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Temps de lecture estimé : 20 mn
19/09/05
Résumé:  Après bien des déboires sous la Terreur, un bijoutier du Pont-Neuf connait enfin une belle journée
Critères:  #historique fh fmast intermast 69
Auteur : Claude Pessac            Envoi mini-message

Concours : Figure imposée
Le Bijoutier du Pont-Neuf

Genève s’abrite comme il peut ; le fiacre dégouline de partout, le vent furibond soulève le rideau et fait entrer des paquets de grêlons. Toute l’après-midi, l’air s’était alourdi, de lourds nuages s’étaient accumulés sans paraître vouloir crever jamais. En quittant son échoppe, Genève avait quand pris la précaution d’emporter un pardessus, au cas où. Mais, en ressortant de chez son riche client, il avait jugé plus sage de prendre un fiacre. « Pour les quelques sous que ça coûte … ». Grand bien lui en avait pris ! Le ciel tout à coup avait ouvert ses vannes, des trombes d’eau avaient nettoyé les rues. « Et voila qu’il grêle désormais ! » Alors que le fiacre aborde la Place de la Révolution, « Pardon Citoyen, Place de la Concorde, le Directoire vient de la rebaptiser ! », Genève se dit qu’il en faudra encore beaucoup des orages pour nettoyer les flots de sang qui ont couverts le pavé. La Veuve a été démontée mais son ombre plane encore sur les lieux. Bien sûr, d’aucuns ont mérité leur sort mais combien de pauvres hères ont vécu là fort injustement leurs derniers instants ! Genève se souvient des beaux discours entendus lors de la fête de la République deux ans plus tôt : il avait alors benoîtement espéré que ces envolées lyriques marqueraient le début d’une sublimation des plus vils instincts populaires en élan généreux et fraternels. Las, la Terreur s’était installée.


Pacifique, neutre, Genève n’a jamais applaudi à ces exécutions. Pour lui, même le Roi ne méritait pas cette extrémité. « L’Autrichienne, je dis pas mais l’Horloger …! ». Même, à la toute fin de la Terreur, l’exécution de Mallard n’avait éveillé en lui qu’un sentiment de simple justice, dénué de haine et de satisfaction. Pourtant, il y aurait eu de quoi ! Le bourreau, le responsable de son malheur, l’origine de ses tourments ! Mais Genève n’avait vu dans cette exécution que le juste retour du fléau de la Justice.


Juste Meillan, dit Genève ou le Suisse, porte bien son prénom. Calme, débonnaire, ce gaillard porte beau sa quarantaine. Sa carrure imposante, sa haute taille (il dépasse d’une tête la plupart de ses contemporains), ses sourcils noirs et son crâne chauve pourraient impressionner si son regard clair et serein ne lui conférait une grande douceur. L’homme est bon, simplement bon, et chacun le ressent d’emblée. Dans son échoppe du Pont-Neuf, la clientèle est fidèle et généreuse. Il faut dire que son savoir-faire est reconnu : ses bijoux sont parfaits, bien titrés, Genève ne triche pas.


Ses surnoms lui viennent de son compagnonnage qui l’a conduit en son temps chez les meilleurs bijoutiers et orfèvres de Suisse. Doué, il a acquis une technique irréprochable et son imagination fertile l’a conduit à créer un chef d’œuvre de fin d’études éblouissant. Aussi, n’avait-il eu aucun mal à trouver une place à son retour en France, les sollicitations avaient foisonné. Meillan avait choisi Maître Toufflain dont la boutique n’égalait certes pas les grandes maisons du Louvres mais bénéficiait d’une solide réputation et d’une position stratégique au Pont-Neuf. Le bonhomme était affable, âgé et surtout, flanqué d’une adorable fille dont le jeune homme était tombé amoureux au premier regard.


