait beaux. Il glissa discrètement la main dans son pantalon et commença à se caresser. La chaleur humaine remplissait la pièce, les gémissements des loups étaient loin. Daniel sentait son sexe devenir de plus en plus dur au contact de sa main et à la pensée de ce que faisaient les deux autres devant lui. Il gémit en jouissant trop vite alors que les deux autres continuaient lentement de faire l’amour devant ses yeux.
« Mais j’y suis pour rien moi, c’est lui qui a fait son choix ! Et c’est pas parce qu’il est mort que tu dois me refuser ce que tu lui as accordé à lui ! »
Au beau milieu de la nuit, alors que les hurlements s’étaient calmés, ils avaient tenté une sortie. Mais à quelques cinq mètres de l’entrée de la maison, ils se retrouvèrent face à l’un d’eux. Une sorte de loup énorme, au pelage blanc cassé, aux poils longs et aux crocs acérés. Dominique n’avait pas réfléchi. Il s’était précipité du côté opposé à la maison pour attirer le loup et permettre à ses deux compagnons de se mettre à l’abri. Sandra et Daniel ont juste eu le temps d’entendre un cri de douleur avant de refermer la porte.
Deux jours s’étaient écoulés sans qu’aucune parole ne soit prononcée. Jusqu’à cette nuit où Sandra avait senti deux mains glisser sur ses cuisses pour remonter jusque sous sa petite culotte, caressant sa toison frisottée. La gifle qu’elle avait rendue en échange avait fait tomber un Daniel tout nu et en érection par terre, au pied de son lit. Sandra s’était assise sur son matelas et lui avait simplement dit : « Non. » Et Daniel, piteux, s’en était retourné dans sa chambre, le sexe en érection et des pensées sombres dans la tête.
Une semaine après, la situation avait empiré. Alors que Sandra ne pensait qu’à Dominique quand elle fermait les yeux, Daniel essayait de profiter de la moindre occasion pour la tripoter et essayer de la convaincre de faire l’amour avec lui. Mais elle s’y refusait.
Deux semaines avaient passé depuis la mort de Dominique, quand le climat sembla commencer à se radoucir. Mais comme ni Sandra ni Daniel ne voulaient sortir pour régler le chauffage dans la cabane, la température commençait à devenir insupportable dans la maison. Ils dormaient nus et presque sans couvertures, et se baladaient en petite tenue durant la journée. Des journées de plus en plus déprimantes. Ils essayaient de lire, d’écouter la radio, mais le problème du sexe revenait toujours. Qu’il en plaisante, comme ce matin où il était arrivé le sexe à la main en lui disant : « Un croissant pour la miss ? » ou qu’il en vienne presque à tenter de la violer, elle sentait bien que la situation deviendrait bientôt ingérable, pour lui comme pour elle. Un soir, elle sentit un poids sur son dos, quelque chose de dur dans la raie de ses fesses. Daniel allait et venait sur elle, se masturbant entre ses globes si attirants. Il lui éjacula sur le bas du dos et repartit sans rien dire.
Elle soupira. Elle savait bien qu’il ne la violerait pas, qu’il faisait tout ce qu’il pouvait pour réfréner ses pulsions. Elle-même n’arrivait pas à lui en vouloir vraiment. S’il n’y avait pas eu Dominique, elle aurait d’ailleurs sans doute craqué depuis longtemps. Mais le souvenir de cet homme lui trottait dans la tête. Sans doute parce qu’il avait été le premier à venir en elle. Elle espérait secrètement être enceinte, et elle voulait être sûre qu’il soit de Dominique. Elle ne saurait dire pourquoi. Mais dans ce monde qui s’écroulait autour d’elle, peu importaient les certitudes, l’important était d’en avoir. Aussi se raccrochait-elle à cette idée, même si cela impliquait pour elle et Daniel une chasteté difficile à respecter. Sans doute avait-elle moins de besoins sexuels que le garçon insatiable, mais il arrivait de plus en plus souvent la nuit que ses doigts s’égarent entre ses cuisses en imaginant que c’était Dominique, parfois même Daniel ou les deux ensemble, qui s’y donnait du plaisir.
