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10/09/05
Résumé:  Balou fait un rêve étrange, il vit sur une planète ressemblant à la Terre, peuplée en majorité de femmes. Les hommes, eux, ne servent qu'à la reproduction et à retarder le vieillissement des femmes...
Critères:  fffh frousses rousseurs inconnu sport volupté hsoumis intermast fellation cunnilingu pénétratio gangbang sf
Auteur : Balou  (Epicurien, amoureux des femmes)            Envoi mini-message
Le Monde perdu

Le cri des mouettes le réveilla, il entendit le bruit du ressac des vagues sur la plage. L’air était déjà chaud en ce début de matinée, le soleil illuminait sa cellule monacale.

Balou tâta son bas-ventre, il lâcha un gémissement. Ses bourses le faisaient encore souffrir. Son sexe irrité brûlait. Cette douleur le réveilla complètement. L’anesthésie perdait de ses effets au bout d’un certain temps, comme chaque fois qu’il se faisait traire.

Il avait lu dans une très vieille encyclopédie que sur une lointaine planète appelée « Terre », certains habitants élevaient des animaux « vaches » pour leur aspirer une substance nommée « lait ». Ce liquide était inclus dans leur alimentation. Balou n’avait pas tout compris, mais en tout cas, il ne ressemblait pas à ces bêtes à cornes.


Les femmes dirigeaient le Monde « connu ». Le pays était une île verdoyante, faite de pâturages où les brebis gambadaient, de forêts denses peuplées d’animaux qu’il ne connaissait pas. L’énergie solaire permettait de faire fonctionner divers engins, robots et machines, que les femmes utilisaient dans leur quotidien. Les hommes, eux, ne servaient qu’à la reproduction de l’espèce. Si un bébé mâle naissait, il était immédiatement placé dans le « centre résidentiel » rempli d’hommes-nounous. Il passait son enfance dans un cocon douillet, axé principalement sur le sport, l’apprentissage de la Loi et le respect des femmes.


Balou ne connaissait ni sa mère, ni son père, encore moins l’histoire de son peuple. Les lointains souvenirs de son enfance le replongeaient dans un univers typiquement masculin.

Les anciens, n’étant plus capables de fournir la sainte semence, étaient cantonnés dans des rôles de serviteurs, de cuisiniers et d’ouvriers.

Lui-même était encore jeune, malgré les quarante grandes tempêtes qu’il avait vécues. Chaque déchaînement de l’océan marquait pour lui une étape supplémentaire dans sa vie.

Il espérait pouvoir encore longtemps convenir aux gouvernantes grâce à la pratique assidue des disciplines sportives et de ses talents d’amant. Il brûlait d’un amour immodéré pour les femmes, il les respectait plus que de coutume. Certains hommes le considéraient comme un traître, dans la mesure où ils souhaitaient que les femmes redeviennent des servantes et des génitrices au service des hommes, comme aux temps anciens, avant l’apocalypse.

Balou n’en avait cure. La Reine Zara était certes un peu tyrannique, mais elle aimait son peuple. Les hommes n’étaient nullement cloîtrés dans des ghettos, ils se devaient simplement de respecter la loi, comme Elle nous respectait. Ensuite, les « récolteuses » apportaient plaisirs et jouissances à ceux qui se donnaient la peine de les apprécier.


Cette civilisation n’était pas idyllique pour tout le monde, mais rien n’est parfait. Ceux qui en pâtissaient étaient ceux-la même qui prônaient l’avilissement des femmes.


Allongé sur sa couche, Balou réfléchissait à tout cela. Il savait par quelques vieillards que le Monde n’avait pas toujours été ainsi. À une époque, Femmes et Hommes vivaient en complète harmonie. Quel cataclysme avait provoqué ce changement ? La réponse le fuyait toujours.


Son statut de reproducteur lui imposait d’être en condition physique optimale. La journée qui s’annonçait serait remplie d’exercices physiques et de courses à pieds dans le stadium.


Hier soir, la Reine Zara l’avait utilisé à nouveau. Les éjaculations répétées le fatiguaient de plus en plus souvent, mais il comprenait que son relatif confort de vie dépendait de ses performances.


Zara était une femme imposante. Blonde, à la peau halée par le soleil. Ses cheveux dorés tombaient en cascade sur ses larges épaules. Sa poitrine relativement petite en comparaison de sa stature, dominait un ventre plat et musclé. D’interminables cuisses puissantes terminaient le tableau.


Balou craignait le regard d’un vert intense de la Reine. Si elle sondait ainsi un homme, cela signifiait que pour la nuit, il devrait l’honorer ou baisser dans l’échelle sociale s’il ne réussissait pas cette épreuve. De plus, sa grande bouche pulpeuse pouvait aimer et caresser, mais aussi mordre.

Dans sa vie, Balou avait déjà dû subir à plusieurs reprises les assauts répétés de cette femme. À chaque fois, il en ressortait épuisé, vidé, anéanti.


