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n° 09714Fiche technique101411 caractères101411
Temps de lecture estimé : 55 mn
24/09/05
Résumé:  Amusements entre notables dans une ville de province.
Critères:  2couples couple couplus sexshop fsoumise hsoumis fdomine hdomine voir photofilm échange jeu sm attache yeuxbandés orties
Auteur : OlivierK            Envoi mini-message
Le Beau Linge

1 - Clotilde


Très jeune, Aurélien avait lu "Les Trois Mousquetaires". Il n’avait pas voulu lire ensuite "Vingt Ans Après", estimant qu’ils ne pouvaient plus être intéressants, les mousquetaires devenus vieux. Quelle sottise ! pense-t-il maintenant. On n’est quand même pas vieux à trente-huit ans.


À dix-sept heures, il quitte son bureau pour aller rue Dupin. Tout est de haute qualité en vitrine. Il entre. Un gros chat gris vient se frotter à ses jambes.



Quelques banalités, quelques plaisanteries aussi, ont tôt fait de dissiper la légère gêne inévitable.



Les lèvres délaissent très vite les joues pour la bouche. Elles sont plus expertes, les langues plus agiles. Les fesses sont aussi fermes, les seins plus lourds. Pour éprouver la sensibilité des tétons, Aurélien est gêné par la présence d’un soutien-gorge. Elle n’en portait pas, en ce temps-là.



L’Illustration. Voyages de ministres. Guerre. Communiqués de victoires. "Nos troupes ont infligé à l’ennemi des pertes très sévères".


Le client est arrivé.



Gentiment, elle répond que les vases demandés sont à sa disposition.



Il n’insiste pas. Après son départ, Clotilde rejoint Aurélien.



Elle a pris Aurélien par la main, l’a conduit vers une porte ouvrant sur un escalier. Le salon est lumineux, meublé contemporain. Elle sort des bouteilles et des verres d’un vaste meuble qui abrite également des livres d’art et de menus objets préhistoriques.


Bourbon, whisky, gin tonic ? Gin tonic. Elle va chercher du schweppes dans la cuisine. Ses fesses, moulées par une robe brune, sont restées diablement excitantes. Quand elle revient, il admire ses genoux, deux galets blancs et lisses.


Ils s’assoient sur un canapé.



L’ardeur d’Aurélien s’est refroidie, soudain. Il se dit qu’il va faire une bêtise. Clotilde lui fait un peu peur.


Mais elle se rapproche, lui tend ses lèvres.



Sans interrompre leur baiser, il déboutonne la robe, dégrafe le soutien-gorge, palpe un sein. Une main de Clotilde s’est aventurée.


Elle l’entraîne dans une chambre. La robe tombe à ses pieds, le soutien-gorge aussi. Le slip est en dentelle noire. Il rejoint la robe. Elle enjambe le tout en retirant ses sandalettes, sans se baisser, du bout de l’autre pour la première, du gros orteil pour la seconde, et se laisse tomber sur le lit.


Elle le regarde se déshabiller. Il croit voir un peu d’inquiétude dans ses yeux. Il n’a pas de bedaine, enfin, à peine (il boit un peu trop, mais rentre le ventre) ni de poignées d’amour. Il nage, fait du vélo, un peu de jogging. Il est resté potable, tout compte fait.


Il prend ses mamelons entre ses lèvres, entre ses dents. Elle crispe ses mains sur sa nuque. Il descend, lèche le nombril au passage et plonge la langue plus bas.


Il était à côté d’elle, le jour du premier cours d’éducation sexuelle, vingt et un ou vingt-deux ans plus tôt. Les mots dont se servait la prof avaient leur correspondance sous le corsage de Clotilde, sous son slip, dans le sien. Il n’avait évidemment rien osé tenter, après le cours.

Il avait fallu l’occasion, dans les vestiaires du gymnase, deux ans plus tard, à la fin de l’année scolaire. La première fois pour lui, mais pas pour elle, alors qu’il aurait tellement aimé la trouver vierge.


Les jours suivants, ils avaient fait l’amour trois fois, elle l’avait initié gentiment aux caresses qui permettent de mieux jouir : prends ton temps, lèche, suce, ici, là. Tourne-toi…

Sa verge dans la bouche de Clotilde, quelle merveille ! Elle finissait toujours par chuchoter : Viens en moi maintenant…


Quelques jours plus tard, les vacances ayant déjà commencé, il l’avait vue de loin, avec un garçon. Il avait quitté la ville, son père avait été muté. Il avait envoyé à Clotilde deux trop longs poèmes du style "Cantiques des Cantiques", plus le désespoir d’être séparé de l’aimée, plus l’amertume sans nom de se deviner cocu. Sûrement très mauvais, ces poèmes.



La même formule, le même chuchotement. Le temps est aboli. Elle a pourtant de légères rides au coin des paupières, et un petit pli d’amertume à la commissure des lèvres. Aurélien ne veut pas jouir trop vite, il sent monter la vague du plaisir chez son amante, force la cadence, s’enfonce en elle avec une vigueur accrue.



Après avoir repris son souffle, Clotilde lui dit qu’elle ne se souvenait pas que c’était aussi merveilleux de faire l’amour, et qu’elle avait eu grand tort de s’en priver pendant vingt ans.


Elle plaisante, une fois de plus, et précise ensuite que son mari n’est pas comme certains antiquaires, il aime les femmes et en premier lieu la sienne, qui le lui rend bien. Leur complicité est grande. Ils ont deux enfants, en vacances pour le moment chez leurs grands-parents.



Il a également deux enfants, et Bénédicte, sa femme, le rejoindra bientôt. On n’a pas vraiment besoin de lui au journal, et il a son téléphone portable, au cas où…


Ils grignotent un peu, refont l’amour, dorment enlacés.



Elle se contente de lui sourire.


Ce sera folie de passer ensemble les deux autres nuits dont ils disposent, pense-t-il, parce qu’ils vont souffrir, après. Mais tant pis. Clotilde lui dit qu’il devra sonner à la porte de l’immeuble, à côté du magasin, quand celui-ci sera fermé.


Le premier matin, Aurélien s’est servi d’un vieux rasoir électrique d’Éric. Clotilde lui a dit qu’ils avaient la même morphologie, à un poil près. Elle lui a prêté un slip, des chaussettes et une chemise de son mari, pris dans le placard d’une autre pièce.



Il en a été surpris, mais content.


Le lendemain soir, il a fallu qu’il reste au journal jusque tard dans la nuit, dînant d’un sandwich. Il avait prévenu Clotilde. Elle l’attendait, en pyjama, la veste ouverte sur ses seins. Une petite pince de métal en mordait chaque pointe.



Il ne savait pas combien de temps elle les avait gardées, mais la marque en était profonde.

Dès la première fois, dans le gymnase, après le départ du prof et des autres élèves, allongée sur un matelas de judo, ouverte sous sa verge novice, elle lui avait demandé de lui pincer le bout des seins. Fort.


Le dernier soir, Aurélien raconte qu’un rédacteur a demandé à le voir, une dépêche de l’AFP à la main : un type a été surpris dans la morgue d’un hôpital de sous-préfecture, à "procéder à des attouchements et à tenter de s’unir à une jeune morte…" L’indignation outrée du rédacteur, son insistance à la manifester ont semblé louches à Aurélien.



