n° 09801 | Fiche technique | 22263 caractères | 22263Temps de lecture estimé : 13 mn | 20/10/05 |
Résumé: Sabine, future jeune maman aux rondeurs attirantes, découvre le plaisir de la caresse... | ||||
Critères: ff fagée enceinte poilu(e)s essayage volupté fdomine voir fetiche fdanus | ||||
Auteur : Jeff Envoi mini-message |
Vous l’avez certainement remarqué comme moi, le printemps est la période propice pour que soudain, la rue n’appartienne plus qu’à elles.
Elles ? Je veux parler des femmes enceintes, les futures mères de famille. Elles trimballent leur ventre rebondi et mettent en avant leurs seins qui ont doublé de volume. Elles avancent à petits pas lents, une main plaquée sur le côté du ventre ou dessous pour en soulager le poids. Elles traversent la foule avec fierté et détermination, tout en prenant garde de ne pas heurter leur précieux fardeau contre les passants pressés, souvent indifférents, évitant aussi de se faire bousculer.
Aux heures de pointe, à l’heure de la sortie des bureaux, lors de grandes soldes, elles avancent leur embonpoint, réussissant la magie d’intercaler leurs ventres ronds entre deux espaces vides qu’elles repèrent toujours de loin. Les vieux messieurs leur jettent un œil méchant, car elles sont destinées à prendre leurs places réservées, les femmes un œil envieux, les hommes les enrobent d’un regard énamouré et souvent attendri. Quelques-uns s’en fichent et passent leur chemin comme si de rien n’était. Mais ils sont rares, ces butors.
Généralement, la vue d’une femme enceinte déclenche dans l’esprit des hommes, toujours frustrés par ces moments-là, flashes et souvenirs. Ils se remémorent l’époque où leurs épouses attendaient aussi un bébé… et dans la tête de bon nombre d’hommes, quelques fantasmes tapis depuis toujours reprennent forme.
Et pas seulement dans la tête des hommes lubriques et frustrés…
La silhouette élancée, les cheveux blonds flottant au gré de sa marche, le regard rivé à quelques pas d’elle, ce qui en intensifie la couleur violette, le visage tavelé de toutes nouvelles taches de rousseur, Sabine, jeune femme de vingt-cinq ans, fend la foule. Soudain, elle stoppe net et, avec difficultés, elle s’immisce au milieu d’un attroupement qui se presse à l’étal d’une échoppe où les soldes « avant fermeture définitive » viennent de démarrer. Mains en avant, elle fouille allègrement dans un des bacs pour tenter de trouver au milieu des rossignols et des vieux modèles, quelque chose qui puisse lui convenir. C’est que depuis qu’elle est enceinte, plus grand-chose ne correspond à sa taille qui s’arrondit de jour en jour. Et Matthias, qui est parti en mission pour un an, n’est plus là pour l’aider ou la protéger. Quand elle se penche en avant, elle a toujours la désagréable impression que le poids de son ventre et de ses seins va l’entraîner et qu’elle va chuter. Mais ce n’est qu’une impression. Pourtant, elle fait toujours attention. Comme, en ce moment.
Avec précaution, elle réussit à extraire une série de blouses. Jusqu’alors, elles n’auraient même pas attiré son attention, tant elles sont amples, alors que son habituelle garde-robe a plutôt tendance à être ajustée, près du corps. Un corps qui, il y a peu de temps encore, faisait se retourner les hommes dans la rue. Sans précipitation, elle entre dans la boutique pour tenter de trouver une vendeuse et un salon d’essayage. C’est que même en solde, même pas cher, tout vêtement se doit d’être essayé.
Dans le magasin, la foule est aussi dense qu’à l’extérieur. Sabine, cherche vainement une vendeuse, mais comment distinguer quelqu’un parmi cette masse grouillante de bonnes femmes hystériques ! En toute extrémité, elle se dirige vers la caisse où une vieille fille à l’air revêche et affairé officie.
La caissière stoppe son encaissement, daigne abaisser son regard vers Sabine et, s’apercevant de son état, lui indique l’étage en lui assurant que là-haut, elle sera plus tranquille.