Généralement, Zara passait la nuit avec plusieurs hommes vigoureux qui lui donnaient du plaisir, mais qu’elle faisait aussi hurler par ses talents d’amoureuse. Des torrents de sève si précieuse coulaient sur sa peau. Elle en avalait la plus grande partie, pour que son organisme se régénère. Cette substance ralentissait le vieillissement des femmes.

Le laboratoire national essayait vainement de fabriquer une semence de synthèse, mais les résultats n’étaient pas probants du tout.


Cependant, le Sénat, bannissait le gaspillage de sève. De ce fait, Zara recevait ses amants en toute discrétion.


La récolte de laitance quotidienne se déroulait dans un bâtiment à l’écart de la population. Une grande salle souterraine accueillait les hommes élus.

Des cris, des gémissements, des râles, des pleurs, emplissaient alors cet espace. Les employées officiant dans ce cercle restreint étaient triées sur le volet. Des gardiennes armées veillaient à ce qu’aucune femme ne dérobe l’inestimable liquide.


Balou se rappelait la première exploitation de son corps. Il avait dix-huit tempêtes à son actif, âge minimum pour effectuer le « don de soi » pour la pérennité nationale. Plus jeune, il était libre de sa vie sexuelle. Mais certaines amazones du Sénat désiraient voter une loi abaissant l’âge minimum requis pour la traite des mâles.


Le dépucelage de Balou avait eu lieu dans un laboratoire aseptisé. Avant d’accéder au saint des saints, chaque homme devait passer sous une douche purificatrice. Ensuite les gardiennes les guidaient vers les boxes adéquats, où elles les sanglaient.

L’homme était debout, nu, attaché et adossé à une paroi douce qui épousait parfaitement son dos.


Une fois qu’il était maintenu confortablement, les employées inoculaient avec une fine seringue un sérum à l’homme, ce qui augmentait les capacités sexuelles, mais démultipliait également la taille du sexe et des bourses. Le corps mâle générait ainsi une quantité de semence largement supérieure à la moyenne des anciens.


Balou se remémorait cela. Il ne pouvait plus bouger, attaché à la paroi du box, il vit son employée, vêtue d’une blouse d’infirmière, déposer un support devant son bas-ventre. Cet engin ressemblait à un tube d’une cinquantaine de centimètres, fait d’une matière ressemblant à du latex.

La jeune femme sourit à son étalon en prenant entre les doigts le sexe encore flasque de Balou. Elle venait de le « piquer ». Lui, il était angoissé, ne sachant pas à quoi s’attendre vraiment. Ses aînés l’avaient pourtant prévenu. Au début, l’excitation est si forte qu’on se laisse griser par les orgasmes. Mais ensuite, le plaisir peut se transformer en supplice, si le mâle n’est pas en parfaite condition physique. Crampes, spasmes, peuvent devenir insupportables dans ces conditions.


L’employée était jeune, mais cela avait-il un sens ? Elle devait certainement boire la semence, elle aussi.

Balou la détailla. Petite, brune, cheveux coiffés en nattes, une blouse trop grande pour elle. Elle paraissait nue en dessous. Les doigts fins le masturbaient doucement. " Que c’est bon", se dit-il en gémissant. Sa verge grossissait maintenant à vue d’œil. Il sentait une intense chaleur irradier ses testicules.

L’employée ôta sa blouse et se retrouva nue devant Balou. Celui-ci avait les yeux écarquillés par la beauté féminine, puisque c’était la première fois qu’il voyait un corps de femme nu. Ensuite, l’effroi le saisit aussi lorsqu’il vit sa monstrueuse érection surmontant des bourses volumineuses.



Elle avait maintenant stoppé sa caresse. Elle s’agenouilla devant lui, ses petites mains soupesèrent les testicules ovoïdes et admirablement formés, aussi gros qu’une belle tomate, gorgés de ce breuvage si important pour ses sœurs. La hampe également était devenue un vrai gourdin long, au diamètre extraordinaire, ressemblant à celui d’un étalon. Elle admirait son œuvre, de grosses veines bleues couraient sous la fine peau du tronc démesurément allongé.

A la vue du gland violacé qui la narguait, elle sentit au creux de son ventre la moiteur du désir l’enflammer toute entière. Elle se passa la langue sur les lèvres. Hélas, il lui était interdit de sucer ce magnifique menhir, sous peine de retenue sur salaire.


Contrairement à ce que pensait Balou, elle était pucelle, jamais elle n’avait pu goûter à un sexe d’homme. Pourtant, elle en voyait des centaines, mais c’était le prix à payer pour officier dans ce laboratoire.


Balou vit son accompagnatrice approcher le tube de latex devant le gland. Cet engin était relié par un tuyau à un appareil s’apparentant à un alambic, fait d’un enchevêtrement de durites en tout genre.

La jeune femme logea sa verge dans ce fourreau jusqu’à la garde. Immédiatement, Balou ressentit une agréable douceur envelopper son sexe devenu monstrueux, comme celui d’un incube.

Il transpirait, ses bourses semblaient animées d’une vie propre, il sentait la semence vibrer. Le tube de latex s’anima aussi. Il bougeait, le serrait, le caressait. Il ferma les yeux, c’était sublime.


