n° 09763 | Fiche technique | 28893 caractères | 28893Temps de lecture estimé : 19 mn | 10/10/05 |
Résumé: Après ses ébats amoureux et la mort de son amant (Texte 08593), Alena remonte le temps, deux ans plus tôt, en Floride... | ||||
Critères: ff freresoeur voir exhib noculotte cunnilingu fgode | ||||
Auteur : Claude Pessac Envoi mini-message |
Épisode précédent | Série : Alena Chapitre 02 | Fin provisoire |
Dans le 1er chapitre (texte 08593), Alena passe avec son nouvel amant une très agréable après-midi un dimanche de septembre. Rentrée chez elle, elle apprend en soirée l’assassinat de son compagnon.
Deux ans plus tôt…
Lundi 22 Septembre 2003 – MIAMI BEACH – FLORIDE - USA
Agacée, Alena s’est levée pour fouiller nerveusement les piles de papiers et dossiers entassés sur le plateau en verre de son bureau. Malgré la climatisation, une petite sueur perle sur le front de la jeune femme. Après six heures de travail ininterrompu, Alena a hâte d’en finir avec ce dossier : pour la troisième fois, la jeune femme compulse les piles, rassemble méthodiquement les papiers avant de fouiller son dossier principal.
Rageusement, Alena boucle la pochette, rassemble les autres piles, les classe méthodiquement et dégage l’ensemble du bureau. Faire place nette sur sa table de travail fait partie de son rituel lorsqu’elle achève une tâche. Tout comme s’installer confortablement dans son fauteuil, une jambe repliée sur l’assise, l’autre pendante, pour savourer, enfin, la petite cigarette qu’elle s’est interdite pendant toute la durée de son étude.
Alena est satisfaite : sa plaidoirie est bouclée. De toute façon, l’affaire est gagnée. Tout le monde l’a compris lorsque le Procureur a renoncé à appeler à la barre ses derniers témoins, la petite frenchie ayant explosé le témoignage "capital" de l’associé de la victime. Tirant de profondes et voluptueuses bouffées de tabac, la petite frenchie en question se remémore ces instants décisifs : Mayers, son patron, était nerveux au moment de l’interrogatoire du témoin par le Procureur. Mayers, le redoutable Mayers, avait confié à son assistante toute l’appréhension que lui suscitait ce témoin à charge. N’ayant aucun moyen de contrecarrer ce témoignage accablant, il avait décidé de limiter le contre-interrogatoire au strict minimum. Il espérait trouver, sans y croire vraiment, dans les témoins suivants, plus fragiles, le biais de faire oublier l’accablante déposition. Mais il n’en avait pas eu l’occasion : au moment de se lever pour prendre la parole, Mayers s’était effondré dans le prétoire.
Malaise cardiaque.
Ambulance.
Suspension de séance.
Le lendemain, à la reprise des débats, Alena, secondée par Stanton, un des associés de Mayers, s’était retrouvée en première ligne avec ordre de limiter la casse. Prudente et sans réelle conviction, la jeune femme avait interrogé le fameux témoin sur un point de détail de sa déposition, détail qu’elle-même jugeait insignifiant. Mais l’homme s’était alors affolé, décomposé, avait perdu toute son assurance. Poussant l’interrogatoire plus avant, Alena s’était acharnée tant et si bien qu’elle avait réduit à néant la crédibilité du bonhomme et de son témoignage.
Retournement de situation ! Coup de théâtre inespéré !
Waterloo pour le Procureur qui n’avait pas tardé alors mettre les pouces !