Plus tard, alors qu’elle lui avait une fois de plus chuchoté : Viens en moi, maintenant, elle a ajouté qu’elle était une morte.



Il a failli ne plus bander, s’est rattrapé en accentuant ses coups de boutoir et en lui pinçant plus fort la pointe des seins. Elle a répondu à ses mouvements en bougeant les hanches.



Ils ont joui ensemble.


Une heure après, le fond d’une bouteille de champagne a ruisselé sur les seins de Clotilde et dans son sexe.



Écartelée sur le lit, elle a été contrainte de le laisser jouer longtemps avec ses seins, avec ses aisselles qu’il chatouillait de la langue, avec ses cuisses ouvertes dont il piquait l’intérieur avec la pointe du diamant d’une bague trouvée dans le tiroir.



Il ne touchait pas au bijou rose et noir de son sexe. Il n’a pas approché le sien de la bouche de Clotilde. Elle lui a dit ensuite que c’était incroyablement frustrant de ne pas avoir pu le serrer dans ses bras quand il allait et venait en elle.



Elle le regarde avec ironie.



Il est surpris : Clotilde fréquente un restaurant échangiste… Mais son mari va repartir.

…Et Bénédicte qu’il faudra entraîner dans cette aventure !


Clotilde couche donc avec n’importe qui, voilà pourquoi elle fait chambre à part. Il l’imagine avec des partenaires occasionnels. Il l’aurait préférée plus vertueuse, sauf avec lui, naturellement.


Il n’a jamais été jaloux des maris, mais des autres amants, oui, s’ils venaient après lui ou s’ils n’étaient pas rapidement plaqués, à son bénéfice. Quant à Bénédicte, elle lui restait fidèle, il en était certain et satisfait. Il se sait un peu veule, léger, égoïste. Comme tous les hommes, sans doute. S’il prenait le temps d’y songer, il ne s’aimerait pas. "Le moi est haïssable", de toute façon. On ne se refait pas, a-t-il l’habitude de penser, pour s’exonérer de toute réelle responsabilité.



Ils ne se rhabillent pas. Le gros chat gris sommeille sur une chaise.



Aurélien ne voit pas l’utilité de séduire le couple Martin. Il le dit à Clotilde, mais lui demande quand même si elle jolie, au moins, Martine Martin. Elle répond que c’est une brune à la beauté sévère, avec chignon et lunettes.



Il ne comprend rien à cette logique, farfelue à ses yeux, mais pense qu’il sera bien temps d’aviser plus tard.



Sauf si… pense-t-il. Parce qu’il est inquiet.


Dans son bureau, il convoque le journaliste en charge des questions économiques. Du geste, il lui montre le siège en face de lui. Amabilités d’usage. Il va bien, oui. Pas de nouvelle méritant la première page.



Le responsable des questions judiciaires n’a rien de spécial à dire.


Celui qui est en relation avec la police est plus ancien. Il dit que tout semble nickel chez les Dupin.



Ils finissent par se connaître tous, si bien que les nouveaux les intéressent. Les amis de leurs amis sont leurs amis. Alors, mon cher directeur, vous pouvez y aller en toute confiance.



…Ah ! J’oubliais : pas de pisse-copie mais la fille et nièce des propriétaire du journal, Isabelle. Avec son mari.



Le soir même, Aurélien quitte le Mercure pour le Rendez-vous des Voyageurs. Une jolie fille est à la réception.



Elle lui tend la carte magnétique faisant office de clé.


À vingt heures, il est à l’entrée du restaurant. Le maître d’hôtel lui demande s’il est seul, ou s’il attend quelqu’un.



On le conduit dans un coin de la salle. Il mange en regardant discrètement les autres clients. Quelques familles, près de la porte. L’une d’elle fête la réussite au bac d’une grosse fille à lunettes, l’oncle lui porte un toast qui met la salle entière au courant. Des couples, les yeux dans les yeux. Des hommes seuls, qui lisent le journal. Une femme qui ne regarde personne mais écrit fébrilement sur de petites feuilles de papier.

Plus près de lui, deux couples qui s’intéressent aux autres convives, regardent de tous côtés, finissent par se sourire. L’un des hommes se lève, va vers l’autre table, se penche, parle, revient vers sa compagne. Ils se concertent et, sans rien demander, déplacent leur table pour la mettre à côté de celle des deux autres.


Il y a un autre couple, dont l’homme, qui lui fait face, a invité sa compagne à se retourner et à le regarder. Bientôt la femme se lève, frôle sa table pour se rendre aux toilettes. Elle porte une minijupe et un corsage au col très ouvert. Cheveux courts, visage un peu vulgaire. Elle n’a pas plus de trente-cinq ans. Elle regarde Aurélien en passant devant lui, avec un léger sourire. Elle marche comme un mannequin, les pieds sur une virtuelle planche étroite.

Il désire cette femme. L’homme est assez bien habillé, mais paraît endimanché. La femme revient, laisse tomber devant la table d’Aurélien un morceau de tissu, se penche en se tournant vers lui pour le ramasser. C’est un soutien-gorge. Aurélien a vu les deux seins pendre et se redresser. À l’arrivée de sa compagne, l’homme se lève et lui laisse sa place.

Elle est désormais en face d’Aurélien, elle dépose ostensiblement sur la table son soutien-gorge et son slip, qu’elle tenait au creux de la main. Elle déplace même un peu sa chaise pour être totalement dans le champ de vision d’Aurélien, s’assurant qu’il la regarde. Il la regarde. Elle a relevé sa jupe avant de s’asseoir : elle a les fesses nues sur le cuir de son siège.


C’est donc comme cela que ça se passe, pense Aurélien. Il sourit à la femme. Il va faire ce que voudra ce couple. Mais pas dans sa chambre, un reste de prudence l’en dissuade.

L’homme se lève, s’approche, lui demande s’il n’a pas envie de prendre le café avec eux, à leur table.

Il abandonne un dessert qu’il n’aimait qu’à moitié.


L’homme est trop parfumé. Il dit que sa compagne se prénomme Élodie, et lui Grégory. Aurélien répond : Julien. C’est le premier prénom qui lui est venu à l’esprit. Il est à côté de la femme. D’ordinaire il trouve que toutes les femmes ont de beaux yeux, mais pas elle. Elle allume une cigarette, la porte à sa bouche, l’aspire avec un mouvement des lèvres qui se veut lascif. Ses incisives sont trop espacées, pas très blanches. "Les dents du bonheur" disent certains.


Le type parle : c’est l’anniversaire d’Élodie, ils cherchent une sympathique compagnie masculine pour finir agréablement la nuit, ici ou ailleurs



Sordide. Mais que je suis con ! pense Aurélien. Je me suis mis dans une situation grotesque. Je dois revenir ici avec Clotilde dans quelques jours, on va me reconnaître. La cigarette de cette bonne femme pue. Si ça se trouve, le programme, ce sera que le bonhomme me sodomise pendant que je besognerai sa poufiasse. Comme a dit le fouille-merde : la caricature, le tout-venant. C’est Clo qui a raison : vive le troc, entre gens du même monde !