La petite brune se colla, nue, à ses côtés, elle lui massait le torse, elle embrassait sa poitrine velue, puis elle enfourna sa langue dans sa bouche, le violant buccalement. Balou était aux anges.



Balou perdait pied, il entendait des cris, des gémissements, mêlés de hurlements dans les boxes alentour. Où était-il ?


Le tube de latex continuait à le pomper, à le masser. C’était merveilleux. Il avait oublié son sexe hors norme. Une gigantesque vague de bonheur allait déferler bientôt en lui, il ressentait le plaisir croître dans le creux de ses reins.

La jeune femme brune quitta sa bouche. Elle s’agenouilla à nouveau devant lui, et elle prit entre ses petites mains les bourses pleines de Balou, qu’elle lécha doucement.


Balou haletait. Il vit le tube de latex augmenter sa cadence de succion, le plaisir montait irrémédiablement dans son membre, la sève serait éjectée dans quelques secondes. Son regard croisa celui de son infirmière, agenouillée à ses pieds…


La jouissance suprême. Le jeune mâle se tordit, il explosa en hurlant comme le damné qu’il était. Encore et encore, il éjacula dans cette bouche artificielle qui n’arrêtait pas de pomper son essence. Ses testicules se vidèrent longuement, son sexe expulsait interminablement la récolte des femmes.

Balou eut l’impression qu’il allait être aspiré par cet infernal cylindre de plaisir. Jamais il n’avait connu une telle extase. Un bonheur inégalé le faisait vibrer, il frétillait, les tétons de sa poitrine étaient durcis et allongés comme jamais, ses jambes tremblaient, la sueur ruisselait sur son visage.



*****




Il était à bout de souffle, comme s’il avait couru un marathon.



Balou la regarda ahuri, comment pourrait-il continuer ? Il comprit, là, en cet instant, les conseils et les craintes de ses aînés.



Sur ces bonnes paroles, elle se pelotonna contre lui et dessouda le tube de sa verge. Celle-ci avait retrouvé sa taille normale, comme les bourses d’ailleurs. Puis elle actionna une manette.

Balou se retrouva à l’horizontale, couché sur la texture douce.



Elle se coucha près de lui et l’embrassa passionnément. Leurs langues se chamaillèrent, leurs lèvres se soudèrent, tous deux haletaient.

Balou aurait aimé caresser cette femelle qui le rendait fou. Comme si elle avait lu dans ses pensées, Maglou répondit :



Elle s’agenouilla au-dessus du visage de Balou. Lentement, elle approcha sa brune toison des lèvres de son protégé. Ils se retrouvèrent tête-bêche. Maglou avait devant les yeux le sexe à nouveau dressé, mais elle ne pouvait pas le prendre en bouche, sous peine de contamination. « Ah, ces satanées procédures Qualité ! » se dit-elle.


Ses doigts masturbaient doucement la verge de Balou, qui avait inséré en elle sa langue chaude. Maglou gémissait sous la caresse buccale de cet homme. Il était puceau, certes, mais il semblait avoir été bien formé par ses maîtres. Il lui titilla à merveille le bouton avec sa bouche vorace. Il savait y faire celui-là !

Le plaisir n’allait pas tarder. Elle repensait à ce menhir qu’elle avait vu, à la taille impressionnante des testicules, aux crispations du visage de l’homme pendant les orgasmes répétitifs. Ces visions la firent jouir violemment au-dessus de Balou. Elle lâcha à son tour un feulement qui se mêlait à ceux des autres boxes. Ses collègues féminines devaient être dans la même position qu’elle… En principe… pensa-t-elle en souriant.


Balou but à pleine bouche le jus d’amour de sa récolteuse. Ses cris de bonheur chantaient à ses oreilles, quelle joie d’écouter une femme jouir ! Décidément cette journée était grandiose.

Maglou stoppa sa branlette de crainte d’une éjaculation non programmée. Elle savait que certains hommes se masturbaient en cachette ou copulaient ensemble dans la joie de Sodome, mais ce n’était pas leur intérêt, car ils devaient conserver leur essence vitale, s’ils souhaitaient rester dans la caste des reproducteurs.


La directrice du Centre vint assister à la seconde séance de don pour Balou.



Balou, nu, debout devant Doris, s’interrogea sur les paroles qu’elle venait de prononcer. Il laissa son regard courir sur cette femme-manager. Sa peau brune luisait. Ses cheveux noirs, tirés en arrière en chignon, dévoilaient un visage bien dessiné, des lèvres rouge sang rehaussaient l’ensemble. Elle devait avoir environ trente cycles de plus que lui, songea-t-il.


Maglou se tenait en retrait. Elle vit sa patronne tendre la main vers la hampe déjà dressée. Les doigts aux ongles rouges s’enroulèrent autour du tronc. Elle masturba délicatement Balou, qui avait fermé les yeux de bonheur.



Immédiatement, il rouvrit ses yeux, il battit des paupières. « Incroyable » se dit-il.



Elle le piqua à nouveau.