Promenant son regard dans l’immense bureau, Alena se dit qu’elle mérite bien désormais tout ce luxe généreusement offert par Mayers. Quinze jours à peine après son arrivée à Miami, le grand avocat l’avait installée dans ce magnifique duplex en attique sur une avenue bordant la plage. Entre temps, évidement, la jeune femme était devenue sa maîtresse. Comment aurait-elle pu résister aux avances du grand homme ! Sa place dans la firme en dépendait ! Et que pesait une partie de jambes en l’air hebdomadaire face à tout ce luxe et, surtout, à sa place dans le premier cabinet d’avocats de l’État ! D’autant que Mayers était plutôt bel homme, aussi agréable et charmant en privé que dur et retors en affaires. Sa place de "favorite" du patron avait évidement valu à Alena quelques inimitiés parmi le petit personnel de la maison et une attitude un peu condescendante des associés.
Mais demain, en faisant acquitter son client, la frenchie gagnerait définitivement ses galons.
Basculant dans son fauteuil, Alena se dit qu’elle a décidément beaucoup de chance et rêvasse en terminant son mégot. Un léger coup est alors frappé à sa porte qui s’ouvre dans la foulée.
La grande jeune femme blonde qui vient d’entrer avoue avec un petit rire :
Olga, comme son prénom et son physique ne l’indiquent pas, est italienne, et accessoirement, la maîtresse de Christie.
"Magasins réfrigérés, faire bronzage". Alena s’amuse du vocabulaire approximatif de la jeune femme qui s’installe dans un des fauteuils visiteurs du bureau. Depuis trois jours que sa sœur et Olga ont débarqué de France, Alena, accaparée par son procès, n’a quasiment pas eu de temps à leur consacrer. C’est à peine si les trois jeunes femmes se sont croisées dans l’immense appartement. Bien sûr, elle a noté combien l’Italienne est jolie, fraîche et gaie. Mais maintenant qu’elle est pratiquement délivrée de toute pression, Alena peut s’intéresser réellement à son interlocutrice. Celle-ci, affalée, presque couchée dans son fauteuil, expose impudemment ses charmes. Les fesses au bord de l’assise, le dos appuyé sur le dossier renversé, les bras ballants de part et d’autre du siège pour témoigner de son ennui, Olga a replié une jambe, posant son pied droit sur son genou gauche. Sa fière poitrine darde des tétons qui se contractent sous l’effet rafraîchissant de la climatisation.
Car Olga est nue. Ou presque ! Un minuscule string vert fluo est son seul vêtement. Si ridiculement étroit et moulant qu’il ne cache quasiment rien de son anatomie. "Un petit con bien rebondi, des lèvres charnues sous un pubis plutôt saillant" remarque Alena.
L’interrogeant sur sa rencontre et sa relation avec Christie, Alena jauge la jeune fille. La vraie-fausse suédoise est remarquablement bien foutue, poitrine arrogante, taille fine, ventre ferme, cuisses fuselées, une plastique irréprochable, presque trop. Ce corps parfait, ses longs cheveux blonds et son visage fin, oblong, parfaitement symétrique, lui conféreraient même une allure froide de mannequin insipide si ses yeux verts ne pétillaient de malice. Olga paraît très douée pour les mimiques expressives. Très mobiles, ses traits traduisent ses propos, son visage s’anime et exprime ses sentiments, ses réactions. Avec simplicité et décontraction, elle raconte comment Christie l’a fait basculer, elle jusque-là parfaitement hétéro, dans cette bisexualité qu’elle trouve désormais si confortable et épanouissante. Elle évoque avec naturel les sensations découvertes, la complicité établie, la douceur de leurs ébats, raconte comment de bimbo elle est devenue chatte, comment elle est passée de la recherche de performances relativement égoïstes à celle de la volupté partagée.
Sans complexe, la blonde n’hésite pas à détailler des situations de plus en plus précises et dont l’évocation visiblement l’échauffe. Ses mains accompagnent ses paroles, dessinent des arabesques gracieuses dans l’espace, caressent les contours de son corps, s’égarent sur ses seins, s’insinuent entre ses cuisses.
