Antoine flotte encore dans les sphères du plaisir qui vient de le submerger. Il se laisserait bien glisser dans les bras de Morphée, mais à la réflexion ceux de Carole lui paraissent plus accueillants. La perspective d’entendre le récit d’amours lesbiens l’aide à se tenir éveillé. Carole, telle Shéhérazade qui conta mille et une histoires au sultan pour préserver sa vie, commença à narrer la sienne, pour préserver ses chances de recommencer à faire l’amour dans la soirée.
- — Bon, avant de te raconter comment une fille m’a fait découvrir le plaisir à deux, il faut que je te raconte les débuts de ma vie sexuelle.
Antoine est émoustillé par avance.
- — J’ai découvert que j’avais un sexe très tard. Oui, je sais, tu vas me dire que je me suis rattrapée depuis ! Pour moi, mon sexe était un truc très sale, qui sentait mauvais, et qui se couvrait de sang en me faisant mal tous les mois. C’était donc un truc inutile dont je me serais bien passé ! D’ailleurs, je ne savais pas pourquoi je saignais. Ma mère m’avait juste dit que c’était normal, qu’il ne fallait pas s’inquiéter et que cela voulait dire que je devenais grande. Il faut que je te dise que mon père était militaire et catholique pratiquant, gardien de la grande tradition militaire napoléonienne. Autant dire que je n’ai pas eu une éducation libérale, au niveau du sexe !
Antoine se sent gêné par l’évocation des menstruations. Pour lui, les règles sont un domaine exclusivement féminin, recouvert d’un voile d’intimité. Il se sent presque honteux qu’elle lui donne ainsi des détails aussi personnels.
- — Je ne savais même pas comment on faisait les bébés. Je l’ai découvert en cours de sciences naturelles. Et quand j’ai compris que le monsieur mettait son zizi dans la minette de la fille, j’ai trouvé ça dégoûtant. Vraiment.
Antoine sourit. Entendre Carole dire cela, elle qui vient de lui tenir des propos très crus et qui a pris son sexe avec gourmandise, c’est plutôt amusant.
- — Je m’intéressais aux garçons, comme toutes les filles de ma classe. Mais ça n’avait rien de sexuel. C’était plutôt par amusement, pour faire comme les autres. Et les garçons s’intéressaient à moi. Il y en avait un qui me plaisait bien. Il s’appelait Patrick, c’était le plus beau mec de l’école. Toutes les filles étaient amoureuses de lui. Mais comme j’étais la plus jolie fille de l’école, elles disaient que c’était moi qui avais le plus de chances avec lui.
Intérieurement, le jeune homme tique. C’est la deuxième fois qu’il remarque que Carole a une haute opinion de sa beauté. Cela lui déplaît fortement.
- — C’est avec lui que j’ai testé mon pouvoir de séduction. Paradoxalement, le fait que je sois jolie avait plutôt tendance à repousser les garçons. Ils avaient peur de moi, ils devaient se dire qu’ils n’avaient aucune chance avec moi. Quand je parlais à l’un d’entre eux, en général il devenait tout rouge ! Moi, ça m’amusait ! Mais j’ai mis du temps à comprendre que c’est ma beauté qui les intimidait. C’est Sabine, ma meilleure copine, qui me l’a dit. Alors je me suis mise à faire exprès de les embarrasser. C’était devenu un jeu entre nous. J’abordais un garçon, elle nous observait, plus ou moins cachée. On tendait de véritables guets-apens toutes les deux ! Et on rigolait bien après !
Antoine ne peut s’empêcher de penser que s’il l’avait connue à cette époque, il aurait sans nul doute été la plus grande victime de ce jeu cruel.
- — Et puis Patrick est arrivé. Il venait d’un autre collège, personne ne le connaissait. Il était beau ! Toutes les filles ne parlaient plus que de lui. Alors, j’ai décidé de le séduire. Plus par bravade que par réel intérêt d’ailleurs. Je voulais que les filles enragent, qu’elles soient vertes que ce soit moi qui l’ai eu ! Il faut dire qu’à part avec Sabine, mes relations avec les filles s’étaient dégradées depuis un ou deux ans. Quand j’ai commencé à être formée, leur regard sur moi s’était mis à changer. Je ne comprenais pas pourquoi mes copines prenaient de la distance avec moi. Là encore, c’est Sabine qui m’a éclairé. Elle m’a expliqué qu’elles étaient jalouses parce que je leur faisais de l’ombre avec les garçons. Alors quand le mec le plus mignon de la Terre a débarqué, c’est devenu un moyen de me venger d’elles.