Sabine prend sa respiration et fend la foule jusqu’aux escaliers qu’elle monte péniblement, se retenant tous les deux pas à la rampe de cuivre. À l’étage, en effet, le calme semble régner. Un calme étrange même, tant il contraste avec l’agitation qu’elle vient de quitter. À peine a-t-elle mis le pied sur le palier, qu’une vendeuse se précipite déjà sur elle.
Sabine montre en même temps quelques frusques puisées dans les bacs extérieurs. La vendeuse lui indique le chemin des cabines. En la précédant, elle lui fait l’article sur diverses affaires, destinées aux femmes enceintes, avec un excellent rapport qualité/prix…
Le rideau tiré, Sabine se retrouve dans une spacieuse cabine d’essayage. Elle se débarrasse de son sac, de son manteau, commence à se déboutonner. Dans la glace, elle se regarde, à moitié nue. Le soutien-gorge spécial, à armatures renforcées, semble lui donner une « poitrine de vache laitière normande ». Quant au ballonnement de son ventre, maintenant, il débute juste sous les seins, à son grand désespoir. Tout en essayant, les uns après les autres, les différents chemisiers, elle se contemple entre deux essayages. De temps en temps, le minois de la vendeuse apparaît dans l’entrebâillement du rideau pour vérifier que tout va bien, puis elle revient avec une robe au bout des doigts qu’elle lui tend…
Sabine, qui a presque terminé ses essayages, se retourne. Essayer une robe ? Celle-ci ? Après tout, pense-t-elle, pourquoi pas ? Même si l’idée de se déshabiller en totalité lui apparaît soudain comme une chose presque insurmontable. Mais l’envie est plus forte que la difficulté. Sabine s’empare de la robe en remerciant.
Avec précaution, elle fait glisser la robe qu’elle porte et la laisse choir à ses pieds. Maintenant, elle est nue, enfin presque, se voyant dans une grande glace pour la première fois depuis longtemps. Chez elle, elle ne possède pas un tel miroir, ni ne cherche à regarder sa silhouette dans les vitrines qu’elle croise sur son chemin. Avec sa culotte, qui lui couvre le ventre presque jusqu’au nombril, les jambes qui ont épaissi, les hanches qui s’évasent, ses seins qui reposent sur le haut de son ventre, son nombril qui ressort, sans compter cette affreuse raie brune qui marque son ventre du pubis au nombril, elle se trouve vraiment affreuse. Franchement pas du tout attirante ! La seule chose qui la rassure, c’est de se dire que cet état ne durera pas une éternité, même si, à six mois de grossesse, il lui en reste encore trois à patienter.
Elle est ainsi à se regarder quand la vendeuse passe sa tête.
Sabine hésite quelques secondes. Après tout, pense-t-elle, pour une fois qu’une vendeuse veut m’aider… Et avec un grand sourire, elle accepte.
Sam est un petit bout de femme d’une quarantaine d’années. Le cheveu noir, la mine pleine, les yeux violets, mais toujours fatigués d’une fête de trop. Le verbe haut et la poitrine plate, les jambes fines toujours chaussées d’escarpins vernis à hauts talons, pour faire croire qu’elle est plus grande qu’elle n’y paraît. Ses mains fines et soignées sont toujours en mouvement. Elle éprouve un besoin maladif de toujours tripoter quelque chose, un bout de tissu, une robe, la chaîne qu’elle porte autour de son cou ou une des lourdes bagues qui ornent ses mains.
Sam se glisse dans la cabine, prenant bien soin de refermer convenablement le rideau derrière elle. Elle tend la main pour s’emparer de la robe que Sabine veut essayer. Sam marque un temps d’arrêt et observe Sabine.
Sabine, incrédule, passe machinalement sa main sur son ventre, le soutenant avec l’autre. Non, décidément, elle ne se trouve pas « toute en beauté » Mais sans qu’elle y fasse attention, la main de Sam est venue se poser délicatement sur son flanc. Au premier contact, Sabine sursaute légèrement et contemple la vendeuse, interloquée, muette.