L’avenir est bien compromis, le maître d’hôtel sourit ironiquement dans son coin. Comment s’en sortir ?


Le serveur vient demander si c’est du café ou du thé que ces messieurs-dames désirent. Il regarde les cuisses de la dame, qui les écarte encore un peu plus. Aurélien tarde à répondre, le serveur attend.



Puis, au serveur :



Il y retourne, et s’installe de manière à tourner le dos au couple dont il a brièvement désiré la femelle, il ne comprend même pas pourquoi. Je les ai humiliés, pense-t-il quand même, et ils doivent trouver que je suis un beau salaud. Bof !


Ils s’en vont rapidement, sans un regard pour lui. Le maître d’hôtel vient lui dire qu’il "avait cru comprendre que, Monsieur, vous regrettiez d’être seul, alors j’ai cru bien faire en vous proposant une table dans ce secteur de la salle à manger, mais à l’avenir je veillerai à vous placer là où vous ne risquerez pas d’être importuné."



Il passe le week-end en famille. Bénédicte est contente.

Éric sera sur elle, en elle, au Rendez-vous des Voyageurs… Y songer le fait bander plus fort. La verge d’Éric dans la bouche de Bénédicte, les lèvres d’Éric aspirant le clito de Bénédicte, Bénédicte gémissant sous les coups de boutoir d’Éric pendant que lui, Aurélien, baisera Clotilde… Dans une chambre à deux lits.



En disant : ma chérie, il ne risque pas de se tromper de prénom.




2 - La semaine suivante


Aurélien devait rejoindre Clotilde le mardi soir. Mais elle lui a téléphoné le matin, au journal. Liliane, sa secrétaire lui a annoncé :



Elle a déjà raccroché. Quelle mouche l’a piquée ?


Il travaille, mal dans sa peau, s’irrite parce que sa secrétaire a oublié de l’informer d’une visite qui le surprend. Après le départ de l’intrus, il engueule Liliane, qui pleure un peu. Un instant, il se demande s’il ne va pas la consoler, là, sur le coin de son bureau, après avoir fermé sa porte à clé. Elle ne demanderait que cela. En levrette, les seins étalés sur ses papiers.

Elle en mordrait peut-être son calepin de cuir, recouvrant ainsi les traces laissées par les dents de Nathalie, le mois précédent. Nathalie… bien oubliée. Loin des yeux loin du cœur, qu’elle se débrouille avec son remplaçant.


Les larmes ont fait briller les yeux de Liliane. Il suffirait de se lever, de lui dire, faussement bourru : "T’as de beaux yeux, tu sais." Elle répondrait : "Embrasse-moi." Ça marche à tous les coups.

Mais il se contente de lui dire que ça va pour cette fois, que l’incident est clos. Elle le quitte en reniflant.


Le lendemain soir, il s’annonce par l’interphone, rue Dupin, comme la semaine précédente. La porte s’ouvre. Il monte l’escalier, Clotilde répond à peine à son baiser par un léger frôlement, la bouche close.



Ah ! C’est donc cela…



Clotilde dit au maître d’hôtel qu’elle a retenu une table dans la salle à manger bleue. Il les confie à une jolie fille qui leur fait traverser le restaurant, un couloir, puis un salon, et leur ouvre enfin la porte d’une salle qui comporte une vingtaine de tables, presque toutes occupées.

En mangeant, Clotilde lui dit que, pour la plupart, les couples sont arrivés vers vingt heures et ont pris l’apéritif dans le salon. Il leur a été possible alors de décider éventuellement avec quel autre couple ils allaient dîner. Toutes les tables conviennent pour quatre convives. Ceux qui n’ont rien trouvé à leur convenance se trouvent à deux par table. Il leur reste une autre possibilité lors du café, ou thé, ou digestif, de nouveau dans le salon.

C’est alors que les quatuors peuvent se défaire, et se recomposer. Ils bavarderont et partiront peut-être ensemble, peut-être pas. Chez eux, ou ailleurs. Ils peuvent traîner dans un autre établissement, ou prendre une ou deux chambres ici.



Elle veut bien qu’il passe la nuit chez elle, et aussi la suivante. Éric a reculé d’un jour son déplacement. À peine arrivée dans sa chambre, elle ordonne à Aurélien d’aller dormir dans celle de son mari.



Il ne dort pas. À deux heures, il l’embrasse et plonge en elle.



Le matin suivant, elle lui demande s’il peut se libérer de manière à dîner avec elle.

Il y est à vingt heures, surpris d’y trouver un garçon et une fille, chacun d’une vingtaine d’années.



Aux jeunes, elle dit que c’est Aurélien, un ancien camarade de lycée.



Nous avons tous besoin de nous changer, après une petite douche. Aurélien est en costume, il vient de son journal, nous, nous avons remué des quintaux de vieux tableaux, dans la remise.


Mais nous n’allons pas nous déshabiller bêtement, chacun dans son coin. Maryse, certains des vêtements que vous avez rapporté la semaine dernière, Éric et toi, nous attendent sur les lits, dans la chambre d’Éric pour les hommes, dans la mienne pour nous, les femmes. Christophe, tu nous a mis des blues, dansons. Pieds nus, car il est impossible d’enlever chaussures ou chaussettes en dansant. Et toi, Aurélien, débarrasse-toi de cette veste. Tu as déjà enlevé ta cravate en venant ici, c’était la moindre des choses.

De temps en temps, nous enlèverons une pièce de vêtement à celui ou celle avec qui l’on danse. Il ou elle fera de même avec nous, et nous changerons aussitôt de partenaire.


Aurélien fourre ses chaussettes dans ses chaussures, il craint qu’elles sentent la sueur. Clotilde tend les bras à Thierry, Maryse se coule dans ceux d’Aurélien. Ce dernier constate bientôt que Clotilde déboutonne la chemise de Thierry, et très vite la jette sur un canapé. Thierry enlève aussitôt après le corsage de Clotilde. Elle a un soutien-gorge bleu ciel.

Les doigts de Maryse grignotent un à un les boutons de la chemise d’Aurélien, qui, une fois torse nu, enlève le chemisier de cette jolie fille, une brune aux yeux noirs, dont le soutien-gorge est rose, avec de la dentelle.


Clotilde s’est détachée de Thierry, elle le pousse vers Maryse et s’empare d’Aurélien. La serrant contre lui, il lui demande pourquoi elle fait tout cela.



En guise de réponse, il se penche et cherche ses lèvres.



Le voilà en slip, les seins nus de Clotilde contre sa poitrine nue. Peu de temps après, c’est Maryse qui est dans ses bras, les seins nus écrasés contre sa poitrine nue. Il bandait déjà. Elle doit s’en rendre compte, même avec son pantalon de toile. Qu’il faut lui enlever. Son slip est rose, lui aussi, avec de la dentelle, lui aussi.

Peu après, Maryse tente de faire descendre le slip d’Aurélien, mais la verge érigée y fait obstacle. Elle glisse une main sous le tissu et de l’autre fait glisser le slip sur les fesses, sur le bas-ventre, sur les cuisses. C’est avec le pied qu’elle le fait tomber à terre. Thierry est nu dans les bras de Clotilde, dont il a lancé la jupe sur un canapé.



