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n° 09674Fiche technique8216 caractères8216
Temps de lecture estimé : 6 mn
14/09/05
Résumé:  Un couple rencontre un couple, et pourtant...
Critères:  ff toilettes volupté cérébral exhib fmast tutu ecriv_f
Auteur : Femme            Envoi mini-message
Le fruit défendu...

Tel que nous en avions pris l’habitude, nous nous retrouvâmes donc dans ce petit bar, très sélect. Trop à mon goût, pas assez au tien. Tu voulais toujours des endroits somptueux pour nos rencontres. Tu avais ce petit sourire, cette étincelle dans les yeux, je devinais tes idées les plus coquines, en frémissant presque, car je sais que tu ne recules devant rien.


Pourtant ce soir-là, tu étais très calme, détendu, pour tout dire. En temps normal, je te devine facilement, tes envies sont si grandes que tu ne sais les cacher ; tu m’étonnais donc. Tiens, de nouvelles règles de jeux ?


Nous sirotions chacun notre apéritif, tout en discutant des évènements de nos vies respectives. Tu m’as même parlé de ton frère, je ne savais pas que tu en avais un.


Nous nous délections donc de notre Kir quand j’ai soudain compris.

J’ai suivi ton regard, je l’ai vue, tu m’as saisi la main, tes yeux ont violé mon âme, j’ai deviné.


En l’occurrence, la belle élue dégustait son cocktail, accompagnée de son amant.

Nous avions toujours tout osé, tout risqué, tout dit, tout partagé, tout accepté aussi… Avec toi, il fallait toujours accepter, et beaucoup, car rien ne t’effrayait, et tu prenais un plaisir sadique, dans mes craintes.

De fait, me voir accepter, obéir, en quelque sorte, faisait partie intégrante de ta jouissance. Pourtant ce soir-là, j’avais décidé de ne pas tout accepter, seulement de prendre le plaisir dont je rêvais (il est sûr que la demoiselle me donnait de quoi imaginer), mais j’avais également décidé qu’en ce jour, en ce lieu, je serais maîtresse du jeu, tout en te laissant croire que tu mènerais la danse. Ô mon chéri, comme tu seras surpris de la tournure des évènements !


Ton regard cherchait le mien ; pour t’ennuyer, je l’évitais justement, pour mieux dévisager notre proie. Car oui, la belle était bien devenue proie…

Une jupe taille basse, légèrement ample, assez courte, les jambes fines et longues, les chevilles délicates, l’une ornée d’une chaînette argentée, des souliers ouverts, dont les talons l’aidaient à trouver un semblant d’équilibre sur le tabouret où elle s’était campée, face au bar, le buste bien droit, la taille joliment marquée, une poitrine mise en valeur par un superbe décolleté plongeant…


Je t’ignorais, et je la regardais. Les yeux fixés sur elle, je ne me lassais pas de l’étudier, de la deviner.


Sans même détourner le regard qu’elle a fini par sentir peser, j’ai brusquement posé ma main sur ton entrejambe, lorsqu’elle m’a regardé. Je lui ai souri, sourire rendu. Tu étais très dur, et tu me susurrais des mots incompréhensibles, qui me faisaient comprendre que tu voulais faire l’amour, que tu voulais faire l’amour avec moi, faire l’amour avec elle, vite, maintenant, tout de suite. La belle nous souriait toujours, tout en continuant à discuter avec son amant, qui n’avait pas pu voir la scène, il nous tournait le dos. Situation bien propice à mes désirs du moment ! J’ai ignoré tes propos, pas vraiment cherché à les comprendre non plus.


Je t’ai dit que j’avais un petit besoin pressant et me suis levée. Pour me rendre aux sanitaires, je devais passer près notre future victime, celle que tu avais choisie. Je te tournais le dos, tu ne voyais donc pas mon visage, ni ses expressions. Je ne te dévoilerai donc pas mon secret.

J’avoue que je ne savais pas si elle serait réceptive au désir que je lui ai témoigné en cette fraction de seconde, mais tu ne peux imaginer ma joie, quand Patricia m’a rejointe au « Ladies’ Room ».


En effet, elle s’appelle Patricia.


J’étais face au lavabo, je me caressais timidement le bas-ventre, lorsqu’elle a poussé la porte. Elle l’a soigneusement refermée avant de s’approcher. Je me suis présentée, elle a juste répondu :


« Moi c’est Patricia ».