Alors que la pluie redouble, Genève se remémore sa journée, journée heureuse, jour de fête puisque Sylvain, son compagnon bijoutier, s’est finalement déclaré : Clara, sa fille, son trésor va se marier. Il y a quelques semaines, Genève n’aurait pas osé y croire : depuis l’horrible attentat dont elle avait été victime un an auparavant, Clara, la douce Clara n’a plus jamais franchi le pas de la porte, refusant tout contact avec l’extérieur. L’arrivée de Sylvain dans la maisonnée avait été difficile, la jeune fille le fuyant comme la peste. Mais le jeune homme, à force de patience et de gentillesse avait réussi à amadouer la farouche demoiselle. Formidable progrès pour cette enfant si abominablement meurtrie qu’elle avait mis des mois pour panser ses seules blessures physiques.


A la fin d’une belle journée de Floréal un an plus tôt, Clara était sortie faire de menues emplettes pour le repas du soir. Comme elle ne rentrait pas, Meillan était parti à sa recherche : la nuit était déjà bien avancée lorsqu’il avait retrouvé la petite, dissimulée dans un fourrée du square. Un instant, il l’avait cru morte, avant de percevoir un faible souffle ; il l’avait porté jusque chez eux, veillé plusieurs jours durant avant qu’elle ne reprenne ses esprits. Ses plaies avaient cicatrisées, son état s’était amélioré mais jamais, depuis ce funeste soir, la jeune fille n’avait prononcé un mot. Muette, fantôme silencieux cloîtré au logis, Clara était devenue la source de toutes les angoisses de son père. Au-delà des blessures physiques, la jeune fille, murée dans son terrible silence, ressassait sûrement avec dégoût et honte l’ignominie du crime subit. Le monstre qui l’avait attaquée, battue, détroussée, n’en voulait pas seulement à ses provisions et aux quelques piécettes qu’elle serrait dans sa bourse, le scélérat l’avait également violée, sauvagement, avant de l’étrangler et de la laisser pour morte.


Aucun témoin, et Clara moins encore, n’avait pu donner une quelconque indication sur le criminel, et Meillan n’aurait sans doute jamais rien su de l’identité de l’agresseur si, des mois plus tard, une jeune femme ne s’était présentée à lui. Terrorisée, la citoyenne Mallard s’était faufilée dans sa boutique, juste avant la fermeture de la boutique. Tremblante, intimidée, elle lui avait demandé asile et lui avait livré son terrible secret : elle connaissait l’identité de l’agresseur de Clara. L’homme n’était autre que son mari, l’infâme grand ordonnateur des exécutions publiques, le délateur zélé et retors, le fourbe sycophante qui expédiait à la Veuve tous ceux qui le gênait ou dont il convoitait les biens ou le pouvoir. Terrorisée par cet homme veule et brutal, la jeune femme s’était pourtant résolue à dénoncer l’abominable forfait perpétré sur Clara. Abasourdi par l’aveu, Meillan avait réalisé qu’il lui serait impossible d’intenter quoi que ce soit à l’encontre ce violeur, trop puissant à cette heure, mais bien que cela lui en coûta, décida de soustraire l’épouse terrorisée à la vengeance du mari infâme. Il accueillit donc Fantine en son logis, la cacha plusieurs mois durant, jusqu’à ce que le vent tourne et que la tête de Mallard ne roule à son tour dans la sciure.


Le calme revenu, la jeune femme pu enfin rentrer chez elle, et Genève s’était débrouillé pour la placer à la taverne des Trois Corbeaux. Depuis, il revenait la voir plusieurs fois par semaine, continuant à l’occasion son éducation : pendant son séjour chez lui, il avait en effet commencé à lui apprendre le b à BA de la lecture, de l’écriture et donné les bases de l’arithmétique. Fantine avait révélé de réelles dispositions et ses progrès étaient encourageants. Bonne fille, Fantine lui en était reconnaissante et l’accueillait toujours avec un vif plaisir à la taverne. Ainsi, ce soir encore, lorsqu’il avait franchi le pas de la porte de l’estaminet où l’avait conduit le fiacre, la jeune femme s’était précipité tous sourires pour lui coller deux baisers sonores sur les joues. Genève s’était installé dans un recoin tranquille de la taverne déserte, loin de Fauchard, le patron, ivre mort, ronflant affalé sur une table de l’entrée. Fantine lui avait servi une fillette de Vouvray et était restée près de lui, pour lui faire la conversation. Genève lui donne alors des nouvelles de la maison et lui raconte les petits événements du jour.