Christophe et Aurélien se regardent, ahuris.



Clotilde et Maryse les observent en riant. Leurs lèvres se cherchent, elles échangent un gentil petit baiser, chacune ayant une main dans le slip de l’autre. Aurélien laisse Christophe s’approcher de lui, le prendre dans ses bras, esquisser quelques lents mouvements au rythme de la musique. Il tenait sa verge contre son ventre, le dos de sa main heurte maintenant celle de Thierry.



Les femmes sont désormais totalement nues, collées l’une contre l’autre, chacune a les deux mains sur les fesses de l’autre.



Cependant, sans attendre de réponse, elle se sépare de sa partenaire.



Elle court vers sa chambre, suivie par Maryse. Quelles jolies fesses elle montrent, toutes deux, quand elles courent !



C’est la première fois qu’Aurélien prend une douche avec un autre homme. Ils se refilent le savon, se lavent convenablement partout, le gland décalotté. Christophe est peut-être un petit mieux monté qu’Aurélien. Il est aussi un peu plus grand.



Sur le lit d’Éric gisent deux chemises blanches, au grand col ouvert.



Elles sont amples, et descendent aux genoux. À l’origine, c’étaient des chemises de rude toile, que les ans et les lavages ont assouplies.


L’horloge en fait foi : les trois minutes ne sont pas écoulées quand les hommes sont revenus dans le salon. Il ne reste que six secondes aux filles… Les voilà ! Elles portent aussi des chemises grand-père.

Clotilde demande à Maryse si c’est bien à Lille qu’ils les ont trouvées, Éric et elle, la semaine précédente.



Il a enlevé ma robe, m’a laissée en sous-vêtements et m’a dit de prendre la place de la femme. Puis il a rejoint la grosse, derrière, et m’a demandé d’ouvrir le rideau. Les hommes s’arrêtaient, me reluquaient. Éric m’a ordonné de leur montrer mes seins. J’ai enlevé mon soutien-gorge.


Se sentir convoitée par tous ces hommes, c’était… c’était troublant, mais je craignais qu’ils enfoncent la porte, parce qu’ils cherchaient à entrer, naturellement. J’ai crié à Éric de venir me rejoindre, que j’avais peur. Il s’est montré. Ça les a calmés, mais ils attendaient leur tour.



Il nous a fallu courir, certains avaient compris et faisaient le tour du pâté de maisons. Je n’avais pas envie de me faire violer.



Après quoi, deux garçons et deux filles devaient pénétrer dans une seule cabine de douche, mais jamais avec le ou la partenaire, naturellement.

Il fallait y rester cinq minutes, pas plus, mais en ressortir avec le slip de l’autre. Savoir Angélique obligée de se mettre nue devant deux garçons, également nus, c’était épouvantable pour moi. Elle en est ressortie toute rouge, mais pas vraiment fâchée. Quand mon tour est venu, une des deux filles était Maryse. On était bien serrés, dans cette cabine, nous nous sommes beaucoup frôlés, elle et moi. Depuis…



Je lui ai répondu qu’elle savait bien qu’il n’en avait jamais été question.



Aurélien mange sa part, le cœur battant. Il n’a pas la fève. Mais les autres non plus. La pizza finie, Clotilde avoue qu’elle leur a menti, pour les faire fantasmer.



Clotilde danse avec Christophe, la chemise soulevée, une main de son cavalier sur ses fesses.



Elle constate, une main sous sa chemise. Elle ajoute qu’elle est trempée.



Il vérifie, et approche sa bouche des lèvres de la jeune fille.



Elle lui murmure, collée contre lui, qu’il voit bien qu’il était inutile de lui parler d’amour, qu’on lui colle dans les bras la première fille venue, et qu’il la désire, ah ! il est bien comme les autres…



Elle le repousse, et à voix haute, annonce qu’il convient de passer à la suite.



Le jeu n’est pas nouveau pour les jeunes : Christophe sait où est le foulard, mais c’est Maryse qui aveugle Clotilde, en lui donnant un léger baiser sur les lèvres, aussitôt après.



Maryse caresse les seins, les lèvres, les aisselles de Clotilde avec le vibromasseur. Elle s’attaque ensuite au clitoris, puis enfonce l’engin dans la vulve d’où suinte déjà la cyprine, et l’y laisse.



C’est Stéphane qui se déplace. Aurélien a l’impression que la situation lui échappe complètement. Lui qui était venu pour une douce nuit d’amour, seul avec Clotilde… Il se promet d’enlever très vite ces horribles pinces, de les remplacer par ses lèvres, et d’être le seul à succéder au morceau de plastique.


Maryse se plaît à disposer les pinces sur les pointes des seins, en couronne autour des aréoles, sur les lèvres du sexe. Celles-ci, le vibromasseur, avec son doux ronronnement, les fait légèrement trembler.


Aurélien enlève les pinces des tétons, et se penche pour y porter les lèvres.



Il obéit.



Maryse tend la main, Aurélien y dépose les deux pinces qu’elle lui applique sur les tétons, bien au bout. Elle se colle ensuite contre lui.



Puis elle recule, ôte sa chemise, enlace Aurélien, lui prend la bouche, qu’elle envahit aussitôt d’une langue active.



Déconcerté, Aurélien hésite un instant, et la suit.



Elle s’empale sur lui, s’active, ahane rageusement et s’écroule sur sa poitrine, en un spasme de jouissance.

D’ordinaire, les hommes sont les premiers, s’ils n’y prennent garde. Il n’en a pas été ainsi, Aurélien est resté sur sa faim. Maryse le laisse seul, les tétons devenus presque insensibles.


Clotilde vient enlever les pinces une dizaine de minutes plus tard. C’est alors que la douleur est intense, en effet. Elle-même a conservé, sur le pourtour des seins, maintes cicatrices roses.



Christophe ne bande plus mais sa verge est encore grosse et luisante. Une goutte de sperme tremblote à son bout. À genoux sur le lit, il avance les lèvres vers celle d’Aurélien.



Elle décide ensuite de jouer aux dés pour décider qui dormira avec qui. Le hasard veut qu’Aurélien dorme avec Maryse, qui lui confie qu’elle en est contente. Il s’endormira, le bas-ventre contre les fesses de Maryse, les deux mains sur les seins de cette fille, la verge dans sa vulve souple et tiède.



3 – Le Banquet


Clo lui a dit de passer au magasin le samedi un peu avant midi.



Apparemment ça ne le gêne pas beaucoup que je saute sa femme, constate Aurélien. Il est vrai qu’il compte bien sauter la mienne. Sympathique, Éric, au demeurant. Une jeunesse d’une vingtaine d’année était avec lui, très câline. Ah ! Bon !…


Ils vont au lycée à pied, tranquillement. Beaucoup d’anciens élèves rôdent dans la cour. À la porte du gymnase sont affichées des listes alphabétiques. En face de chaque nom, un numéro de table.

Ce sont des tables rondes, de huit convives. Clo lui a dit qu’ils seraient en face du couple Martin, qu’il y aurait entre eux, de chaque côté, deux anciens, trois hommes et une femme, épouse de l’un d’eux.



Les noms sont indiqués sur les tables. Discrètement, certains permutent les petits cartons.