Sabine, un peu coincée dans la cabine, ne sait que faire, que dire et avant qu’elle prenne une décision, la main de Sam, déjà largement étalée sur son flanc, lui frotte le ventre. Elle est douce, souple, attentionnée. Ces gestes sont tendres et émeuvent Sabine qui se laisse faire. Le contact de cette main lui procure de légers frissons. Elle papillonne sur la peau tendue et rebondie, monte et descend, frôle les seins en haut, interrompt sa marche en bordure de la culotte.
Depuis deux mois que Matthias est parti, son corps n’a plus ce contact doux et tendre avec une main caressante. Surprise par ces premières sensations de bien-être qui parcourent son corps, excitent sa peau, Sabine se laisse faire. Elle s’appuie même contre la cloison pour mieux offrir son ventre à cette adoratrice des femmes enceintes.
Sam, doucement, continue à envelopper le vaste ventre de ses caresses. Quand elle passe en haut, sous les lourds seins, elle en sent le poids sur le dessus de sa main. Quand, en bas, elle touche la lisière de la culotte, imperceptiblement, elle en repousse les limites, arrivant maintenant au contact des premiers poils du pubis. Et elle continue et s’enhardit.
Sabine ferme les yeux, car cette main étrangère et caressante commence à l’envahir d’un trouble, d’un émoi jusqu’alors inconnu d’elle. De légers picotements accompagnent les frôlements, les batifolages des doigts. Entre ses cuisses, elle sent son sexe se mouiller et son clitoris commencer à pointer. Sa poitrine même semble augmenter de volume, se tendre. Ses mamelons se rétrécissent et les pointes de ses seins durcissent comme si elles voulaient percer le léger voile du soutien-gorge. Sa respiration aussi change et se fait plus sifflante, plus suffocante.
Sam reste à l’affût des réactions de sa cliente et comprend que non seulement elle apprécie ses caresses, mais que celles-ci provoquent un début de jouissance. C’est ce qu’elle attend, ce qu’elle espère. Alors, elle pousse plus loin son exploration. D’une main, elle continue à lutiner le haut du ventre tendu, tandis que de son autre main, du bout de ses doigts, Sam fait rouler la culotte et va s’emmêler dans les poils du pubis. Des poils longs, formant un triangle touffu qui cache des lèvres grasses, épaisses et suintantes. Sous la pression habile des doigts, elles se déplient, se déploient, s’ouvrent comme si elles étaient soudainement heureuses d’être libérées de la contrainte du tissu qui les compressait.
Adroitement, Sam s’enfonce dans l’entrée du sexe de Sabine qui, maintenant, respire par petits halètements. Elle va cueillir un peu de l’humide plaisir qui s’en écoule pour remonter vers le clitoris qui pointe largement dans le haut du sexe. Au contact de l’ongle mouillé sur sa tigette tendue et réceptive, Sabine laisse sortir un petit cri de plaisir vite assourdi. Une onde électrique tend ses muscles et parcourt son corps, la force à s’appuyer un peu plus contre la cloison.
Ses mains se portent sur ses seins qu’elle empaume par en dessous. Le bout de ses doigts se rejoint sur ses tétons durcis qui lui font mal. À travers le léger voilage, elle les masse, les tord mollement, les titille. Déjà, les premières gouttes d’un liquide jaunâtre et épais sourdent, tachent et humidifient le tissu arachnéen.
En bas, la main de Sam s’active toujours sur son clitoris. Elle l’effleure, le frotte, l’excite. Sous ses doigts humides et gluants, la petite tige est dure et roule, sursaute et envoie ses fulgurantes ondes de plaisir dans tout le corps de Sabine, qui se mord les lèvres pour ne pas crier. Pour tenter de maîtriser sa jouissance, les doigts de Sabine pressent et pincent un peu plus le bout des seins, prolongent la vague qui l’envahit, la submerge, la noie. Sam se rend compte qu’au bout des seins de Sabine perle un peu de colostrum et, sans lâcher le clitoris, murmure à Sabine :
Sans ouvrir les yeux, les mains de Sabine lâchent sa lourde poitrine et passent dans son dos, dégrafent les attaches du carcan qui lui ceinture le buste. Libérés de leur prison, les seins pointent et se posent sur le haut du ventre rond. Sam, insensiblement, approche sa bouche, déposant une série de petits bisous amoureux et tendres sur les gros globes blancs de Sabine, qui a repris son appui contre le mur, trouvant là à accrocher ses mains à une patère.