Le jeune homme découvre peu à peu que sous son visage d’ange Carole dissimule des pensées plutôt démoniaques.
- — J’ai donc entrepris de le séduire. Je n’ai pas eu trop de mal ! En fait, c’est lui qui est venu à moi. Comme je voulais que ça marche, je n’ai pas cherché à l’intimider. Je ne voulais pas le faire fuir ! Au contraire, j’ai joué la jeune fille ingénue. Les mecs aiment bien avoir le contrôle de la situation. Enfin, penser qu’ils l’ont ! Cela a marché encore mieux que je ne l’avais prévu. On s’est rapidement retrouvés isolés tous les deux, pendant une récréation, sur un coin de pelouse à l’abri du regard des autres élèves. C’est là la première fois que j’ai découvert ce regard que j’ai revu si souvent après : celui du garçon qui s’apprête à embrasser une fille. On vous donne des cours pour ça ou quoi ? Vous avez tous le même !
La question n’en étant pas vraiment une, Antoine s’abstient de répondre.
- — Il s’est donc penché vers moi et il m’a embrassé. C’était mon premier baiser. Je ne savais pas trop comment faire, j’ai juste ouvert la bouche. Et sa langue est venue toucher la mienne. Et là, j’ai découvert que j’avais un sexe ! J’ai trempé ma culotte !
À cette évocation, le jeune homme repense instantanément à la culotte de Charlotte. Il complète sa vieille vision en imaginant une tache humide sur le coton blanc. Son sexe le rappelle à son bon souvenir. Carole note silencieusement cette reprise de vigueur.
- — Je ne savais pas ce qu’il se passait. J’ai senti un liquide se répandre entre mes cuisses. Mes seins se sont gonflés dans mon soutien-gorge. Mon bas-ventre est devenu tout chaud. Je suis devenu très mal à l’aise. J’avais peur qu’il voie, qu’il sente ou qu’il se rende compte de quelque chose. Surtout que j’avais un pantalon moulant ! Et j’ai senti un truc dur dans sa poche. Je me suis dégagée et je suis partie précipitamment. Il a dû se demander quelle mouche m’avait piquée !
Tous ces détails intimes ont pour effet d’augmenter l’érection d’Antoine.
- — J’ai filé aux toilettes pour voir ce qu’il m’arrivait. J’ai baissé mon pantalon et ma culotte. Elle était vraiment trempée, j’aurais pu la presser pour l’essorer ! Mais elle n’était pas jaune, ce n’était donc pas de l’urine. Cela m’a rassurée et encore plus intriguée. J’ai tout retiré pour pouvoir la sentir. L’odeur était bizarre, je n’avais encore jamais senti ça. Alors j’ai posé mon doigt sur ma chatte. Ce qui m’a d’abord frappée, c’est la consistance de ce liquide. C’était visqueux, très glissant. J’ai appuyé mon doigt pour mieux sentir. Et là, il s’est passé deux choses ! Premièrement, il est entré entre mes petites lèvres sans difficulté, et sans douleur. Habituellement, ça me faisait mal à cet endroit-là, quand j’y passais mon doigt. Ça brûlait. Mais là, non seulement ça ne faisait pas mal, mais en plus c’était plutôt agréable ! Ma fente était toute glissante et très chaude. C’était une vraie découverte !
D’un coup d’œil furtif, elle vérifie l’effet que produit son récit sur la virilité de son partenaire. Ce qu’elle voit la satisfait. Elle poursuit.
- — La deuxième chose a été encore plus agréable. En passant entre mes lèvres, mon doigt a appuyé sur mon clito. Et cela m’a envoyé une onde de plaisir dans tout le corps ! C’était… surprenant, nouveau et… terriblement bon !
Ce souvenir lui fait ressentir un frisson. Elle ferme les yeux pour mieux en profiter. Sa main droite se rapproche instinctivement de son sexe.
- — J’ai voulu explorer cette sensation nouvelle. J’ai appuyé à nouveau sur mon petit bouton. La vague m’a parcouru une deuxième fois. Alors, je me suis mis à caresser mon clito comme une folle. Le plaisir m’envahissait, me submergeait un peu plus à chaque mouvement de mon doigt. Je découvrais un territoire inconnu dont je ne soupçonnais pas l’existence. J’étais assise sur les toilettes. J’ai entendu le bruit d’une goutte d’eau tomber dans la cuvette. Je coulais !
Sa main est maintenant enfouie entre ses cuisses qui se serrent.
