n° 09689 | Fiche technique | 21251 caractères | 21251 3485 Temps de lecture estimé : 14 mn |
19/09/05 |
Résumé: On raconte beaucoup de choses fausses sur ces fameux Sumériens d'avant le bronze. | ||||
Critères: #exercice #humour #historique hh ffh hbi prost hépilé handicap hotel hsoumis strip travesti facial fellation cunnilingu légumes hdanus hsodo fouetfesse | ||||
Auteur : Amanite Envoi mini-message |
Concours : Figure imposée |
On raconte beaucoup de choses fausses sur ces fameux Sumériens d’avant le bronze. On prétend notamment qu’ils n’inventèrent pas l’écriture cunéiforme – et ainsi le premier alphabet – mais que leur graphie tenait plutôt du rébus, voire du SMS, par emploi abusif de certains pictogrammes pour leur valeur phonétique.
De fait, l’écriture cunéiforme fut bien inventée en 3000 avant Jésus Christ par un scribe d’Uruk mais, pour des raisons que nous tenterons d’expliquer par la suite, cette idée remporta un succès mitigé et fut totalement ignorée pendant la quasi-totalité des deux mille ans qui suivirent. L’écrit, privé de cette inspiration géniale, poursuivit donc son lent travail d’évolution vers la rapidité, la souplesse et la rationalisation par le processus habituel : les fautes d’orthographes. Le résultat fut le même, mais deux mille ans d’évolution furent perdus bêtement.
Le lecteur éclairé aura sans doute remarqué que cette vérité historique fut consignée dès le début du siècle par le poète grec Mycos Venenos Papayoumorphis sous le titre « Olorimie du Concours 113 ». Pour mémoire, revoici la substance du célèbre sonnet, qui à lui seul justifie les explications qui vont suivre :
Le scribe Nuribi, en quittant Tel-aviv
Relate dans ses gribouillis cunéiformes
Qu’il pleurera longtemps les adorables formes
Et les regards de jais des jeunes femmes juives.
Les putains de chez lui se moquent de son crâne
Et médisent entre elles de son nœud rabougri.
Les filles de Judée, pourtant bien plus jolies,
Lui mentent à l’oreille : « T’es membré comme un âne ! »
Il constate en faisant la tournée des bordels
Qu’il préfère de loin les filles d’Israël
Qui, de Jérusalem, égayent les boxons,
Pour se vider par pintes, à gonades rompues
Dans ces beautés classiques, aux fentes corrompues,
Qui sont laides à Sumer mais sont sublimes à Sion.
D’autre part, toujours au registre révisionniste, des esprits pernicieux – pour des raisons obscures – soutiennent au mépris de toute évidence que ce peuple formait une société métissée et tolérante. Nous pouvons dors et déjà vous assurez qu’il n’en était rien, comme le prouvent les faits que nous allons à présent nous efforcer de relater avec la plus grande rigueur et un remarquable souci d’acuité historique.
Mais notons avant tout que notre autorité fait foi en la matière et ne saurait être mise en doute d’aucune manière, la preuve en étant que nous nous referons à nous-même au pluriel. La véracité des faits ci-après relatés n’est par conséquent pas discutable. Seuls les noms ont été changés, pour des raisons que nous ne souhaitons pas approfondir.
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D’abord, avant toute chose, il faut savoir que les Sumériens étaient fortement influencés par les mouvements de mode et les tendances de l’époque. La génétique consanguine les avait bien aidés pour cela : tout le monde était brun aux yeux noirs, même parmi les peuplades barbares avec lesquels les Sumériens commençaient à peine à commercer. Certains enfants, cependant, naissaient absolument imberbes, sans explication. Cette infirmité pilaire les condamnait à vivre en reclus, cantonnés à des tâches purement administratives ou religieuses. Nombre d’entre eux devinrent scribes et travaillèrent dans les palais des seigneurs locaux, tâche à laquelle ils excellèrent.