Amusé, Genève observe Fantine qui vient de se redresser et gonfle le torse. Il sait combien la jeune femme regrette de ne pouvoir offrir aux regards un décolleté plus rebondi. En ce qui le concerne, il apprécie plus les courbes douces de petits seins arrogants que les formes avachies de grosses mamelles pendantes.



La main sur le cœur, l’air faussement outré, Genève s’exclame :



Usant de sa voix la plus enjôleuse, Genève rassure la jeune femme :



Depuis qu’il l’a sortie des griffes de Mallard, accueillie et cachée chez lui, Fantine est éperdue de reconnaissance pour le bijoutier, un sentiment sans doute très chaste à l’origine mais qui c’est mué en désir violent et en amour sincère au fil des jours. Plongeant un regard insistant dans les yeux gris de son vis-à-vis, elle ajoute :



C’est au tour du quadragénaire d’être gêné :



Décontenancée et craignant d’avoir trahi un secret, Fantine bredouille, s’emmêle, rougit. Nerveusement, elle frotte le plateau de la table avec son chiffon. Genève ne souhaite pas l’embarrasser et la rassure :



Un instant songeuse, la jeune femme demande :



Bien décidée à reprendre les choses en main, Fantine revient sur les révélations précédentes.



Devant le petit sourire goguenard de l’homme, la jeune femme enchaîne :



Genève se sent morveux, mais il ne perd pas pour autant sa malice :



La jeune femme réalise le sous-entendu : l’éponge était douce et Fantine n’a pas souvent résisté à l’utiliser plus que de raison. Que l’homme l’ai vu entrain de se donner du bien la couvre de honte autant que de plaisir et ravive son désir :



Genève déplie la gazette qu’il a apportée avec lui et fait semblant de lire un article :



A l’appui de cette fable, Genève glisse sa main dans le fendu des jupes de la soubrette, remonte rapidement la cuisse pour flatter la fesse rebondie de la donzelle.



Mutine, Fantine se penche sur la table, s’accoude, prenant soin de bloquer le tissu de son corsage contre l’arête du plateau, histoire d’approfondir l’échancrure de son décolleté où pigeonnent deux petits coquins. Sensible au charme … différent … de ce grand chauve érudit, la jeune femme ne s’est jamais dérobée aux quelques caresses dont il l’a gratifié occasionnellement, mais la clientèle impatiente qui emplit habituellement l’estaminet ne lui jamais donné juste là l’occasion de pousser bien loin. Bénissant l’orage qui a vidé prématurément les rues et l’établissement, Fantine est bien décidée à profiter de l’occasion. Ce n’est pas la présence de son ivrogne de patron, effondré sur une table, qui va la retenir, ni celle d’Adèle, l’autre servante des lieux qui vaque derrière le comptoir. Et si d’aventure, quelque chaland poussait la porte, Adèle n’aura qu’à s’en occuper à sa place. Écartant insensiblement les cuisses, Fantine imagine déjà entraîner son coquin vers l’alcôve discrète attenante à la salle. Elle apprécie les caresses légères qui enveloppent ses fesses, ces doigts entreprenants qui glissent entre les pommes et agace son fondement. Elle espère la glissade imprudente qui mènera la main vers le delta de ses cuisses, réalise que son corps impatient délivre déjà abondamment la cyprine qui adoucira les manœuvres des phalanges indiscrètes de l’homme entre ses chairs échauffées. Mais le contact tarde, Fantine s’impatiente, multiplie les provocations, petits cris, mouvements du bassin, mais rien n’y fait : Genève la fait languir. Ses doigts flattent l’anneau serré de son cul, poursuivent quelque peu leur avancée, recueillent une goutte de cyprine mais reculent juste avant d’aborder la commissure des lèvres enflammées. Impatiente, Fantine plonge son regard dans les yeux sombres de l’homme et y lit une lueur amusée, moqueuse.. Adoptant une mine contrite, la soubrette supplie :