- — Je me masturbais pour la première fois. Et c’était divin ! Le plaisir montait, montait. Je sentais confusément qu’il devait y avoir encore quelque chose au-delà. Et puis je l’ai découvert ! Dans les mouvements frénétiques de mon doigt, j’ai appuyé une fois plus fort. Et j’ai joui ! J’ai été emportée, balayée par ce que je ne savais pas alors appeler un orgasme. Il y a eu un bruit d’eau plus fort.
Sa main, qui bougeait très légèrement, s’immobilise.
- — Cette découverte m’ouvrait d’un coup de nouveaux horizons. Mais je n’avais pas le temps d’y penser à ce moment-là, la cloche de la reprise des cours avait déjà sonné depuis de longues minutes. Je suis arrivé en retard au cours de maths. J’ai remarqué que Patrick n’y était pas, lui non plus. J’ai pensé qu’il avait fait la même chose. Cela m’a toute émoustillée. À part que je ne savais absolument pas comment un garçon pouvait se masturber !
Antoine, qui n’avait encore rien dit, prit la parole :
- — Tu devais être toute rouge, tout le monde a dû le voir !
- — Non, je ne pense pas avoir rougi. Mais je planais ! Inutile de dire que je n’ai rien écouté du cours de maths. Les équations du second degré, à côté de ce que je venais de vivre, ça ne faisait pas le poids ! Patrick est arrivé cinq minutes après moi. Lui, par contre il était tout rouge ! Il m’a jeté un coup d’œil en rougissant encore plus.
Il s’imagine dans la même situation de Patrick. Il n’aurait pas été rouge, il aurait été écarlate ! Arriver en retard dans un cours parce qu’on s’est masturbé, quelle honte !
- — Pendant tout le cours, je ne pensais qu’à une chose : l’embrasser à nouveau pour sentir encore cette douce chaleur dans mon ventre. Et pour essayer d’en savoir plus sur son zizi ! À la sortie de la classe, je lui ai sauté dessus ! Cette fois, c’est moi qui ai mis ma langue dans sa bouche. Il paraissait un peu perdu, le pauvre garçon ! J’ai encore mouillé ma culotte, qui n’avait pas eu le temps de sécher complètement d’ailleurs. Et j’ai bien senti la grosse clé dans sa poche. J’avais vu dans mon bouquin de biologie le dessin d’un pénis en érection. Mais j’avais du mal à croire que c’était ça que je sentais. Ça me paraissait trop gros et trop dur !
Antoine est amusé par le récit de son ignorance, elle qui maintenant connaît si bien le sexe masculin.
- — On a dû se séparer, parce que l’on avait chacun notre car scolaire à prendre. En rentrant à la maison (j’étais toute seule), je me suis mise toute nue. J’ai pris le petit miroir à main de ma mère et j’ai regardé mon sexe. Je mouillais depuis que j’avais quitté Patrick, à la simple pensée du plaisir que j’avais éprouvé grâce à lui. J’ai découvert ma chatte trempée. Mes petites lèvres étaient ouvertes. J’ai vu d’où venait tout ce liquide bizarre : le petit trou de mon vagin était tout blanc, débordant de cette huile chaude ! Puis j’ai remonté le capuchon de mon clitoris pour voir ce petit truc de rien du tout qui m’avait donné tant de plaisir. Je l’ai trouvé tout mignon, avec sa petite tête rose foncé ! Alors, j’ai commencé à le caresser, toujours en regardant dans le miroir. J’ai trouvé hyper excitant de voir ma chatte, comme ça, réagir, mouiller pendant que je me masturbais. C’est peut-être de là que m’est venu mon goût ultérieur pour le sexe féminin ! Toujours est-il que je me suis faite jouir une deuxième fois. J’étais très contente, j’avais réussi à reproduire le phénomène, c’est donc que je le maîtrisais !
Antoine pense à ses propres séances de masturbation après l’école. Il se dit que c’est bien la première fois qu’il trouve un point commun dans leur histoire.
- — Puis j’ai repensé à la manière dont on fait les bébés. Il était marqué dans mon livre de bio : « L’homme introduit son pénis dans le vagin de la femme ». Subitement, ce qui hier me dégoûtait m’apparaissait maintenant comme très excitant. J’avais envie de sentir ce fameux pénis dans mon vagin. Je repensais à Patrick et à son érection. Etait-il possible que ce soit ça, son pénis ? Ça avait l’air bien gros. Puis d’un coup, j’ai pensé à une autre page de mon livre de cours, celle qui traitait de la puberté. Il y était dit que les filles naissaient avec un hymen, simplement décrit comme une membrane qui barrait l’entrée du vagin. Il était stipulé que cette membrane se déchirait lors du premier rapport sexuel. J’ai soudain eu très peur. Le terme « déchirer » évoquait pour moi la douleur. Cela devait faire très mal ! Et puis, comment elle était, cette membrane, exactement ? Je me suis rappelé que j’avais un miroir dans la main. J’entrepris donc d’essayer de voir mon hymen. Mais j’ai entendu la porte d’entrée s’ouvrir au rez-de-chaussée. C’était ma mère qui rentrait ! J’ai couru remettre le miroir en place dans la salle de bains et j’ai juste eu le temps de revenir dans ma chambre me rhabiller.