Rien à craindre, leur table est encore vide.


Un aimable vieillard les rejoint.



Le vieux couple apparaît. Gentils, polis. Puis voici les Martin. Un grand barbu aux yeux clairs, une brune à chignon et lunettes cerclées de métal. Froide, en jupe bleue et corsage beige, boutonné jusqu’au cou. Joli, le cou, sous un menton peut-être un peu trop volontaire. Des yeux tirant sur le vert.


Le dernier ancien arrive, les salue et parle, parle…



Aurélien murmure à Clotilde que la cuisse de la prof de lettres est également intacte mais que ça pourrait ne pas durer.



Il n’a pas le temps de répondre. L’autre président, le pharmacien, debout dans le centre de la salle, remercie, pontifie, cherche à faire sourire, évoque les comptes de la trésorière.



Elle se lève. Le pharmacien poursuit :



Nul ne s’oppose.


Il annonce que le député-maire, dont les occupations sont multiples, a promis de passer en coup de vent. Puis il attaque son vrai discours : défense et illustration d’Isidore Dupin, ancien ministre, du lycée qui porte son nom, de la fraternelle amitié qui unit indéfectiblement les anciens élèves. Et n’oublions pas nos morts, une minute de silence en leur honneur !


Ouf ! Pendant le pensum, Clotilde a posé sa petite main sur celle d’Aurélien, sur la table, et lui a chuchoté quelques gentillesses à l’oreille.


Les serveurs s’avancent. C’est alors que s’indigne le vieil homme que sa femme accompagne :



Il ajoute un sourire à sa phrase, au bénéfice d’Aurélien, alors que sa femme lui donne quelques coups de coudes dans les côtes. La méchante fée Alzheimer lui embrume le cerveau, il est le seul à ne pas avoir compris.

En riant, Clotilde répond qu’Aurélien n’est pas son mari, que son mari, en effet arrière-petit-fils du grand homme, est resté dans leur magasin d’antiquités, avec une jeune fille qui n’est pas antique, elle.



Première banderille, pense Aurélien. La fin de la phrase s’adressait à Martine Martin, qui répond qu’en effet… Stéphane Martin dissimule mal un petit sourire amusé.



Deuxième banderille. La couleur est annoncée. Ils savent que nous sommes amants, et pensent que nos conjoints sont au courant et ne trouvent pas cela condamnable.


Les vieux mangent lentement. En profiter. Il serait de bonne politique de parler d’abord au mari. Que dire à un prof de maths dont on veut baiser la femme avant la nuit ?



Troisième banderille. Ça vaut ce que ça vaut, mais enfin, on s’intéresse à eux, il faut bien qu’ils répondent. Ils le font. Oui, ils se sont connus dans ce lycée, oui, ils y enseignent. Le niveau a plutôt tendance à baisser. Les deux ministres ne pensent qu’à se tirer dans les pattes, les programmes sont démentiels, les élèves sont abrutis par les jeux vidéos et les SMS. Ah ! Le langage des SMS, quelle calamité !

L’ancien professeur de médecine Y (rosette de l’ordre national du mérite, cravate un peu sale) demande ce que c’est qu’un SMS.



Pas si bête… !


La conversation roule ensuite sur le terrorisme.



Quatrième banderille. Il se rengorge, le prof de maths. Vite, attaquer Martine, décide Aurélien.



Cinquième banderille. La main d’Aurélien se pose amoureusement sur celle de Clotilde. C’est à elle de continuer. Ils viennent enfin de tomber dans le scénario qu’ils avaient vaguement envisagé. Les vieux ne parlent plus mais écoutent avec intérêt, semble-t-il. Le président X paraît s’amuser.



Sixième banderille. Pour corser le tout, Clotilde l’a tutoyée, et Martine n’a pas tiqué.



Le repas tire à sa fin. Le député-maire arrive, parle pour ne rien dire, boit le café à la table du pharmacien. On vient chercher Clotilde, la dévouée trésorière.



Elle revient en effet assez vite. Pendant son absence, le président X a dit qu’elle en savait des choses, madame Dupin.



Aurélien lui répond que, si elle en avait, elle ne pourrait pas dissimuler totalement son plaisir : imaginez ces boules, dont les billes roulent à chaque pas…


Clotilde est revenue juste avant que les personnes âgées aient maculé leur caleçon, estime Aurélien. Quant à Stéphane et Martine Martin, en leur disant au revoir, il suffira de leur dire : "Vous avez bien le temps, n’est-ce pas, ne voulez-vous pas visiter ce sex-shop avec nous ? "


Martine ne dit pas non. Stéphane dit qu’ils veulent bien. Ils sont en voiture. Clotilde et Aurélien montent derrière, s’embrassent pendant le trajet. Stéphane les regarde souvent dans le rétroviseur. Clotilde lui sourit, tout en posant la main d’Aurélien sur son corsage puis dessous. Deux boutons en ont sauté.


Aurélien se demande quelle est la faille qui a conduit Martine à ne pas s’opposer à cette invite. Tout être humain a une faille. Celle de Stéphane, c’est l’ennui, le désir d’aller voir ailleurs, comme tous les mâles. Et quand cet ailleurs a le visage et le corps de Clotilde…


Il convient de découvrir la faille de Martine, de manière à explorer l’autre ce soir, la profonde, l’intime, la secrète. À envahir après l’avoir caressée des lèvres et de la langue.


Il se dégage des bras de Clotilde, avance sur son siège, se penche vers la nuque au sage chignon.



"Le fracas des marées

Le tonnerre des artilleries ou la forme obscène des canons accomplit le terrible amour des peuples

Les vagues de la mer où naît la vie et la beauté…

Et le hurlement précieux de Jason

Quand il trouva la toison

Et le mortel chant du cygne quand son duvet se pressait entre les cuisses bleuâtres de Léda

Il y a le chant de tout l’amour du monde

Il y a entre tes cuisses adorées

Madeleine

La rumeur de tout l’amour comme le chant sacré de la mer bruit tout entier dans le coquillage"


Ce n’est pas en vain qu’Aurélien a appris par cœur cette partie du poème. Martine a senti son souffle sur sa nuque et ses lèvres dans ses cheveux quand il a parlé de toison. Mais elle a bien compris qu’il ne s’agissait pas alors de son noir chignon mais d’une toison encore dissimulée, abritant une source qui peut-être commençait à s’humecter.

Elle s’est redressée légèrement, sa poitrine s’est soulevée. Il est impossible qu’elle n’ait pas senti qu’après avoir prononcé le mot : coquillage, la bouche d’Aurélien s’est posée brièvement sur son cou, pour un baiser léger comme une aile d’oiseau.


Parking de la gare. Le sex-shop n’est pas loin. Aurélien écarte le rideau, précède les femmes. Il y a cinq clients : deux hommes devant le rayon gay, un autre devant le rayon SM, avec costume et cravate, chaussures bien cirées. Un couple devant les cassettes pornos. La fille est plutôt jolie.


Aurélien se dirige vers les sous-vêtements, les autres le suivent. Slips et soutien-gorge de cuir noir. Ou en dentelle. Ou laissant nues la pointe des seins.