Les gémissements que Daniel croyait entendre la nuit en provenance de la chambre de Sandra lui étaient insupportables. Il en était à se masturber plus de cinq fois par jour. La chaleur du dedans devenait aussi insupportable que le froid du dehors l’avait été. Ils seraient bien sortis d’ailleurs, s’il n’y avait eu les loups. La neige était toujours là, les bêtes aussi, elles étaient de plus en plus nombreuses, massées devant la maison, comme des chiens qui attendent devant leur gamelle la pâtée du matin.
Trois semaines après la mort de Dominique, alors qu’ils en étaient réduits à se balader en sous-vêtements et à éviter au maximum de se croiser pour éviter des dérapages, le soleil se leva sur un spectacle étonnant.
Sandra n’avait pas dormi de la nuit, torturée par un fantôme qui ne quittait son esprit. Elle était restée prostrée sur une chaise de la cuisine, fixant les aiguilles de l’horloge, comme si leur fuite pouvait changer quelque chose à la situation. Le temps s’arrêta alors. Les aiguilles indiquaient 9 heures, mais ne tournaient plus. Sandra mit un moment à s’en rendre compte. Elle tourna alors lentement la tête vers la fenêtre.
La neige et les loups avaient disparu. D’un seul coup. Un rêve réalisé par une quelconque magie ?
Sandra se précipita dans la chambre de Daniel pour le mettre au courant. Il n’en crut pas ses yeux en regardant dehors. D’un commun accord, ils décidèrent de sortir. La fin de la neige, c’était la fin du gel, les routes allaient redevenir praticables. Dans le village situé à quelques kilomètres de là, ce serait bien le diable s’ils ne trouvaient une quelconque voiture pour rejoindre une zone habitée.
La température avoisinait les 15 degrés. Habillés normalement, en jeans, tee-shirt, pull, ils prirent le chemin du village. Euphoriques, ils marchaient d’un pas rapide. Mais stoppèrent en entendant le premier hurlement.
« Qu’est-ce que c’est ? »
La question de Sandra ne nécessitait pas de réponse. Les nuages s’étaient amoncelés, le cauchemar recommençait. La neige recommençait à tomber.
« Daniel, j’ai peur, rentrons vite à la maison ! »
Ils firent demi-tour, mais la neige tombait si dru qu’en à peine quelques minutes, ils ne reconnaissaient plus le paysage. Grelottant de froid, au bout d’une bonne demi-heure d’errances, ils s’avouèrent vaincus. Et s’effondrèrent dans la neige, serrés l’un contre l’autre.
Il la regarda dans les yeux. Et elle n’eut pas besoin d’ajouter un mot. Elle lui sourit, glissa sa main dans son pantalon pour toucher délicatement son sexe, puis l’extirper à l’air libre.
Elle eut un sourire gêné.
Son sexe commençait à geler, Sandra s’en rendit compte et, descendant le long de son torse, elle le glissa entre ses lèvres et l’emprisonna dans sa bouche un long moment, faisant délicatement tourner sa langue autour de cette chair palpitante, alors que Daniel fermait les yeux sous cette caresse tant attendue.
Sandra se leva, baissa son pantalon puis sa culotte aux chevilles, et s’assit d’un coup sur les hanches de Daniel, introduisant son sexe en elle de tout son long. Elle gémit de se sentir prise ainsi, et commença à se soulever, puis à descendre le long du membre. Daniel se releva bientôt, la prit dans ses bras, et ils continuèrent encore et encore à faire l’amour dans le manteau neuf immaculé, sous le regard des flocons blancs qui tombaient du ciel.
Mais la neige ne restait pas longtemps immaculée quand les loups étaient dans les parages. Et bientôt, d’autres voyeurs se mêlèrent aux cristaux de glace célestes en ce matin frêle d’un 29 août. L’été allait bientôt s’achever…