Un peu gênée mais pas indifférente à ces récits indécemment précis, Alena se tortille sur son siège, tire sur sa robe trop courte pour dissimuler son intimité qui s’échauffe. La manœuvre amuse visiblement Olga qui le lui fait remarquer :
Alena se sent mise à nu par cette simple remarque, réalise la trouble intimité qui la lie malgré elle à cette inconnue, l’impossibilité qui est la sienne de lui dissimuler quoi ce soit, et plus encore, l’impossibilité qui serait la sienne de lui dévoiler quoi ce soit d’original ou d’inédit. À maintes reprises, confrontée à des amants de sa jumelle, Alena avait perçu les regards étonnés et inquisiteurs de ces hommes, elle s’était amusée de leurs coups d’œil si peu discrets sur son anatomie, s’était sentie déshabillée et avait deviné leurs pensées. Mais aucun n’avait jamais exprimé clairement ses interrogations et encore moins ses certitudes.
Physiquement, pas la moindre, pense Alena. De tous temps, les deux sœurs ont cherché les moindres détails qui puissent les distinguer. Rien, pas même une cicatrice. Copies conformes. Seules leurs coiffures, le dessin artificiel des sourcils et, plus intimement, le degré plus ou moins poussé de leurs épilations respectives peuvent permettent de les différencier.
La silhouette de Christie s’encadre dans la porte du bureau : une main sur la hanche, la jeune femme adopte une attitude faussement courroucée. Prompte comme une gazelle, Olga bondit de son siège et se précipite vers elle, et lâche, avec une pointe de colère dans la voix :
Plaquant sa main sur la jupe de Christie, juste au delta des cuisses, elle conclut :
Puis, se tournant vers Alena :
Loin de s’offusquer, Alena s’amuse de cette joute verbale. Et après toutes les tensions de ces derniers jours, elle se dit qu’une petite récré ne lui ferait décidément pas de mal…
Se tenant par la taille, les deux amies s’approchent du bureau en chaloupant :
Grand sourire aux lèvres, Olga se tourne vers son amante :
L’immense terrasse en attique est encore écrasée par le fier soleil de la Côte Est. Le plancher en ipé est légèrement chaud sous les pieds. En cette fin d’après-midi, la rangée de palmiers, sur le côté Nord dispense une maigre bande d’ombre. Un énorme spa bleu électrique glougloute tranquillement à deux pas du bar hawaïen, seul havre de fraîcheur relative grâce à un épais toit de palmes et à deux énormes ventilateurs brumisateurs. Assise sur un tabouret haut, Alena, en slip et soutien-gorge blancs, sirote le jus de fruits glacé qu’elle vient de se servir. La jeune femme s’attendait à ce que ses partenaires la poursuivent prestement, mais les coquines prennent visiblement leur temps.
"Mais qu’est-ce qu’elles mijotent ?".
Alena est impatiente. Depuis le temps qu’elle n’a pas vu sa sœur, leur complicité lui manque. Depuis l’enfance et jusqu’à son départ pour les States, les deux sœurs ne s’étaient jamais quittées, partageant tout, les joies, les peines, les paires de claques et les bonheurs, les coups au cœur et les petits amis, les heures de colle et les sorties en boîte. À quinze ans, après le décès de leurs parents, les jumelles avaient subit la curatelle d’une vieille tante revêche qui leur avait mené la vie dure ; mais dès leur majorité, les frangines avaient organisé leur vie dans la grande maison familiale, partageant le plus souvent la même chambre, le même lit. Leur complicité et leur attachement s’étaient renforcés, leur relation était devenue plus fusionnelle encore, et plus trouble aussi. Inscrites dans des facs différentes mais sur place, les jumelles délurées avaient mené grande vie : leurs fêtes étaient restées célèbres. Orgies, bacchanales effrénées, soirées costumées où seuls finalement les visages restaient masqués, avaient fait les beaux jours de la jeunesse dorée de la ville.
Alors que ses complices arrivent enfin sur la terrasse, Alena, les yeux plissés, détaille le couple qui approche d’un pas indolent. Olga s’est débarrassée de son string et exhibe sa nudité absolue avec un visible plaisir. Ses seins un peu lourds ballottent imperceptiblement, ses hanches ondulent. Sous son bras gauche est coincé un objet long qu’Alena identifie sans peine : un long godemiché. "Voilà qui explique leur retard, elles sont passées dans leur chambre pour s’approvisionner !"
