n° 09571 | Fiche technique | 11379 caractères | 11379Temps de lecture estimé : 7 mn | 18/08/05 |
Résumé: Une histoire, une vie, l'amour, le plaisir... Puis petit à petit la vie reprend ses droits... Lis donc et tu verras... | ||||
Critères: fh jeunes inconnu boitenuit danser douche amour voir fmast hmast init poésie journal -poésie | ||||
Auteur : Lovagirl (Persévère pour arriver à vous faire rêver) Envoi mini-message |
Poésie |
Trois points de vue différents
Juste une nuit…
Ce soir je vais vous raconter,
Une histoire tendre, douce et spontanée,
Celle d’une jeune fille désespérée,
Qui ne demandait qu’une seule chose : c’est d’aimer
D’un amour démesuré,
Un homme sincère et passionné.
Comme beaucoup de jeunes désormais,
En discothèque elle a commencé.
Mais que dis-je ! Je ne vais pas tout vous dévoiler !
Lisez plutôt et vous me direz
Ce que vous en pensez.
Un samedi soir, avec ses copines, elles ont décidé
Qu’en boîte, elles allaient passer la soirée.
Elle, seule, célibataire, elle pensait
Sans doute trouver quelqu’un qui la comprendrait,
Alors elle s’est lâchée
Sur la piste, elle s’est déchaînée,
Une bonne partie de la nuit elle a dansé.
Cet homme qu’elle avait remarqué,
Sur elle son regard insistait.
Puis après s’être retournés,
Leurs regards se sont croisés.
Dans la foule, cet échange a été coupé,
Alors elle s’est mise à le chercher
Parmi toutes ces personnes collées-serrées.
Puis dans son cou, elle sentit une main la frôler :
En se retournant, elle venait de le retrouver,
Cet amant au regard doré !
Ses mains sur ses hanches se sont posées
Et c’est là que tout a commencé…
Le rythme de la danse s’est emballé,
De se regarder, sans un mot, ils n’ont cessé,
Puis ses mains ont commencé,
Lentement, à descendre, à venir caresser
Ces fesses bombées.
Puis ils se sont enlacés,
Et ont ainsi dansé
Pendant une demi-heure, qui leur fut une éternité,
Jusqu’au moment où ils se sont embrassés…
C’est alors que tout bascula,
Plus rien autour d’elle n’exista,
Elle ne pensait qu’à lui, elle était là dans ses bras.
« Tu veux venir avec moi ? »
Au creux de l’oreille, il lui glissa.
Ca faisait trop longtemps qu’elle était seule, elle ne réfléchit pas.
D’un regard, d’un sourire, elle accepta.
Alors il lui prit la main et la conduisit,
Dans sa voiture, elle monta.
Sans même avoir averti ses copines elle s’en alla.
Au bout d’un quart d’heure de route, il lui demanda :
« Je m’appelle Stéphane et toi ? »
« Moi, c’est Sarah. »
Répondit-elle de sa douce voix.
A chaque fois que son regard elle trouva,
Son cœur s’emballa.
La voiture s’arrêta,
Elle descendit, puis les clefs il lui donna :
«Tiens, c’est celle-là,
Tu prends l’escalier et ce sera
La première porte en face de toi. »
Puis il s’en alla,
Plus loin, la voiture il gara.
Arrivée devant la porte, elle hésita,
Puis elle entra.
Elle découvrit une chambre, avec des affaires ici et là,
Elle vit un canapé et s’y installa.
Petit à petit d’elle le sommeil s’empara,
Lorsque soudain, dans le cou, il l’embrassa.
Puis tout s’enchaîna.
Les baisers, les caresses… Le plaisir s’amplifia.
Son amour il lui montra,
Lentement, tendrement, délicatement, tel l’amant dont elle rêva.
Après cette jouissance, ce corps à corps torride, ils étaient las.
Elle s’endormit dans ses bras,
Puis elle rêva.
Plus tard, elle se réveilla,
A côté, sur l’oreiller, elle trouva,
Des croissants chauds, des pains au chocolat.
Il y avait un mot où il déclara :
« Ma belle, à l’heure où tu me liras,
Je serai parti travailler, je ne serai plus là,
Dans ton jean tu trouveras,
Le double de la clef de l’appart, elle est à toi.
Merci pour cette merveilleuse nuit, je t’aime, ma Sarah.
Signé : Ton Stéphane qui pense à toi. »
De bonheur, une larme coula,
Elle venait de trouver l’homme dont la princesse elle sera,
Pour la première fois.
Même s’ils ne se connaissaient pas, elle ne le regrettait pas.
Mais une chose qu’elle ne savait pas,
C’est que lui avait le sida,
Et aujourd’hui, c’est elle qui l’a.
Et voilà l’histoire est terminée.
Elle ne s’est pas protégée,
D’elle le VIH s’est emparé.
Malheureusement trop souvent ces choses sont arrivées,
D’autres personnes ont été contaminées,
Et le virus continue de circuler.
C’est pourtant la triste vérité.
La capote, c’est fait pour se protéger,
De nos jours, trop peu souvent elle est utilisée.
… Juste une fois…
Cher journal,
Te voilà aujourd’hui à moi,
Je me présente un peu : je m’appelle Sarah.
Il y a juste un mois,
Un soir, je suis sortie et ce fut là
Que je le rencontrai pour la première fois,
Ce jeune homme au regard de chat.
Il ne me fallut qu’un regard et mon cœur s’emballa.
Puis, lentement, il s’approcha de moi,
Délicatement, il a pris ma main et m’emmena,
Sur cette piste de danse où l’on s’enlaça,
Sur des rythmes endiablés, sur lui, je craquai à ce moment-là,
Surtout lorsque ses mains sur mes hanches il posa.
