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n° 09701Fiche technique24511 caractères24511
Temps de lecture estimé : 14 mn
21/09/05
Résumé:  Pierrette restaure d'anciens systèmes pour les lavements et connaît toutes les recettes pour donner le clystère...
Critères:  fh inconnu magasin collection hsoumis voir fellation lavement init
Auteur : Jeff            Envoi mini-message
La restauratrice de clystères en étain

La série de « 12 petits portraits entre amis » qui relataient quelques aventures estivales ayant rencontré un vif succès, j’ai donc décidé de reprendre ma besace pour aller « esbigner » des femmes dans différentes villes de France, en choisissant de préférence celles ayant un rapport avec un métier d’art connu ou moins connu… des métiers manuels… des femmes de mains (à moins qu’elles ne soient des femmes demain !)

Ainsi naît ici cette nouvelle série :" 12 portraits de femmes de mains… "

Peut-être en croisez-vous certaines, peut-être en ignorez-vous d’autres… mais toutes vivent et travaillent en France… À vous d’aller aussi à leur découverte…


C’est en me promenant sur le marché aux puces de Saint-Ouen que mon regard a été attiré par une forme cylindrique, grisâtre et relativement peu engageante. Au milieu d’un tas d’objets mis en vrac dans une vieille panière, à moitié caché par la foule de ses congénères, il était là. Objet dérisoire, presque comique dans son utilisation d’un autre temps, abandonné par l’homme ingrat des services rendus à son époque. Il n’avait plus de manche et l’embout était aplati. Pauvre clystère. Car c’était bien un clystère, grosse seringue en étain qui servait dans le temps à administrer des lavements à de nombreux malades, soulageant ainsi leurs vicissitudes intestinales ou leurs paresses matinales. Il fut l’objet de toutes les attentions du corps médical au temps de Molière, qui l’a d’ailleurs raillé à de nombreuses reprises. Je m’emparai du lourd corps oblong, le soupesai et en vérifiai les estampilles et les poinçons avant d’aller, d’un pas ferme et décidé, en marchander le prix.



Après avoir accepté de me faire un rabiot sur le prix, il m’indiqua une adresse où je pourrais le faire remettre en état. Car, il faut bien l’avouer, tel que je l’achetais il ne pouvait guère être présenté dans une vitrine.


……………..



Mon clystère sous le bras, enveloppé dans un morceau de papier journal, j’arpentais quelques jours plus tard la rue des Francs Bourgeois, dans le quartier du Marais où existent encore de nombreux métiers d’arts en perdition , voire en extinction, pour certains d’entre eux. Le pucier de Saint-Ouen m’avait donné non seulement l’adresse mais y avait ajouté un petit clin d’œil de connivence. Mais j’avais fait le connaisseur, remettant à plus tard mes questions sur le sous-entendu de cette œillade dont le sens m’échappait totalement.


L’échoppe indiquée était au fond d’une arrière-cour, dans un coin sombre d’une ancienne maison de maître, dominant largement l’espace au-dessus de moi et formant une sorte de puits où la lumière d’hiver ne parvenait qu’à grand-peine et où il faisait nuit plus de la moitié du temps. Les vitres qui formaient la devanture étaient plus que douteuses, recouvertes d’une pellicule de poussière grisâtre harmonieusement décorée de quelques toiles d’araignées.

Avec précaution, je pousse sur le bec-de-cane et entre dans une pièce voûtée, certainement une ancienne écurie reconvertie en atelier. Morceaux d’étain, de cuivre, de fer-blanc, objets cylindriques, morceaux de bois et objets divers souvent non identifiables s’amassent là, dans un joyeux bric-à-brac. Dans le fond, une silhouette revêtue d’une longue blouse blanche, largement tachée de gris et de noir, s’affaire devant un établi, me tournant le dos. Je dois me frayer un chemin pour atteindre la blouse et parvenir à signaler ma présence.

Une frimousse aux cheveux noirs à reflets auburn me fait face en souriant. Elle a des yeux légèrement en amande, de couleur noisette, une lèvre lippue, des pommettes saillantes et rougeaudes.



Sans autre parole, la jeune femme tend la main pour recevoir le contenu de mon paquet. Posément, elle le déballe, prenant le reste de mon clystère entre ses doigts noircis par le travail du métal.

Ses mains sont courtes, les ongles sagement taillés en carré. Elle manipule l’engin dans tous les sens, l’approche de ses yeux, le scrute, enfin l’éloigne. Fermant un œil, elle le tient en enfilade, comme un canon de fusil…

Durant cet examen, je reste là, les bras ballants, attendant son verdict.