Genève n’est pas homme à se faire prier et obéit de bonne grâce, mais calcule ses effets. Son index glisse vers le sexe offert, viens titiller le bord de la fente inondée mais bifurque sur son contour. Le majeur entre en jeu, l’homme effleure les abords des grandes lèvres gonflées, ces deux doigts écartés montent et redescendent rives droite et gauche, dessinent l’ovale de l’abricot. Avec une lenteur exaspérante, les doigts resserrent leur V et escaladent peu à peu le renflement des lèvres. Fantine relève la croupe, écarte encore ses cuisses, finit par coucher un genou sur la table, désireuse qu’elle est de s’ouvrir toute entière. Elle n’en peut plus d’attendre, ses seins gonflés de désir pointent leurs tétons durcis, son entrejambe la brûle comme jamais. Elle, qui n’a connu que les étreintes brutales de son défunt mari ou les caresses maladroites d’amants expéditifs, se délecte de cette douceur nouvelle. Fantine découvre le désir, la lente et progressive ascension vers le plaisir. Elle voudrait sentir un doigt sur son bouton, elle serait prête à exiger de l’homme qu’il fouille sa caverne, mais sent confusément qu’il lui vaut mieux s’abandonner, se délecter de chacune des caresses prodiguées, que son plaisir n’en sera que plus fort. Et de fait, lorsqu’un doigt ose enfin s’aventurer dans le frisottis des petites lèvres, Fantine sursaute, traversée qu’elle est par des frissons qui provoquent aux tréfonds d’elle-même une chaleur subite et un nouvel afflux de mouille. Ce doigt qui semble vouloir doucement lisser les plis de son sexe déclenche des vagues de plaisir qui la parcourt de la tête aux pieds avant de refluer au centre de sa chatte. Tendue au maximum, Fantine s’effrondre sur le plateau de la table lorsque le doigt effleure enfin son petit bouton durci : incapable de résister plus avant, elle ahane, souffle, geint sous ses doigts habiles qui font tourner son bouton, plongent précipitamment dans sa fente, griffent la voûte granuleuse de son sexe avant de repartir à l’assaut de son petit champignon. Les mouvements se précipitent, la main s’alourdit, les doigts la martyrisent alors que des vagues de plaisir enflent, la secouent, l’anéantissent, l’effondrent, toujours plus fort. Son visage plaqué sur la table subit les rugosités du bois, son front cogne sans qu’elle puisse rien y faire.


Et puis, tout à coup, brutalement, Fantine se redresse sur ses mains, se bloque, la tête en avant, les muscles du cou tendus, les yeux écarquillés, la bouche ouverte, souffle coupé : plus rien n’existe alors, ni l’auberge, ni le monde, ni la vie, ni l’homme à ses côtés, ni même les doigts profondément enfoncés dans son sexe. Si, peut-être quand même, ces doigts, désormais immobiles : la jeune femme les guette, attend, espère et redoute. Et lorsqu’après une éternité, ces doigts s’animent, s’enfoncent plus avant, la jeune femme explose, hurle son bonheur sans ressentir désormais autre chose que l’immense cataclysme qui la transporte, la chamboule, la disloque, l’explose dans l’éther. L’instant se prolonge, s’éternise, se fige, Fantine ne sait plus rien, ne sent plus rien, elle n’est plus qu’un diamant éblouissant de bonheur …