Le jeune homme commence à trouver que le récit traîne en longueur. Il aimerait bien arriver au passage où elle fait l’amour avec une fille. Plus y pense, plus il trouve qu’imaginer deux filles ensemble est bandant. L’état de son sexe trahit d’ailleurs ses pensées.
- — Et bien, mon petit coquin, ça a l’air de te faire de l’effet ce que je te raconte ! Tant mieux !
Antoine est impatient de connaître la suite. Il tente d’accélérer le récit.
- — Oh oui, c’est bon. Et avec la fille, alors ?
- — J’y viens, j’y viens. Ah ! Les mecs ! Tous les mêmes, toujours pressés ! Pour l’instant, j’ai envie de faire l’amour avec un homme. Le lendemain était un mercredi. Nous n’avions cours que le matin. J’ai retrouvé Patrick, nous nous sommes embrassés plusieurs fois. À midi, nous avons décidé de déjeuner ensemble. Mais comme on n’avait d’argent ni l’un ni l’autre pour acheter des sandwiches, il m’a emmenée chez lui. J’aime mieux te dire que ça jasait dans la cour, quand tout le monde a vu que je montais dans son car ! On est arrivé chez lui. Ses parents n’étaient pas là, bien sûr. À peine la porte franchie, on s’est embrassé comme des fous. J’ai senti mon bas-ventre devenir tout chaud et le sien devenir tout dur !
- — Ne me dis pas que vous avez fait l’amour ! Si vite ?
- — Et si ! On en avait très envie tous les deux !
Le jeune homme pense à son propre vécu. À cet âge, il était loin d’en être à faire l’amour !
- — On est monté dans sa chambre. Je ne peux même pas dire qu’il m’y a entraînée, car si j’avais su où c’était, c’est moi qui l’y aurais traîné ! J’avais vraiment le feu au cul, quand j’y repense !
Antoine pense en lui-même que rien n’a vraiment changé depuis cette époque.
- — Je me suis déshabillée en deux secondes et je me suis allongée sur son lit. J’étais impatiente de le voir nu, de découvrir son sexe. Il s’est un peu empêtré en défaisant les boutons de sa braguette, mais il a quand même réussi à enlever son pantalon. On était loin de l’art du strip-tease des Chippendales ! Il portait un slip à rayures verticales vertes. Un vrai tue-l’amour ! Mais il en fallait plus que ça pour me dégoûter. J’ai vu la grosse barre qui gonflait son slip. J’étais surexcitée ! Il l’a retiré son dernier vêtement, et je l’ai enfin vue. Sa bite ! Elle était grosse (enfin, c’est ce qui m’a semblé à l’époque parce qu’avec le recul, en fait, elle était tout à fait moyenne) et tendue vers l’avant. J’ai eu envie de la toucher. C’était dur ! Je n’avais pas imaginé qu’un bout de chair puisse être aussi dur. C’était très chaud aussi. Ce contact m’a fait mouiller comme une folle. J’avais envie qu’il la rentre en moi, de la sentir dans mon ventre. Mon excitation m’avait complètement fait oublier ma peur de la douleur.
Antoine se dit à ce moment qu’il n’a jamais fait l’amour avec une vierge. Est-ce que l’on sent l’hymen se déchirer, est-ce que l’on sent la porte s’ouvrir brusquement sous la pression ? Il se promet d’ajouter une pucelle à son catalogue de conquêtes.
- — Manifestement lui aussi en avait très envie ! Il s’est jeté sur moi et m’a à moitié écrasée en s’allongeant. J’ai écarté les jambes pour qu’il puisse venir au contact. Je lui ai demandé s’il l’avait déjà fait. Il m’a répondu que oui, qu’il avait déjà eu plein d’expériences. Tu parles ! Je n’ai pas osé lui avouer que c’était la première fois. J’étais en confiance, il savait comment faire. J’étais prête, mouillée et ouverte. Je l’ai laissé faire, lui confiant mon dépucelage. J’ai fermé les yeux pour mieux sentir.
Carole pousse un soupir qui augure mal de la suite des évènements.