Ceci étant dit une fois pour toutes, nous ne nous attarderons pas (trop) à décrire la couleur des yeux et cheveux des protagonistes dans la suite du présent récit, le nombre de caractères étant limité par notre aimable directeur d’édition.
Il est également important de noter que, si les Sumériens n’endossent peut-être pas la paternité officielle de l’écriture cunéiforme, leur glorieuse civilisation est à l’origine de nombreuses découvertes scientifiques que l’on attribue souvent à des époques plus récentes.
Mathématiciens chevronnés, il conçurent par extrapolation à partir du carré la figure géométrique connue sous le nom de pentagone, qui plus tard évolua en hexagone, puis en polygone à beaucoup de côtés et enfin en cercle, ce qui leur permit d’inventer la roue après tout le monde (*) mais en sachant pourquoi. Ils étaient aussi philosophes et psychologues, comme le prouvent les tablettes d’argile retrouvées sur le site de Lagash en 1973, unique exemplaire du « Traité sur la Sublimation des Pulsions Primaires lors des Sacrifices Humains au Culte de la Déesse de la Fertilité, par Aranoba Miniburi, vers 3000 avant Jésus Christ ». Il semblerait cependant que des sycophantes au solde de la prêtresse dénoncèrent Miniburi aux autorités religieuses. En effet, tout porte à croire que l’auteur fut convié à vérifier la justesse de sa théorie lors d’une ultime expérience l’impliquant très personnellement ainsi qu’un gros fagot résineux et deux silex. On suppute que l’ouvrage ne fut jamais publié.
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L’intolérance drastique des Sumériens archaïques ne se limitait pourtant pas à la calcination des intellectuels dissidents. Pour des raisons vaguement morales ou esthétiques, la taille des seins, par exemple, devait obéir à des standards si draconiens que les plus plantureuses femelles du pays durent s’exiler vers des contrées moins inhospitalières, sous peine d’être lapidées en pleine rue pour leur indécence. En moins d’un siècle, si on en croit les registres de l’époque, il ne subsista en Mésopotamie plus une seule femme dont la poitrine aurait été de taille supérieure à l’un de nos 95C actuels. Grand bien nous fasse.
En 3000 avant Jésus Christ pétantes, Hamidolatiperoctililic III, roi d’Uruk, dit « Hami le mal-membré », ordonna par orgueil déplacé que tout homme dont l’érection surpasserait la longueur du phallus royal soit écourté sur-le-champ jusqu’à ce que ses organes recouvrent des dimensions plus respectueuses de la monarchie. La longueur maximale fut fixée à six pouces de l’époque, soit à peine quinze de nos centimètres, le roi s’assurant prudemment un centimètre de marge. Dans l’année qui suivit, environ deux mille hommes subirent la petite décapitation et plus des trois quarts périrent des suites de l’opération, effectuée à la hache. Les grosses bites se firent rares.
En 2995 avant Jésus-Christ, le roi Hami convoqua Nurubi, un jeune scribe fraîchement rentré d’une mission diplomatique chez les peuplades primitives de l’Ouest. Le jeune homme à la peau halée et glabre de la tête aux pieds, sobrement vêtu d’un long pagne de drap blanc, se présente au palais de bon matin :
Sachant que, dans la bouche du roi, ce dernier mot prend parfois un sens excessivement définitif, le jeune scribe, légèrement embarrassé, obtempère. D’une certaine façon, l’arrogance du roi le dégoûte. Il ressent donc une profonde sensation d’injustice en ajustant son pagne et en prenant la première pose sous le regard amusé de son suzerain. Mais d’un autre côté, l’idée de se trémousser lascivement devant un homme ne lui est pas totalement étrangère.
Pour dire la vérité, il s’est même déjà travesti une fois, avec les affaires prêtées par deux de ces fameuses dames, dans un inoubliable hôtel de la côte ouest. Il avait passé la nuit entière à se faire lécher et doigter par ces deux femmes superbes, se caressant lui-même dans leurs affriolants vêtements en gémissant comme une chienne.