La seconde récolte se déroula à merveille. Maglou aida presque amoureusement son équipier à accéder à la jouissance, sans se dépenser trop rapidement. Les attentions qu’elle lui portait évitaient également des douleurs dues à un excès de succion de la pompe. Il fallait que les deux partenaires soient en parfaite harmonie, ils devaient communiquer et ne pas se laisser griser.


Maglou s’était caressée devant Balou, elle lui prouvait ainsi sa confiance. L’orgasme les avait emportés tous les deux. Le tube de latex était devenu le sexe de Maglou.


Doris avait assisté en connaisseuse à ce deuxième épisode. Elle les avait félicités pour leur harmonie sexuelle. De plus, cette moisson dépassait largement l’objectif du jour.



Maglou et Balou se dévisagèrent, comme deux chenapans pris en faute. Ils souriaient, heureux d’être ensemble.


Doris actionna la manette. Balou se retrouva allongé.



Elle délia les sangles de Balou rapidement.



Maglou se jeta immédiatement sur Balou, elle roula sur lui.



Maglou voyait avec angoisse le sable s’égrener dans la partie inférieure du sablier.



Elle plongea entre les cuisses du garçon et se mit en devoir d’exécuter une fellation, comme le lui avaient appris ses professeurs.


D’autorité, elle avala son membre devenu flasque. Il caressait enfin la brune chevelure tressée de Maglou. Sa bouche était chaude, sa langue le léchait, puis ses lèvres se soudaient. Elle le pompait allégrement.


Maglou caressait les cuisses velues de son amant en s’activant sur la verge. Elle mit tout son talent pour lui faire retrouver la vigueur originelle. Elle était excitée comme jamais. Elle voulait se faire pénétrer par cet homme jeune, ce serait une première pour tous les deux.


Doris permettait très rarement aux employées de faire l’amour avec les donneurs de sperme, alors elle ne voulait absolument pas gâcher cette occasion unique.


Maglou s’activa de plus en plus vite. Sa bouche, ses mains, sa langue dansaient une folle sarabande sur la verge au repos de Balou.

Celui-ci voyait, entre ses cuisses, la jeune femme brune se démener pour lui redonner la puissance d’antan.

Dans les boxes voisins, d’autres hommes jouissaient en criant, le pompage continuait inlassablement. La récolte s’annonçait prometteuse, songea Balou. Cette pensée lui fouetta le sang. Instantanément, sa verge reprit un semblant d’érection.

Maglou sentit le membre frémir dans sa bouche. Progressivement, il gonflait entre ses lèvres qui se distendaient. Ses doigts fins allaient et venaient le long du tronc, elle admirait, devant ses yeux, l’énorme gland violacé qui serait en elle bientôt.


L’amante de Balou s’allongea en gémissant :



Maglou avait les cuisses largement écartées. Entre sa brune toison taillée en triangle, Balou voyait les roses lèvres luisantes de désir pour lui.

Il s’avança, embrassa les jambes relevées. Puis, instinctivement il prit la position adéquate, sa verge tapotait contre le ventre de Maglou.

Balou sentit une main autoritaire le guider vers l’antre d’amour.



Balou savoura sa première pénétration. Ce mielleux ventre l’accueillait admirablement. Il avait bien senti une légère résistance, lors de sa progression dans le ventre féminin, mais Maglou l’avait encouragé à continuer de la pénétrer.


Maglou ressentait enfin le poids d’un mâle sur elle. Ce reproducteur la remplissait entièrement. Son ventre avait vite cédé sous la pression du gland, le dépucelage avait eu lieu. La petite brûlure avait rapidement laissé sa place à une vague de désir pour cet homme vigoureux. Il ne fallait pas décevoir Doris, qui elle, ne devait pas rater une miette de leurs ébats sur les écrans du poste de contrôle.


Balou donna de puissants coups de reins, il admirait son infirmière qui se tordait de bonheur sous lui. Elle avait noué ses jambes autour de sa taille pour le conserver bien en elle.


Tous deux haletaient, Maglou griffait le dos de son jeune amant, la jouissance était proche.

L’orgasme libérateur montait progressivement des reins de Balou vers ses bourses, pour se concentrer dans sa hampe.


Yeux dans les yeux, ils savourèrent le merveilleux bonheur qui déferlait en eux par vagues successives.


Doris se délecta de ce spectacle grâce aux diverses caméras installées dans chaque box. Après le missionnaire classique, elle vit Maglou se positionner à quatre pattes, croupe offerte, écartant les deux globes de ses mains. Balou agrippa ses hanches et d’un puissant coup de boutoir, la pénétra en levrette.


Doris accentua le zoom. L’écran lui renvoyait l’image, agrandie, d’un sexe mâle allant et venant dans une orchidée luisante. Balou fera un bon amant pour la reine Zara, se dit-elle. Le sablier venait d’annoncer la fin des débats.



*****



Balou se retrouva sur sa couche. Il avait encore en tête cette première fois, cette formidable journée de plaisir. Plus de vingt tempêtes avaient passé depuis.

Son bas-ventre le brûlait toujours, irrité par trop de pénétrations, trop d’éjaculations certainement aussi.