J’étais doublement heureux. D’abord j’avais eu le «nez creux» en dégotant une pièce rare acquise à un prix particulièrement modique, pour ne pas dire ridicule. Ensuite, j’étais heureux de savoir que cet objet allait pouvoir retrouver une nouvelle jeunesse et pourrait venir embellir ma modeste collection.



La question, posée brutalement, avait de quoi me surprendre. Premièrement, je ne pensais pas utiliser cet engin d’un autre temps et puis je ne savais pas ce qu’était une restauration de musée.

Devant mon léger embarras, Pierrette – c’était le prénom mis sur l’écriteau de la porte d’entrée – reprend :



Devant une telle différence de prix et de temps d’attente, je m’interroge : où est l’arnaque ?

N’y tenant plus, je pose la question à la dite Pierrette.



Je restais coi. J’étais surpris d’apprendre que des personnes utilisaient encore ce genre d’engins pour l’enfiler dans le fondement et administrer un lavement… Ma tête devait afficher mon scepticisme pour que la dite Pierrette reprenne :



Sans me répondre, elle pose mon « pauvre » clystère sur son établi, puise une cigarette dans un paquet entamé, se la fiche au coin de la bouche et allume un bec à souder au gaz qui était en veilleuse sur le coin de l’établi. Tirant une longue bouffée, elle se retourne vers moi et me fait signe de la suivre.


Dans un coin de la pièce que je n’avais pas encore eu le temps d’inspecter se trouve une sorte de bureau, aussi encombré que le reste de l’atelier. Elle tire une chaise et un tabouret et m’invite à m’asseoir sur la chaise, un peu bancale.



Et elle me tend une liasse de feuilles tapées à la machine, sorte de fiches de cuisine intime pour réaliser des remplissages de clystères.

Pendant que je feuillette rapidement les documents, elle tire à toute vitesse sur sa cigarette puis, l’écrasant dans un cendrier déjà débordant de mégots et de cendres, elle reprend sur un ton plus confidentiel.



Je cesse de tourner les feuilles, la fixe dans les yeux, l’air interrogateur.



Je respire fortement pour reprendre contenance et faire le savant, mais je suis surtout intrigué : être adepte du lavement sans cause médicale ? Qu’est-ce que c’est que cette perversion ?

Alors Pierrette, toujours sur le ton de la confidence, tranquillement, me donne une longue explication.

En fait, certains hommes et femmes aiment se faire laver l’intérieur des intestins, soit pour le plaisir de recevoir entre les fesses de longs jets d’eau chaude et glissante, soit avant de pratiquer la sodomie, par une sorte d’hygiène. Mais nombre de ces personnes, esthètes, préférent utiliser les vieux clystères d’étain pour se faire administrer de tels traitements plutôt que des poires en caoutchouc ou des produits tout prêts vendus en pharmacie. Certains, aux dires de Pierrette, se donnent eux-mêmes le clystère, puisqu’il existe des modèles coudés permettant de s’auto-envoyer le contenu de la grosse seringue. Et de conclure :



Et, sans que j’aie le temps de donner une réponse, Pierrette se dirige vers la porte de l’atelier, la ferme à double tour, retourne une affichette… et revient vers moi en me proposant de la suivre à l’étage.


Sans trop savoir où je suis en train de m’engager, je gravis derrière elle un mauvais et étroit escalier en colimaçon qui nous amène à l’étage, dans une sorte de chambre basse et aveugle. Au milieu trône une sorte de table en acier nickelé, identique à une table d’examen gynécologique. Le sol est recouvert d’un linoléum vert et les murs sont crépis en blanc. Dans un coin, une cuvette de toilette, à côté, un lavabo et un bidet, le tout en acier poli.

Je suis surpris par la présence d’une telle installation en ces lieux que j’inspecte d’ailleurs avec circonspection, tandis que Pierrette se dirige vers le lavabo où elle se récure les mains et les ongles. À côté de moi, une armoire aux parois de verre laisse voir de nombreux clystères en étain, une poire en caoutchouc et divers accessoires de gynécologie comme des spéculums, une lampe frontale d’ORL, des gants en plastique… et quelques flacons de produits transparents que je n’arrive pas à identifier.



Je dois bien vous avouer ma gêne et mon malaise.

Il me semble vivre cette scène dans un univers ouaté, une sorte de rêve, à la limite du cauchemar. Lentement, je m’exécute. Cul nu, les pans de chemise venant cacher ma virilité particulièrement rétrécie devant l’inconnu, j’attends.