Ce jour-là, il avait découvert sa propre sensibilité mammaire, quand les deux bouches avides lui avait suçoté les tétons en même temps. Ensuite, ses maîtresses lui avaient fait prendre des poses « professionnelles », comme elles disaient, qu’il avait adoptées instinctivement, toute honte bue. Il ondulait même du cul comme s’il avait fait ça toute sa vie, ce qui fit beaucoup rire les filles. Au bout d’un moment, alors qu’à quatre pattes il broutait la plus jeune, l’autre femme, par derrière, se mit à lui lécher furieusement l’entrefesse. La langue était si dure, si chaude, si sensuelle, que le jeune scribe sentit bientôt son cul s’ouvrir en grand. Quand il put accueillir trois doigts sans trop broncher, sa lécheuse, dont les yeux malicieux scintillaient comme deux perles noires, lui donna une bonne fessée avant de lui glisser dans le rectum une cucurbitacée au format adapté. Tandis que l’autre lui maintenait toujours la tête bloquée entre ses cuisses nerveuses, la grande brune lui bourra longuement le cul tout en le masturbant dans un foulard de soie.
Un peu réconforté par ce savoureux souvenir, Nuribi ferme les yeux, se concentre et entame devant le roi un lent déhanchement. Bientôt, ses membres trouvent leur place naturelle et demandent à bouger au rythme sensuel que le scribe sent lentement naître en lui. Ses longues mains aux doigts fins décident de décrire d’enivrantes spirales tandis que le jeune homme pivote sur lui-même en écartant sensuellement les bras. Sous les yeux satisfaits de son roi, il enchaîne spontanément les pas de danse, les délicats mouvements de hanches, les soupirs langoureux, les œillades suggestives.
Les épaules en arrière, il s’approche du trône en agitant son torse comme pour faire ballotter une poitrine imaginaire. Mais, au moment où le roi essaye de lui pincer les tétons, le scribe fait volte face et s’éloigne prestement. Une fois hors de portée, il refait face au roi, se caressant les flancs, le ventre et la poitrine. Du bout de l’index, il pointe vers la broche qui maintient son pagne à la ceinture. En épiant le roi par en dessous comme un enfant pris en faute, il suçote son autre index du bout de ses lèvres arrondies en laissant apparaître la pointe humide et rose de sa petite langue.
Puis il se tourne encore, et se cambre pour tendre son bassin en arrière. Ses mains glissent sur son dos et la toile du pagne. Il se palpe les fesses, en éprouve explicitement la fermeté. Ensuite, ses doigts disparaissent vers le devant de son abdomen. Le roi devine qu’il dégrafe son pagne. En effet, l’instant d’après, Nuribi écarte les bras, chaque main tenant un coin supérieur du rectangle de drap. Le liseré flotte au niveau des reins, masquant encore les fesses dont on devine la peau plus pale, juste en dessous. Puis, le rideau descend, révélant à sa majesté deux globes blancs et lisses comme des gouttes de lait. Les cuisses sont plus fines et semblent encore plus douces que celles d’une fille. Le scribe plie les genoux pour poser le drap au sol et les fesses s’écartent, dissimulant à peine un anus impatient dans la pénombre de leur raie.
Il se redresse lentement. Lorsqu’il se retourne, son minuscule pénis est raide et domine avec un sang-froid indéniable une ravissante petite paire de couilles imberbes. Ses tétons ont durcit. Il a la chair de poule et la gorge nouée. Pourtant, une douce fièvre lui réchauffe le ventre, une sensation de vide au niveau des boyaux. Fébrile, il s’approche de son seigneur et maître. Ses grands yeux s’écarquillent.
Devant lui, ce qu’il est convenu d’appeler le plus gros phallus du monde civilisé déborde d’entre les pans de la robe du roi. Le scribe fasciné se prosterne immédiatement devant le vit royal mais le roi l’encourage à bien plus de ferveur et d’absolue dévotion.
Le jeune homme ne cherche pas à réfléchir. Reproduisant instinctivement les caresses tant appréciées, il prend le sexe en bouche et se met à sucer sous l’emprise d’un désir jusqu’alors inconnu.