Ce matin, la nostalgie entourait Balou. Il n’avait jamais plus revu Maglou, la petite amazone brune. De leur union, il savait que deux jumelles étaient nées. Doris le lui avait annoncé discrètement à la faveur d’une étreinte furtive.

Au fil du temps, la directrice du centre de traite et Balou, étaient devenus amis, puis amants dans la clandestinité. Doris avait découvert l’amour, ce sentiment indescriptible, entre les bras de Balou. C’est du moins ce qu’elle lui avait dit.

Lui pensait le contraire : un amant n’était-il pas une source inépuisable de sève, mise à disposition d’une bouche assoiffée ? Certes, à plus de deux cents cycles, Doris gardait un charme certain, même si le vieillissement en était ralenti. En fait, un tacite contrat les liait tous deux, l’une profitant de sa semence, l’autre des facilités de vie et des avantages locaux.


Il n’était pas aisé pour les deux amants de se voir quotidiennement. Cependant, Doris tenait en son pouvoir le « clan des gardiennes de la divine semence ».

Les jeunes femmes qui composaient cette unité d’élite lui étaient loyales et fidèles, Doris étant une des leurs.

De plus, les réseaux parallèles, le barème des bakchichs, le troc et la valeur des services « rendus », engendraient mille et un avantages dont profitaient les gardiennes. Elles s’étaient approprié cette organisation lorsque leur leader avait gravi un échelon supplémentaire vers le pouvoir.

Un trafic de sperme bien huilé faisait leur richesse, la logique voulait qu’elles en profitent également, étant reliées directement à la source de production.


Doris était une femme à la peau très brune, ses soyeux cheveux noirs étaient coiffés à « l’andalouse » et tirés en arrière pour former un petit chignon, lui donnant un charme rétro absolument fou de danseuse de flamenco.

La nuit dernière, elle avait littéralement martyrisé le dos de Balou de ses ongles rouge sang lorsque la jouissance avait déferlé en elle. Sa bouche aux lèvres rouges et pleines avait pourtant déjà aspiré une quantité de sève non négligeable, Balou étant prié de ne pas éjaculer en son ventre.


Balou aimait Doris, certes à sa façon. Cette femme lui offrait un appartement où il pouvait circuler à sa guise dans le périmètre réservé aux hommes. Les gardiennes veillaient de leur côté au strict respect des consignes.


D’accord, les femmes dirigeaient le Monde, mais pour autant que Balou puisse en juger, les hommes ne mouraient pas de faim. Ils étaient cantonnés dans des logements ressemblant à des blocs de dominos, « protégés » par les gardiennes. Ils étaient la richesse de la Reine Zara.


Les hommes vivaient et mouraient dans ce lieu, à plusieurs par chambre.

L’homosexualité, forcément, tenait sa place dans ces conditions.

Les hommes à fort potentiel physique et endurant, fuyaient ces pratiques, afin de conserver leur énergie vitale.

Mais certains mouraient de plaisir au centre de traite, malgré toutes les précautions que prenaient les infirmières. Le sérum qui leur était inoculé développait terriblement les organes génitaux, il était primordial de pouvoir résister à la dépense d’énergie qu’occasionnaient les monstrueuses éjaculations provoquées par la bouche suceuse. De plus, un orgasme mal géré déclenchait habituellement un arrêt cardiaque pour les plus faibles mâles.


L’accompagnatrice, l’infirmière du moment de Balou, se prénommait Alicia. Grande femme rousse, à la chevelure bouclée et chatoyante, yeux en amande d’un bleu azur. Elle était presque maigre, avec une petite poitrine. Par contre, des cuisses interminablement fuselées et musclées rehaussaient son physique. Un petit nez fin en trompette, une bouche accueillante et pulpeuse, d’adorables grains de beauté sur ses pommettes embellissaient son visage angélique.


Malgré son statut de privilégié, Balou devait toujours remplir son devoir de se faire traire au moins une fois toutes les sept nuits.

Alicia était depuis peu sa nouvelle coéquipière. Ils s’entendaient à merveille. La grande rousse qu’il surnommait « ma sauterelle » connaissait parfaitement l’anatomie masculine, elle le mettait en condition optimum pour qu’il puisse se vider ensuite dans l’infernale machine de plaisir, en jouissant en sa compagnie dans les meilleures conditions possibles.


Balou apprit qu’Alicia courait souvent au stadium. Seule, elle s’entraînait à conserver sa taille de guêpe malgré un âge identique au sien.

Il savait également qu’Alicia n’était plus pucelle. Elle avait participé par le passé à des orgies organisées par la Reine Zara. Malheureusement pour elle, son physique filiforme ne plaisait pas à la Reine. Elle avait été démise de ses fonctions « d’amante royale » après plusieurs mises en garde, pour par la suite se retrouver au centre de récolte. C’est dans ce lieu que Balou et Alicia s’étaient rencontrés. Une rencontre, qu’il savait orchestrée par Doris, qui avait également soif de pouvoir et rêvait de renverser le régime en place.