Mes yeux trahissaient mon désir d’elle. Je la trouvais si belle, elle sentait tellement bon, son grain de peau était si fin ! Ma main hésitante lui a d’abord effleuré l’épaule, je voulais lui faire l’amour tout en douceur, tout en lenteur. Malheureusement le lieu était mal choisi, mais il était propice à une première rencontre, à une découverte qui serait à nous, rien qu’à nous, et dont nous pourrions narrer seulement ce que nous voudrions, tout en gardant nos secrets.


En l’occurrence, Patricia partageait mon désir, mes envies, mais alors que je pensais avoir peut-être débauché une demoiselle pour l’entraîner dans nos jeux nocturnes, je pris conscience que la victime n’était autre qu’une grande adepte de ces mêmes jeux.

En effet, alors que je comptais la guider vers le bonheur que je souhaitais tant lui donner, à ma manière, c’est elle qui pris les devants, les initiatives. Je rêvais de découvrir son sexe moite, la rondeur de sa poitrine que je devinais ferme, je voulais la caresser, la goûter aussi, pourtant c’est elle qui déboutonna mon chemisier, et qui sortit mes seins de leurs balconnets respectifs. Surprise et, me délectant de son regard si suggestif, je me laissai faire, à sa guise, tout en pensant à toi.


Elle ne les caressa pas. Mes seins étaient offerts, pointus comme jamais, mais elle ne les toucha pas.

J’essayai d’approcher mon visage du sien, ma bouche cherchant la sienne, elle s’écarta doucement, sans me quitter des yeux, toujours ce délicieux sourire coquin sur les lèvres.

Elle posa ses mains sur mes cuisses, les fit lentement, extrêmement lentement, glisser vers mes hanches, relevant ainsi ma jupe, jusqu’à la taille. Nous ne nous quittions pas du regard. Elle attrapa entre pouce et index, mon petit string qu’elle roula jusqu’à mes chevilles. J’en relevai une, puis l’autre, pour qu’elle retirât ce bout de tissu qui m’empêchait d’écarter les cuisses.

Je bouillonnais, mon sexe était terriblement mouillé, je la désirais, et je voulais sa bouche pulpeuse sur ma chatte, ses doigts fouilleurs, sa langue aussi. Je voulais manger sa poitrine, boire de sa fontaine, goûter le nectar de son fruit, j’attendais ses caresses.


Elle ne m’en prodigua aucune.


Alors que tout mon corps était avide de merveilleuses tortures, la belle se recula, me mata et, me dévisageant, releva légèrement sa jupette, et glissa une main dans sa petite culotte. Jamais une femme ne m’avait autant excitée, autant fait mouiller. Et cette vicieuse se permettait de se branler, de m’abandonner ! Prise au jeu, et souhaitant pousser le vice un rien plus loin, je l’ai laissée prendre son plaisir, je l’y ai encouragée, son regard était si évocateur !


Quand Patricia eut fini, elle m’ignora royalement, se dirigea vers un autre lavabo, pour se rafraîchir. Là, je n’ai pu résister. Et comme elle me tournait le dos, je la forçai à se cambrer, en lui tirant fort sa longue chevelure, d’une main gauche, décidée, et d’une main droite, très ferme, je soulevai sa jupe, et lui arrachai sans délicatesse aucune sa fine dentelle recouvrant son petit sexe dégarni. Ma complice était étonnement complaisante, à croire qu’elle attendait mes caresses après s’être abandonnée aux siennes.

Sa complaisance m’a donné l’envie de la laisser à ses attentes, je suis donc revenue m’installer près de toi, m’hydrater de ce Kir que je n’avais pas vidé.

Tu voulais savoir. Je n’ai fait aucun commentaire. Patricia est revenue à son tour, a saisi sa boisson, murmuré quelques mots à son ami qui s’est levé, ils nous ont rejoint.


Après une longue soirée bien arrosée, je t’ai demandé de ne pas me raccompagner. Patricia s’étant proposée. Son ami avait compris qu’il ne bénéficierait d’aucune faveur cette nuit-là, et s’était déjà éclipsé. Toi, tu espérais participer aux noces. Mais il est certains plaisirs auxquels les hommes ne sont pas conviés…