- — Il a appuyé son bassin. J’ai senti son gland entre mes fesses. Il s’est rendu compte de son erreur, s’est un peu relevé et a présenté son sexe juste sous mon clito. En sentant que c’était mouillé à cet endroit, il a dû penser qu’il avait trouvé l’entrée. Il s’est mis à donner des coups de boutoir. Je pensais que c’était normal, que c’était comme ça qu’on devait commencer. Mais au bout de quelques instants, ses coups violents ont commencé à me faire mal. J’ai dû passer ma main sous son corps pour aller lui prendre la queue et l’amener en face. Il m’a dit merci. Je me suis dit « Ca y est, c’est maintenant ! Dans une seconde tu ne seras plus vierge. Profite bien, ma fille ! »
Antoine est suspendu à ses lèvres.
- — Il est entré d’un coup. Et là, une douleur fulgurante m’a transpercée ! J’ai eu l’impression qu’on m’arrachait les entrailles. J’avais imaginé un plaisir cent fois supérieur à celui que je me donnais en me caressant ; j’ai trouvé une douleur pire que mes plus grandes craintes. Son sexe était sec, il m’a brûlé le vagin tout du long. Quand il a tapé au fond, j’ai cru défaillir. J’ai crié. Il a dû prendre ça pour du plaisir, car il s’est mis à accélérer. Je ne mouillais plus du tout. Chacun de ses mouvements accentuait la douleur. C’était comme si on m’avait pénétrée avec une râpe. C’était horrible ! Puis d’un coup, il s’est immobilisé, il a crié et il est tombé de tout son poids sur moi. J’ai manqué d’étouffer. Mais j’étais contente que le supplice s’arrête. Il est sorti, en me faisant à nouveau mal. Puis son sperme s’est mis à couler entre mes fesses. C’était dégoûtant ! Je me suis rhabillée en vitesse et j’ai prétexté je ne sais plus quoi pour déguerpir. Sur le chemin du retour, je sentais son liquide couler dans ma culotte. J’étais bouleversée, déboussolée, complètement écoeurée. En arrivant à la maison, j’ai jeté le bout de tissu souillé à la poubelle. Et je me suis mise à pleurer. J’ai pleuré, pleuré, je n’arrivais plus à m’arrêter. Encore maintenant, je ne suis pas capable de dire si c’est plus la douleur ou la déception qui m’avait mise dans cet état.
Antoine compatit. Heureusement que sa première fois à lui s’est mieux passée !
- — Le lendemain, en arrivant à l’école, j’ai évité Patrick. Je suis allé trouver Sabine et je lui ai tout raconté. On n’avait encore jamais parlé de sexe toutes les deux. En tout cas pas sur un plan personnel. Il faut dire que ma découverte du plaisir était si récente que cela ne nous en avait pas laissé le temps ! Elle m’a consolée en me disant que c’était normal d’avoir mal la première fois, qu’il fallait du temps et que ça irait mieux les fois suivantes. Je sentai l’envie dans son discours. Je lui ai demandé si elle l’avait déjà fait et elle m’a avoué que non. Mais sa grande sœur lui avait expliqué. Ces confessions nous ont rapprochées un peu plus. Elle m’avait redonné confiance. À la récréation, je suis donc allé voir Patrick. Il avait dû fanfaronner auprès de ses copains, car tout le monde était au courant que la veille on avait couché ensemble. Ce qui me valut une franche haine méprisante de la part des filles et un respect teinté d’envie de la part des garçons. Et ça, ce n’était pas pour me déplaire ! Puisque ce devait être mieux les fois suivantes, j’avais hâte de réessayer. On a donc refait l’amour, plusieurs jours de suite. Et à chaque fois c’était pire que la précédente. À chaque fois, j’appréhendais un peu plus. Je pense que je devais commencer à faire du vaginisme, car la dernière fois, il a eu toutes les peines du monde à rentrer. J’ai fini par être complètement dégoûtée de l’acte sexuel. J’ai rompu avec Patrick.
Le jeune homme se dit qu’heureusement pour lui, elle est revenue dans des dispositions plus favorables.
- — Et alors, que s’est-il passé ensuite ? Qu’est-ce qui t’a fait changer d’avis ?
- — J’y arrive. Je racontais tout au fur et à mesure à Sabine. Elle m’écoutait, avide de détails. Elle voulait tout savoir sur l’anatomie intime du monsieur et sur mes sensations. En fait, elle vivait son dépucelage à travers mon récit. Et ça l’excitait pas mal, je crois ! Quand je lui ai dit que c’était fini avec Patrick, elle a été déçue. Elle m’a demandé ce que j’allais faire maintenant. Je lui ai répondu que j’allais recommencer à me caresser, puisque comme ça au moins j’avais du plaisir. Elle a été d’un coup très intéressée. Elle m’a avoué qu’elle aussi se masturbait depuis longtemps. La discussion avait lieu entre deux portes, à l’école. Je l’ai invitée à venir chez moi le mercredi suivant pour que l’on soit plus à l’aise pour en parler.
