n° 09875 | Fiche technique | 8436 caractères | 8436 1439 Temps de lecture estimé : 6 mn |
09/11/05 |
Résumé: Nouvelle version du 13 septembre à l'époque des grands rois. | ||||
Critères: #historique #fantastique ffh jeunes bizarre cunnilingu pénétratio | ||||
Auteur : Lilith |
Jeudi 12 Septembre 1614
Cher Journal,
Aujourd’hui, je n’ai rien en particulier à te dire, si ce n’est que je sombre dans une routine insupportable. Recopier la page d’hier ou d’avant-hier reviendrait au même. Bien évidemment, j’ai reçu la visite du Comte de Safran qui me fait la cour de moins en moins discrètement depuis que j’ai atteint mes dix-huit printemps. Le seul moment « mouvementé », qui constitua ma grande distraction du jour, fut la dispute musclée entre deux autres de mes prétendants.
Dire que je m’ennuierais encore plus si je n’avais pas été désignée comme la plus belle femme de la cour ! D’ailleurs, j’espère pouvoir continuer à éviter Louis, mais l’excuse de mon rhume de gorge commence à se dissiper. Que n’offrirais-je pas pour un peu d’animation dans ces journées maussades et dans ces soirs de solitude… Je ne trouve toujours personne à mon goût. Tous ces messieurs qui me harcèlent dans l’espoir de partager ma couche sont trop joufflus ou alors trop diaphanes. Quoique le garçon d’écurie ne soit pas trop laid, je reste repoussée par ses bras velus.
Mes dames de compagnie commencent à vérifier toutes les fenêtres et portes de mes appartements, ces pauvres femmes croient encore aux vieilles superstitions du 13 septembre, et craignent que des mauvais esprits viennent à nous effrayer, demain. Elles m’agacent à s’agiter comme cela. Je te laisse cher journal, je t’écrirai demain, à dix heures, comme chaque soir.
Vendredi 13 Septembre
Cher Journal,
Nous voilà à dix heures, et aucun mauvais esprit ne nous a surprises ! Comme c’est étrange ! J’ai enfin le droit d’ouvrir un peu ces rideaux poussiéreux. Le noir de cette nuit est extraordinairement intense et la lune m’éblouit par sa luminosité. J’ai rarement pu constater de plus beau spectacle au cours de ma vie entière. Grâce à toi, cher Journal, ce souvenir ne sera pas oublié. Je t’avoue que n’avoir eu aucune visite surnaturelle me déçoit quelque peu, bien que je n’en avais nul doute. Un frisson ne me ferait pas de mal et me changerait. Je n’ai pas le courage d’écrire davantage, pardonne-moi, je le ferai demain.
Samedi 14 Septembre
Très cher Journal, mon seul confident silencieux, mon seul ami fidèle…
Ce n’est pas de cette journée que je veux te parler, mais de la nuit passée. Afin de pouvoir mieux exprimer mes émotions, je vais tenter un récit détaillé de tout ce dont elle fut composée. J’essaie en même temps de le revivre… Donc…
Nous étions le 13 Septembre et il était dix heures et quart à l’horloge. Je reposai ma plume, fermai mon journal et le rangeai dans le troisième tiroir de mon secrétaire vernis, comme à mon habitude. J’étais allée fermer la fenêtre, afin de pouvoir me dévêtir sans avoir froid, mais elle résista à mes efforts. Je me penchai donc en avant, au-dessus de la rambarde, afin de tenter de la décoincer par en bas.
A ce moment, un vent frais envahit la pièce, mais je ne réagis pas, concentrée sur ma tâche. C’est alors que j’entendis quelques bruits de pas. Je fus surprise, pensant avoir verrouillé ma porte, je me retournai donc, m’attendant à trouver ma dame de compagnie. Il n’en fut rien.
Face à moi se trouvaient deux créatures que je ne saurais nommer. Leur apparence était celle d’un couple humain, mais ils émanaient une sorte d’aura maléfique qui me fit craindre pour le salut de mon âme. Tout ce qui les composait m’était inconnu, jusqu’à la matière qui les habillait. C’était une sorte de seconde peau noire et lisse, qui venait contraster avec leur teint d’albâtre. Chez l’homme, elle recouvrait sa taille basse et ses jambes et chez la femme… Chez la femme elle avait une disposition bien partielle et curieuse, laissant son ventre, ses jambes et la moitié de sa poitrine à la vue de tous.
Mais je n’avais pas peur… La fenêtre s’était refermée et je sentis mes pieds me mener à eux, comme un réflexe primitif. L’homme me sourit puis, d’un pas sourd, alla s’asseoir sur le canapé, face à mon lit. J’étais donc là, face à une inconnue très peu vêtue, et sentais un regard malsain sur nous. J’étais encore toute habillée et plus les yeux de l’homme me fixaient intensément, plus je sentais ma robe me compresser.