La chambrette est sordide. Deux barriques de mauvais vins distillent une odeur acide qui se mélange à celle du salpêtre qui fleurit sur la chaux des murs nus. Un lit, ou plus un grabat occupe un angle du réduit. Au moins les draps sont-ils propres et l’oreiller moelleux. Fantine après un interlude de caresses et de baisers enflammés a désigné la couche où Genève s’est allongé, tout habillé. Debout devant lui, dans la lueur tremblante des chandelles, la soubrette entreprend de se déshabiller. Dénouant sa ceinture, elle fait glisser de concert jupe et jupons sur ses hanches étroites, dévoile lentement la toison sombre de son mont-de-Vénus, découvre le buisson avant de le masquer par ses mains en conque lorsque ses vêtement tombent au sol. Les mains cachent et protègent son sexe encore sensible et enflammé par les caresses puissantes de son nouvel amant, puis s’animent dans le ria encore humide, flattent les contours de la motte. La jeune femme se caresse, se branle doucement d’abord, ses cuisses s’écartent et les mains se pressent et s’activent, en prenant soin toute fois de ne pas trop dévoiler son petit trésor. Puis, oubliant toute décence, Fantine se branle vaillamment devant l’homme allongé, ses doigts plongent alternativement dans la grotte, titillent la fente, agacent le bouton sensible. Un doigt, puis deux, puis trois enfin fouillent le sexe écartelé, au grand bonheur de l’homme allongé qui n’a pas tardé à libérer son sexe qui se dresse impatient.


Fantine jauge l’appareil : rien d’extravagant ou d’étonnant dans ce pieu découvert. La jeune femme sourit en se remémorant les légendes flatteuses concernant le sexe des chauves. La bête n’a rien d’épouvantant, le loup pourra entrer dans la bergerie sans fracas. Mais la verge est bien droite, les couilles ramassées, et le gland bien découvert tremblote d’excitation.


Conservant ses doigts enfermés au plus profond d’elle-même, Fantine utilise sa main gauche pour trousser sa chemise, dénude son ventre et dévoile juste l’arrondi de sa poitrine. Glissant la main sous l’étoffe, elle caresse son sein droit, délicatement, consciente de la douceur excitante émanant du mouvement alterné de ces caresses opposées sur son sexe et son sein. Puis, pivotant sur elle-même, Fantine présente son dos et son cul au regard de l’homme, se débarrasse de son corsage, répartit la masse de ses longs cheveux noirs sur son buste, place ses mains en coquillage sur ses petits seins avant de se retourner à nouveau. Immobile, elle observe Genève, apprécie son sourire satisfait, voit son regard plonger entre ses cuisses, examiner le frisottis de son sexe épanoui, remonter vers le ventre et les seins dissimulés. Bonne fille, la jeune femme découvre alors ses petits seins laiteux et leurs fraises contractées. S’arrêtant un instant sur les seins pommelés, le regard de Genève remonte vite encore et plonge dans celui de Fantine qui y lit toute la satisfaction reconnaissante de l’homme enamouré. D’un geste, celui-ci lui fait signe de se rapprocher.


Mutine, Fantine prévient :



S’approchant, la servante a tôt fait de débarrasser l’homme de ses chausses, puis de sa chemise. Contemplant un instant l’homme nu, elle apprécie le torse puissant raisonnablement velu, l’estomac rond, le sexe érigé dans une broussaille de poils sombres. Ce dard turgescent lui convient, et tombant à genoux, elle décide d’y goûter. Bonne élève qui a apprécié la lenteur savamment contrôlée des caresses de Genève, la jeune femme ne se jette pas sur l’épieu : la langue dardée, elle escalade par petites touchettes le dessous de la verge, s’arrête juste avant le gland, redescend vers la base, titille le scrotum, avant de remonter, reproduit le même parcours, sent la queue s’exaspérer et se tendre. Elle voit les mains de l’homme à plat sur la couche, le long du corps, elle imagine ô combien il se contient, voit les doigts se crisper quand sa langue approche le champignon turgescent. Alors, elle appuie plus avant sa langue, la caresse intermittente devient léchage consciencieux, enveloppant, baveux, avant qu’enfin sa bouche affamée ne gobe le gland exacerbé. Un frisson parcourt le corps de Genève, Fantine garde le gland enfermé dans sa bouche en prenant soin tout d’abord de ne surtout pas le toucher, de ne pas l’effleurer, se contentant de l’enserrer entre ses lèvres. Puis, sadique, elle darde sa langue sur le gland, le titille, l’effleure, le sent tressauter entre ses lèvres. Les mains du bijoutier se crispent, serrent le drap, son bassin se soulève pour forcer le contact. Alors Fantine enveloppe la queue de sa langue, la lèche, la suce, la noie de salive, pompe le vit et s’affole sur sa hampe. Dans son mouvement forcené, ses seins balancent en cadence : Genève a redressé la tête et n’y tenant plus, lance une main avide vers les seins tressautant. Capturant un des globes, il l’enferme dans la paume, apprécie le téton hérissé et tendu, goûte la fraîcheur de la chair laiteuse. Mais Fantine continue son ouvrage, décuple son désir : l’homme ne peut se contenter de ces assauts furieux, impatient, il saisit les fesses de la belle, exerce une poussée pour l’inviter à se rapprocher.


