Une Histoire sur http://revebebe.free.fr/
n° 09874Fiche technique18435 caractères18435
2990
Temps de lecture estimé : 10 mn
09/11/05
Résumé:  Madeleine se déplace chez une amie qui organise des fêtes particulières...
Critères:  fh grp copains fête voir strip nopéné
Auteur : Madeleine      Envoi mini-message
Week-end chez une amie

Il devait être minuit ce soir-là, quand j’arrivai au chalet.

La route avait été longue et je ressentais toute la fatigue d’une interminable journée, avec un moral au ras des pâquerettes.

Une de mes meilleures amies m’ayant conviée à faire un séjour chez elle pendant les vacances d’hiver, j’avais accepté, histoire de me changer les idées. Et puis, j’avais renoncé depuis longtemps à négocier avec elle : on ne résiste pas à Isabelle, on lui cède, un point c’est tout.

Cela faisait déjà cinq ans que l’on se connaissait et jamais je ne l’avais vue célibataire. Ses « couples » ne duraient jamais bien longtemps, ce qui n’avait aucune importance puisqu’elle se lassait très vite… Elle décidait tout : le début, la durée, la fin…

Tout en descendant de ma voiture, je me remémorais son physique : grande blonde aux yeux couleurs de bronze, Isabelle avait, la dernière fois que l’on s’était vues - ce qui datait au moins de huit mois, les cheveux courts. Avec sa physionomie athlétique elle pouvait tout porter, tout oser. Une sorte de déesse des temps modernes.



Je me retournai brusquement en reconnaissant sa voix.



Elle me regarda en éclatant de rire.



Le chalet semblait très calme avec ses lumières tamisées. Dans le hall, une musique douce filtrait des portes qui se trouvaient sur la gauche.

Isabelle me montra où se trouvait le petit salon, s’arrêta deux minutes pour prendre une clé derrière un comptoir et me précisa le numéro de ma chambre. Quand elle ne l’occupait pas, mon amie ouvrait à la location ce magnifique bâtiment, un héritage de ses parents dont elle usait avec adresse, comme de toute chose d’ailleurs…


Une fois dans ma chambre, je filai sous la douche avec un enthousiasme non feint. Sentir l’eau très chaude glisser sur ma peau nue, après des heures de conduite dans un froid terrible, me procurait un plaisir formidable.

Pour m’habiller j’avais sélectionné une longue et souple jupe en soie noire, un bustier à lacets dans la même teinte, des sous vêtements assortis, ainsi que des bas résille. Une fois prête, j’enfilai mes chaussures à talons aiguilles et mon cache-cœur favori au col délicatement bordé de fourrure noire. Une dernière touche de parfum, Organza, et j’étais prête.


Plutôt satisfaite du résultat, je m’observai dans le miroir : grande, les cheveux longs et brun-noir, les yeux verts, une taille fine et une cambrure mettant en valeur ma silhouette, une poitrine généreuse… Hum jolie, oui, mais toujours si célibataire…


Ma clé à la main, je commençais à descendre les escaliers, quand je pris conscience d’une présence dissimulée dans l’ombre du palier suivant. Une voix grave s’éleva alors que je tentais de sonder l’obscurité.



J’hésitai un temps avant de répondre, j’étais chez une amie, elle recevait toujours beaucoup de monde, donc pas de risque que ce soit un voleur… Mais tout de même, rester là, tapi dans l’ombre, ce n’était pas une attitude courante. Je me décidai, méfiante :



Un éclat de rire salua ma réponse. Quelle voix chaude et rauque…



De nouveau un franc éclat de rire salua ma réponse. L’homme apparut enfin dans la lumière. Grand et brun, il portait un pantalon noir et une chemise couleur lie de vin. Avec un regard pétillant et de légères rides au coin des yeux, il devait avoir la quarantaine. Il se présenta en prenant un air faussement chagriné :



Après tout, ce séjour ne commençait pas si mal… J’acceptai tout en rougissant malgré moi.

Le hall me paraissait bien lumineux après la pénombre des escaliers.

Dans un sursaut de timidité, je me détachai de lui et le remerciai :



Je marchais d’un pas décidé vers la porte du petit salon, talonnée de près par mon cavalier qui me devança pour ouvrir la porte et m’offrir son bras.