Christie porte toujours sa petite jupe blanche plissée et son débardeur moulant, blanc lui aussi. Un bandana vert dans ses cheveux bruns bouclés et un sac de sport porté en bandoulière complètent sa tenue de parfaite tenniswoman. Sauf, pense Alena, qu’il n’y a sûrement pas de raquette dans son sac de sport ! "De toute façon, elle joue comme un pied. Comme moi !"
Alena est merveilleusement heureuse de la présence des jeunes femmes, même si à l’instant présent, elle souhaiterait plutôt être seule avec sa sœur qu’elle n’a pas vue depuis près d’un an. Un an déjà que leur complicité est interrompue, un an sans confidences, un an sans coup de folie, un an sans sa tendresse et leurs petits jeux.
Alors que Christie s’assied, elle aussi, sur un tabouret haut, son amie reste debout, son gode sous le bras, visiblement gênée. Fine, elle a perçu les regards complices et attendris que viennent d’échanger les deux sœurs et craint d’être de trop.
Christie ne répond rien et se contente de sourire. "Elle ne veut pas m’imposer sa maîtresse" pense Alena qui du coup prend la parole et rassure l’italienne :
Rassurée, la blonde passe derrière le bar et prépare des boissons.
Sur son tabouret haut, les pieds calés sur un barreau du tabouret, Christie expose son entrejambe.
Repassant de leur côté du bar, Olga, bras écartés, tournoie sur elle-même :
Rivant son regard dans celui de sa sœur, Alena quitte son siège et s’approche d’elle :
Lorsque les bouches se quittent, Alena recule d’un pas, contemple sa sœur et avoue, d’une voix un peu rauque :
La bouche de Christie lui donne une réponse fougueuse, leurs souffles se mêlent, leurs langues s’enroulent alors que leurs mains partent à la re-découverte l’une de l’autre. Le débardeur vole sur le bar, la jupette tombe sur plancher, bientôt suivit par le soutien-gorge d’Alena qui se recule à nouveau d’un pas pour admirer le corps de sa sœur-amante. Bien sûr, elle connaît ces petits seins, identiques aux siens, bien sûr, elle reconnaît ce ventre plat, ce Mont de Vénus proéminent, cette fente aux lèvres charnues, ces cuisses fuselées, ces jambes longues. Elle a beau les voir chaque jour dans son miroir, elle s’étonne toujours de leur perfection, le spectacle de sa sœur l’émeut toujours, partagée qu’elle est entre son trouble sentiment narcissique et l’incestueux désir de possession de son double.
Prenant Christie par la main, elle l’invite à s’étendre sur les immenses matelas qui jouxtent le jacuzzi et se couche à son tour, après s’être débarrassée de son slip, dévoilant ainsi son petit buisson taillé en bande verticale. Sa bouche se pose délicatement juste sous le sein gauche alors que sa main s’insinue d’autorité entre les cuisses de sa victime ô combien consentante qui lui offre son sexe déjà mouillé et chaud. Ses doigts, légers, maraudent dans le delta des cuisses ouvertes, recueillent la cyprine qui perle aux commissures des petites lèvres qui déploient doucement leur dentelle. Sur le sein, les lèvres butinent la peau satinée, effleurent le mamelon contracté, le téton érigé. Alena s’enivre du parfum de la peau où perle une fine sueur, savoure le léger sourire qui éclaire le doux visage de Christie. L’impérieux désir physique qui la taraude n’est rien à côté du bonheur indicible que lui offrent ces retrouvailles. Alena se retrouve en retrouvant sa sœur, son double, son âme. La magie opère, la fusion les rapproche, le désir les confond. Oubliée la terrasse, oubliée le soleil de Floride, les deux femmes redeviennent adolescentes. Elles ont quinze ans et se cajolent dans leur chambre, se consolent l’une l’autre des brimades de la tantine trop sévère.