Ce jour-là, je me sentis vivre pour la première fois.
Et pour la première fois,
Je pensais « Je t’ai enfin trouvé, toi,
Mon prince, mon roi. »
Puis sa bouche trouva
La mienne, puis m’embrassa.
C’est alors que je sentis en moi,
Ce désir, cette passion ardente qui m’envoûta.
Chez lui on alla,
L’Amour, je découvris,
Ces caresses, ces délices, ces guilis…
Puis, petit à petit,
Il me fit,
Vivre la plus belle nuit.
Il me donna du plaisir comme jamais je n’avais joui,
Après lui avoir procuré le même, dans ses bras je m’endormis.
A ce moment, plus rien ne comptait pour moi, il en était ainsi :
J’avais trouvé l’homme de ma vie.
Mais qui
Aurait pu me dire, le soir où je le vis,
Que l’homme de ma vie,
Involontairement, m’aurait transmis
Le virus du SIDA qui s’emparait de lui ?
Et que c’est la mienne qu’il détruisit…
Malgré tout, je l’aime et c’est ainsi.
Peut-être un jour Stéphane lira ceci,
Mais je veux simplement qu’il sache que grâce à lui,
J’aurai vécu la plus belle histoire et qu’aujourd’hui,
Je vivrai en paix, là-haut, jusqu’au jour défini,
Où il me rejoindra et nous serons réunis,
Dans les bras de l’autre, jusqu’à l’infini.
… Juste une vie
Il était tard cette nuit-là,
Lorsque tu pris ta douche aprés le repas.
Par l’entrebâillement de la porte mon regard se faufila,
Après avoir mis la musique, tu chantas,
De ta douce voix.
Puis lentement tu te déshabillas,
Par ta chemise, ensuite ton soutif, tu commenças;
Puis par le bas,
Ton jean moulant, enfin, par ton string tu terminas.
Une fois dans la baignoire, le robinet tu tournas.
Malheureusement, c’est l’eau froide qui arriva.
Un petit cri tu poussas,
Puis ton rire résonna.
L’eau froide eut de l’effet sur toi,
En plus de la chair de poule que tu attrapas;
Tes tétons durcirent comme la première fois,
En une simple caresse, du bout de mes doigts.
Enfin ce fut l’eau chaude qui arriva.
La vapeur d’eau apparut tout autour de toi,
L’ambiance alors se réchauffa.
En regardant l’eau couler sur toi,
Je repensais, j’imaginais mes doigts,
Qui caressaient ton corps pour une ultime fois.
Comme ce jour-là,
Sous mon jean une bosse se dressa,
Petit à petit, je me sentis de plus en plus à l’étroit.
Alors je déboutonnai mon pantalon étroit,
Je libérai mon membre dur et droit,
Puis je commençai lentement à me caresser du bout des doigts,
En te regardant, la mia principessa.
Une fois mouillée, sur ton corps tu passas
Ce gel douche au parfum d’orchidée, qui est pour moi
L’odeur de la plus belle fleur qui existe : toi.
Sur ton corps ta main glissa,
Puis étala
Cette mousse blanche qui parut à ce moment-là
Ton plus bel habit, comme une robe de soie.
Ma hampe grossit encore et encore sous mes doigts.
Voir tes mains caresser ton corps m’envoûta.
Puis tes cheveux tu lavas,
Ondulés, comme les dunes du Sahara.
Tu en prenais grand soin, tout comme moi,
Lorsque je te les brossais, certains soirs, dans mes bras.
A des moments, avec, du plaisir tu me donnas,
Lorsque certaines mèches, s’ajoutant à tes baisers délicats,
Sur mon sexe des frissons cela me procura.
Une fois toute mousseuse, l’eau coula
A nouveau sur cette œuvre d’art qui m’excita.
Sur ton visage, elle ruissela,
Entre tes lèvres, elle s’immisça.
Comme si c’était moi,
Tu l’embrassas,
Langoureusement, longtemps cette image m’obsèdera.
Je me masturbai, le désir trop intense s’emparait de moi
Le mouvement de mes mains petit à petit s’accéléra,
Jusqu’à la chamade, mon cœur s’emballa.
Heureusement, mes gémissements la musique dissimula.
Tout comme les tiens que je n’entendis pas,
Lorsque le jet d’eau sur ton diamant du plaisir tu dirigeas,
Puis que de l’autre main, tes seins tu caressas.
Sur ton visage je lus le plaisir monter en toi,
C’en fut trop pour moi.
Ma respiration s’accéléra,
La chaleur, de mon âme, de mon corps, elle s’empara;
J’explosai de plaisir tellement il fut fort et délicat,
Dans un dernier râle de jouissance, sur mon boxer, mon jus s’étala.
Sans le savoir, de plaisir,
Tu venais de me faire jouir,
Encore une fois.
Une fois mes esprits repris, une ultime fois,
A travers cet entrebâillement, je te regardai, toi.
Les yeux mi-clos, un dernier spasme te secoua.
Tu fus si belle ce soir-là,
Lorsque le plaisir intense s’empara de toi.
Dans ton regard, je lus une dernière fois
Cette paix intérieure, ce bonheur, cette joie,
Que, j’espère, désormais, là-haut, tu as.
Car à cause de moi
Maintenant tu n’es plus là.
On ne s’était pas protégé, cette nuit-là.
Beaucoup trop vite le virus s’est emparé de toi,
Le Syndrome d’Immuno Déficience Acquise a été lancé cette fois.
Le VIH pour le moment m’a épargné, pas toi.
Aujourd’hui, tu es morte à cause de moi,
Mais ta joie de vivre, ton sourire, ta voix,
M’aident à tenir le coup et c’est pour toi que, désormais, je me bats.
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* Guilis : Chatouilles.
** La mia principessa : Ma princesse en italien.