La pièce qui s’ouvrait devant nous était toute en longueur, composée de nombreux sofas recouverts de plaids en fourrure, elle était éclairée par quelques bougies et un gigantesque feu de bois. La musique douce et mélancolique (« Summertime » interprétée par Armstrong) rajoutait à cette ambiance très particulière une note intemporelle.

Isabelle et ses invités dansaient avec indolence. Une quinzaine de personnes étaient sur la piste, seules deux ou trois étaient assises sur les canapés.

David m’invita à l’accompagner vers le bar. J’acceptai tout en me détachant de son bras.

Je frôlais des corps enlacés et me retournais en entendant des bruits de baisers.

L’ambiance était à l’abandon et le nombre de verres délaissés sur les tables basses ne devait pas y être étranger… Soudain on me tapota l’épaule, je sursautai et regardai derrière moi.

C’était Isabelle, belle et souriante dans les bras de son cavalier.



Elle soupira d’aise et me rendit mon sourire les yeux brillants d’une lueur étrange.



Je retrouvai le bar, où David était en grande conversation avec un homme blond qui devait avoir la trentaine.

La conversation s’arrêta net lorsque David me tendit un verre de champagne.



L’alcool me réchauffait doucement le corps et mon verre fut vide avant même que j’aie le temps de m’en rendre compte… David en profita pour me l’enlever des mains et m’entraîner vers la piste.

M’enlaçant et me faisant tournoyer sur fond de musique jazzy, il dansait à la perfection.

Nous enchaînions danse sur danse… La musique sonnait plus fort et la lumière se faisait plus rare.

Finalement, épuisée, j’abandonnai mon cavalier sur la piste et me dirigeai vers le bar.

Une jeune femme blonde s’y trouvait en compagnie d’Isabelle, elles négociaient une représentation pour la soirée. Pendant que mon amie me servait un verre, elle évaluait l’ambiance dans la salle.



J’abandonnai la conversation à laquelle je ne comprenais plus rien, pour me concentrer sur mon verre. Lequel fut à nouveau rempli par l’interlocutrice d’Isabelle.



Alors que Johanna se dirigeait vers le centre de la salle, la musique s’arrêta pour laisser place au doux crépitement du bois dans les flammes de la cheminée.

Johanna émit un rire enchanté et adressa un signe discret à un homme près de la chaîne Hi-Fi.

Une chanson envahit alors la pièce, un rythme musical lent et saccadé que j’identifiai comme étant du groupe Morcheeba.

Les danseurs s’étaient arrêtés et tout le monde se massait maintenant autour d’elle.

Je me faufilai entre les spectateurs pour assister moi aussi à la représentation.


Je dus retenir un cri de surprise en découvrant Johanna en train d’onduler seule au son de la mélodie.

Elle se déhanchait avec adresse, faisant mine de se bercer pour laisser glisser ses mains agiles entre ses seins… L’assistance restait muette d’admiration, on aurait dit une apparition venue d’un monde où n’ont de valeur que les sens et leurs… usages.

Parfois des mains se tendaient pour tenter de l’effleurer, sans jamais y parvenir. L’apparition se faisait panthère, évoluant au sein d’une jungle pétrie de désirs et assoiffée de caresses.

Elle portait une longue robe de velours crème avec un système de boutonnage qui démarrait du décolleté pour finir juste au-dessus des genoux.

Chaque ondulation amplifiait l’embrasure entre chaque bouton, laissant apparaître une jarretelle, le galbe d’un sein, un début de tatouage…

La tension monta d’un cran lorsqu’elle détacha les trois premiers boutons de son décolleté, dévoilant ce qui semblait être le début d’une guêpière ou d’un body en dentelle blanche.

Le cercle se resserra un peu plus autour d’elle. Dévorée par une quantité d’yeux, Johanna s’épanouissait en ondulant lentement des épaules. Remontant ses mains vers ses cheveux pour les détacher, elle libéra une lourde cascade blonde.

Trois autres boutons venaient d’être détachés. Un scorpion tatoué sur son ventre se devinait sous sa guêpière ou son body, on le voyait évoluer sous les trous de la dentelle.

Quelle danseuse ! La voilà qui se déplaçait à présent, progressant doucement vers le sofa le plus proche… Mais qu’allait-elle faire ? Je ne pouvais détacher mes yeux de cette cariatide. J’étais fascinée ! Sa chaîne de cheville tinta discrètement lorsqu’elle leva sa jambe droite pour poser son pied sur le coussin du canapé.