Alicia était féline, rapide et endurante. Sa blanche tunique moulante courait devant Balou. Le stade était vide, mais tous deux étaient surveillés par les gardiennes. Doris avait obtenu pour Balou le droit de s’entraîner en privé avec Alicia, mais sous la surveillance des membres de son unité spéciale.

Ils entamaient le dixième tour à un train d’enfer. Alicia volait littéralement sur la piste, Balou semblait se traîner péniblement, plusieurs foulées derrière elle. Le soleil brillait de mille feux. Certaines gardiennes dans les tribunes encourageaient Alicia. Balou en avait marre de se faire ainsi bananer (encore une expression rétro de l’ancien temps).


Il voyait, devant ses yeux où ruisselait la sueur, les cuisses longues et fuselées, légèrement hâlées d’Alicia. Ce n’était plus une sauterelle, mais une gazelle.

« Jamais je ne pourrai la rattraper » se dit-il.


Au bout du quinzième tour de piste, Balou abandonna le rythme infernal de sa coéquipière. Il se laissa tomber dans la soyeuse et grasse pelouse verte formant le centre de la piste.


« Je me régale, je suis heureuse » songea Alicia. Son grand brun de Balou n’arrivait plus à la suivre. « Fichtre, s’il me claque dans les pattes, je serai bien avancée ». Elle se retourna juste à temps pour apercevoir Balou s’écrouler à même le gazon.

Immédiatement, elle fit demi-tour et sprinta vers lui.



Elle le voyait haleter, il recherchait de l’air. Sa poitrine ruisselait de sueur. Torse nu, en basket et boxer, il avait voulu jouer au plus malin avec elle. Les yeux clos, il reprenait progressivement ses esprits.



Alicia se retourna.

Son regard se porta d’abord sur le pied couleur caramel aux ongles bien manucurés, puis sur la sandale noire qui l’entourait. Ensuite, elle laissa ses yeux courir le long de la jambe, remonter vers la cuisse musclée, pour terminer vers l’entrejambe serré dans un bermuda kaki.


Doris portait une chemise sable assortie, ses cheveux toujours tirés à quatre épingles.

De sa haute stature de brune incendiaire, bras croisés, elle toisait effrontément Alicia.

Les deux femmes se jaugèrent un bref instant.



Sur ces bons conseils, Doris tourna les talons, et s’en alla, laissant Alicia seule avec Balou.


Un œil, puis deux s’ouvrirent. Bon sang ! Une rousse fée se tenait au-dessus de lui. Elle lui souriait. Ses lèvres roses s’écartèrent doucement pour laisser la place à de belles dents blanches, les yeux bleus étincelaient. De fines rides entouraient les paupières, mais les mignonnes taches de rousseur masquaient les traces du temps.

Une main agréablement fraîche lui caressa la joue. « Que c’est bon de se laisser dorloter par une femme », pensa Balou en souriant.



Toujours allongé, il vit la frimousse de sa belle infirmière se rapprocher de lui. Alicia dénoua sa queue de cheval et les doux cheveux roux tombèrent sur le visage de Balou, lui prodiguant de douces caresses qui le faisaient frissonner.

Elle redressa sa nuque. Balou put admirer son long et fin cou de déesse. Sa tunique blanche moulait admirablement les hanches et les fesses d’Alicia. Il respirait le parfum salé de sa sueur. De petites auréoles sous les aisselles laissaient à penser qu’Alicia avait tout de même souffert un petit peu. Cette vision réconforta Balou.


La puissante érection ne passa pas inaperçue aux yeux d’Alicia. Le boxer hyper moulant de Balou mettait en évidence cette délicieuse partie de son anatomie. Certes, Alicia avait déjà caressé ce membre, embrassé la bouche masculine, mais là ils sortaient du contexte de travail habituel et cela l’excitait considérablement.


Cachée par le dos de Balou, Alicia laissa ses doigts fins caresser la hampe à travers le tissu.



Le risque d’être découverts, démasqués par Doris et ses hyènes, accroissait leur désir mutuel.

Alicia était trempée comme jamais. Son désir ruisselait presque sur ses cuisses. Son orchidée réclamait son dû : BALOU !

Soudain elle sentit un, puis deux doigts caresser son mont de Vénus. Elle déchira sa culotte, se moquant des conséquences et elle s’empala prestement sur la main de Balou.

Elle avait fermé les yeux. Balou la branlait délicieusement devant les gardiennes de Doris. Et ça, c’était déjà une belle victoire. Alicia se laissa aller à la jouissance, agenouillée sur la main de son coéquipier. Elle lâcha un feulement de fauve qui résonna de long instant dans l’enceinte du stadium.

Balou avait toujours deux doigts en elle. Il se redressa et poussa délicatement Alicia sur le dos. Immédiatement, il s’agenouilla entre ses longues cuisses.

Sa bouche, ses lèvres, sa langue, avaient irrésistiblement envie de boire, de lécher, le nectar de ce roux bonheur féminin. La toison presque transparente laissait voir des lèvres affamées, humides de désir.