Ou tout le haut des seins, comme cette très belle jeune femme à côté de qui il s’est trouvé, dans un cimetière, aux obsèques d’un sénateur. Elle portait un corsage décolleté, légèrement transparent. Ses seins étaient mis en valeur par des balconnets qui ne cachaient pas les tétons, bien visibles par l’échancrure d’un bouton non attaché. L’avait-elle fait exprès ? Sûrement, affirmant ainsi l’éclatante suprématie d’Éros sur Thanatos.


Martine regarde, veut paraître indifférente. Stéphane est intéressé. Clo paraît convoiter un ensemble en dentelle noire. Pas très serrée, la dentelle !

Il y a aussi d’horribles poupées gonflables, en grand nombre.


Vitrine SM. Martinets, cravaches, pinces, menottes, baillons de diverses sortes : boules de caoutchouc, bandeau de cuir avec un cylindre qui doit opprimer la langue, anneau de métal qui contraint à garder la bouche grande ouverte.

Cette fois, Martine semble fascinée. Clotilde saisit l’avant-bras d’Aurélien.



Le visage de Martine est devenu plus rouge. La faille, ce pourrait être cela : le sadisme, ou le masochisme… Une maîtresse ? Elle regarde attentivement martinets et cravaches. Une esclave ? Elle regarde aussi les menottes, les pinces, les baillons. Se voit-elle attachée sur un lit de fortune, écartelée, soumise ? Nombre de femmes ont ce fantasme.

Son mari ne peut que lui faire l’amour à la papa, ils étaient trop jeunes quand ils se sont connus. Après, le pli est pris. Elle rêve peut-être d’autre chose.


Le martinet, Martine ?


Aurélien les entraîne vers les DVD, méprise le porno vulgaire, feint de s’intéresser à un film intitulé : "Couples échangistes en goguette", dit qu’au train où vont les choses on trouvera bientôt, dans ce genre d’établissement, "L’Échange" de Paul Claudel. Martine a daigné sourire.


"Je martyrise ma femme". "Je martyrise ma maîtresse". "Le supplice de Sabrina". Martine regarde fixement les jaquettes que dévoilent les mains d’Aurélien. "Tortures réciproques". Un homme et une femme sont attachés, nus, chacun à une croix de Saint André. Un autre couple, également nu, paraît leur donner des coups de fouet.



Ils retournent devant les vitrines. Stéphane paraît hésiter. Va-t-il se lancer ?



Elle ajoute, à voix presque basse, le regard trouble : et un martinet.



4 - La Soirée


Stéphane est bien obligé de les reconduire. Devant le magasin, Clotilde propose au couple de profs de saluer Maryse, et de lui demander comment se passe son stage. Ils entrent donc.



Clotilde demande à son mari où sont les deux autres stagiaires, Delphine et Thierry.



Sans même attendre de réponse, il prend le téléphone.



Les voici, ébouriffés, tout sourires. Eux aussi sont ravis de leur stage.



Septième banderille. Comme elle doit leur sembler étriquée, aux deux profs, leur petite vie de couple banal !



On ne résiste pas au regard de Clotilde.


La présence de Thierry et Delphine n’était pas prévue. Clotilde a sans doute estimé qu’il fallait en passer par là. À défaut, Martine aurait pu refuser de monter. À la sortie du sex-shop, elle aurait accepté n’importe quoi, mais un quart d’heure après, elle avait eu le temps de se ressaisir.


Clotilde offre à boire, après avoir invité Martine et Stéphane à s’installer sur un canapé, et Delphine et Thierry sur l’autre. Aurélien prend un fauteuil, Clotilde un autre. Sa position fait remonter sa jupe. Delphine est en pantalon de toile, avec un chemisier dont le coton est soulevé par deux tétons que n’opprime aucun soutien-gorge.

La conversation roule sur l’actualité, les anciens, Apollinaire, l’ex-président de la Cour d’Appel, l’actualité de Dionysos… Les jeunes font comme chez eux : ils sont venus si souvent ici. Sans rien demander, Delphine met de la musique. Un slow. Aurélien connaît : "Blues pour flirter".

Thierry demande à Clotilde si elle veut bien danser un peu avec lui. Elle veut bien. Ils dansent amoureusement, elle a les bras autour du cou du garçon, il a les siens autour de la taille de Clotilde, ils sont collés l’un à l’autre.

Aurélien n’ose pas inviter Martine. Heureusement, Stéphane invite Delphine, qui s’empresse de se lever et de passer les bras autour de son cou.



Après ce premier slow, Clotilde demande aux jeunes de bien vouloir apporter le nécessaire pour grignoter un peu.



Aurélien est désormais assis à côté de Martine, et Clotilde à côté de Stéphane. La musique continue, mais en sourdine. Thierry sert le champagne, Delphine présente les toasts. Elle a déboutonné les premiers boutons de son chemisier. Elle se penche en proposant son plateau à Aurélien. Elle a de très jolis petits seins, aux aréoles pâles, aux tétons gonflés de jeune sève.


Très vite, il faut de nouveau danser. Stéphane ne quitte plus Clotilde. Elle avait bien dit qu’elle en faisait son affaire, de le séduire.


Parce que Thierry est venu inviter Martine, Aurélien danse avec cette jeune Delphine. Il finirait bien la nuit avec elle, si désirable. D’autant plus que Martine se laisse maintenant tripoter par Thierry, il a une main sur ses fesses et l’autre dans son corsage. Tant pis pour l’objectif fixé par Clotilde ! La bouche de Delphine est délicieuse, ses seins durs, ses fesses fermes…


Mais Clotilde réagit soudain, et se dégage des bras de Stéphane.



Aurélien prend donc Martine dans ses bras. Pendant cette danse, il lui murmure à l’oreille que Guillaume Apollinaire menaçait parfois Lou de la cravacher comme il le faisait aux juments qui tiraient les canons obscènes de sa batterie d’artillerie. Lou le trompait, certes avec Toutou mais aussi avec un peu n’importe qui, et il en souffrait.


Le disque s’arrête. C’est alors que Thierry dit à Delphine qu’il est encore temps de descendre retrouver Éric et Maryse, et d’aller avec eux dans cette boîte hyper sympa où ils trouveront de la musique de leur âge. À contrecœur, semble-t-il, Delphine le suit. Clotilde a bien manœuvré.


Martine a encore soif, il fait si chaud ! Mais elle ne veut plus boire de champagne.



Cette dernière apporte des bouteilles de Vichy Célestins. Aurélien en est content : il faut séduire honnêtement Martine Martin, et non profiter de son ébriété. Au demeurant, ce ne sera pas difficile, elle a déjà passé son mari par pertes et profits pour ce soir, il regarde Clotilde avec de tels yeux énamourés ! Cependant, Aurélien ne veut pas que Martine se livre à lui par dépit. Aussi fait-il le joli cœur. Aragon et Elsa ("Aragon est peut-être mon grand-père, c’est pourquoi je me prénomme Aurélien"). Victor Hugo et Juliette. Faust et Marguerite. Albert Cohen et sa Belle du Seigneur. Abélard et Héloïse… Ah ! Non ! Pas Abélard, pas Abélard !

Martine rit. Elle accepte le bras d’Aurélien autour de son épaule. La main d’Aurélien pend élégamment, très près du sein, puis encore plus près. Depuis longtemps, les mains de Stéphane explorent le corps de Clotilde.