Le groupe de spectateurs entourait maintenant le sofa et le simple tintement avait provoqué une brusque augmentation de la température ambiante.

Il accompagnait un geste qui laissait entrevoir un long détroit entre ses jambes…

On aurait dit que la pièce toute entière respirait difficilement, une respiration entrecoupée de sons rauques, haletants.


Tandis que je focalisais sur la scène qui se déroulait devant moi, je sentis à ma gauche, un bras enserrer ma taille lentement, puis un autre à ma droite !

Je détournai mon regard pour le braquer sur le ou la propriétaire du bras gauche et rencontrai les yeux pétillants de David, puis je me tournai sur ma droite pour y découvrir ceux de Nicolas.

Tous deux souriaient tout en détaillant Johanna qui avait retiré complètement sa robe. Elle était à genoux sur le canapé et entreprenait de déboutonner les pressions de son body tout en se caressant avec le plaid en fourrure. Alors qu’elle glissait ses doigts entre ses jambes je réalisai qu’une main s’était glissée sous ma jupe, effleurant légèrement ma cuisse droite…

Johanna libéra la dernière pression de son body, affichant une délicate toison dorée.


A présent elle effectuait un lent mouvement de va-et-vient sur le plaid laissant la fourrure s’insinuer entre ses rondeurs et ses creux… Alors qu’elle effectuait son deuxième va-et-vient, la main qui se promenait sous ma jupe remonta encore plus haut, frôlant mes fesses. Elle finit par les caresser doucement lorsque Johanna se mit à quatre pattes sur le sofa.

Tout en offrant ainsi une vue imprenable à ses admirateurs, elle faisait glisser les bretelles de son body. La main trouva mon entrejambe et commença à le titiller. Je me cambrai sous l’effet de ces doux pincements… Je sentis une vague de chaleur m’envahir et une humidité naître, lorsqu’un doigt s’insinua entre le tissu de mon string et les lèvres de mon intimité.

Johanna venait de prendre un… objet que lui avait tendu Isabelle, qui imitait à la perfection un… une… une certaine chose… Une autre main venait de se glisser sous ma jupe, caressant doucement mes fesses, cette main-là venait de la gauche. L’objet pénétra Johanna au moment où les doigts de la main droite pénétrèrent dans mon intimité. Je retenais un halètement, c’était à la fois si bon et si gênant… Isabelle venait de prendre place aux côtés de Johanna, sans rien faire d’autre que de la câliner en lui prodiguant des encouragements. Elle semblait visiblement troublée, son regard se voilant peu à peu. L’excitation était à son comble. Le petit salon devenait anti-chambre du Paradis… Ou de l’Enfer.

La main gauche se retira délicatement, ainsi que la droite. La voix rauque et profonde de David résonna dans un souffle au creux de mon oreille :



Mon cœur bondit dans ma poitrine, je n’osais pas le regarder… J’en avais vraiment envie, je brûlais, un torrent de lave tiraillait mon entrejambe remontant jusqu’au creux de mon ventre.

Mais comment le regarder, comment oser ? Juste un mot…

Un mot pour apaiser cette vague… Sa voix résonna à nouveau tandis qu’il m’enlaçait de ses deux bras, ses lèvres frôlant le pli de mon oreille :



J’avais franchi le pas. Je me laissai entraîner par David dans le hall, puis dans les escaliers.

Nous progressions doucement regardant devant nous, son bras autour de mes hanches, laissant derrière nous Johanna, Isabelle, Nicolas et les autres…

Nous arrivions au premier étage quand il m’orienta vers le couloir, il fouilla dans sa poche droite et trouva une clé.

La pièce devant laquelle nous étions devait être sa chambre.

Dotée d’une cheminée où un feu crépitait et d’un lit gigantesque recouvert d’un couvre-lit en fourrure, elle embaumait le parfum d’homme. Une senteur virile et subtile à la fois…

Tétanisée, telle une proie qui se retrouve prise au piège dans le terrier de son prédateur, je n’osais bouger.

Que c’est ridicule, me dis-je en observant mes pieds… Je ne le vis pas s’approcher de moi, ses bras m’enlacèrent comme dans un rêve et toutes mes appréhensions disparurent.