Doris aperçut au milieu du stadium, une grande jeune femme rousse, cuisses écartées qui recevait les hommages buccaux de son amant. Elle enrageait de se voir ainsi humiliée devant son corps d’élite, mais elle ne pouvait agir dans l’instant. Elle laissa le couple continuer à se donner du plaisir, sachant que l’homme ne devait pas éjaculer.

« Il en aura un beau paquet pour moi, ce soir… » songea Doris.


Alicia gémissait, allongée dans l’herbe, offerte à la bouche de Balou. Sa langue chaude s’insinuait bien loin en elle. Ensuite, elle virevoltait, comme animée d’une vie propre. Son bouton léché, caressé, pincé, irradiait également son ventre d’un merveilleux bonheur.



Balou se redressa.

Maintenant il embrassait le ventre plat et chaud, sa langue titilla le nombril. Elle remonta vers les petits seins en forme de pomme, dont les bouts roses dardaient vers le ciel.


Cette jeune femme rousse à la peau légèrement ambrée le rendait fou de désir. Il savait que Doris les observait. Il savait aussi qu’il ne devait éjaculer sous aucun prétexte, du moins pas devant les gardiennes, en public de surcroît.



Les gardiennes s’étaient rapprochées de « la scène du crime », prêtes à intervenir si la situation dérapait.

Devant ses écrans de contrôles, Doris ne perdait pas une miette du spectacle. Elle constata également que certaines femmes se tortillaient debout dans leurs uniformes kaki. D’autres avaient les tétons qui pointaient à travers la tunique.

Elles virent Balou couvrir gaillardement Alicia. Il la pénétra instantanément et profondément. De forts gémissements montèrent dans la gorge d’Alicia, pour se répandre dans les gradins du stade.

Les femmes admiraient les coups de reins d’abord très lents, puis ensuite plus rapides, de ce reproducteur. Leurs yeux étaient rivés sur les fesses rondes de l’homme qui besognait admirablement leur sœur.


Doris n’en croyait pas ses yeux. Son unité, composée de dix femmes expérimentées, agissait comme une bande de voyeuses.


Soudain un cri supérieur à tous les autres résonna dans l’enceinte sportive.


Alicia chérie jouissait comme jamais.


Elle était prise de spasmes, de convulsions, sous Balou. Celui-ci ne pouvait pas se retirer de son ventre, car son amante avait enroulé ses jambes autour de ses hanches. Il était soudé à elle sans pouvoir s’en défaire, en ayant l’impression que sa hampe se faisait aspirer par le ventre affamé.

Balou suait abondamment. Il avait réussi par miracle à contenir son éjaculation, mais là, devant les visages ébahis des gardiennes, il se sentait affreusement seul.


Deux femmes plus téméraires que leurs collègues, s’étaient agenouillées près de lui. Elles commencèrent à caresser ses fesses et ses cuisses velues.


Balou se pencha vers le visage d’Alicia. Leurs lèvres se donnèrent un baiser passionné, leurs langues se taquinèrent délicieusement. Les salives se mélangeaient, les dents s’entrechoquaient, Alicia tentait de conserver Balou en elle. En effet, elle le sentait toujours aussi vigoureux, puisqu’il s’était retenu.


Plusieurs ombres passèrent sur le visage d’Alicia. Elle ouvrit les yeux, et découvrit l’attroupement féminin autour d’eux. Quelque peu surprise, voire intriguée, elle questionna :



Des respirations saccadées, des râles, des bruits de frottements, furent les seules réponses. Alicia libéra Balou de son étreinte. Elle s’assit, et découvrit une dizaine de femmes qui regardaient avec envie. Quelques-unes s’étaient dénudées, deux autres caressaient le dos de son amant. Plus loin, couchée dans l’herbe, une gardienne se masturbait devant Balou.


Le délire total. C’est ce à quoi pensèrent Alicia et Balou.



Immédiatement, la plus proche de Balou s’agenouilla devant lui et entreprit de lui administrer une fellation afin de redonner une belle taille à la verge qui pendouillait depuis qu’elle avait été délaissée. La gardienne, entièrement nue, un peu boulotte, ses seins lourds tressautants, faisait de son mieux. Sa bouche incroyablement profonde, avalait entièrement le membre maintenant fièrement dressé.

Elle gloussa de joie à la vue de ce dard de plaisir, et elle s’agenouilla en présentant sa croupe à Balou.



La sensation d’une irréalité quasi mystique envahissait Balou. Alicia avait été gentiment écartée du groupe. Un cercle féminin entourait à présent Balou et la femme qui s’offrait.


Le murmure s’intensifia. Inlassablement, les voix psalmodiaient: « Prends-la, prends-la, prends-la, prends-la, prends-la, prends-la, prends-la, prends-la, prends-la, prends-la ». Les gardiennes marmonnèrent ces mots jusqu’à ce que Balou agrippe les fesses de la jeune femme devant lui, puis lorsqu’enfin il s’enfonça en elle, les femmes tapèrent le rythme dans leurs mains.


Balou se sentait glisser vers un abîme complètement hallucinant. Jamais il n’aurait imaginé se retrouver entouré d’une horde d’amazones prêtes à se faire prendre par lui. Il délirait, donnant d’énormes coups de boutoir dans le ventre anonyme. Une deuxième et une troisième femme se positionnèrent en levrette, fesses offertes, à proximité du couple qui copulait.