Sam, du bout des lèvres, insiste vers les mamelons, sort sa langue et va recueillir un peu du liquide qui sourd du pore. Au contact de cette légère succion, Sabine se cogne la tête de plaisir, une étrange sensation envahit son ventre, ses seins. Instinctivement, une main accrochée fermement au-dessus de sa tête, l’autre s’abaisse et bloque la tête de Sam sur le bout du sein, comme pour l’inciter à continuer, aller plus loin plus fort.
Sam augmente la pression de sa bouche sur le bout des seins. Elle ne simule même pas une tétée. Elle tète et sent le liquide couler sur sa langue, c’est épais, légèrement sucré, c’est bon et ça l’excite. Sous ses lèvres, le mamelon durcit encore un peu plus, devient raide et Sabine émet de légers feulements de plaisir. Sans arrêter de lui sucer le sein, Sam active de plus en plus fortement sa main dans le sexe de Sabine. Ses doigts fouillent entre les lèvres grasses et humides d’un plaisir qui suinte et coule sur et entre ses doigts, déborde dans sa main. Du pouce, elle simule une pénétration de Sabine. En même temps, elle cherche à introduire un doigt dans son petit trou, anneau serré, chaud et humide qui, au premier contact, se détend, s’ouvre et l’aspire.
Sous l’effet de cette double pénétration et de la sucée de son sein, Sabine doit s’accrocher encore plus fortement pour ne pas défaillir et comprime la tête de Sam contre son sein. Elle sent monter son plaisir, approcher sa jouissance. Elle ferme les yeux, elle se mord les lèvres pour ne pas hurler. Jamais elle n’avait pensé être aussi réceptive à la caresse d’une femme, surtout dans son état. Ses jambes tremblent de plaisir, sa poitrine est devenue lourde, tendue, sensible, elle écarterait bien les fesses, mais elle a peur que la main de Sam l’abandonne. Sam, la main et les doigts broyés par les muscles des cuisses, du sexe et des fesses de Sabine, continue tant bien que mal ses va-et-vient, pour parfaire le plaisir qu’elle lui offre.
Les vagues d’excitations montent les unes derrière les autres et finissent par aboutir à une jouissance totale et fulgurante qui fait émettre un long grognement étouffé à Sabine. Elle se sent glisser le long de la cloison et se retient au cou de Sam. Sam, qui réussit à se dégager des seins pour pouvoir reprendre son souffle et extrait sa main du sexe et des fesses de Sabine, les doigts trempés et gourds. Sabine, à bout de souffle, haletante, les yeux mi-clos, la tête nichée dans le cou de celle qui vient de lui faire connaître son premier vrai orgasme de femme enceinte, tente de revenir sur terre. Elle perçoit, plus qu’elle ne sent, les mains de Sam qui continuent à papillonner sur ses flancs, apaisantes et presque crispantes. Des mains qui enveloppent une fois encore ses seins, puis ses épaules, touchent son cou, relèvent sa tête et emprisonnent sa figure.
Les deux femmes sont face à face, leurs bouches à quelques centimètres l’une de l’autre. Sabine avance la sienne et ses lèvres douces et sèches s’emparent de celle de Sam. Les deux amantes occasionnelles échangent un long et profond baiser qui avive les derniers spasmes de plaisir de Sabine, excite Sam et, curieusement, parachève leurs plaisirs.
Dans une reprise de souffle, Sam murmure à la face de Sabine :
Encore sous l’emprise de son plaisir, Sabine ne sait quoi répondre. Elle est heureuse et honteuse. Sabine est heureuse. Depuis que Matthias est parti, elle n’a plus fait l’amour. Elle n’a plus de mains pour la caresser. Elle n’est pas non plus une adepte des plaisirs solitaires, sans compter qu’elle aurait trop peur de faire mal au bébé. En même temps, elle est honteuse aussi. C’est la première fois qu’une femme lui procure un tel plaisir, dans un lieu insolite, inadéquat et public, et qu’elle a magnifiquement pris son pied. Alors, avec cette contradiction en elle, elle préfère se taire, voir venir, laisser faire.