La main d’Alena se fait plus pressante sur le sexe trempé, ses doigts glissent dans le sillon du coquillage, alors que ceux de Christie reproduisent les mêmes parcours entre ses chairs impatientes. Synchronisation parfaite, les doigts de chacune abordent enfin le bourgeon secret au même instant, et la petite décharge parait se diffuser de l’une à l’autre. Souffles coupés, les sœurs se regardent un moment, pour partager ce premier frisson. Puis, les regards se défient, les mains insistent, les doigts reviennent agacer les boutons, débusquer les sensations. Alena a glissé son genou entre les cuisses écartelées, elle a relevé sa croupe pour être plus accessible, plus offerte. Surplombant Christie, elle reprend l’avantage, plonge presque brutalement deux doigts dans le couloir inondé, fouille la grotte submergée. Sous le coup, le corps de Christie se tend, un petit cri lui échappe. Mais, à son tour, Christie vient explorer le sexe de sa sœur, ses doigts s’affolent dans le vagin, en griffent les replis alors que son pouce martyrise le clitoris. C’est au tour d’Alena de subir le joug, d’accuser le coup, de perdre pied. Elle s’effondre d’ailleurs sur le corps de sa sœur, leurs seins se rejoignent, s’écrasent mutuellement. Prises par la montée fulgurante du plaisir, les deux femmes s’embrassent, leurs bouches se happent, se mangent, leurs langues se titillent, se forcent, se repoussent et s’enroulent. Sans retenue, sans douceur désormais, les deux femmes se caressent, se branlent, s’explosent le bouton. Elles grimpent résolument vers l’extase, recherchent ce bonheur si longtemps attendu qui les réunira, les confondra.
A-demi allongée sur un transat, Olga ne quitte pas des yeux les amazones déchaînées et profite du spectacle. Olga ne veut pas s’immiscer dans ces retrouvailles. Il n’est pas question pour elle d’intervenir dans le débat (ou les ébats), du moins par pour l’instant. Attendrie, elle observe le couple, accompagne la montée de leur désir en se caressant mollement. Jambes écartées de part et d’autre de la chaise longue, la jeune femme caresse ses seins, osant juste par instant titiller son sexe déjà épanoui. Mais le spectacle est trop chaud désormais, la montée visible du plaisir des deux sœurs trop évident pour qu’elle résiste davantage. Se levant et attrapant le sac de sport déposé par Christie, elle le fouille et en extirpe un double godemiché pourvu d’une attache. Sans précaution, Olga enfonce une des extrémités du sexe de plastique dans le sien et fixe la ceinture autour de sa taille. Debout, jambes écartées, un gode presque totalement enfoncé dans sa chatte, l’autre érigé en attente, elle scrute ses compagnes, attend le moment propice en continuant à masturber de plus en plus violemment son clito et ses seins tendus.
Visiblement, elle n’aura plus longtemps à patienter. Au sol, les demoiselles déchaînées sont en train de décoller. Pratiquement effondrée sur Christie, Alena ahane, le visage enfoui dans le matelas, Christie gémit, leurs corps tremblent, parcourus qu’ils sont par les vagues de l’orgasme. Les mains désormais immobiles ne vont pas tarder à abandonner leurs sexes écartelés. Un orgasme qui enfle, les secoue, les emporte. Les deux jeunes femmes savourent leur plaisir partagé, Alena s’allonge de tout son long sur le corps de sa sœur, et à moitié embrumée encore sourit en sentant les poils de son pubis se mélanger à ceux de sa sœur. Comme son buisson, fine barre verticale, s’associe à la fine bande de poils horizontaux de Christie, les buissons forment désormais une croix. "Y a vraiment que Christie pour avoir des idées pareilles, tailler son buisson en bandeau horizontal ! Ainsi, nos founes forment un "Plus", ça nous va bien !".