Enfin Pierrette termine ses ablutions et, tout en se séchant les mains avec une serviette jetable, elle me fait face, se dirige vers la vitrine en verre, l’ouvre et choisit avec soin un lourd clystère muni d’une poignée de bois. Elle s’empare d’une fiole et repart vers le lavabo en me tournant le dos.

Je suis ses gestes sans en perdre une miette. Elle remplit d’eau le corps du clystère et y ajoute un peu de la solution du flacon, tout en continuant à me parler.



Comme je ne dis mot, elle continue, question de me rassurer.



Elle a terminé ses préparatifs et s’approche de moi.



D’une main elle tient le clystère. J’appuie mon torse sur l’acier froid de la table, ce qui me fait frissonner et déclenche une vaste chair de poule qui hérisse mes poils. Je tends les jambes en les écartant légèrement et attends.

Pierrette se tient derrière moi. Je sens sa main gantée de caoutchouc tapoter mes fesses, puis les caresser comme pour les rassurer. En même temps, ses doigts agiles parcourent ma raie, l’écartant légèrement jusqu’à mon anus. Là, les doigts l’effleurent en une suite de rapides allers et retours. Un index curieux et droit vient écarteler doucement mon entrée, s’immisçant de plus en plus loin, forçant mon ouverture. Du bout du doigt, Pierrette fait quelques va-et-vient qui ont pour effet de me mettre en semi-érection et de me détendre.


Et l’index s’enfonce de plus en plus, élargissant le chemin sur son passage, toujours plus vite et plus profond. Puis, après les premières sensations de brûlure et d’étirements, commence une douce sensation de chaleur et d’excitation provoquant une puissante érection. Mon sexe bute contre l’acier de la table, mon cœur aussi bat la chamade et je commence à ahaner.


Alors, sans brutalité, Pierrette retire son doigt et je sens un contact froid et dur heurter ma rondelle. Le contact se prolonge et profite de la dilatation du muscle pour s’introduire largement dans mes fesses. Je n’ai pas le temps d’aspirer une grande goulée d’air. Déjà je sens le bec buter sur mes intestins. Pierrette utilise le bout du clystère comme elle venait de le faire avec son doigt. Elle le retire légèrement et semble tâtonner pour trouver une meilleure introduction, plus profonde. En deux ou trois allers et retours, elle obtient ce qu’elle recherchait.



Et immédiatement un liquide chaud commence à envahir mon ventre, remontant rapidement dans mon intestin, irradiant une douce chaleur.

Aucune trace de la sensation de brûlure à laquelle je m’attendais. Par contre, la chaleur qui gagne tout mon ventre est tellement agréable que mon excitation s’en trouve démultipliée et que mon sexe se raidit encore plus, commençant même à tressauter comme lorsqu’il est au bord de la jouissance.

Et l’eau chaude continue à me remplir, exerçant une pression de plus en plus forte sur mes parois intestinales. J’ai l’impression que mon ventre se tend encore et Pierrette continue toujours à infiltrer son liquide.



Je ne peux que murmurer un « Hum » qu’elle ne peut interpréter que comme un « Oui ».

Elle continue à appuyer sur le piston pour terminer de vider le contenu du clystère dans mon ventre. L’eau chaude semble arriver en quantité de plus en plus grande dans mes fesses en y exerçant une pression à la limite de l’insoutenable. De sombres gargouillis se font déjà entendre. Mon sexe, lui, est de plus en plus raide avec une envie de me caresser qui me démange la main.

Et la pression continue à monter, à appuyer sur toute ma paroi abdominale. La chaleur m’envahit, s’infiltre de partout. J’ai même la sensation qu’elle remonte jusqu’à ma gorge.



En prononçant ses paroles, elle retire délicatement le clystère de mon anus et l’eau chaude semble prendre la place du bec d’étain qui vient de quitter mon corps.

Je n’ose bouger ni presque respirer tant j’ai peur de me répandre là, avant d’atteindre la cuvette des toilettes. Pourtant, je suis toujours à moitié couché sur la table d’examen et tente de me redresser. Mon ventre, légèrement ballonné, pèse une tonne – enfin, il me semble peser une tonne – mais j’arrive lentement à remonter le buste, en m’appuyant sur les bras puis, en soufflant doucement, je finis par retrouver une stature presque normale. Avec beaucoup de précaution, j’entame un mouvement giratoire pour pouvoir poser mon auguste fessier sur l’acier froid et tente de trouver une respiration qui me permette de contrôler mes muscles.

Du coin de l’œil, Pierrette m’examine toujours attentivement.