Balou accélérait ses va-et-vient de longs instants, ensuite il ralentissait, pour reprendre de plus belle. Les femmes se pâmaient, elles gémissaient et hurlaient leur joie lorsque la jouissance libératrice les emportait.

Un enthousiasme sans nom, une folle frénésie gagnait les dix amazones. Elles encourageaient maintenant Balou à continuer sur sa cadence jusqu’à la dernière d’entre elles.



Doris accueillit Alicia dans son bureau. Toutes deux fixaient les écrans où une démonstration de plaisir se déroulait.



Alicia balaya d’un revers de la main les accusations de la directrice.




*****



Balou avait l’impression de boire des litres d’eau fraîche, tant il avait soif. Ses oreilles bourdonnaient, son sexe brûlait malgré l’onguent posé amoureusement par Doris, ses genoux saignaient, bref il se sentait aussi mou qu’une carpette.

Il but encore et encore à la fontaine dans le bureau de Doris.

Assise dans le canapé, Alicia s’était refait une beauté, mais elle conservait encore, entre ses cuisses et sur sa peau, l’odeur suave de Balou. Elle observait ce mâle quadra qu’elle aimerait avoir chaque nuit dans son lit. « Je vais essayer de convaincre Doris de me le prêter », se dit-elle en souriant.

Quant à Doris, elle tapotait impatiemment de ses ongles rouges le sous-main de son bureau.


Les deux jeunes femmes s’étaient alliées pour renverser Zara et sa cour. La politique n’avait jamais été la tasse de thé d’Alicia, cependant elle devait avouer que la « mère » Doris savait haranguer les foules, pour ensuite les convaincre de la marche à suivre.

La milice était toute à la cause de Doris, l’armée encore hésitante se rapprochait de la sportive charismatique qu’était Alicia.

Malgré ce courant d’opinion favorable à l’opposition, la reine Zara disposait toutefois de fortes ressources au sein de ses unités d’élite. Mais il fallait admettre que la révolte grondait. Les meetings étaient officiellement interdits, mais des réunions privées se déroulaient chaque semaine avec davantage de sympathisantes chaque jour.



La voix cinglante de Doris rompit le charme.


Balou s’affala dans un sofa, mit les deux mains derrière la tête, posa ses pieds sur la table basse et dit :



Alicia s’esclaffa de rire.



Tous les trois discutèrent ainsi une bonne partie de la nuit. Balou eut droit à un repas de roi qu’il partagea de bonne grâce avec les deux femmes. Il était ainsi devenu le premier conseiller et allié masculin dans l’armée clandestine de libération du Monde Connu.



*****



Plusieurs grandes tempêtes ont passé depuis cette nuit historique. La démocratie s’est installée, femmes et hommes vivent et apprennent à vivre ensemble.

La reine Zara a été emprisonnée quelques mois, Doris est devenue le ministre de l’armée et de la police. Quant à Alicia, elle occupe le poste de présidente, élue au suffrage universel. Dès son accession au pouvoir, elle grâcia Zara, qui doit vivre en rase campagne à l’heure d’aujourd’hui.


Le sperme conserve néanmoins encore tous ses avantages de bain de jouvence. Les hommes savent que leur espérance de vie est quasiment deux fois inférieure à celle des femmes, ils se rendent compte que le ménage battra de l’aile le jour où la femme ne pourra plus boire le nectar et qu’elle s’en ira vers un homme plus jeune. La vie est ainsi faite, l’essentiel est que femmes et hommes vivent en pleine harmonie.


C’est à tout cela que pense Balou, debout devant la tombe de Maglou. Il approche lui aussi du seuil limite de reproducteur, il est las de toutes les contraintes physiques nécessaires pour damner le pion aux jeunes pousses qui se bousculent à la banque du sperme, établissement nouvellement rebaptisé par le gouvernement et ne collaborant qu’avec des hommes volontaires.

Alicia lui avait proposé un portefeuille ministériel, mais il avait refusé.



Maglou et Balou ne s’étaient jamais revus depuis toutes ces années. Il aurait préféré la tenir dans ses bras comme au premier jour, au lieu de s’apitoyer sur lui-même devant sa sépulture.

Les genoux ankylosés, Balou s’agenouilla devant la tombe de Maglou. Il pleurait, car il n’avait jamais oublié cette femme, elle lui manquait cruellement. Il aurait donné sa vie pour qu’elle voit tout le chemin accompli depuis ces vingt dernières grandes tempêtes.



Fin



NB

Il s’agit avant tout d’un essai humaniste, si je puis dire, saupoudré d’un zeste de sexe et d’humour.

J’aime les femmes, cela vous le savez, et les quelques mots couchés dans cette histoire n’enlèvent en rien au profond respect que je leur porte.

C’est un texte à connotation Lovecraftienne ou Herbertienne, voire Tolkienne, mais, en ce mois d’août pluvieux, un bon délire enrichit notre âme, pas vrai ?


Balou

Août 2005