En refermant ses lèvres sur le membre bandé, Nuribi s’imagine être une de ces femmes qui lui ont tout appris. Comment s’y sont-elles prises, lors de leur première fellation ? Il ferme les paupières et se laisse enivrer par la saveur fade de la verge, fasciné par la consistance souple du gland et le contact obscène des muqueuses luisantes sur ses papilles gustatives. Il glisse sa main entre ses propres cuisses et se caresse le périnée du bout de l’ongle. De l’autre main, il se pince un mamelon. Sa langue se love tendrement autour du gland gonflé et il commence à téter avec toute la fougue de la jeunesse.
Hamidolatiperoctililic III, les mains crispées sur les accoudoirs de son trône, grimace et se retient de juter tout de suite tant le jeune scribe s’y prend bien. Il contemple les formes longilignes du garçon agenouillé à ses pieds. Un magnifique spécimen, qui ferait déjà le bonheur d’une femme et de plusieurs enfants s’il ne souffrait de cette odieuse infirmité. Etrangement, comme le roi est un peu vicelard, c’est précisément ce handicap qui lui fait trouver Nuribi irrésistible. Dans un monde où le poil est symbole de puissance, il apprécie d’avoir un ascendant strictement sexuel sur un de ses sujets. Nuribi est le soumis parfait. Tout le monde obéit au roi, mais tout le monde n’a pas ça dans le sang.
Le scribe s’est assis sur le coté, les jambes repliées devant lui, dans une attitude très féminine. Il suce avec ferveur, en salivant beaucoup. Le roi lui caresse la nuque et l’incite à prendre la queue plus profond. Le jeune homme oscille alors docilement la tête. La verge qu’il pourlèche a encore enflé et prend maintenant le goût d’un mâle plaisir naissant. Ce qui enivre vraiment Nuribi, c’est de savoir qu’un homme utilise sa bouche pour se satisfaire. À chaque fois qu’il avale sa salive avec un fort bruit de succion, le goût devient plus fort. Son roi va jouir, c’est évident. Une nouvelle contraction du gland dans sa bouche lui arrache un petit hoquet aigu d’impatience. Il a soif.
Soudain, posant ses lourdes mains sur le crâne lisse de son sujet, le roi pousse un long gémissement. Nuribi sent alors trois grosses giclées poisseuses lui glisser sur la langue et crépir sa luette. Il les avale d’un trait mais, avant qu’il ne reprenne son souffle, deux lampées plus conséquentes lui garnissent à nouveau la gorge de crème. La laitance du roi se mêle alors à sa salive et se répand dans tout l’espace compris entre ses joues, tout autour de sa langue et jusqu’au bord des lèvres. Le nectar est visqueux, gluant et tiédasse. La notion de jus de pine lui saturant la bouche rend soudain Nuribi nauséeux. Cependant, passé ce bref moment de surprise, il se concentre sur l’étrange sapidité du fluide séminal, agréablement étonné par son subtil arôme. La gelée royale, remarque-t-il en effet, a une saveur délicate, légèrement salée et avec, en arrière plan, un délectable fumet de champignons frais. Il décide alors de la siroter en en appréciant chaque gorgée. Puis, satisfait de sa découverte, il finit de nettoyer le gland du roi jusqu’à ce que celui-ci soit aussi propre qu’avant. De fait, il se régale. Le roi ne débande pas.
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Hélas, O lecteur, la suite de cet entretien ne nous est parvenue que par bribes, une grande partie de la tablette d’argile sur laquelle il est relaté n’ayant pas survécu aux outrages du temps. De rares fragments de dialogue, cependant, nous permettent d’imaginer la tournure que prirent les événements par la suite, tels que :
De la dernière tablette, seule les dernières lignes du dernier paragraphe ont pu être déchiffrées. Elles représentent cependant une référence incontournable pour qui prétend appréhender la logique et la philosophie des Mésopotamiens de cette époque.
Notes :
(*) Contrairement à ce que prétend la légende.