Antoine est émoustillé par avance de ce qui va suivre. Le moment tant attendu approche !
- — On s’est donc retrouvé chez moi, bien au chaud dans le secret de ma chambre, dans une maison vide. On en est rapidement venu au sujet qui nous préoccupait : la masturbation. Tiens, mais au fait, je ne t’ai pas décrit Sabine ! Elle n’était pas vraiment jolie, en tout cas moins que moi. Mais elle a avait une petite frimousse mutine que je trouvais adorable. Elle était petite, les cheveux courts, et toute menue. La minceur de sa silhouette faisait ressortir la taille de sa poitrine. Ses seins étaient énormes pour son âge. D’ailleurs, elle ne le vivait pas très bien. Les garçons se moquaient d’elle, lui demandant si elle les faisait pousser aux hormones ! Ses fesses étaient aussi un peu plus charnues qu’elle n’aurait voulu. Mais l’ensemble dégageait une impression de féminité accomplie. J’aimais bien ! On a donc commencé à parler de masturbation. Je lui ai raconté comment je me caressais. Elle m’interrompait souvent pour me demander des détails ou pour me dire comment elle faisait. Parler de cela commençait à m’exciter. Je sentais la chaleur familière revenir dans mon ventre et la moiteur reconquérir mon sexe. En échangeant ainsi, je me suis rapidement aperçue qu’elle avait plus d’expérience que moi en la matière. C’est normal, elle le faisait depuis plus longtemps. J’avais beaucoup à apprendre d’elle.
Carole jette un coup d’œil sur le sexe d’Antoine. Il a maintenant une franche érection.
- — On était toutes les deux en jupe. Je ne pouvais pas m’empêcher de regarder ses cuisses quand un de ses mouvements les dévoilait. J’espérais voir sa culotte et par ainsi découvrir si elle était dans le même état que moi. Elle me parla d’une découverte qu’elle avait faite récemment. Ses parents lui avaient acheté une brosse à dents électrique. Et elle avait eu un jour l’idée de s’en servir comme vibromasseur. Elle me raconta qu’elle avait découvert un nouveau degré de plaisir et que cet instrument lui avait procuré le meilleur orgasme de tous. J’ai eu très envie d’essayer à mon tour. Il se trouve que toute la famille en était équipée. Je lui ai fait part de mon intention. Elle a tout de suite approuvé et elle m’a demandé de lui en ramener une à elle aussi. Ce qui fut dit fut fait. En plus de la mienne, je pris celle de ma mère.
- — Vous ne vous êtes quand même pas masturbé toutes les deux ?! s’écrie Antoine, honteux rien qu’à l’idée de le faire avec un de ses camarades.
- — Si ! Enfin, on a commencé ! Quand j’ai eu ramené les brosses à dents, il fallait qu’on se déshabille. J’étais à la fois gênée de le faire et très excitée à l’idée de voir Sabine nue se donner du plaisir. On a donc toutes les deux retiré nos jupes et nos culottes. On s’est assise l’une en face de l’autre. Elle a écarté ses jambes. Et là, j’ai eu une nouvelle révélation ! J’étais attirée par le sexe d’une fille ! C’était la première fois que j’en voyais un, hormis le mien dans le miroir. J’avais déjà vu des filles à poil, sous la douche. Mais une chatte ouverte, comme ça, c’était la première fois. Elle était trempée ! Encore plus que moi. J’ai eu immédiatement envie de la lécher ! Mais je n’allais pas lui sauter dessus comme ça. J’ai donc attendu la suite des évènements. J’ai écarté les jambes moi aussi. Son regard a immédiatement plongé entre mes cuisses. Elle s’est mise à mouiller encore plus. J’étais très contente de le constater, c’est donc qu’elle était attirée elle aussi !
Imaginer les deux sexes humides donne envie à Antoine de plonger entre les cuisses de Carole. Mais il se retient en attendant la suite.
- — Elle a entrepris de me montrer comment utiliser la brosse à dents. « D’abord, il faut commencer à te caresser avec ton doigt, comme tu fais d’habitude », m’a-t-elle dit. Elle a joint le geste à la parole et s’est mise à se caresser pour que la démonstration soit plus parlante. Elle a passé son index dans sa fente pour le mouiller puis elle l’a posé sur son clito. Elle a commencé à décrire des petits cercles autour de son bouton. Pendant qu’elle faisait cela, elle ne quittait pas ma chatte des yeux. Moi-même j’avais les yeux rivés sur la sienne. Je l’ai imitée pour montrer que j’étais une élève attentive. Jusque là, rien ne différait de ce que je faisais d’habitude.