Et, sans plus attendre, dans un bruit de chocs métalliques, Pierrette pose le clystère derrière moi, s’approche de mes jambes, s’accroupit et, d’une main ferme et râpeuse, elle s’empare de mon sexe dressé, et commence à le masturber.

Cette caresse, je l’attendais, je la sollicitais, je l’espérais mais en même temps je la redoutais. Serai-je assez fort pour ne pas l’interrompre précipitamment ? Seule l’expérience pouvait me fixer sur mes limites et mes capacités de résistance. Et je décide donc de me laisser faire.


………….


Sa main calleuse fait montre d’une dextérité toute particulière. Elle est douce, attentionnée mais en même temps ferme et rude.

Elle monte et descend le long de ma hampe dressée, tirant sur la peau presque jusqu’à me faire mal, dans un mouvement de va-et-vient tantôt lent, tantôt rapide. Sous ses doigts, je sens mon sexe durcir encore et encore, prêt à exploser. J’ai l’impression d’avoir une barre d’acier. Puis, sans crier gare, Pierrette approche sa bouche et me happe….

Le contact de ses lèvres me fait d’abord sursauter. Mon ventre se contracte un peu plus et je sens les liquides qui le garnissent de plus en plus prêts à refouler.


Pourtant la caresse que Pierrette est en train de m’octroyer est merveilleuse.

Sa bouche, grande ouverte autour de mon sexe, forme un anneau qui s’élargit ou se rétrécit selon qu’elle m’absorbe ou rejette sa tête en arrière, suivant un rythme bien à elle. Sa langue dessine des petits zigzags sur le bout de mon pénis. De temps en temps, elle le sort complètement de cet étui chaud et humide et s’évertue à descendre avec le bout de sa langue sur toute sa longueur, jusqu’à mes bourses, qu’elle lèche affectueusement, tentant de les avaler au passage. Et si une de ses mains tient alors ma verge, l’autre part en exploration sur mes fesses, cherchant du bout des doigts à forcer le passage vers mon anus que je tenais fermement serré, de peur qu’un flot inopportun ne s’en échappe.


Pierrette a-t-elle compris la situation ? En tout cas, elle n’insiste pas, se contentant juste de caresser mes globes raffermis par ma contraction musculaire, et elle reprend sa succion tout en me masturbant.


Les muscles à la limite de la tétanie, le ventre de plus en plus tendu, l’excitation gagne alors tout mon corps et, dans une ultime sucée et un dernier coup de poignet vigoureux de Pierrette, j’éclate au fond de sa gorge dans un râle qui manque de peu de me faire tout relâcher…


In extremis, je m’arrache de l’étreinte buccale pour me précipiter vers les toilettes en acier où, enfin, je peux me soulager de toutes les tensions infligées par le liquide que Pierrette m’avait introduit dans le corps.

Le contact de l’acier sur mes cuisses chaudes provoque une sorte d’effet accélérateur, et je me vide de toute l’eau contenue dans mon ventre, sous l’œil attentif de Pierrette qui, la bouche humide de moi, s’est assise sur la table d’examen et me contemple jusqu’à m’en intimider.



Elle sourit. Elle semble heureuse de cette expérience – pour moi – et m’invite à passer sur le bidet pour terminer ma toilette et, tandis que j’ai le dos tourné, elle continue à parler.



C’est vrai qu’une sensation de propre est en train de s’installer en moi. De propre mais aussi de vide. Soudain, je prends conscience de ce bien-être qui se répand dans mon ventre. Au début je n’y avais pas pris garde, trop absorbé par le contrôle de mon corps et de ses muscles. Mais maintenant, il me semble aller bien. Je me sens léger, comme sur un petit nuage. Et j’avoue à Pierrette que, par cette séance, elle m’avait ouvert de nouveaux horizons érotiques.



Durant ce court dialogue, je m’étais rhabillé et nous avions rejoint l’atelier. Là, elle me remet un bon de restauration de mon clystère que je considère d’un œil nouveau. Ce n’était plus seulement un objet de collection, ce n’était plus seulement un objet vieillot. Non, c’était devenu un objet de plaisir et je n’avais qu’une hâte : celle de rentrer chez moi, choisir un de ces engins en bon état pour recommencer et faire connaître cette pratique à une amie, chère à mon cœur, qui acceptait toutes mes fantaisies sexuelles et prenait un grand plaisir à découvrir de nouveaux jeux. Celui-là lui plairait certainement, surtout si, en plus, elle pouvait en retirer du bien-être et gagner encore un ou deux centimètres de tour de taille et de tour de hanches… Mais ceci est une autre histoire que je vous conterai, peut-être, plus tard.