Aurélien s’empare du sein, sa bouche cherche celle de Martine. Elle accepte son baiser, entrouvre les lèvres. Leurs langues se caressent, longuement. Il n’est pas difficile ensuite de l’entraîner vers la chambre de Clotilde.


Il est enfin venu, le moment de défaire le noir chignon ! Où sont les épingles ? Martine est dans ses bras, elle tend ses lèvres. Très vite, les cheveux tombent en cascade sur ses épaules. Aurélien y glisse les mains, enfermant le cou dans un tendre étau. Martine balbutie :



Que ma main plus légère et grave qu’une veuve…"

récite aussitôt Aurélien. Martine continue :



Laisse tes dents poser leur sourire de loup."

Mon corps s’est ému. J’ai envie de toi, Aurélien. Prends-moi. Tout de suite.


Ils sont nus en un instant. Elle répond rageusement à ses mouvements et jouit dans un feulement rauque, comme un long sanglot.



Elle le suit. Dans la baignoire, il fait couler de l’eau à peine tiède. Martine est dans ses bras. Dans le miroir, il voit ses fesses et les trouve belles. Ses seins ont leurs pointes encore érigées. Couleur brique. L’amphore de ses hanches attire les paumes de ses mains, comme les mamelons ses lèvres. Ils se glissent dans la baignoire, l’un en face de l’autre.



Ils sont bientôt debout, couverts de mousse. Ils se rincent à l’eau froide, rient, s’essuient à peine et se jettent sur le lit. Le temps est venu d’explorer le corps de l’autre, à l’aide des doigts et des lèvres.


Ils dorment deux ou trois heures, pas plus.



5 – Bénédicte


Avec ses copines, Liliane a peut-être fait le pari de "se le faire", son patron : elle s’habille de plus en plus court et remue la croupe avec persévérance. Elle perd son temps : jamais dans la paroisse, pense Aurélien. Ce ne serait pourtant pas la première fois !


Martine l’a appelé au journal. Il lui a répondu qu’il attendait quelqu’un et lui a conseillé de lui téléphoner plutôt sur son portable, le soir ou le matin de bonne heure. Elle le fait le soir même.



Il répond qu’il fera l’impossible pour se libérer, et qu’il lui enverra un SMS le lendemain.


Mais, au petit matin, c’est Clotilde qui l’appelle, alors qu’il se rase, en pensant qu’il ne pense pas, lui, à l’élection présidentielle. C’est à Martine qu’il songe. Il hésite. Il pourrait la rejoindre le lendemain soir.

Clotilde lui dit qu’Éric est à Paris pour la journée et la nuit.



Ils en sont au dessert quand il songe qu’il a oublié d’envoyer le SMS à Martine. Il explique la situation à Clo.



Elle pianote : "Désolé. Suis avec Clo."



Sur l’écran de l’ordinateur, il voit Martine se déshabillant devant le lit de Clotilde. Il se voit la prenant dans ses bras.



Il ne pense qu’à ces vidéos. Avant de répondre à ses questions, elle veut faire l’amour. Il lui demande s’ils sont filmés.



Il a repris vigueur, s’active sauvagement : Ah ! Tu veux me voir baiser ta femme, eh bien, regarde !


Le lendemain matin, pendant que Clotilde occupe la salle de bains, il va dans le bureau. Il s’y attendait : de nombreux DVD se trouvent dans un tiroir. Suzy. Antoinette. Thierry. Isabelle. Christophe. Julie. Julie 2. Clo 1. Clo 2. Clo 3. Audrey. Div 4. Delphine. Sophie. etc. etc. S’il se sert, ça va se voir. Il suffit de n’en prendre qu’une dizaine, face gravée contre face gravée, en laissant les jaquettes. Il les remettra en place quand il pourra.

Ils sont sagement rangés dans son porte-documents quand Clotilde le rejoint.


Dans son bureau, fébrile, Aurélien glisse un disque dans le lecteur de son ordinateur portable. Clo 1 : Clotilde arrive dans sa chambre, en manteau et talons hauts. On la voit de dos, mais elle se retourne vite. Un homme la suit. La quarantaine, les tempes argentées. Il lui tend les bras. Elle ôte son manteau, lui sourit. La voilà en robe rouge. L’homme s’approche d’elle, la prend dans ses bras, lui dit quelque chose. Aurélien n’entend pas, le son n’est pas enregistré. Les lèvres de l’homme parcourent le visage de Clotilde : les tempes, le cou, les lèvres. Il parait s’appliquer, veut manifestement bien faire.

Les yeux de Clotilde fixent la caméra. Elle lui fait un clin d’oeil, elle paraît s’amuser.

Aurélien ne s’amuse pas. Il souffre.


Le téléphone sonne. Sa secrétaire lui dit que le responsable des infos politiques locales souhaite lui parler. Il referme son micro, écoute distraitement le journaliste. Puis, sagement, décide d’attendre le soir pour regarder le reste et travaille, sans pouvoir toutefois se concentrer vraiment.


Il ne dîne pas. Dans sa chambre d’hôtel, il branche son ordinateur portable. Clotilde est dans les bras du type. Il dégrafe sa robe. Elle porte un soutien-gorge mauve, un slip de même couleur, des bas blanchâtres avec une bande élastique à mi-cuisse.

Le type jette sa veste sur un fauteuil, retire sa cravate, s’agenouille devant elle. Il a la bouche contre son bas-ventre. Elle lui tient les tempes de ses deux mains, paraît apprécier le souffle du type sur son slip. Qu’il fait bientôt glisser. Il a les lèvres sur les lèvres du sexe de Clotilde, relève les mains, palpe les seins, se relève lui-même, dégrafe le soutien-gorge, pose ses lèvres sur les seins. Il suce les tétons, une main sur le sexe de Clotilde, une autre sur ses fesses. Ensuite, très vite, il se déshabille à son tour. Il bande. Clotilde lui tend un préservatif.

Elle a gardé ses bas. Elle s’allonge sur le lit. La tête entre ses cuisses, le type lui lèche le clitoris. Par de légères tapes sur le crâne, elle l’incite à bouger, à se tourner. Elle avait ce geste il y a vingt ans, elle l’a encore eu la veille avec Aurélien.

Ils sont tête-bêche, la langue du type explore le sexe de Clotilde, et sa verge attend que s’ouvrent ses lèvres. Elles s’ouvrent, butinent le gland pendant quelques instants. Encore par de légères tapes, mais sur les fesses, cette fois, Clotilde l’invite à changer de position. Il s’active sur elle. Elle a les bras écartés, les cuisses ouvertes, comme si elle était attachée.


Aurélien rageusement se masturbe, et parvient à une pauvre jouissance dont il a honte.


Il passe la suite en accéléré. Un autre type. Un troisième. Il arrête la lecture au milieu du DVD, regarde les titres des autres, glisse le DVD Suzy dans le lecteur.