« Quand tu sens que ton clito est bien dur et très sensible, tu mets la brosse à dents ». Elle alluma l’engin qui se mit à vibrer avec un petit grésillement. Elle le prit par le manche, l’amena entre ses cuisses et l’appuya de tout son long sur son sexe. De cette façon, la tige passait entre ses lèvres et la tête appuyait sur son clito.
« Au début, je la mettais dans l’autre sens, le manche sur mon ventre, mais c’est mieux comme ça, ça fait des choses sur la fente ! » me dit elle avec un sourire espiègle. L’expression de son visage à ce moment-là me la rendit plus désirable encore. J’ai allumé ma brosse à dents et je l’ai mise comme elle me le montrait. Quand la tête s’est mise à vibrer sur mon clito, une onde de plaisir encore inconnu s’est répandue dans tout mon corps ! Cette caresse était divine ! J’ai poussé un râle.
« C’est bon, hein ? » m’a dit Sabine, toute contente. Je n’ai pas pu lui répondre, je me concentrais sur mes sensations. Je suis rapidement arrivée à l’orgasme. Elle m’a suivie quelques instants plus tard.
Antoine bande très dur maintenant. Vraiment, Carole sait y faire pour l’exciter !
- — J’étais submergée de plaisir et de reconnaissance de m’avoir fait découvrir ça. Je crois qu’en fait, à ce moment-là, je l’ai aimée. J’ai eu envie de lui rendre ce plaisir qu’elle m’avait donné. Sa chatte désormais ruisselante m’hypnotisait. J’avais envie d’y fourrer ma langue, de sentir la chair de sa fente, de goûter sa mouille abondante. Je me suis levée en la regardant droit dans les yeux. Je me suis approchée d’elle. On a eu besoin de rien dire. Je crois qu’elle en avait envie autant que moi. Elle s’est allongée sur le lit puis elle a écarté lentement ses cuisses en les relevant. Sa chatte luisait. Je me suis littéralement précipitée sur elle. Je me suis mise à la lécher. Mon Dieu que c’est doux une chatte ! Je crois que c’est la chose la plus douce qui existe au monde ! Elle s’est mise à gémir et elle a recommencé à mouiller de plus belle. J’ai fait ma langue pointue et je l’ai rentrée dans son petit trou dégoulinant. Hmmm, ce goût, cette saveur inimitable… Je me sentais couler moi aussi. Puis j’ai attrapé son clito entre mes lèvres. Je l’ai léché, lapé, titillé, torturé, sucé, aspiré, pincé. Elle a joui en poussant un énorme cri. ! Mon menton s’est retrouvé trempé. Elle m’a dit que c’était le meilleur orgasme qu’elle avait jamais eu, son premier "non solitaire". J’étais terriblement excitée. Je venais de faire l’amour à une fille et c’était divinement bon ! Quand je me suis relevée, un filet de mouille s’est mis à couler le long de ma cuisse. C’est te dire dans quel état j’étais !
La vision de ces deux chattes ruisselantes, de ces filles qui se donnent du plaisir excite le jeune homme au plus haut point.
- — J’avais une incroyable envie qu’elle me lèche à son tour. J’avais envie de sentir sa langue sur ma chatte ! Son regard m’a fait comprendre qu’elle avait les mêmes sentiments. Je me suis allongée à côté d’elle, les jambes largement écartées. Elle a plongé sa tête entre mes cuisses. Quand sa langue a touché ma chair, j’ai eu une véritable décharge de plaisir ! Je te disais qu’une chatte, c’est doux, mais que dire d’une langue ! C’est tout doux, tout chaud et tout humide. Je crois que les langues et les chattes sont faites pour aller ensemble ! Ah, le contact d’une langue sur le clito ! C’est infiniment meilleur qu’un doigt ! Après la brosse à dents électrique, c’était la deuxième nouvelle sensation qu’elle me faisait découvrir. Mon esprit était en phase avec mon corps : noyé de plaisir. C’était trop bon, j’ai joui très rapidement.
Antoine se dit que puisqu’elle aime tant ça il aimerait bien lui aussi lui mettre la langue sur la chatte, là, tout de suite. Mais elle poursuit son récit.