Sam semble comprendre ce qui se passe en elle et respecte son silence. Ce n’est pas la première fois qu’elle se permet ce type d’attitude envers une femme enceinte. Elle aime les femmes enceintes, mais n’a jamais couché ou touché une autre femme. Non, seuls, ces gros ventres ronds, ces seins volumineux l’excitent, la rendent toute chose. Elles lui font perdre ses moyens.
Déjà, à plusieurs reprises elle a bien failli se faire pincer par les autres vendeuses, mais c’est plus fort qu’elle. Là, dans son univers à elle, à l’abri des regards extérieurs, quand ces femmes viennent faire des essayages en toute innocence, quand elles se déshabillent et exhibent devant elle leurs rondeurs, elle ne se contrôle plus. Souvent, elles acceptent son aide en toute innocence, rarement par perversion. Il se forme, au fil des minutes, des caresses échangées, une complicité qu’elle sait ne jamais pouvoir retrouver ailleurs, en d’autres lieux, en d’autres circonstances. En plus, elle est tellement timide, Sam, qu’elle n’oserait même pas aborder une de ses congénères pour lui faire subir de tels attouchements.
Et Sam est heureuse pour un petit moment, jusqu’à la prochaine fois. Les soirs suivants, quand elle rentre chez elle, seule dans son studio, elle se caresse. Elle repense à ses peaux tendues, soyeuses ou striées de vergetures, aux odeurs fortes ou lactées, à la douceur de ces poils pubiens où elle a fourré ses doigts. Elle repense, en s’excitant, à ces clitoris petits ou gros, longs ou étroits, fuyant ou arrogants. Elle revit les ondes de plaisirs qu’elle a fait monter. Elle imagine autour de ses doigts le resserrement des lèvres, leur humidité, l’aspiration d’un anus. Elle retrouve souvent dans la bouche, le goût si particulier du colostrum, ce liquide douceâtre qu’elle sait aspirer au bout des petits ou des gros tétons de femmes qu’elle caresse en catimini dans sa cabine d’essayage.
Et des expériences comme celle qu’elle vient de vivre avec Sabine, elle en a déjà vécues quelques dizaines. C’est qu’elle sait aussi combien elles sont frustrées de caresses et de plaisir, les femmes enceintes. Leur difformité temporaire agace les maris. Leurs envies les assomment et leurs rapports sexuels sont de plus en plus délicats. Sam sait aussi que rares sont les maris qui se contentent seulement de caresser la future mère qui gît à leur côté. Elle sait – par confidences féminines – qu’ils ne peuvent pas souvent obtenir leur part de plaisir en retour. Alors ils sont frustrés de ce refus de pénétration, toujours redoutée par la femme enceinte qui a si peur de traumatiser « le petit ». Voilà pourquoi elle a souvent sa chance avec les femmes enceintes et que rares sont celles qui la repoussent. Au demeurant, elles sont aussi tellement rares, celles qui s’apprécient dans cet état de fait, que le moindre compliment, le moindre geste câlin et tendre peuvent lui ouvrir toutes les portes, y compris les plus secrètes.
Voilà aussi pourquoi, Sam respecte le silence de Sabine.
Au bout de quelques minutes de ce silence, Sam constate que Sabine commence à reprendre ses esprits. Elle semble avoir enfin calmé le feu qui couvait à travers son corps. Obligeamment elle l’aide à s’habiller, lui offrant – en guise de remerciement – la robe qu’elle était venue lui proposer, en lui souriant, l’air complice.
Quelques minutes plus tard, accompagnée de Sam qui ouvre la marche et fend la foule qui s’agglutine autour de la caisse, Sabine encore un peu tremblante, paie ses emplettes. Toujours sous bonne escorte, elle se retrouve sur le seuil de la porte du magasin.
Elle s’en va, lorgnant dans chaque vitrine sa silhouette. Soudain, elle admire son embonpoint et en est fière. Ceux qui la croisent, une main sur le ventre, en train de le caresser, l’autre portant quelques courses, la trouvent lumineuse et pensent : « Voilà une jolie femme, heureuse de sa maternité ! »
… Sans se douter d’où lui vient ce bonheur qui illumine sa figure et irradie de son corps.