Pivotant sur elle-même, la donzelle, sans lâcher le morceau, grimpe sur le lit, enjambe son compagnon, et lui présente son cul et sa chatte épanouie. Impatient, Genève plonge son nez entre les fesses, plaque sa bouche sur le coquillage humide, fouille de sa langue les replis de la fleur, s’abreuve de la cyprine, s’asphyxie dans la chaleur moite de la moule. Les deux amants se déchaînent, l’artisan attrape les seins de la belle à califourchon sur lui, il les malaxe, les triture, les flatte et les comprime. Le cou tendu, il s’agrippe où il peut pour mieux plaquer sa bouche sur le sexe chaud et détrempé, sa langue se perd dans la vallée doucereuse et reptile, ses doigts s’enfilochent dans la toison bouclée. La soubrette subit avec délice ses intrusions linguales, ce souffle brûlant qui incendie sa chatte, ravive le feu de son désir. Elle sait qu’avec le vigoureux supplice qu’elle lui inflige, l’homme ne pourra plus résister bien longtemps, elle sent la queue tressaillir dans bouche. Dieu sait pourtant qu’elle aurait bien voulu passer à autre chose, sa chatte délicieusement martyrisée appelle à une queue bien solide, Fantine aurait voulu se faire embrocher, prendre échevelée et furie, s’écarteler pour sentir cette queue tout au fond de son sexe ; elle aurait désiré s’offrir, s’ouvrir, et capturer le vit, coincer l’homme entre ses cuisses et écraser leurs sexes jusqu’à les fusionner. Mais il est bien trop tard, l’homme va venir, exploser dans sa bouche, son sexe trop tendu vibre et tressaute, la semence va jaillir, son sel va la submerger. Alors, Fantine se laisse aller, relâche ses muscles et accepte son plaisir qui monte ; son corps se libère en même temps qu’il se tend, ses sens s’affolent, elle sait qu’un flot de son jus va submerger le lécheur excité et qu’il n’y résistera pas. Elle l’accompagnera, recueillera entre deux spasmes le foutre jaillissant et se laissera glisser dans son propre plaisir. Il est là, à portée de main, ou de langue, il va jaillir et …


Et la porte s’ouvre brusquement : Genève, le nez entre les fesses de la soubrette, la bouche plaquée sur son sexe ruisselant aperçoit une silhouette immobile, sous le linteau. Une silhouette reconnaissable entre toutes : Clara, sa fille, son trésor, sa vie ! La honte s’abat sur lui, face à cette statue pétrifiée qui le découvre dans cette position ahurissante. Immobile, les yeux écarquillés, la bouche béante, la jeune fille le toise. Mais Fantine n’a rien vu, et continue son ouvrage : Genève explose, secoué, ravagé par le plus grand plaisir qu’il ait jamais connu, un sommet absolu, qui n’est pas dû qu’à l’adresse de la suceuse acharnée : Clara, son bijou, son amour vient de réagir, plaquant un poing sur la hanche, et dressant un doigt faussement grondeur, Clara rit à gorge déployée.


Clara rit de sa surprise, elle rit du bonheur de son père, elle rit de son propre bonheur, du bonheur retrouvé : interloquée par le spectacle, ne vient-elle pas de crier, haut et clair : PAPA !