Rêveuse, Alena savoure cet instant si délicieusement tendre qui suit la furie de l’orgasme lorsqu’elle se sent saisie par les hanches, relevée, les fesses en l’air. Un instant surprise, elle réalise : "Olga !". Prenant appui sur ses coudes, elle se retourne et découvre l’Italienne et son appareil harnaché. La taille de l’engin l’effraye, elle esquiverait volontiers mais se dit que la belle a droit elle aussi à sa part de plaisir. Rectifiant sa position, Alena présente ses fesses bien en l’air et attend, un peu anxieuse, la pénétration. L’engin entre doucement, recule, entre plus profondément, jusqu’à buter contre son utérus. Alena subit, sachant pertinemment qu’elle ne va pas enchaîner un second orgasme aussi vite. Le va-et-vient s’amplifie, le gode butant régulièrement contre son utérus. Alena sourit, pensant à cet instant que Mayers se plaindrait sûrement dans la même situation : "Ton stérilet me pique le bout de la queue, je vais finir par avoir le gland en pomme d’arrosoir !". Imaginant le tableau, Alena est prise d’un petit fou rire mais les hoquets qui la secouent sont interprétés différemment par Olga qui amplifie ses va-et-vient. Contractant régulièrement son vagin, Alena garde autant que faire se peut l’engin qui la martyrise, augmentant ainsi les sensations pour l’Italienne qui, heureusement, plonge hardiment dans l’orgasme sans tarder. Quelques coups plus violents soulignent son extase, puis, les mouvements se calment. Olga se débarrasse promptement de la ceinture, abandonnant l’engin dans le sexe d’Alena, toujours à quatre pattes, cul en l’air. La belle italienne tombe à la renverse sur les matelas pour profiter de son orgasme, entretenu par un cunnilingus diabolique que lui prodigue Christie qui ne veut pas être en reste.
Les yeux perdus dans l’azur, allongée jambes légèrement ouvertes, entre Olga et Christie, Alena savoure le calme revenu. La plénitude qui l’étreint lui est douloureusement savoureuse. Ses deux compagnes contemplent, elles aussi, le bleu immense du ciel qu’elles viennent à peine de quitter. Silence unificateur, instant apaisé, douceur du moment, aucune ne parle, ne veut rompre la magie et la douceur de leur union mentale. Les mains se sont jointes, les esprits vagabondent à l’unisson. De longues minutes s’écoulent, la paix s’éternise. Chuchotant à peine, Alena brise, le plus doucement possible cette union :
Se redressant brusquement, la jeune femme claironne :
* * * * *
Les trois semaines que Christie et Olga ont passées en Floride ont véritablement été un rêve. Vingt jours de bonheur, de découvertes, de complicité, de folie et de tendresse. Une parenthèse merveilleuse, une source de jouvence, d’innocence et de stupre sans complexe. Nous ne pouvions évidemment pas savoir ce que l’avenir nous réservait, mais l’aurions-nous su, qu’il nous aurait été impossible d’en profiter plus intensément que nous ne l’avons fait.
Nous ne pouvions imaginer que cette fuite en avant était une course éperdue, et perdue d’avance.
Je me souviens qu’au moment ultime de la séparation, alors qu’elles allaient s’engouffrer dans le boyau du tunnel vers l’avion, une violente douleur avait étreint ma poitrine. À travers les vitres de la salle d’embarquement, j’avais vu Christie porter elle-aussi sa main à son cœur. Le regard qu’elle m’avait alors décoché en se retournant brusquement était aussi douloureux que le mien. Sans comprendre, sans pouvoir l’interpréter, je sais que nous avons ressenti l’une et l’autre à cet instant la panique incommensurable d’une séparation définitive. Pressentiment ridicule, imbécile certitude du néant, de l’horreur, que nous avons chassés mutuellement d’un baiser soufflé.
Un dernier sourire échangé, sourire d’une infinie tendresse que je garde en moi comme un baume miraculeux pour mon âme calcinée.
Un sourire.
Magnifiquement douloureux.
Ultime.
Définitif…
(à suivre)