- — On s’est mis à rire toutes les deux, comme de vraies gamines. On était heureuse. Je venais de découvrir que quelqu’un d’autre pouvait me faire jouir. La douceur et le plaisir de la relation avec Sabine étaient aux antipodes de la brutalité et de la douleur de celle avec Patrick. Cela me réconciliait brusquement avec la sexualité. Et paradoxalement, c’est cet amour avec une fille qui m’a aussi réconcilié avec les mecs !
- — Comment ça ? Je croyais que tu étais dégoûtée des garçons ?
- — Oui, je l’étais. Et pas qu’un peu ! J’ai refait l’amour très régulièrement avec Sabine. En fait, on le faisait dès qu’on pouvait. Et au fur et à mesure de ses cunnilingus, j’ai commencé à sentir le besoin d’avoir quelque chose dans mon vagin. J’avais envie d’être pénétrée pour que mon plaisir s’accomplisse. Je n’osais pas le lui dire, j’avais peur qu’elle croie que je n’aimais plus ses caresses, que j’avais envie d’un mec. Mais en fait, je voulais juste me sentir « remplie ». J’ai fini par lui avouer cette envie. Contrairement à ce que j’avais imaginé, l’idée lui a beaucoup plu. Elle m’avoua qu’elle aussi avait cette envie, mais que comme elle était vierge, elle ne pouvait pas passer à l’acte. Elle était ravie de pouvoir le vivre par procuration ! On a donc cherché quel objet pourrait faire l’affaire. Il était hors de question d’aller acheter un gode dans un sex-shop ! Mais une cuisine regorge de légumes bien utiles aux filles ! Nous avons soigneusement choisi une belle carotte, ni trop grosse ni trop fine. Elle était légèrement plus grosse, dans sa partie la plus large, que la bite de Patrick.
Une carotte ! Carole a fait l’amour avec une carotte ! L’idée amuse Antoine.
- — On est remonté dans ma chambre. J’étais surexcitée ! Sabine a commencé à me faire un de ses délicieux cunnis. L’envie est arrivée. Elle a délicatement introduit la carotte. Elle avait peur de me faire mal, alors elle y allait très doucement. Le premier contact n’a pas été agréable. C’était froid et un peu rugueux ! Mais après quelques instants, elle s’est enduite de ma sève et elle est devenue toute douce, en même temps que la chaleur bouillonnante de mon vagin la réchauffait. Sabine avait commencé à la faire aller et venir en moi. Je lui ai demandé d’arrêter. Ce que je voulais, c’était sentir mon trou rempli, et pas un ersatz de rapport sexuel hétéro. Les sensations combinées de sa langue sur mon clito et de la carotte en moi ont provoqué un véritable feu d’artifice ! J’ai eu un magnifique orgasme, plus profond, plus intense. J’étais réconciliée avec la pénétration ! À partir de ce moment, on a systématiquement agrémenté nos rapports d’une pénétration. Mais au fur et à mesure, j’imaginais que la carotte était un pénis, bien gros et bien dur. Mon imagination palliait l’absence de mâle. C’est comme ça que j’ai eu à nouveau envie des hommes. Enfin, de leur queue !
- — Oui, mais un homme, ce n’est pas qu’une queue !
- — Tu as raison, et c’est bien ça qui m’embêtait ! Mon expérience avec Patrick avait été catastrophique, j’en gardais un souvenir douloureux. Alors, j’ai décidé d’éduquer les hommes ! Si je pouvais leur apprendre à faire l’amour comme une fille, avec un bon gros pénis en plus, ce serait le pied ! J’ai donc commencé ma croisade « bisexuelle ». Et me voilà avec toi ce soir !
- — Et ça a marché, avec les autres ?
- — Oui et non. Je suis tombée sur des gros cons qui voulaient juste tirer un coup avec la plus belle fille du coin, pour épater leurs copains. Et de temps en temps, il y a un mec bien, qui écoute et qui prend le temps. Comme toi !
- — Et les filles, tu as continué ?
- — Oui, bien sûr ! C’est trop bon pour arrêter !
- — Mais… comment fais-tu pour savoir si une fille est… lesbienne ?
- — Ah ça, c’est facile ! Ce sont les seules qui ne me font pas la gueule ! Toutes les filles me voient comme une dangereuse rivale. Sauf les lesbiennes, comme tu dis, qui voient en moi une possible conquête. Ça fait une sacrée différence sur l’attitude qu’elles ont envers moi ! Avec l’habitude, maintenant, je les repère au premier coup d’œil !
- — Et Sabine, tu la vois toujours ?
- — Oui. Elle habite à Paris maintenant. La dernière fois qu’on s’est vu, c’était il y a trois mois. Et tu sais quoi ?
- — Non.
- — Elle est toujours vierge !.. Tiens, mais au fait, il faudrait que je te la présente !…