Une chambre qu’il ne connaît pas. Une jeune fille blonde vient d’y entrer. À peine vingt ans. Elle porte un pantalon de toile beige et un chandail bleu ciel. Elle se penche pour enlever ses chaussures. Jolies fesses, même sous le pantalon ! Changement de décor. Salle de bains. La fille est filmée de face, la caméra doit être derrière le miroir sans tain. Elle se sourit, enlève son chandail, dévoilant ainsi un soutien-gorge qui ne paraît pas d’une grande utilité. Se brosse les dents. Enlève le soutien-gorge. Les seins, petits et fermes, s’en passent effet sans problème. Elle se penche pour enlever son pantalon, puis son slip. Sa toison, peu fournie, est plus sombre que ses cheveux.

Elle tourne soudain le dos à la caméra. On la revoit aussitôt qui s’essuie : elle vient de se doucher. Elle passe délicatement la serviette sur ses seins, puis sur son entrejambe. Le viol de son intimité fait de nouveau bander Aurélien. Il passe la suite en accéléré. Elle est dans son lit, seule. Il remet le lecteur en vitesse normale, oui, il avait bien compris : la fille dont la main s’active sous le drap ferme les yeux, se crispe. Son autre main pince le bout d’un sein. Elle jouit. Apaisée, elle s’endort.


La voilà avec un garçon. Ils sont nus dans la salle de bains. Le garçon bande. Ils se sont glissés ensemble sous la douche, ils s’essuient en se donnant de tendres baisers. La fille passe la serviette avec délicatesse sur la bite du garçon, qui lui suce les tétons. Les voilà sur le lit. Soixante-neuf. Le garçon sur la fille, ensuite.


Les films X n’ont jamais excité Aurélien. Mais cet espionnage, c’est autre chose. Il se savait un peu voyeur, comme tout le monde sans doute. Mais là…

Il sort du programme, éteint son ordinateur. Il a du mal à s’endormir.


En fin de matinée, Clotilde l’appelle, glaciale :



Il décommande un rendez-vous et va rue Dupin. Clo est avec Christophe et Maryse. Elle entraîne Aurélien dans une autre pièce. Il lui rend les disques.


Le début du week-end est morne. Bénédicte le trouve soucieux et fatigué, elle pense que c’est à cause du travail. Quant à elle, qui était déjà sûre d’être affectée dans le département, elle sait désormais que ce sera dans la ville chef-lieu.


Aurélien a peu dormi pendant la nuit de jeudi à vendredi. Il a regardé les vidéos. Des filles dans leur salle de bains, dans leur lit. Parfois seules, parfois avec un ou deux garçons. Parfois avec Éric. Thierry dans une salle de bains. Ensuite dans une chambre, avec une fille. Puis dans la chambre de Clotilde, avec Clotilde.


DVD Julie. Une brunette délurée qui chantonne dans la salle de bains. Un soutien-gorge bleu ciel, un slip blanc. Plus tard, elle se penche pour l’enlever. Elle a de fort jolies fesses, et un pubis rasé.

Julie dans sa chambre, avec un garçon.

Julie dans la chambre d’Éric. Avec Éric.


Clo 4. Bien meilleure qualité de l’image. Et le son. Clotilde offrant ses fesses, ses cuisses, son ventre et ses seins aux caresses d’un bouquet d’orties que tient la main gantée d’Éric. Gros plan sur les cloques blanchâtres, puis sur les larmes de Clotilde.



Le samedi soir, les enfants endormis, Bénédicte regarde Aurélien dans les yeux et lui annonce qu’elle a quelque chose à lui dire.



Écoute-moi bien. J’ai couché avec un type. Mardi dernier, je me suis trouvée dans un ascenseur, à la sortie du bureau, avec un collègue, enfin même pas un collègue, il a un grade inférieur au mien, un bellâtre qui se croit irrésistible et qui drague toutes les femmes. Je l’avais toujours envoyé aux pelotes. Là, il a déploré que nous descendions trop vite, souhaitant une panne, et disant qu’il en profiterait, qu’il avait envie de moi depuis si longtemps… J’ai répondu qu’il y avait des endroits plus commodes.

Il m’a emmenée dans une chambre d’hôtel. Je n’avais même pas vraiment envie, mais je l’ai laissé faire. Il a mis un préservatif rose. Au dernier moment j’ai failli l’empêcher de continuer, mais après tout, au point où j’en étais…

Il me disait des grossièretés, que j’étais une chienne en chaleur, une salope, qu’il me fourrait avec sa grosse queue, et que j’aimais ça… C’est extrêmement bizarre mais ça m’a excitée. J’étais certaine que toi, pendant ce temps, tu baisais une femme là-bas et que tu en avais baisé d’autres pendant le week-end.

Il a voulu remettre ça, deux ou trois jours plus tard. J’ai refusé en lui disant que sa réputation était usurpée, et qu’à l’avenir il veuille bien me foutre la paix. Voilà, tu sais tout. Je t’ai fait de la peine ?


Que répondre ? se demande Aurélien. Dire oui, c’est le retour au pot-au-feu familial, au pain de ménage, avec le semblant de promesse d’être désormais fidèle, lui aussi… Dire non, c’est être cynique et risquer de la perdre. Quand même, elle m’a fait cocu ! pense-t-il. Il en est un peu vexé.

Certes, il l’avait imaginée avec Éric, avec un des hommes des vidéos, avec les jeunes, Christophe ou Stéphane. Mais avec cet inconnu, qui l’a grossièrement insultée… Et elle n’a pas détesté cette humiliation !



Il sort la nuisette noire de sa petite valise.

Bénédicte est effarée : elle ne pourra jamais porter cette tenue si indécente !



Il la filme debout. Gros plan sur les seins nus. Sur le sexe que le tissu transparent laisse deviner. Après avoir fait mine de s’y opposer, sa femme se laisse filmer en souriant.



Elle lui confie plus tard qu’elle n’avait peut-être jamais été aussi heureuse. Elle est blottie contre lui. Mais elle lui reproche quand même de s’être éloigné d’elle, de ne pas avoir prêté assez d’attention à ses désirs, ni à ses fantasmes.



Les enfants sont assez grands, maintenant, pour rester seuls le soir, et même la nuit. Nous irons parfois, le mercredi, dans un restaurant que je connais. Si un couple nous plaît, nous dînerons ensemble. L’homme te fera la cour. Je ferai la cour à sa compagne. Les hommes ne sont vraiment intéressants que lorsqu’ils veulent conquérir une femme, tu le sais bien.


Si nous le voulons tous les deux, nous finirons la nuit, toi avec lui, moi avec elle. Le lendemain matin, nous nous retrouverons. Nous ne nous serons peut-être même pas vraiment quittés, il y a des chambres à deux lits, dans cet hôtel restaurant, dont une salle est réservée au beau linge, comme dit un de mes localiers, au journal.


Il lui parle ensuite des vidéos. Il lui raconte aussi que Clotilde a été punie, à cause de lui.



DVD Clo 4.



Ils vont, main dans la main, ramasser des poignées d’orties. Ils n’ont pas pris de gants, ils se servent de leurs mouchoirs pour les emporter. Leur cœur bat vite.


Ils regagnent leur chambre, Bénédicte s’allonge, nue. Aurélien dispose les orties sur ses seins, son ventre, ses cuisses. Nu, il se couche sur elle. Elle lui balbutie des mots d’amour.


Il est immédiatement en elle, hampe dans une orchidée rose et noire.