Comprenant cette sensation, mais toujours sans mot, la femme s’approcha de moi… Elle était à présent collée contre moi, et je me sentais aussi collée contre le mur. Je n’avais pas d’issue et je crois bien que je n’en cherchais pas non plus. Ma respiration se faisait de plus en plus difficile et j’entrouvris les lèvres, afin de la faciliter. Les siennes s’empressèrent alors de s’y plaquer, sa langue sucrée et chaude effleurant la mienne. Je frissonnai… Sa mesure s’accéléra, elle me mordilla la lèvre inférieure, puis vint à baiser mon cou. Mes yeux se levèrent vers le plafond, je la laissai faire. Je ressentais tant ses lèvres maudites que le regard satisfait de l’homme assis sur mon canapé. Sa bouche continuait à parcourir ma gorge mais, arrivée à l’épaule, ma robe devint un obstacle.
Je vis alors les sourcils de la démone se froncer et, d’un mouvement rapide et violent, elle déchira mon habit, me laissant en corsage et jupon. Ma poitrine haletait et je craignis qu’elle ne déchire aussi mon corps lui-même. Cependant, elle reprit là où elle en était, tout en glissant une main froide sous mon jupon. Je sentis celle-ci caresser ma cuisse et plier ma jambe, pour la remonter jusqu’aux hanches de la femme. Son autre main, beaucoup moins douce, souleva précipitamment le tissu et vint arracher mon unique sous-vêtement. Ah, et… je m’en sentis soulagée… Quelques gouttes perlaient sur mes cuisses quand elle nous dirigea plus près de l’homme.
J’étais à présent face à lui et elle était derrière moi. Lui, ne bougeait toujours pas, nous observant. Elle, je la sentais contre mon dos. Je sentais sa poitrine généreuse pressée contre mes omoplates et je sentais ses mains soulever délicatement mon jupon afin d’offrir la vue de mon entrejambe à l’homme. Ses doigts fins vinrent à frôler mon sexe dans la continuité de ses caresses sur le revers de ma cuisse. Je sursautai, mais étais impatiente.
Aussi ne pouvant plus attendre, je vins saisir sa main et, dans un vif élan, enfonçai son index et son majeur en moi, au plus profond que je pus. Lâchant sa dextre, mon plaisir allait en crescendo, elle titillait toutes les parois de mon intimité. Percevant que j’allais atteindre le point paroxystique du bien-être, elle retira ses doigts pour me jeter d’un mouvement ample sur le lit. Elle se dirigea vers l’homme, puis se baissa pour lui murmurer quelques mots qui me furent imperceptibles. Cet angle me permit de voir le verso de sa tenue. L’étrange matière venait se glisser entre ses fesses rebondies et mes mains se dirigèrent instinctivement vers mon bas-ventre.
Ma tentative fut vaine car, en une fraction de seconde, elle était sur le lit, à mes côtés, de même que l’homme. Tous deux rampèrent vers moi et leurs mains agiles me défirent bientôt des vêtements qui me restaient. L’homme était à présent intégralement nu, tout comme moi, la matière semblait l’avoir quitté en une fraction de seconde. La femme, elle, était à l’extrémité du lit, les jambes écartées et les mains pinçant ses tétons tendus.
Prenant cela comme une demande, je m’avançai vers elle, à quatre pattes, ma poitrine frôlant les draps de soie. Au contact de mes doigts, le tissu mystérieux disparut et ma langue se dirigea seule vers son sexe. Tandis que je parcourais ses lèvres humides, que je les suçais, engouffrais ma langue en elle, l’homme s’approcha. Je pus sentir bientôt son membre ferme sur mes fesses. Il me pénétra alors, brutalement et entreprit des mouvements de va-et-vient féroces et rapides.
Je léchai frénétiquement l’entrejambe de la femme. Elle laissait de temps à autre s’échapper des cris stridents de contentement, tout en étant guidée par la cadence de l’homme. Ce dernier saisit mon ventre, et, sans s’arrêter, me redressa contre lui, ses mains venant exciter mon clitoris. La démone s’était rapprochée et câlinait mes seins à présent. Mes mains vinrent trouver ses fesses, que je malaxai sans réserve.
La douceur des caresses de la femme et la bestialité de l’homme me procuraient un plaisir fabuleux. Tant et si bien que je sentais ne plus pouvoir tenir longtemps. Je me mordis la lèvre inférieure jusqu’au sang et, enfin, me résignai à lâcher un gémissement. Je retombai sur mon lit, yeux fermés, mon vagin se contractant.
Quand je les rouvris, mes amants avaient disparu et la fenêtre était ouverte.